16-09-2020, 09:03 AM
(Modification du message : 16-09-2020, 10:00 AM par laurentdu51100.)
CHAPITRE 165 (Bordeaux) (Benjamin) (suite)
Alain suit les trois hommes dans le méandre des couloirs du centre, ils passent par plusieurs salles où des malades de tout âge, hommes et femmes confondus, déambulent sans but apparent sous la surveillance du personnel infirmier.
Ils ne s’arrêtent pourtant dans aucune de ces salles, continuant leur marche vers une autre aile du bâtiment où cette fois les patients semblent beaucoup plus agités, certains mêmes ayant les bras entravés dans une sorte de camisole.
- Je croyais que le jeune Benjamin n’amenait pas de problèmes particuliers ?
- C’est exact monsieur, c’est un garçon très doux.
- Comment ça très doux ?
Un des deux autres hommes envoie un regard de reproche à celui qui vient de parler, l’œil observateur d’Alain ne manque pas de s’en apercevoir.
- Mon collègue voulait dire que Benjamin n’a jamais eu aucune pulsion suicidaire ou de méchancetés depuis qu’il est arrivé ici.
- Alors pourquoi est-il dans cette aile du bâtiment qui semble réservée aux éléments potentiellement dangereux ?
- Nous ne faisons que la traverser rassurez-vous !! Benjamin du fait justement qu’il ne nous cause aucun souci, a droit pendant l’été à passer ses journées dans le patio près de la salle de musculation où nos résidents sont maintenus dans le meilleur état physique possible.
- Ah !! Très bien !! Vous en parlez tous comme s’il était un peu votre chouchou ?? C’est du moins ce que j’en ressens depuis que je vous entends en parler !!
- C’est un peu la mascotte du centre en effet, faut dire qu’il est très attachant et c’est aussi le plus jeune de nos pensionnaires, il n’avait qu’une dizaine d’années quand il est arrivé vous savez ?? Une bien triste histoire si je me souviens bien.
Un de ses collègues qui comme de bien entendu ne rate rien de la conversation.
- Les cas de pertes d’esprits accidentels comme c’est le cas pour Benjamin sont très rares savez-vous ? Le reste de nos résidents sont arrivés ici pour cause de folie ou de tares génétiques, Benjamin lui a juste vu son cerveau s’arrêter brusquement de penser et n’est donc pas atteint par les pulsions irréfléchies voire destructrices qui nous obligent à surveiller en permanence nos autres pensionnaires.
La conversation continue encore quelques minutes, jusqu’au moment où ils arrivent devant une porte double semblant vue sa robustesse donner sur l’extérieur.
Alain remarque que l’homme avant de l’ouvrir tourne une pancarte qui de verte passe ainsi au rouge, son œil s’allume immédiatement d’intérêt quand il pose la question.
- Pourquoi cette pancarte ??
- C’est juste pour signaler qu’il y a un membre du personnel dans le patio !!
- Dans quel intérêt ??
Alain voit bien le regard bizarre qu’ils se jettent un bref instant entre eux, avant que l’un d’eux réponde.
- C’est une habitude vous savez ?? Elle date de bien avant notre arrivée et je ne me suis jamais posé la question, maintenant que vous le dites !!
- Alain traverse la porte sans répondre, il est étonné de ce qu’il y découvre et le patio n’est en fait qu’un magnifique jardin avec au centre une tonnelle où il peut apercevoir une personne assise à l’intérieur semblant plongée dans ses pensées.
Les trois hommes vont pour passer devant lui quand il les stoppe du bras en leur bloquant le passage.
- Attendez !! J’aimerais que vous ne bougiez pas d’ici pendant que je m’approche de lui, j’aimerais croiser son regard pour me faire ma propre idée de son état mental.
- Pas de soucis, comme je vous l’ai dit Benjamin n’est absolument pas dangereux.
Alain voit bien avec quel soulagement ils ont semblé accepter sa demande, décidément se dit-il, quelque chose cloche depuis qu’il est arrivé au centre et son instinct ne le trompe pas souvent, pour ne pas dire que c’est un sixième sens qui l’a beaucoup aidé déjà dans sa profession.
Comme la porte donnant sur l’intérieur du centre n’est pas refermée sur eux, il capte un homme en blouse blanche semblant fortement contrarié que quelqu’un occupe la place et regarde sa montre avec cette fois un regard étonné en jetant un coup d’œil à ses collègues, ce n’est qu’après avoir fait plusieurs pas vers eux qu’il voit enfin Alain et baisse la tête en repartant par où il était venu, donnant encore plus au sous-directeur de la DST de quoi mettre du grain à moudre quant à ce qu’il cherche à découvrir.
