16-09-2020, 09:07 AM
(Modification du message : 16-09-2020, 10:14 AM par laurentdu51100.)
CHAPITRE 177 (Aix en Provence) (Flash-Back) (suite)
« Bureau provisoire du directeur de la DST à Aix en Provence, quelques instants plus tôt ce soir-là »
Maurice reste un moment figé de stupéfaction devant le dossier d’analyse qu’il tient en mains, révélant entre autres la filiation de Benjamin avec la famille Louvain et que l’intuition de Florian était donc bien la bonne quand il lui a demandé de procéder à ces examens d’ADN.
Maurice hésite sur la suite à tenir après ces révélations, il devrait normalement faire prévenir les services concernés vu que la procréation par mère porteuse n’est toujours pas légale en France et qu’à l’époque des faits, elle n’en était autorisée que dans très peu de pays.
Quelque chose dans cette histoire le trouble suffisamment pour qu’il n’en fasse rien et qu’il attende d’en savoir plus. Maintenant le fait d’attendre n’étant pas vraiment dans son tempérament, il quitte son bureau provisoire pour se rendre à l’adresse où habitent les Louvain et où Florian doit ou ne devrait pas tarder à se trouver à l’heure actuelle, Maurice étant au courant de l’invitation qu’a eu son protégé à s’y rendre.
***/***
« Retour chez les Louvain »
La question d’André reste en suspens le temps que j’y apporte une réponse et je sens bien qu’il n’y a pas que lui qui est suspendu à mes lèvres, tous se l’étant posé au moins une centaine de fois depuis qu’ils sont au courant de l’opération.
- En fait ça va dépendre surtout de vous !!
André ne s’attendait certainement pas à entendre mes dernières paroles, son regard incrédule fait le tour de tous les visages présents dans la pièce pour y voir la même surprise que dans le sien.
- Comment ça, de nous ??
- Il y a une autre possibilité !! Mais avant de vous en dire plus, je veux connaître la vérité en ce qui concerne Benjamin !! J’en ai déjà ma petite idée, ayant connu Mathis à cet âge et une telle ressemblance ne peut avoir qu’une seule explication !! Soit c’est le fils d’une personne apparentée à vous au premier degré comme mon Thomas, soit c’est le vôtre !!
- (Chloé) Florian !! Arrête ça, tu veux bien ??
- (Léa) C’est quoi cette histoire ??
J’observe André et sa femme depuis le début de ma tirade, comprenant que j’ai vu juste à la pâleur soudaine de leur visage.
- Léa n’est donc pas au courant ??
- (Léa ahurie) Au courant de quoi !! Papa !! Maman !! Répondez, dites quelque chose !!
C’est sa mère qui répond dans un souffle à peine audible.
- Florian a raison ma puce !! Benjamin est bien ton frère !!
Léa tombe des nues, ses yeux fixent ses parents en se rendant compte qu’ils lui ont menti ou tout du moins caché cette vérité depuis toutes ses années.
- Pourquoi vous ne nous avez rien dit ??
- (André) Parce que ça ne devait pas se passer comme ça, les Charlier ont toujours été nos meilleurs amis et ils étaient stériles l’un comme l’autre, quand tu es venue au monde et une année plus tard ton frère, ils étaient tellement en admiration devant vous deux que nous avons finalement accepté ta mère et moi les prélèvements nécessaires pour une insémination artificielle qui s’est réalisé dans un pays proche où c’était déjà autorisé.
- (Nathalie) Ils étaient si malheureux tu comprends ?? Nous avions deux magnifiques enfants et eux, ils ne pouvaient pas en avoir !!
- (André) Quand nous sommes revenus en France et que les tests de grossesse se sont révélés positifs, ils ont déclaré l’enfant comme s’il venait d’eux et nous nous étions juré de garder le secret, même à nos propres enfants.
- (Nathalie) Quand Benjamin est né, nous nous sommes encore plus rapprochés de nos amis et comme vous avez tous grandi ensemble, c’est tout naturellement que vous vous êtes liés d’amitié également tous les trois.
- (André) Tout allait pour le mieux quand il y a eu ce jour funeste, nous ne reviendrons pas dessus puisque c’est le passé et que nous savons à quoi nous en tenir, toujours est-il que ce jour-là nous avons perdu nos deux fils !!
- (Nathalie) Nous n’avons rien vu venir avec ton petit frère !! Il aimait trop Benjamin et Mathis s’est rendu lui-même coupable de… L’accident, à cause de la dispute qu’il a eu avec lui juste avant.
- (André) Nous ne pouvions pas laisser Benjamin dans ce centre sans lui rendre visite et tu étais la première même petite à vouloir qu’on t’y emmène rappelle-toi ??
- (Nathalie) Trois ans plus tard, nos amis nous ont quittés et tu connais la suite ??
