15-09-2020, 08:33 PM
14 - En famille
Nous sortons et Alex me présente son père après l'avoir embrassé. C'est un homme robuste, qui ne fait vraiment pas son âge. Le portrait d'Alex à la cinquantaine, me surprends-je à espérer. Nous nous saluons et montons dans sa voiture après lui avoir indiqué où j'habite.
- Tu es donc le petit ami d'Alex ? me demande-t-il tout en conduisant.
- Petit ami me semble un terme bien faible pour exprimer tout l'amour que j'ai pour lui.
Les yeux d'Alex s'illuminent, et le regard qu'il me lance me met du baume au cœur.
- Je vous souhaite beaucoup de bonheur tous les deux, ça me fait plaisir de voir mon fils aussi heureux, dit-il en le regardant à un feu rouge.
- Merci monsieur.
- Appelles-moi Pierre, pas de manières entre nous.
- D'accord, monsieur Pierre.
Il rit, puis m'interroge sur moi, ma vie, et je réponds comme je le peux à un véritable feu roulant de questions.
- Parles-moi un peu de toi, quel âge as-tu ?
- 22 ans.
- Tu travailles depuis longtemps ?
- Deux ans, dans la même boîte.
- Qu'est-ce que tu as fait comme études ?
Je lui décris mon parcours, classique somme toute, et il reprend aussitôt dans une autre direction.
- Tu as des frères, des sœurs ?
- J'ai un frère aîné. Personne d'autre à part mon oncle, et sa propre famille.
- Ça fait longtemps que tu vis dans ce quartier ?
- Oui, je me suis installé là après la mort de mes parents, et j'y suis resté.
- Tu y vis seul, j'imagine ?
- Oui, j'ai eu une vie très solitaire avant Alex.
- Tu vivais où avant ?
- Dugny sur Oise. Une petite ville perdue.
- Pas d'amis ?
- Peu... Et ils vivent loin, désormais.
- Tu fais du sport ? Lutte, arts martiaux ?
- Euh, non, j'ai surtout fait de la course plus jeune, mais j'ai arrêté pour me concentrer sur mes études.
Il continue ainsi pendant un petit moment. Je profite d'une courte pause pour lancer un regard désespéré à Alex, qui est hilare, je n'aurai aucun secours de ce côté-là.
- Au fait, ton quartier ? Tranquille ?
- Euh, ça dépend des moments, il y a eu quelques épisodes assez mouvementés, mais sinon c'est calme.
Je constate avec soulagement que nous approchons de mon quartier, et je guide Pierre vers mon appartement.
Je dois faire un choix cruel parmi mes affaires, j'ai accumulé bien des choses dans ma vie. Pierre s'en rend compte et me dit qu'il a un local de stockage qui peut amplement contenir le reste, je n'aurai qu'à y envoyer les déménageurs. Je le remercie chaleureusement et nous entassons autant de choses que possible dans la voiture avant de repartir.
Mes affaires rejoignent les cartons d'Alex, et je me retourne vers Pierre pour le remercier de son aide.
- Pas de problème, allez, venez manger chez nous, ça nous fera plaisir de vous avoir pour le dîner.
Nous acceptons tous les deux, et regagnons sa voiture.
Peu désireux de subir de nouveau son interrogatoire, je décide de contre-attaquer.
- Alex ne m'a pas beaucoup parlé de sa famille, le cachottier. Je ne sais même pas s'il est fils unique.
- Ça ne m'étonne pas de lui, répond-il en riant, tandis qu'Alex rougit. Il a une sœur aînée qui est mariée, elle vient de nous annoncer qu'elle est enceinte.
- Et vous, que faites-vous dans la vie ?
- Inspecteur de police.
- ...
- *Intéressant, décidément Alex m'a tout caché.
(Ma Voix, je te remercie. J'ai eu un choc)
(*A ton service. Je te laisse le temps de te reprendre)
- *Et votre femme ?
- Institutrice.
Intrigué, je me tourne vers Alex.
- *Tu m'as dit que la maison est à toi ?
- Oui, elle appartenait à ma tante, elle me l'a légué.
- *Je vois.
Ma Voix n'a plus rien de commun avec l'être froid qui s'était manifesté plus tôt, c'est une copie conforme de moi-même.
(Comment fais-tu ?)
(*Comme toi)
(Très drôle)
(*Tu oublies que j'ai accès à tout ce que tu es)
(Pourquoi la réciproque n'est-elle pas vraie ?)
(*Je l'ignore. Bon, je te rends le contrôle)
(N'hésite pas à repasser devant si besoin est)
Nous arrivons dans une rue où s'alignent des résidences identiques, la voiture s'arrête devant l'une d'entre elles.