Il fait comprendre une dernière fois d’un geste que personne ne doit chercher à le suivre, s’avançant vers le jeune homme qui n’a pas bougé d’un cil depuis qu’il l’observe et plus il s’approche de lui, plus sa conviction se renforce qu’il n’a pas été placé là dans ce cadre édénique par hasard.
Les pièces du puzzle commencent à se mettre en place, le visage d’Alain pâlit au fur et à mesure que toutes ses questions commencent à avoir leurs réponses et il se force à sourire quand le garçon perçoit enfin sa présence en tournant son visage vers lui.
Un magnifique visage comme Alain en a rarement vu autrement peut-être qu’à la télé ou dans des magazines peoples, des yeux bleu pâle d’une rare beauté surmontés d’une chevelure en brosse à la blondeur des blés encadrant un visage rond au nez fin et aux lèvres pleines.
Le physique du jeune homme est au diapason de son visage, torse nu le corps imberbe mais bronzé par les longues journées déjà passées dans ce petit paradis fleuri.
Seulement vêtu d’un pantacourt de sport qui ne laisse apparaître que ses mollets recouverts d’une toison blonde et dorée, la taille fine et la poitrine large cisèlent sa silhouette en « V », visiblement entretenue avec soins par les coaches sportifs du centre.
Alain reste scotché devant cette image d’apollon aux yeux perdus dans un manque de pensées manifestes, il sent les larmes coulées sur ses joues d’un tel gâchis et cherche un mouchoir dans sa poche de pantalon pour s’essuyer les yeux, son action semble interprétée différemment par Benjamin qui paraît soudainement s’éveiller à la vision de ce geste pour le moins anodin.
- Que signifie cet intérêt soudain mon garçon?
CHAPITRE 166 (Aix en Provence)
« Début d’après-midi »
Philippe montre sa pièce d’identité au planton qui monte la garde devant la chambre de Florian, l’homme vérifie qu’il fait bien partie des personnes autorisées et lui fait signe que tout est ok, laissant le psychiatre poursuivre son chemin en entrant dans la pièce.
Le premier constat surprenant que fait Philippe est qu’il n’y a personne dans la chambre, il en est vite dissuadé quand il entend des voix amusées venir de derrière la mince cloison séparant la chambre de la partie salle de bains toilette.
- Allez Hi ! Hi ! Remets en encore un peu, j’adore ça en plus !!
- Ne viens pas te plaindre de prendre du poids sale goinfre !! Bon !! Ça va comme ça cette fois-ci ?? Ça ne va plus être une sucette mais une barbe à papa Hi ! Hi !
Un étrange bruit de succion se fait entendre qui laisse Philippe dans l’expectative, n’osant pas comprendre ce qu’il se passe derrière la cloison où il reconnaît les voix de Florian et d’Antonin.
- Slurp !!!
- Hummm !!! J’adore quand tu fais ça !!
- Un vrai délice !! Miam !!
- Tu parles de quoi là ? Du miel ou de ma queue ??
- Bah, des deux pardi !! Miam !!
Philippe n’a plus aucun doute sur les paroles précédentes et préfère sortir quitte à revenir un peu plus tard, le visage marqué par la gêne d’avoir été indiscret même si ce n’était pas volontaire de sa part.
Il sourit malgré tout, rassuré que tout aille pour le mieux, Florian s’étant visiblement rétabli de ses derniers soucis de santé.
***/***
« À l’intérieur de la salle de bains »
Antonin est à genoux face à son copain, ses deux mains plaquées sur ses fesses et sa langue léchant avec gourmandise le sexe turgescent recouvert de miel qui vibre d’un plaisir certain sous la caresse râpeuse qui le parcourt de long en large.
L’idée est venue d’Antonin qui trouvait malheureux de gâcher cette friandise et qui voyant l’érection glorieuse de Florian juste avant de passer sous la douche, n’a trouvé rien de mieux que de joindre l’agréable à… l’agréable.
Je profite de chaque passage pour en remettre une couche, jusqu’à ce qu’Antonin n’en puisse plus et que je le sente proche de l’écœurement, je le repousse alors doucement pour le faire se retourner en s’agenouillant à son tour pour pointer mon gland encore tout mielleux entre ses petites fesses.
- Tu as droit au lubrifiant de luxe Hi ! Hi !
- Humm !! Oui !! Ahhh !! Vas-y !! Entre dans ta ruche ma reine !!
J’éclate de rire, manquant presque de débander.
- Ta reine doit être un sacré travelo alors Hi ! Hi !