- (André) Nous avions décidé comme tu le sais de prendre Benjamin avec nous dès qu’il serait majeur, cette sinistre histoire n’a fait que de rapprocher l’échéance voilà tout !!
- (Léa) Vous comptiez me dire la vérité un jour ou pas ??
- (André) Nous avions l’intention de t’en faire part une fois que nous l’aurions eu avec nous à la maison.
- (Nathalie) Je sais que tu l’as toujours considéré comme un petit frère, alors qu’il le soit vraiment devrait te rendre heureuse !!
Nathalie se tourne vers moi les yeux embués de larmes.
- Depuis le temps que je voulais ne plus taire ce secret !! Grâce à toi je vais pouvoir enfin être une vraie mère pour Benjamin et même s’il n’en est pas conscient, il ne sera jamais sans amour !!
- Mais justement c’est là où tu te trompes et où j’interviens, je peux lui donner la mémoire d’une vie qu’il aurait pu avoir s’il n’avait pas eu cet accident, à vous de définir ce qu’il devra savoir à votre sujet !! Il reprendrait donc une vie normale d’un garçon de son âge avec des souvenirs suffisant pour son équilibre mental.
- (Chloé) Mais c’est impossible voyons!!
CHAPITRE 178 (Aix en Provence) (Flash-Back) (fin)
- Pas plus impossible pour moi que de te redonner en quelques minutes la possibilité de remarcher !! Par contre il gardera la mémoire de sa vie d’avant avec peut-être juste quelques rajouts comme par exemple le fait qu’il sache que vous êtes ses vrais parents génétiques depuis toujours !! Une vérité qui lui viendrait de ses parents « adoptifs » qui ne lui auraient jamais caché les raisons de sa conception et qu’il aurait gardée pour lui sans jamais en faire allusion même à vous. Il ne sera donc pas surpris quand vous le prendrez chez vous et que vous lui disiez la vérité, seules ces années passées au centre seront remplacées en partie et en partie seulement afin qu’il en garde le souvenir ainsi que celui de vos visites. A nous maintenant de trouver la raison de cet enfermement en milieu hospitalier, c’est cette partie-là qui sera déterminante pour qu’il ne se doute jamais de rien.
J’arrête mon monologue, attendant une éventuelle idée qui leur viendrait et ce n’est qu’à ce moment que je m’aperçois de la façon qu’ils ont eue de m’écouter tout ce temps, me dévisageant comme si je venais d’un autre monde ce qui d’ailleurs n’est peut-être pas tout à fait faux.
- Ouh-ouh !!! Il y a quelqu’un ?? Vous avez entendu mes explications ou pas ??
- (Léa) Tu te moques de nous ou tu es sérieux ??
- Je me doute que c’est dur à avaler, vous voulez peut-être une preuve que ce ne sont pas des affabulations de ma part ??
- (Chloé) Tu ferais bien, oui !! Parce que là tu m’excuseras, mais j’ai un peu le sentiment que tu as gardé des séquelles de ton coma !!
- (Nathalie) Pourtant ce serait merveilleux si ça pouvait être vrai !!
- (André) Quel genre de preuve tu peux nous apporter ??
Un petit souvenir qui deviendra le vôtre en sachant pertinemment que c’est impossible par exemple ??
- (Léa) Comme quoi ??
Je me concentre sur eux en reproduisant le contact que j’ai eu dernièrement avec Antonin, j’envoie alors dans leurs cerveaux pendant juste quelques secondes l’image de Damien et de Guillaume attablés avec eux à rire d’une plaisanterie venant de moi un jour où nous étions passés les voir. Je prends soin toutefois de bien choisir le moment où Mathis n’était pas présent avec nous, pour ne pas ranimer en eux la tristesse qu’un tel souvenir leur apporterait.
Je rouvre les yeux en m’amusant de voir leurs visages où l’ahurissement est un bien faible mot pour définir ce qu’ils ressentent.
J’avoue que je suis moi-même troublé de l’avoir fait sans en avoir éprouvé d’efforts particuliers, comprenant que je viens de passer une nouvelle étape importante dans ce que je suis en réalité et que comme dans cette autre vie, mes « dons » surgissent ou plutôt resurgissent au moment où le besoin s’en fait sentir.
- (Chloé) Comment t’as fait ça ??
- Tu voulais une preuve alors je t’en ai donné une !! Je pense que maintenant vous allez arrêter de me prendre pour un fou Hi ! Hi !
- (Léa) Ces deux garçons existent vraiment ?
- Normalement oui !!
- (Léa) Ils sont qui pour nous ?
- Pour l’instant personne, mais peut-être que dans cette réalité ils pourraient être plus que des amis, qui sait ??