La mère d'Alex nous accueille, une femme charmante, blonde elle aussi, des yeux verts émeraude, elle est petite, mais semble déborder d'énergie en permanence. Elle nous fait la bise et nous invite à entrer.
Leur maison est bien aménagée, carrelage et boiseries, cuisine à l'américaine, grand salon en contrebas, les chambres réparties sur deux étages. Elle me fait bonne impression.
- C'est chaleureux ici, ce doit être agréable d'y vivre.
- Oui, répond Anne, nous avons fait beaucoup de travaux pour l'aménager comme nous le voulions. Bon, lavez-vous les mains, les jeunes. Oh, que t'est-il arrivé ?
(Et zut)
- Euh, rien, un accident, rien de grave.
- Montre-moi ça.
- C'est soigné et désinfecté, dans quelques jours il n'y paraîtra plus.
- Oui, eh bien je préfère vérifier cela, jeune homme.
Je tends mes mains à contrecœur, sous le regard intéressé de Pierre.
- Eh bien, tu ne t'es pas raté, on dirait. Tu aurais dû mettre des pansements, ça ne cicatrise pas bien.
- Je m'en occupe chérie. Viens avec moi, Yann.
- Je ne veux pas abuser.
- C'est par là, dit-il en m'indiquant la partie de l'escalier qui monte vers le premier étage. Il me pousse légèrement dans le dos, me faisant comprendre que je n'ai pas mon mot à dire en la matière.
Il m'amène au premier étage, c'est la chambre des parents, une autre porte conduit à une salle de bains privée, mais je ne perds pas de temps à en apprécier l'aménagement, je n'en mène pas large en ce moment. D'autant qu'il referme la porte derrière nous.
Il ouvre une armoire à pharmacie et me demande de tendre mes mains. Je le regarde en prendre soin, et il finit par panser mes plaies avec une aisance qui dénote une certaine expérience.
Il me regarde alors droit dans les yeux.
- J'ai vu suffisamment souvent ce genre d'écorchures pour savoir comment on les récolte, me dit-il.
Je reste silencieux, angoissé, aussi continue-t-il.
- Je peux même te dire qu'elles sont vieilles d'une journée. Et j'ai aussi une petite idée de l'endroit où tu les as récoltées.
J'ai une boule dans la gorge, mon estomac fait des nœuds, je me mets à trembler de tous mes membres. Ma Voix voudrait intervenir, mais elle est aussi inquiète que moi, et elle comprend vite qu'elle ne pourrait rien changer à mon état. Trop tard, de toute façon, ma réaction n'a pas échappé à Pierre.
- Je te demande une chose, Yann : raconte-moi ce qui s'est passé ce soir-là.
Je le regarde, tentant de reprendre contenance, mon esprit cherchant furieusement une solution.
- Ou, deuxième possibilité, je t'emmène au poste tout de suite, détruisant le moral de mon fils au passage, sans parler de la scène qu'il va faire si je lui fais un coup pareil, mais, de toute façon, tu seras dans de beaux draps. Le choix est tien.
Je baisse la tête.
(En fait de choix, il ne m'en laisse pas vraiment. Je vais devoir lui dire)
(*Oui. Il reste bien sûr l'option de dire que c'est une coïncidence, mais je manque un peu d'idées pour raconter une histoire solide et beaucoup de choses sont contre nous. Et pas d'alibi bien sûr. Je lui dis, ou tu veux le faire ?)
(Je dois prendre mes responsabilités...)
- C'est très confus dans ma tête, mais je vais vous dire tout ce dont je me souviens.
- Je t'écoute.
Je relève la tête et lui raconte tout ce que je sais, passant seulement sous silence l'intervention de l'Autre.
- Et tu t'es acharné sur le deuxième en manquant de le tuer, juste parce qu'il t'a frappé ?
- Euh, ça m'est arrivé quelques fois au collège, quand je me bats, il arrive un moment où je ne me souviens plus de rien, je ne sais pas ce qui se passe pendant ces moments-là mais c'est toujours très violent.
Il me regarde silencieusement pendant un long moment, me mettant mal à l'aise.
- Je pense que tu me dis la vérité. Ça se tient en tout cas, vu le casier de ces deux loubards. Tu me poses un sacré cas de conscience. S'il n'y avait pas mon fils, je t'arrêterais direct. Mais je ne veux pas lui briser le cœur au moment où il a enfin trouvé le bonheur, surtout pour de pareils rebuts de la société qui l'ont amplement mérité. Entre ces types et Alex, mon choix est vite fait.
Je suis incapable de parler tant je suis stupéfait.
- Écoute-moi bien. Alex a traversé une période très difficile par le passé. Ce qu'il a vécu, je ne le souhaite à personne. Je ne veux pas - je ne peux pas - le voir souffrir à nouveau. Mais donne-moi une seule raison de changer d'avis, et je te jure que je te le ferai regretter.