***/***
Antonin n’en est plus aux jeux de mots aussi amusant soient-ils tellement le plaisir qu’il ressent à être rempli par son chéri lui fait de l’effet, son bassin se cambre sous les coups puissants de la saillie virile et sa tête cherche le creux du cou de Florian pour s’y blottir langoureusement pendant qu’un feu irrésistible lui chauffe les reins, le rendant sensible à chaque contact entre leurs deux corps.
***/***
La fusion charnelle entre nous est si forte que le simple contact de ma main se posant possessive sur le ventre glabre d’Antonin, déclenche ma jouissance et la sienne qui arrive en écho dans un spasme libérateur, nous laissant soudainement sans force affalés l’un sur l’autre.
Le câlin qui suit est de ceux qui m’amènent loin dans l’affectif, sentir Antonin tout chaud cherchant mes lèvres pour un baiser tout en tendresse me rend des plus réceptifs à ce petit blond qui a su conquérir mon cœur par sa douceur et sa gentillesse.
Il n’y a besoin d’aucune parole entre nous, sachant bien que l’autre ressent la même plénitude de ces moments trop rares où l’affection dépasse et de loin les plaisirs de la chair, c’est toujours enlacés que nous entrons sous la douche pour débarrasser nos corps de ce miel collant qui maintenant nous dérange.
Là encore nos corps s’enlacent, nos lèvres se trouvent et nos langues s’emmêlent dans un ballet sensuel où tout notre être ne fait plus qu’un sous la chaleur revigorante de l’eau bienfaisante qui nous purifie autant le corps que l’esprit après le déchaînement des sens.
***/***
- Je t’aime « Tonin »
- Je t’aime « Flo »
***/***
Nos yeux s’écarquillent d’ahurissement quand nos lèvres se séparent et que nous comprenons qu’aucune parole n’est sortie de nos bouches, ses aveux venant directement de nos pensées.
- Qu’est-ce que c’était ??
- Je t’expliquerai « Tonin » !! Pour l’instant tu n’en parles à personne !! J’ai l’impression que certains « dons » me reviennent, seulement je ne les contrôle pas encore et c’est trop tôt pour en parler!!
CHAPITRE 167 (Bordeaux) (Benjamin) (fin)
« Milieu d’après-midi »
Un impressionnant dispositif policier s’agite dans le centre où une dizaine d’hommes attendent menottes aux poignets d’être emmené en détention sur ordre exprès du préfet lui-même, qui actuellement est en pleine discussion avec le directeur de la DST venant d’arriver directement d’Aix en Provence pour y rejoindre son adjoint, visiblement furieux tous les trois à la découverte fortuite d’une affaire qui ne date à l’évidence pas d’hier et qui met en cause le personnel d’encadrement du centre.
Les langues commencent à se délier parmi les moins impliqués dans cette sordide histoire qui s’il n’y avait eu cette visite sur la demande de Maurice, aurait perduré encore certainement pendant plusieurs années.
Benjamin est emmené en ambulance pour divers examens médicaux, encadré par deux infirmiers visiblement émus d’apprendre quel sort a été le sien depuis un âge qu’il reste encore à définir.
***/***
- (Le préfet) Vous rendez vous compte que s’il n’y avait pas eu cette enquête de vos services au sujet de ce garçon, rien de tout ceci ne serait jamais apparu au grand jour !! Mais qu’est ce qui leur a pris à la fin ??
- (Alain) Je pense que l’extrême douceur conjuguée à la beauté de ce garçon ainsi que le fait qu’il soit inconscient des actes portés contre lui, leur ont fait perdre toute moralité. Certaines pulsions quand elles ne sont pas contrôlées peuvent amener à de tels actes, l’apparente passivité voire très certainement le plaisir purement physique qu’y prenait le garçon leur a laissé penser qu’ils ne faisaient rien d’autre qu’ils n’auraient fait avec une personne consentante.
- (Maurice) S’il était majeur encore, je pourrai à la limite comprendre !! Quoiqu’ils savaient pertinemment de par leurs spécialisations que Benjamin n’avait pas son libre arbitre !!
- (Alain) Ce que je vais dire va vous paraître incongru et ne pardonne pas l’acte en soi, mais je suis persuadé qu’ils l’aimaient réellement d’une certaine façon !! Il suffit de voir à son corps bronzé et musclé comment ils se sont occupés de sa santé et de son bien-être, l’endroit même où il passait le plus clair de son temps était idyllique et de plus s’il n’avait été pour eux qu’un jouet pour assouvir leurs plus bas instincts, Benjamin n’aurait pas eu les réactions qu’il a eues quand je leur aie demandé de s’approcher un par un de lui.