Je vois bien qu’André et Nathalie sont toujours perdus loin dans leurs pensées et je comprends très bien toutes les questions qui se posent à eux après tout ce qu’ils viennent d’apprendre, j’en profite donc pour faire signe à Chloé qu’il est temps pour nous de partir.
- Il se fait tard, vous nous excuserez si nous vous laissons pour ce soir !! Demain nous pourrons reprendre cette conversation, un peu de repos fera du bien à tout le monde pour réfléchir à tout ça.
André semble sortir de sa léthargie pour répondre.
- Hein !! À oui bien sûr !! Léa va vous raccompagner, merci encore pour tout ce que tu fais pour nous Florian !!
- J’essaie juste de réparer ce qui peut l’être et surtout de retrouver mes amis tels que je me souviens d’eux.
- (Nathalie) Je ne doute pas un instant que tu y parviennes, je pense que tu es bien parti pour.
Chloé me tire par la manche, m’évitant ainsi de chercher quoi répondre.
- Allez !! La nuit commence à tomber !!
Nous embrassons Léa une fois dehors, nous donnant rendez-vous pour le lendemain et nous prenons le chemin du retour, ce n’est qu’au bout de quelques centaines de mètres qu’une voiture nous fait sursauter en venant s’arrêter juste devant nous et ce n’est qu’une fois la vitre côté passager ouverte que je reconnais Maurice à l’intérieur, qui nous adresse un grand sourire.
- Je vois que j’arrive un peu tard !! Je vous ramène ??
- Cool !!
Ce n’est qu’une fois en route qu’il nous révèle le but de sa visite, nous lui racontons alors le déroulement de la soirée et il semble satisfait de connaître le fin mot de la naissance de Benjamin, je profite de le sentir particulièrement positif sur le sujet pour lui demander un service.
- Tu ne pourrais pas les aider pour que toute cette histoire trouve rapidement la fin qu’elle mérite ??
- Après ce que tu t’apprêtes à faire, je ne vois pas comment faire autrement. Il va falloir qu’on parle sérieusement tous les deux, tu te rends compte j’espère que tu ne nous aides pas beaucoup !! À ce rythme-là, tu vas finir par attirer les questions et surtout les ennuis.
- De toute façon ils arriveront un jour ou l’autre, tu voulais quoi ? Que je laisse cette famille se débrouiller seule à se sacrifier pour quelque chose dont je me sens responsable ? Je sais ce que tu vas me dire, seulement c’est comme ça que je le ressens et je ne peux rien y faire d’autre qu’essayer de réparer du mieux que je peux.
- (Maurice amusé) Reconnais que ta façon de procéder sort des sentiers battus tout de même Hi ! Hi !
- Justement !! Ça semble tellement dément que personne ne pourrait imaginer qu’une chose pareille puisse être possible !!
- (Maurice) Pour certaines choses je veux bien le croire, mais d’autres plus crédibles pourraient attirer l’attention de personnes qui voudraient t’utiliser à leurs fins.
- Je sais, hélas !! Tiens !! Ça me fait penser à un truc qui devrait t’aider à démanteler un réseau d’espions russes si ça t’intéresse Hi ! Hi !
CHAPITRE 179 (Aix en Provence) (Centre hospitalier, deux jours plus tard) (fin)
« Retour au présent »
Akihito après ce bref moment d’incrédulité devant le gamin à la dégaine pour le moins atypique qui vient d’entrer, se tourne vers Maurice.
« En anglais traduit »
- Je pensais que tes hommes devaient garder l’entrée de cette salle et ne laisser personne y entrer sans ton ordre ??
- (Maurice amusé) C’est bien ce qu’ils font en effet !!
- (Akihito) Alors pourrais-tu m’expliquer ce que vient faire ce garçon dans le bloc ?
- (Maurice) Florian est celui qui va opérer Benjamin !!
- (Akihito) L’humour Français m’a toujours été difficile à comprendre et encore plus particulièrement dans ces moments où il n’a pas lieu d’être !!
- (Maurice) Je t’assure mon cher ami que loin de moi était la pensée de me moquer de toi !! Je te demande juste de me faire confiance et de ne surtout pas te fier aux apparences. Florian !! Viens que je te présente à mon ami Akihito !!
- Vous êtes Akihito Assaki ?? Je suis honoré de faire votre connaissance professeur, j’ai beaucoup entendu parler de vous.
Akihito sourit au jeune rouquin qui marque devant lui toutes les attitudes de respect pourtant peu usitées pour un Européen.
- Je ne pourrais pas en dire autant pour ma part jeune homme, n’ayant eu connaissance que très récemment de votre existence. Vous me voyez pourtant extrêmement surpris qu’un garçon de votre âge ait les qualités requises et nécessaires à réaliser un tel acte chirurgical que je définirai d’impossible.