- Merci. Merci aussi pour lui. Je ne supporterais pas non plus de le voir souffrir.
- Hmpf. Que cette conversation reste entre nous deux, Yann.
- Promis.
Je m'apprête à sortir quand il me retient.
- Juste une dernière chose : la rage du combat, j'ai connu ça. Ça se contrôle. Ça aurait facilement pu très mal finir, et je n'aurais pas fermé les yeux si tu avais tué ou estropié ce voyou. Il va falloir que tu apprennes à te maîtriser, pour ton propre bien.
- Je m'y efforce, croyez-moi. Après ce qui s'est passé, j'ai vraiment eu peur.
Nous sortons et Alex me présente son père après l'avoir embrassé. C'est un homme robuste, qui ne fait vraiment pas son âge. Le portrait d'Alex à la cinquantaine, me surprends-je à espérer. Nous nous saluons et montons dans sa voiture après lui avoir indiqué où j'habite.
- Tu es donc le petit ami d'Alex ? me demande-t-il tout en conduisant.
- Petit ami me semble un terme bien faible pour exprimer tout l'amour que j'ai pour lui.
Les yeux d'Alex s'illuminent, et le regard qu'il me lance me met du baume au cœur.
- Je vous souhaite beaucoup de bonheur tous les deux, ça me fait plaisir de voir mon fils aussi heureux, dit-il en le regardant à un feu rouge.
- Merci monsieur.
- Appelles-moi Pierre, pas de manières entre nous.
- D'accord, monsieur Pierre.
Il rit, puis m'interroge sur moi, ma vie, et je réponds comme je le peux à un véritable feu roulant de questions.
- Parles-moi un peu de toi, quel âge as-tu ?
- 22 ans.
- Tu travailles depuis longtemps ?
- Deux ans, dans la même boîte.
- Qu'est-ce que tu as fait comme études ?
Je lui décris mon parcours, classique somme toute, et il reprend aussitôt dans une autre direction.
- Tu as des frères, des sœurs ?
- J'ai un frère aîné. Personne d'autre à part mon oncle, et sa propre famille.
- Ça fait longtemps que tu vis dans ce quartier ?
- Oui, je me suis installé là après la mort de mes parents, et j'y suis resté.
- Tu y vis seul, j'imagine ?
- Oui, j'ai eu une vie très solitaire avant Alex.
- Tu vivais où avant ?
- Dugny sur Oise. Une petite ville perdue.
- Pas d'amis ?
- Peu... Et ils vivent loin, désormais.
- Tu fais du sport ? Lutte, arts martiaux ?
- Euh, non, j'ai surtout fait de la course plus jeune, mais j'ai arrêté pour me concentrer sur mes études.
Il continue ainsi pendant un petit moment. Je profite d'une courte pause pour lancer un regard désespéré à Alex, qui est hilare, je n'aurai aucun secours de ce côté-là.
- Au fait, ton quartier ? Tranquille ?
- Euh, ça dépend des moments, il y a eu quelques épisodes assez mouvementés, mais sinon c'est calme.
Je constate avec soulagement que nous approchons de mon quartier, et je guide Pierre vers mon appartement.
Je dois faire un choix cruel parmi mes affaires, j'ai accumulé bien des choses dans ma vie. Pierre s'en rend compte et me dit qu'il a un local de stockage qui peut amplement contenir le reste, je n'aurai qu'à y envoyer les déménageurs. Je le remercie chaleureusement et nous entassons autant de choses que possible dans la voiture avant de repartir.
Mes affaires rejoignent les cartons d'Alex, et je me retourne vers Pierre pour le remercier de son aide.
- Pas de problème, allez, venez manger chez nous, ça nous fera plaisir de vous avoir pour le dîner.
Nous acceptons tous les deux, et regagnons sa voiture.
Peu désireux de subir de nouveau son interrogatoire, je décide de contre-attaquer.
- Alex ne m'a pas beaucoup parlé de sa famille, le cachottier. Je ne sais même pas s'il est fils unique.
- Ça ne m'étonne pas de lui, répond-il en riant, tandis qu'Alex rougit. Il a une sœur aînée qui est mariée, elle vient de nous annoncer qu'elle est enceinte.
- Et vous, que faites-vous dans la vie ?
- Inspecteur de police.
- ...
- *Intéressant, décidément Alex m'a tout caché.
(Ma Voix, je te remercie. J'ai eu un choc)
(*A ton service. Je te laisse le temps de te reprendre)
- *Et votre femme ?
- Institutrice.
Intrigué, je me tourne vers Alex.
- *Tu m'as dit que la maison est à toi ?
- Oui, elle appartenait à ma tante, elle me l'a légué.
- *Je vois.