- (Le préfet) De quelles réactions parlez-vous ??
- (Alain) Le sourire resplendissant qu’a eu Benjamin à leur venue par exemple ainsi que leur regard envers lui qui en disait long sur leurs pensées et quand ils ont vu que j’avais tout compris, j’ai pu y lire la tristesse dans leurs yeux qu’on le leur enlève. Je suis certain qu’ils n’ont même pas pensé à eux et au jugement qui les attendait, mais seulement qu’ils ne pourraient plus le serrer dans leurs bras. D’ailleurs regardez-les !! Alors qu’ils devraient craindre pour leur avenir, ils n’ont d’yeux que pour lui et ces regards-là ne sont pas feints, j’en mettrai ma main à couper !!
- (Maurice) Qu’on me laisse seul avec eux et ce n’est pas la main que je leur couperai, croyez-moi !! Je comprends tes paroles et je suis tenté d’y adhérer, mais elles n’excusent en rien le fait qu’ils se soient servi de lui !! De plus vu le nombre des personnes impliquées, il n’est pas difficile d’imaginer que ce n’était pas la compagnie qui lui manquait !! Sans compter cette histoire de pancarte pour être certain d’être bien tranquille pendant qu’ils abusaient de lui, quand on aime quelqu’un, on n’agit certainement pas de la sorte !!
- (Le préfet) J’ai appelé le ministère qui gère ce genre d’établissement, ils vont commencer le rapatriement des résidents dans les centres qui disposent de la place suffisante pour les accueillir en attendant d’affecter d’autres personnels ici !! Heureusement que ce scandale n’a pas été porté à la connaissance des médias, il n’y aurait plus manqué que ça !!
- (Maurice) Nos services garderont le silence bien entendu !! Par contre je vous demanderai de me laisser prendre en charge le jeune Benjamin, comme vous le savez il fait partie disons d’une… enquête qu’il ne m’est pas autorisé de vous révéler !! Je vais m’arranger pour qu’il soit pris un temps sous tutelle par l’hôpital qui va le recevoir, ensuite j’ai peut-être une solution pour qu’il vive à l’avenir dans une ambiance plus familiale et je vous demanderai certainement de signer les papiers d’autorisation nécessaires, je ne peux vous en dire plus pour le moment mais sachez monsieur le préfet que là où il sera, il y sera bien.
- (Le préfet) Je ne mets pas en doute votre parole monsieur Désmaré !! Je me permettrai juste de vérifier personnellement que l’endroit où il sera lui conviendra et n’y voyez rien d’autre que l’intérêt que je lui porte, ce garçon doit retrouver une sérénité qu’il n’aurait jamais dû perdre.
Les trois hommes se serrent franchement la main, Maurice attend que le préfet se soit éloigné pour reprendre la conversation avec Alain.
- Félicitations !! Tu as fait ce qu’il fallait !!
- Dès le départ j’ai senti que quelque chose clochait chez eux, je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus mais quand j’ai vu Benjamin tout le puzzle de questions que je me posais s’est assemblé d’un coup !!
- Comment ça ??
- Déjà sa réaction quand j’ai mis ma main dans ma poche pour prendre un mouchoir, il a dû penser que je me tripotais et son regard a changé, il m’a souri et ses yeux se sont mis à briller d’excitations, il connaissait visiblement ce geste !!
- Tu parlais tout à l’heure du plaisir qu’il éprouvait très certainement, d’où t’est venue cette pensée ??
- Il n’y a pas que son visage qui réagissait à mon geste !!
- Non !!! Tu veux dire qu’il…
- Avait une très forte érection !! C’est exact et vu le peu de vêtement qu’il portait, c’était bien visible crois-moi !!
- Dans un sens c’est aussi bien pour lui qu’il y ait pris du plaisir !! Bien sûr ça ne pardonne pas leurs agissements, ces fumiers méritent leurs sorts !! Mais du moins ça prouve qu’ils n’employaient pas la brutalité !! Maintenant reste à savoir depuis quand ils abusaient de lui comme ça ??
- Nous le saurons très vite au rythme où les langues se délient !! J’écoutais la demande que tu as faite au préfet, où comptes-tu donc le placer ??
- J’ai ma petite idée, mais avant j’aimerais qu’il rencontre un jeune rouquin qui pourrait peut-être faire un nouveau miracle.
- Non ?? Tu crois qu’il…
- Je ne suis sûr de rien en fait, mais j’aimerais tellement que ce soit le cas !! Florian ne devrait pas rester insensible à Benjamin, surtout maintenant qu’il est au courant de son existence et encore plus depuis qu’il connaît la véritable cause de son traumatisme!!