- Ne serait-ce pas un de vos sages qui a dit que la valeur de l’homme ne se compte pas au nombre de ses années ? En plus chez nous un dicton dit qu’impossible n’est pas Français !!
Akihito tourne son regard vers son ami qui semble s’amuser comme un enfant de cette joute verbale.
- Que me caches-tu donc mon ami pour avoir une telle assurance dans le regard ?
- (Maurice) Tu le comprendras bien avant de sortir de cette pièce, n’oublie pas pourquoi je t’ai demandé de venir !! Maintenant si nous laissions Florian faire ce pour quoi il est venu ?
Akihito sonde le regard de Maurice, n’y trouvant rien qui pourrait marquer le moindre doute sur la détermination qu’il a à ce que son jeune protégé ne réalise ce pour quoi ils sont tous là et il acquiesce d’un signe de tête en se positionnant de façon à pouvoir suivre le moindre geste du jeune rouquin, afin de pouvoir intervenir rapidement le cas échéant au cas où quelque chose dérape.
***/***
Les heures qui suivent seront pour lui les plus inoubliables de sa pourtant longue carrière de chirurgien, que ce soit les connaissances évidentes tout comme la précision et la dextérité des gestes qui ne marquent aucune hésitation et réalisent devant ses yeux ce qu’il pourra plus tard qualifier comme la maîtrise parfaite d’un métier qui entre les doigts de ce garçon devient un art.
***/***
Je vérifie une dernière fois que plus rien n’empêche maintenant la fermeture de la boîte crânienne, je me tourne alors vers Maurice pour lui faire le signal convenu à l’avance et j’attends qu’il se soit avancé suffisamment d’Akihito, pour donner une série d’instructions à l’équipe qui m’a secondé pendant toute la durée de l’intervention et qui de ce fait pendant un bref moment ne pourrons faire autrement que me tourner le dos.
Maurice interpelle son ami à l’oreille en lui demandant si tout se passe pour le mieux et celui-ci se tourne tout naturellement vers lui pour lui répondre en face comme le pousse à le faire inconsciemment son éducation.
Je profite de ces quelques secondes sans surveillance pour envoyer le plus de salive possible sur le lobe cérébral et en particulier sur la zone ayant subi le traumatisme du choc, empêchant celui-ci de fonctionner normalement depuis toutes ces années.
Je ne peux hélas pas attendre d’en voir les effets, refermant dans la foulée la boîte crânienne de Benjamin en donnant mes instructions à l’assistante pour qu’elle maintienne le tout en place le temps pour moi de faire les sutures pour ensuite faire le bandage au plâtre qui maintiendra le tout pendant le temps nécessaire à la reconstruction des os et des cartilages.
J’envoie une sonde mentale rapide dans le cerveau de Benjamin pour m’assurer déjà de l’état général de ses pensées inconscientes, ce que j’y trouve me conforte dans la réussite de la première étape qui consistait à réparer les dégâts causés par sa chute et j’arrête là mon introspection pour ne pas que mon attitude figée vienne à poser des questions.
- Nous allons le conduire en salle de réveil, j’aimerais m’en occuper personnellement si personne n’y voit d’objections !!
Maurice est parfaitement au courant de mes raisons et donne les ordres en conséquence, prenant son ami Akihito par le bras en lui demandant de bien vouloir le suivre avec son équipe pour lui faire un rapport à chaud de l’intervention à laquelle ils viennent d’assister et de prêter leurs concours.
Celui-ci n’y voit bien sûr rien que de plus normal dans la démarche, il jette un dernier coup d’œil admiratif sur le petit rouquin qui vient de lui donner une démonstration de ses talents et se promet qu’à l’avenir il ferait comme un certain sage remis judicieusement au goût du jour, ne jugeant plus par avance les qualités des personnes qu’il rencontrera par rapport à la première impression qu’il pourrait s’en faire.
***/***
« Une demi-heure plus tard, salle de réveil »
- Merci bien les gars !! Si vous voulez bien me laisser seul avec mon patient, je dois garder toute mon attention sur ses premiers signes de conscience !!
- Nous resterons derrière la porte en cas de besoin !!
- Ça risque de prendre du temps alors ne vous inquiétez pas, juste que personne ne doit franchir cette porte tant que je suis à l’intérieur et qu’importe si ça dure toute la journée, si j’ai besoin de quelque chose je vous le ferai savoir.
- Le patron nous avait prévenus !!
J’attends qu’ils sortent pour prendre le siège et le placer juste devant le lit à la hauteur du visage de Benjamin, je soupire un grand coup avant de me concentrer et commencer les longues heures qui m’attendent à faire le tri dans ses pensées et à lui donner les souvenirs manquants à sa nouvelle vie mais aussi l’éducation qu’un jeune homme de son âge doit avoir pour reprendre une existence normale à sa sortie de l’hôpital.
« Bureau provisoire du directeur de la DST à Aix en Provence, quelques instants plus tôt ce soir-là »
Maurice reste un moment figé de stupéfaction devant le dossier d’analyse qu’il tient en mains, révélant entre autres la filiation de Benjamin avec la famille Louvain et que l’intuition de Florian était donc bien la bonne quand il lui a demandé de procéder à ces examens d’ADN.
Maurice hésite sur la suite à tenir après ces révélations, il devrait normalement faire prévenir les services concernés vu que la procréation par mère porteuse n’est toujours pas légale en France et qu’à l’époque des faits, elle n’en était autorisée que dans très peu de pays.
Quelque chose dans cette histoire le trouble suffisamment pour qu’il n’en fasse rien et qu’il attende d’en savoir plus. Maintenant le fait d’attendre n’étant pas vraiment dans son tempérament, il quitte son bureau provisoire pour se rendre à l’adresse où habitent les Louvain et où Florian doit ou ne devrait pas tarder à se trouver à l’heure actuelle, Maurice étant au courant de l’invitation qu’a eu son protégé à s’y rendre.
***/***
« Retour chez les Louvain »
La question d’André reste en suspens le temps que j’y apporte une réponse et je sens bien qu’il n’y a pas que lui qui est suspendu à mes lèvres, tous se l’étant posé au moins une centaine de fois depuis qu’ils sont au courant de l’opération.
- En fait ça va dépendre surtout de vous !!
André ne s’attendait certainement pas à entendre mes dernières paroles, son regard incrédule fait le tour de tous les visages présents dans la pièce pour y voir la même surprise que dans le sien.
- Comment ça, de nous ??
- Il y a une autre possibilité !! Mais avant de vous en dire plus, je veux connaître la vérité en ce qui concerne Benjamin !! J’en ai déjà ma petite idée, ayant connu Mathis à cet âge et une telle ressemblance ne peut avoir qu’une seule explication !! Soit c’est le fils d’une personne apparentée à vous au premier degré comme mon Thomas, soit c’est le vôtre !!
- (Chloé) Florian !! Arrête ça, tu veux bien ??
- (Léa) C’est quoi cette histoire ??
J’observe André et sa femme depuis le début de ma tirade, comprenant que j’ai vu juste à la pâleur soudaine de leur visage.
- Léa n’est donc pas au courant ??
- (Léa ahurie) Au courant de quoi !! Papa !! Maman !! Répondez, dites quelque chose !!
C’est sa mère qui répond dans un souffle à peine audible.
- Florian a raison ma puce !! Benjamin est bien ton frère !!
Léa tombe des nues, ses yeux fixent ses parents en se rendant compte qu’ils lui ont menti ou tout du moins caché cette vérité depuis toutes ses années.
- Pourquoi vous ne nous avez rien dit ??
- (André) Parce que ça ne devait pas se passer comme ça, les Charlier ont toujours été nos meilleurs amis et ils étaient stériles l’un comme l’autre, quand tu es venue au monde et une année plus tard ton frère, ils étaient tellement en admiration devant vous deux que nous avons finalement accepté ta mère et moi les prélèvements nécessaires pour une insémination artificielle qui s’est réalisé dans un pays proche où c’était déjà autorisé.
- (Nathalie) Ils étaient si malheureux tu comprends ?? Nous avions deux magnifiques enfants et eux, ils ne pouvaient pas en avoir !!
- (André) Quand nous sommes revenus en France et que les tests de grossesse se sont révélés positifs, ils ont déclaré l’enfant comme s’il venait d’eux et nous nous étions juré de garder le secret, même à nos propres enfants.
- (Nathalie) Quand Benjamin est né, nous nous sommes encore plus rapprochés de nos amis et comme vous avez tous grandi ensemble, c’est tout naturellement que vous vous êtes liés d’amitié également tous les trois.
- (André) Tout allait pour le mieux quand il y a eu ce jour funeste, nous ne reviendrons pas dessus puisque c’est le passé et que nous savons à quoi nous en tenir, toujours est-il que ce jour-là nous avons perdu nos deux fils !!
- (Nathalie) Nous n’avons rien vu venir avec ton petit frère !! Il aimait trop Benjamin et Mathis s’est rendu lui-même coupable de… L’accident, à cause de la dispute qu’il a eu avec lui juste avant.
- (André) Nous ne pouvions pas laisser Benjamin dans ce centre sans lui rendre visite et tu étais la première même petite à vouloir qu’on t’y emmène rappelle-toi ??
- (Nathalie) Trois ans plus tard, nos amis nous ont quittés et tu connais la suite ??