Alain suit les trois hommes dans le méandre des couloirs du centre, ils passent par plusieurs salles où des malades de tout âge, hommes et femmes confondus, déambulent sans but apparent sous la surveillance du personnel infirmier.
Ils ne s’arrêtent pourtant dans aucune de ces salles, continuant leur marche vers une autre aile du bâtiment où cette fois les patients semblent beaucoup plus agités, certains mêmes ayant les bras entravés dans une sorte de camisole.
- Je croyais que le jeune Benjamin n’amenait pas de problèmes particuliers ?
- C’est exact monsieur, c’est un garçon très doux.
- Comment ça très doux ?
Un des deux autres hommes envoie un regard de reproche à celui qui vient de parler, l’œil observateur d’Alain ne manque pas de s’en apercevoir.
- Mon collègue voulait dire que Benjamin n’a jamais eu aucune pulsion suicidaire ou de méchancetés depuis qu’il est arrivé ici.
- Alors pourquoi est-il dans cette aile du bâtiment qui semble réservée aux éléments potentiellement dangereux ?
- Nous ne faisons que la traverser rassurez-vous !! Benjamin du fait justement qu’il ne nous cause aucun souci, a droit pendant l’été à passer ses journées dans le patio près de la salle de musculation où nos résidents sont maintenus dans le meilleur état physique possible.
- Ah !! Très bien !! Vous en parlez tous comme s’il était un peu votre chouchou ?? C’est du moins ce que j’en ressens depuis que je vous entends en parler !!
- C’est un peu la mascotte du centre en effet, faut dire qu’il est très attachant et c’est aussi le plus jeune de nos pensionnaires, il n’avait qu’une dizaine d’années quand il est arrivé vous savez ?? Une bien triste histoire si je me souviens bien.
Un de ses collègues qui comme de bien entendu ne rate rien de la conversation.
- Les cas de pertes d’esprits accidentels comme c’est le cas pour Benjamin sont très rares savez-vous ? Le reste de nos résidents sont arrivés ici pour cause de folie ou de tares génétiques, Benjamin lui a juste vu son cerveau s’arrêter brusquement de penser et n’est donc pas atteint par les pulsions irréfléchies voire destructrices qui nous obligent à surveiller en permanence nos autres pensionnaires.
La conversation continue encore quelques minutes, jusqu’au moment où ils arrivent devant une porte double semblant vue sa robustesse donner sur l’extérieur.
Alain remarque que l’homme avant de l’ouvrir tourne une pancarte qui de verte passe ainsi au rouge, son œil s’allume immédiatement d’intérêt quand il pose la question.
- Pourquoi cette pancarte ??
- C’est juste pour signaler qu’il y a un membre du personnel dans le patio !!
- Dans quel intérêt ??
Alain voit bien le regard bizarre qu’ils se jettent un bref instant entre eux, avant que l’un d’eux réponde.
- C’est une habitude vous savez ?? Elle date de bien avant notre arrivée et je ne me suis jamais posé la question, maintenant que vous le dites !!
- Alain traverse la porte sans répondre, il est étonné de ce qu’il y découvre et le patio n’est en fait qu’un magnifique jardin avec au centre une tonnelle où il peut apercevoir une personne assise à l’intérieur semblant plongée dans ses pensées.
Les trois hommes vont pour passer devant lui quand il les stoppe du bras en leur bloquant le passage.
- Attendez !! J’aimerais que vous ne bougiez pas d’ici pendant que je m’approche de lui, j’aimerais croiser son regard pour me faire ma propre idée de son état mental.
- Pas de soucis, comme je vous l’ai dit Benjamin n’est absolument pas dangereux.
Alain voit bien avec quel soulagement ils ont semblé accepter sa demande, décidément se dit-il, quelque chose cloche depuis qu’il est arrivé au centre et son instinct ne le trompe pas souvent, pour ne pas dire que c’est un sixième sens qui l’a beaucoup aidé déjà dans sa profession.
Comme la porte donnant sur l’intérieur du centre n’est pas refermée sur eux, il capte un homme en blouse blanche semblant fortement contrarié que quelqu’un occupe la place et regarde sa montre avec cette fois un regard étonné en jetant un coup d’œil à ses collègues, ce n’est qu’après avoir fait plusieurs pas vers eux qu’il voit enfin Alain et baisse la tête en repartant par où il était venu, donnant encore plus au sous-directeur de la DST de quoi mettre du grain à moudre quant à ce qu’il cherche à découvrir.