- (André) Nous avions décidé comme tu le sais de prendre Benjamin avec nous dès qu’il serait majeur, cette sinistre histoire n’a fait que de rapprocher l’échéance voilà tout !!
- (Léa) Vous comptiez me dire la vérité un jour ou pas ??
- (André) Nous avions l’intention de t’en faire part une fois que nous l’aurions eu avec nous à la maison.
- (Nathalie) Je sais que tu l’as toujours considéré comme un petit frère, alors qu’il le soit vraiment devrait te rendre heureuse !!
Nathalie se tourne vers moi les yeux embués de larmes.
- Depuis le temps que je voulais ne plus taire ce secret !! Grâce à toi je vais pouvoir enfin être une vraie mère pour Benjamin et même s’il n’en est pas conscient, il ne sera jamais sans amour !!
- Mais justement c’est là où tu te trompes et où j’interviens, je peux lui donner la mémoire d’une vie qu’il aurait pu avoir s’il n’avait pas eu cet accident, à vous de définir ce qu’il devra savoir à votre sujet !! Il reprendrait donc une vie normale d’un garçon de son âge avec des souvenirs suffisant pour son équilibre mental.
- (Chloé) Mais c’est impossible voyons!!
CHAPITRE 178 (Aix en Provence) (Flash-Back) (fin)
- Pas plus impossible pour moi que de te redonner en quelques minutes la possibilité de remarcher !! Par contre il gardera la mémoire de sa vie d’avant avec peut-être juste quelques rajouts comme par exemple le fait qu’il sache que vous êtes ses vrais parents génétiques depuis toujours !! Une vérité qui lui viendrait de ses parents « adoptifs » qui ne lui auraient jamais caché les raisons de sa conception et qu’il aurait gardée pour lui sans jamais en faire allusion même à vous. Il ne sera donc pas surpris quand vous le prendrez chez vous et que vous lui disiez la vérité, seules ces années passées au centre seront remplacées en partie et en partie seulement afin qu’il en garde le souvenir ainsi que celui de vos visites. A nous maintenant de trouver la raison de cet enfermement en milieu hospitalier, c’est cette partie-là qui sera déterminante pour qu’il ne se doute jamais de rien.
J’arrête mon monologue, attendant une éventuelle idée qui leur viendrait et ce n’est qu’à ce moment que je m’aperçois de la façon qu’ils ont eue de m’écouter tout ce temps, me dévisageant comme si je venais d’un autre monde ce qui d’ailleurs n’est peut-être pas tout à fait faux.
- Ouh-ouh !!! Il y a quelqu’un ?? Vous avez entendu mes explications ou pas ??
- (Léa) Tu te moques de nous ou tu es sérieux ??
- Je me doute que c’est dur à avaler, vous voulez peut-être une preuve que ce ne sont pas des affabulations de ma part ??
- (Chloé) Tu ferais bien, oui !! Parce que là tu m’excuseras, mais j’ai un peu le sentiment que tu as gardé des séquelles de ton coma !!
- (Nathalie) Pourtant ce serait merveilleux si ça pouvait être vrai !!
- (André) Quel genre de preuve tu peux nous apporter ??
Un petit souvenir qui deviendra le vôtre en sachant pertinemment que c’est impossible par exemple ??
- (Léa) Comme quoi ??
Je me concentre sur eux en reproduisant le contact que j’ai eu dernièrement avec Antonin, j’envoie alors dans leurs cerveaux pendant juste quelques secondes l’image de Damien et de Guillaume attablés avec eux à rire d’une plaisanterie venant de moi un jour où nous étions passés les voir. Je prends soin toutefois de bien choisir le moment où Mathis n’était pas présent avec nous, pour ne pas ranimer en eux la tristesse qu’un tel souvenir leur apporterait.
Je rouvre les yeux en m’amusant de voir leurs visages où l’ahurissement est un bien faible mot pour définir ce qu’ils ressentent.
J’avoue que je suis moi-même troublé de l’avoir fait sans en avoir éprouvé d’efforts particuliers, comprenant que je viens de passer une nouvelle étape importante dans ce que je suis en réalité et que comme dans cette autre vie, mes « dons » surgissent ou plutôt resurgissent au moment où le besoin s’en fait sentir.
- (Chloé) Comment t’as fait ça ??
- Tu voulais une preuve alors je t’en ai donné une !! Je pense que maintenant vous allez arrêter de me prendre pour un fou Hi ! Hi !
- (Léa) Ces deux garçons existent vraiment ?
- Normalement oui !!
- (Léa) Ils sont qui pour nous ?
- Pour l’instant personne, mais peut-être que dans cette réalité ils pourraient être plus que des amis, qui sait ??
Je vois bien qu’André et Nathalie sont toujours perdus loin dans leurs pensées et je comprends très bien toutes les questions qui se posent à eux après tout ce qu’ils viennent d’apprendre, j’en profite donc pour faire signe à Chloé qu’il est temps pour nous de partir.
- Il se fait tard, vous nous excuserez si nous vous laissons pour ce soir !! Demain nous pourrons reprendre cette conversation, un peu de repos fera du bien à tout le monde pour réfléchir à tout ça.
André semble sortir de sa léthargie pour répondre.
- Hein !! À oui bien sûr !! Léa va vous raccompagner, merci encore pour tout ce que tu fais pour nous Florian !!
- J’essaie juste de réparer ce qui peut l’être et surtout de retrouver mes amis tels que je me souviens d’eux.
- (Nathalie) Je ne doute pas un instant que tu y parviennes, je pense que tu es bien parti pour.
Chloé me tire par la manche, m’évitant ainsi de chercher quoi répondre.
- Allez !! La nuit commence à tomber !!
Nous embrassons Léa une fois dehors, nous donnant rendez-vous pour le lendemain et nous prenons le chemin du retour, ce n’est qu’au bout de quelques centaines de mètres qu’une voiture nous fait sursauter en venant s’arrêter juste devant nous et ce n’est qu’une fois la vitre côté passager ouverte que je reconnais Maurice à l’intérieur, qui nous adresse un grand sourire.
- Je vois que j’arrive un peu tard !! Je vous ramène ??
- Cool !!
Ce n’est qu’une fois en route qu’il nous révèle le but de sa visite, nous lui racontons alors le déroulement de la soirée et il semble satisfait de connaître le fin mot de la naissance de Benjamin, je profite de le sentir particulièrement positif sur le sujet pour lui demander un service.
- Tu ne pourrais pas les aider pour que toute cette histoire trouve rapidement la fin qu’elle mérite ??
- Après ce que tu t’apprêtes à faire, je ne vois pas comment faire autrement. Il va falloir qu’on parle sérieusement tous les deux, tu te rends compte j’espère que tu ne nous aides pas beaucoup !! À ce rythme-là, tu vas finir par attirer les questions et surtout les ennuis.
- De toute façon ils arriveront un jour ou l’autre, tu voulais quoi ? Que je laisse cette famille se débrouiller seule à se sacrifier pour quelque chose dont je me sens responsable ? Je sais ce que tu vas me dire, seulement c’est comme ça que je le ressens et je ne peux rien y faire d’autre qu’essayer de réparer du mieux que je peux.
- (Maurice amusé) Reconnais que ta façon de procéder sort des sentiers battus tout de même Hi ! Hi !
- Justement !! Ça semble tellement dément que personne ne pourrait imaginer qu’une chose pareille puisse être possible !!
- (Maurice) Pour certaines choses je veux bien le croire, mais d’autres plus crédibles pourraient attirer l’attention de personnes qui voudraient t’utiliser à leurs fins.
- Je sais, hélas !! Tiens !! Ça me fait penser à un truc qui devrait t’aider à démanteler un réseau d’espions russes si ça t’intéresse Hi ! Hi !
CHAPITRE 179 (Aix en Provence) (Centre hospitalier, deux jours plus tard) (fin)
« Retour au présent »
Akihito après ce bref moment d’incrédulité devant le gamin à la dégaine pour le moins atypique qui vient d’entrer, se tourne vers Maurice.
« En anglais traduit »
- Je pensais que tes hommes devaient garder l’entrée de cette salle et ne laisser personne y entrer sans ton ordre ??
- (Maurice amusé) C’est bien ce qu’ils font en effet !!
- (Akihito) Alors pourrais-tu m’expliquer ce que vient faire ce garçon dans le bloc ?
- (Maurice) Florian est celui qui va opérer Benjamin !!
- (Akihito) L’humour Français m’a toujours été difficile à comprendre et encore plus particulièrement dans ces moments où il n’a pas lieu d’être !!
- (Maurice) Je t’assure mon cher ami que loin de moi était la pensée de me moquer de toi !! Je te demande juste de me faire confiance et de ne surtout pas te fier aux apparences. Florian !! Viens que je te présente à mon ami Akihito !!
- Vous êtes Akihito Assaki ?? Je suis honoré de faire votre connaissance professeur, j’ai beaucoup entendu parler de vous.
Akihito sourit au jeune rouquin qui marque devant lui toutes les attitudes de respect pourtant peu usitées pour un Européen.
- Je ne pourrais pas en dire autant pour ma part jeune homme, n’ayant eu connaissance que très récemment de votre existence. Vous me voyez pourtant extrêmement surpris qu’un garçon de votre âge ait les qualités requises et nécessaires à réaliser un tel acte chirurgical que je définirai d’impossible.