Il fait comprendre une dernière fois d’un geste que personne ne doit chercher à le suivre, s’avançant vers le jeune homme qui n’a pas bougé d’un cil depuis qu’il l’observe et plus il s’approche de lui, plus sa conviction se renforce qu’il n’a pas été placé là dans ce cadre édénique par hasard.
Les pièces du puzzle commencent à se mettre en place, le visage d’Alain pâlit au fur et à mesure que toutes ses questions commencent à avoir leurs réponses et il se force à sourire quand le garçon perçoit enfin sa présence en tournant son visage vers lui.
Un magnifique visage comme Alain en a rarement vu autrement peut-être qu’à la télé ou dans des magazines peoples, des yeux bleu pâle d’une rare beauté surmontés d’une chevelure en brosse à la blondeur des blés encadrant un visage rond au nez fin et aux lèvres pleines.
Le physique du jeune homme est au diapason de son visage, torse nu le corps imberbe mais bronzé par les longues journées déjà passées dans ce petit paradis fleuri.
Seulement vêtu d’un pantacourt de sport qui ne laisse apparaître que ses mollets recouverts d’une toison blonde et dorée, la taille fine et la poitrine large cisèlent sa silhouette en « V », visiblement entretenue avec soins par les coaches sportifs du centre.
Alain reste scotché devant cette image d’apollon aux yeux perdus dans un manque de pensées manifestes, il sent les larmes coulées sur ses joues d’un tel gâchis et cherche un mouchoir dans sa poche de pantalon pour s’essuyer les yeux, son action semble interprétée différemment par Benjamin qui paraît soudainement s’éveiller à la vision de ce geste pour le moins anodin.
- Que signifie cet intérêt soudain mon garçon?
CHAPITRE 166 (Aix en Provence)
« Début d’après-midi »
Philippe montre sa pièce d’identité au planton qui monte la garde devant la chambre de Florian, l’homme vérifie qu’il fait bien partie des personnes autorisées et lui fait signe que tout est ok, laissant le psychiatre poursuivre son chemin en entrant dans la pièce.
Le premier constat surprenant que fait Philippe est qu’il n’y a personne dans la chambre, il en est vite dissuadé quand il entend des voix amusées venir de derrière la mince cloison séparant la chambre de la partie salle de bains toilette.
- Allez Hi ! Hi ! Remets en encore un peu, j’adore ça en plus !!
- Ne viens pas te plaindre de prendre du poids sale goinfre !! Bon !! Ça va comme ça cette fois-ci ?? Ça ne va plus être une sucette mais une barbe à papa Hi ! Hi !
Un étrange bruit de succion se fait entendre qui laisse Philippe dans l’expectative, n’osant pas comprendre ce qu’il se passe derrière la cloison où il reconnaît les voix de Florian et d’Antonin.
- Slurp !!!
- Hummm !!! J’adore quand tu fais ça !!
- Un vrai délice !! Miam !!
- Tu parles de quoi là ? Du miel ou de ma queue ??
- Bah, des deux pardi !! Miam !!
Philippe n’a plus aucun doute sur les paroles précédentes et préfère sortir quitte à revenir un peu plus tard, le visage marqué par la gêne d’avoir été indiscret même si ce n’était pas volontaire de sa part.
Il sourit malgré tout, rassuré que tout aille pour le mieux, Florian s’étant visiblement rétabli de ses derniers soucis de santé.
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« À l’intérieur de la salle de bains »
Antonin est à genoux face à son copain, ses deux mains plaquées sur ses fesses et sa langue léchant avec gourmandise le sexe turgescent recouvert de miel qui vibre d’un plaisir certain sous la caresse râpeuse qui le parcourt de long en large.
L’idée est venue d’Antonin qui trouvait malheureux de gâcher cette friandise et qui voyant l’érection glorieuse de Florian juste avant de passer sous la douche, n’a trouvé rien de mieux que de joindre l’agréable à… l’agréable.
Je profite de chaque passage pour en remettre une couche, jusqu’à ce qu’Antonin n’en puisse plus et que je le sente proche de l’écœurement, je le repousse alors doucement pour le faire se retourner en s’agenouillant à son tour pour pointer mon gland encore tout mielleux entre ses petites fesses.
- Tu as droit au lubrifiant de luxe Hi ! Hi !
- Humm !! Oui !! Ahhh !! Vas-y !! Entre dans ta ruche ma reine !!
J’éclate de rire, manquant presque de débander.
- Ta reine doit être un sacré travelo alors Hi ! Hi !
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Antonin n’en est plus aux jeux de mots aussi amusant soient-ils tellement le plaisir qu’il ressent à être rempli par son chéri lui fait de l’effet, son bassin se cambre sous les coups puissants de la saillie virile et sa tête cherche le creux du cou de Florian pour s’y blottir langoureusement pendant qu’un feu irrésistible lui chauffe les reins, le rendant sensible à chaque contact entre leurs deux corps.
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La fusion charnelle entre nous est si forte que le simple contact de ma main se posant possessive sur le ventre glabre d’Antonin, déclenche ma jouissance et la sienne qui arrive en écho dans un spasme libérateur, nous laissant soudainement sans force affalés l’un sur l’autre.
Le câlin qui suit est de ceux qui m’amènent loin dans l’affectif, sentir Antonin tout chaud cherchant mes lèvres pour un baiser tout en tendresse me rend des plus réceptifs à ce petit blond qui a su conquérir mon cœur par sa douceur et sa gentillesse.
Il n’y a besoin d’aucune parole entre nous, sachant bien que l’autre ressent la même plénitude de ces moments trop rares où l’affection dépasse et de loin les plaisirs de la chair, c’est toujours enlacés que nous entrons sous la douche pour débarrasser nos corps de ce miel collant qui maintenant nous dérange.
Là encore nos corps s’enlacent, nos lèvres se trouvent et nos langues s’emmêlent dans un ballet sensuel où tout notre être ne fait plus qu’un sous la chaleur revigorante de l’eau bienfaisante qui nous purifie autant le corps que l’esprit après le déchaînement des sens.
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- Je t’aime « Tonin »
- Je t’aime « Flo »
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Nos yeux s’écarquillent d’ahurissement quand nos lèvres se séparent et que nous comprenons qu’aucune parole n’est sortie de nos bouches, ses aveux venant directement de nos pensées.
- Qu’est-ce que c’était ??
- Je t’expliquerai « Tonin » !! Pour l’instant tu n’en parles à personne !! J’ai l’impression que certains « dons » me reviennent, seulement je ne les contrôle pas encore et c’est trop tôt pour en parler!!
CHAPITRE 167 (Bordeaux) (Benjamin) (fin)
« Milieu d’après-midi »
Un impressionnant dispositif policier s’agite dans le centre où une dizaine d’hommes attendent menottes aux poignets d’être emmené en détention sur ordre exprès du préfet lui-même, qui actuellement est en pleine discussion avec le directeur de la DST venant d’arriver directement d’Aix en Provence pour y rejoindre son adjoint, visiblement furieux tous les trois à la découverte fortuite d’une affaire qui ne date à l’évidence pas d’hier et qui met en cause le personnel d’encadrement du centre.
Les langues commencent à se délier parmi les moins impliqués dans cette sordide histoire qui s’il n’y avait eu cette visite sur la demande de Maurice, aurait perduré encore certainement pendant plusieurs années.
Benjamin est emmené en ambulance pour divers examens médicaux, encadré par deux infirmiers visiblement émus d’apprendre quel sort a été le sien depuis un âge qu’il reste encore à définir.
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- (Le préfet) Vous rendez vous compte que s’il n’y avait pas eu cette enquête de vos services au sujet de ce garçon, rien de tout ceci ne serait jamais apparu au grand jour !! Mais qu’est ce qui leur a pris à la fin ??
- (Alain) Je pense que l’extrême douceur conjuguée à la beauté de ce garçon ainsi que le fait qu’il soit inconscient des actes portés contre lui, leur ont fait perdre toute moralité. Certaines pulsions quand elles ne sont pas contrôlées peuvent amener à de tels actes, l’apparente passivité voire très certainement le plaisir purement physique qu’y prenait le garçon leur a laissé penser qu’ils ne faisaient rien d’autre qu’ils n’auraient fait avec une personne consentante.
- (Maurice) S’il était majeur encore, je pourrai à la limite comprendre !! Quoiqu’ils savaient pertinemment de par leurs spécialisations que Benjamin n’avait pas son libre arbitre !!
- (Alain) Ce que je vais dire va vous paraître incongru et ne pardonne pas l’acte en soi, mais je suis persuadé qu’ils l’aimaient réellement d’une certaine façon !! Il suffit de voir à son corps bronzé et musclé comment ils se sont occupés de sa santé et de son bien-être, l’endroit même où il passait le plus clair de son temps était idyllique et de plus s’il n’avait été pour eux qu’un jouet pour assouvir leurs plus bas instincts, Benjamin n’aurait pas eu les réactions qu’il a eues quand je leur aie demandé de s’approcher un par un de lui.
- (Le préfet) De quelles réactions parlez-vous ??