- Ne serait-ce pas un de vos sages qui a dit que la valeur de l’homme ne se compte pas au nombre de ses années ? En plus chez nous un dicton dit qu’impossible n’est pas Français !!
Akihito tourne son regard vers son ami qui semble s’amuser comme un enfant de cette joute verbale.
- Que me caches-tu donc mon ami pour avoir une telle assurance dans le regard ?
- (Maurice) Tu le comprendras bien avant de sortir de cette pièce, n’oublie pas pourquoi je t’ai demandé de venir !! Maintenant si nous laissions Florian faire ce pour quoi il est venu ?
Akihito sonde le regard de Maurice, n’y trouvant rien qui pourrait marquer le moindre doute sur la détermination qu’il a à ce que son jeune protégé ne réalise ce pour quoi ils sont tous là et il acquiesce d’un signe de tête en se positionnant de façon à pouvoir suivre le moindre geste du jeune rouquin, afin de pouvoir intervenir rapidement le cas échéant au cas où quelque chose dérape.
***/***
Les heures qui suivent seront pour lui les plus inoubliables de sa pourtant longue carrière de chirurgien, que ce soit les connaissances évidentes tout comme la précision et la dextérité des gestes qui ne marquent aucune hésitation et réalisent devant ses yeux ce qu’il pourra plus tard qualifier comme la maîtrise parfaite d’un métier qui entre les doigts de ce garçon devient un art.
***/***
Je vérifie une dernière fois que plus rien n’empêche maintenant la fermeture de la boîte crânienne, je me tourne alors vers Maurice pour lui faire le signal convenu à l’avance et j’attends qu’il se soit avancé suffisamment d’Akihito, pour donner une série d’instructions à l’équipe qui m’a secondé pendant toute la durée de l’intervention et qui de ce fait pendant un bref moment ne pourrons faire autrement que me tourner le dos.
Maurice interpelle son ami à l’oreille en lui demandant si tout se passe pour le mieux et celui-ci se tourne tout naturellement vers lui pour lui répondre en face comme le pousse à le faire inconsciemment son éducation.
Je profite de ces quelques secondes sans surveillance pour envoyer le plus de salive possible sur le lobe cérébral et en particulier sur la zone ayant subi le traumatisme du choc, empêchant celui-ci de fonctionner normalement depuis toutes ces années.
Je ne peux hélas pas attendre d’en voir les effets, refermant dans la foulée la boîte crânienne de Benjamin en donnant mes instructions à l’assistante pour qu’elle maintienne le tout en place le temps pour moi de faire les sutures pour ensuite faire le bandage au plâtre qui maintiendra le tout pendant le temps nécessaire à la reconstruction des os et des cartilages.
J’envoie une sonde mentale rapide dans le cerveau de Benjamin pour m’assurer déjà de l’état général de ses pensées inconscientes, ce que j’y trouve me conforte dans la réussite de la première étape qui consistait à réparer les dégâts causés par sa chute et j’arrête là mon introspection pour ne pas que mon attitude figée vienne à poser des questions.
- Nous allons le conduire en salle de réveil, j’aimerais m’en occuper personnellement si personne n’y voit d’objections !!
Maurice est parfaitement au courant de mes raisons et donne les ordres en conséquence, prenant son ami Akihito par le bras en lui demandant de bien vouloir le suivre avec son équipe pour lui faire un rapport à chaud de l’intervention à laquelle ils viennent d’assister et de prêter leurs concours.
Celui-ci n’y voit bien sûr rien que de plus normal dans la démarche, il jette un dernier coup d’œil admiratif sur le petit rouquin qui vient de lui donner une démonstration de ses talents et se promet qu’à l’avenir il ferait comme un certain sage remis judicieusement au goût du jour, ne jugeant plus par avance les qualités des personnes qu’il rencontrera par rapport à la première impression qu’il pourrait s’en faire.
***/***
« Une demi-heure plus tard, salle de réveil »
- Merci bien les gars !! Si vous voulez bien me laisser seul avec mon patient, je dois garder toute mon attention sur ses premiers signes de conscience !!
- Nous resterons derrière la porte en cas de besoin !!
- Ça risque de prendre du temps alors ne vous inquiétez pas, juste que personne ne doit franchir cette porte tant que je suis à l’intérieur et qu’importe si ça dure toute la journée, si j’ai besoin de quelque chose je vous le ferai savoir.
- Le patron nous avait prévenus !!
J’attends qu’ils sortent pour prendre le siège et le placer juste devant le lit à la hauteur du visage de Benjamin, je soupire un grand coup avant de me concentrer et commencer les longues heures qui m’attendent à faire le tri dans ses pensées et à lui donner les souvenirs manquants à sa nouvelle vie mais aussi l’éducation qu’un jeune homme de son âge doit avoir pour reprendre une existence normale à sa sortie de l’hôpital.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li