- (Alain) Le sourire resplendissant qu’a eu Benjamin à leur venue par exemple ainsi que leur regard envers lui qui en disait long sur leurs pensées et quand ils ont vu que j’avais tout compris, j’ai pu y lire la tristesse dans leurs yeux qu’on le leur enlève. Je suis certain qu’ils n’ont même pas pensé à eux et au jugement qui les attendait, mais seulement qu’ils ne pourraient plus le serrer dans leurs bras. D’ailleurs regardez-les !! Alors qu’ils devraient craindre pour leur avenir, ils n’ont d’yeux que pour lui et ces regards-là ne sont pas feints, j’en mettrai ma main à couper !!
- (Maurice) Qu’on me laisse seul avec eux et ce n’est pas la main que je leur couperai, croyez-moi !! Je comprends tes paroles et je suis tenté d’y adhérer, mais elles n’excusent en rien le fait qu’ils se soient servi de lui !! De plus vu le nombre des personnes impliquées, il n’est pas difficile d’imaginer que ce n’était pas la compagnie qui lui manquait !! Sans compter cette histoire de pancarte pour être certain d’être bien tranquille pendant qu’ils abusaient de lui, quand on aime quelqu’un, on n’agit certainement pas de la sorte !!
- (Le préfet) J’ai appelé le ministère qui gère ce genre d’établissement, ils vont commencer le rapatriement des résidents dans les centres qui disposent de la place suffisante pour les accueillir en attendant d’affecter d’autres personnels ici !! Heureusement que ce scandale n’a pas été porté à la connaissance des médias, il n’y aurait plus manqué que ça !!
- (Maurice) Nos services garderont le silence bien entendu !! Par contre je vous demanderai de me laisser prendre en charge le jeune Benjamin, comme vous le savez il fait partie disons d’une… enquête qu’il ne m’est pas autorisé de vous révéler !! Je vais m’arranger pour qu’il soit pris un temps sous tutelle par l’hôpital qui va le recevoir, ensuite j’ai peut-être une solution pour qu’il vive à l’avenir dans une ambiance plus familiale et je vous demanderai certainement de signer les papiers d’autorisation nécessaires, je ne peux vous en dire plus pour le moment mais sachez monsieur le préfet que là où il sera, il y sera bien.
- (Le préfet) Je ne mets pas en doute votre parole monsieur Désmaré !! Je me permettrai juste de vérifier personnellement que l’endroit où il sera lui conviendra et n’y voyez rien d’autre que l’intérêt que je lui porte, ce garçon doit retrouver une sérénité qu’il n’aurait jamais dû perdre.
Les trois hommes se serrent franchement la main, Maurice attend que le préfet se soit éloigné pour reprendre la conversation avec Alain.
- Félicitations !! Tu as fait ce qu’il fallait !!
- Dès le départ j’ai senti que quelque chose clochait chez eux, je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus mais quand j’ai vu Benjamin tout le puzzle de questions que je me posais s’est assemblé d’un coup !!
- Comment ça ??
- Déjà sa réaction quand j’ai mis ma main dans ma poche pour prendre un mouchoir, il a dû penser que je me tripotais et son regard a changé, il m’a souri et ses yeux se sont mis à briller d’excitations, il connaissait visiblement ce geste !!
- Tu parlais tout à l’heure du plaisir qu’il éprouvait très certainement, d’où t’est venue cette pensée ??
- Il n’y a pas que son visage qui réagissait à mon geste !!
- Non !!! Tu veux dire qu’il…
- Avait une très forte érection !! C’est exact et vu le peu de vêtement qu’il portait, c’était bien visible crois-moi !!
- Dans un sens c’est aussi bien pour lui qu’il y ait pris du plaisir !! Bien sûr ça ne pardonne pas leurs agissements, ces fumiers méritent leurs sorts !! Mais du moins ça prouve qu’ils n’employaient pas la brutalité !! Maintenant reste à savoir depuis quand ils abusaient de lui comme ça ??
- Nous le saurons très vite au rythme où les langues se délient !! J’écoutais la demande que tu as faite au préfet, où comptes-tu donc le placer ??
- J’ai ma petite idée, mais avant j’aimerais qu’il rencontre un jeune rouquin qui pourrait peut-être faire un nouveau miracle.
- Non ?? Tu crois qu’il…
- Je ne suis sûr de rien en fait, mais j’aimerais tellement que ce soit le cas !! Florian ne devrait pas rester insensible à Benjamin, surtout maintenant qu’il est au courant de son existence et encore plus depuis qu’il connaît la véritable cause de son traumatisme!!
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