Ma Voix n'a plus rien de commun avec l'être froid qui s'était manifesté plus tôt, c'est une copie conforme de moi-même.
(Comment fais-tu ?)
(*Comme toi)
(Très drôle)
(*Tu oublies que j'ai accès à tout ce que tu es)
(Pourquoi la réciproque n'est-elle pas vraie ?)
(*Je l'ignore. Bon, je te rends le contrôle)
(N'hésite pas à repasser devant si besoin est)
Nous arrivons dans une rue où s'alignent des résidences identiques, la voiture s'arrête devant l'une d'entre elles.
La mère d'Alex nous accueille, une femme charmante, blonde elle aussi, des yeux verts émeraude, elle est petite, mais semble déborder d'énergie en permanence. Elle nous fait la bise et nous invite à entrer.
Leur maison est bien aménagée, carrelage et boiseries, cuisine à l'américaine, grand salon en contrebas, les chambres réparties sur deux étages. Elle me fait bonne impression.
- C'est chaleureux ici, ce doit être agréable d'y vivre.
- Oui, répond Anne, nous avons fait beaucoup de travaux pour l'aménager comme nous le voulions. Bon, lavez-vous les mains, les jeunes. Oh, que t'est-il arrivé ?
(Et zut)
- Euh, rien, un accident, rien de grave.
- Montre-moi ça.
- C'est soigné et désinfecté, dans quelques jours il n'y paraîtra plus.
- Oui, eh bien je préfère vérifier cela, jeune homme.
Je tends mes mains à contrecœur, sous le regard intéressé de Pierre.
- Eh bien, tu ne t'es pas raté, on dirait. Tu aurais dû mettre des pansements, ça ne cicatrise pas bien.
- Je m'en occupe chérie. Viens avec moi, Yann.
- Je ne veux pas abuser.
- C'est par là, dit-il en m'indiquant la partie de l'escalier qui monte vers le premier étage. Il me pousse légèrement dans le dos, me faisant comprendre que je n'ai pas mon mot à dire en la matière.
Il m'amène au premier étage, c'est la chambre des parents, une autre porte conduit à une salle de bains privée, mais je ne perds pas de temps à en apprécier l'aménagement, je n'en mène pas large en ce moment. D'autant qu'il referme la porte derrière nous.
Il ouvre une armoire à pharmacie et me demande de tendre mes mains. Je le regarde en prendre soin, et il finit par panser mes plaies avec une aisance qui dénote une certaine expérience.
Il me regarde alors droit dans les yeux.
- J'ai vu suffisamment souvent ce genre d'écorchures pour savoir comment on les récolte, me dit-il.
Je reste silencieux, angoissé, aussi continue-t-il.
- Je peux même te dire qu'elles sont vieilles d'une journée. Et j'ai aussi une petite idée de l'endroit où tu les as récoltées.
J'ai une boule dans la gorge, mon estomac fait des nœuds, je me mets à trembler de tous mes membres. Ma Voix voudrait intervenir, mais elle est aussi inquiète que moi, et elle comprend vite qu'elle ne pourrait rien changer à mon état. Trop tard, de toute façon, ma réaction n'a pas échappé à Pierre.
- Je te demande une chose, Yann : raconte-moi ce qui s'est passé ce soir-là.
Je le regarde, tentant de reprendre contenance, mon esprit cherchant furieusement une solution.
- Ou, deuxième possibilité, je t'emmène au poste tout de suite, détruisant le moral de mon fils au passage, sans parler de la scène qu'il va faire si je lui fais un coup pareil, mais, de toute façon, tu seras dans de beaux draps. Le choix est tien.
Je baisse la tête.
(En fait de choix, il ne m'en laisse pas vraiment. Je vais devoir lui dire)
(*Oui. Il reste bien sûr l'option de dire que c'est une coïncidence, mais je manque un peu d'idées pour raconter une histoire solide et beaucoup de choses sont contre nous. Et pas d'alibi bien sûr. Je lui dis, ou tu veux le faire ?)
(Je dois prendre mes responsabilités...)
- C'est très confus dans ma tête, mais je vais vous dire tout ce dont je me souviens.
- Je t'écoute.
Je relève la tête et lui raconte tout ce que je sais, passant seulement sous silence l'intervention de l'Autre.
- Et tu t'es acharné sur le deuxième en manquant de le tuer, juste parce qu'il t'a frappé ?
- Euh, ça m'est arrivé quelques fois au collège, quand je me bats, il arrive un moment où je ne me souviens plus de rien, je ne sais pas ce qui se passe pendant ces moments-là mais c'est toujours très violent.
Il me regarde silencieusement pendant un long moment, me mettant mal à l'aise.
- Je pense que tu me dis la vérité. Ça se tient en tout cas, vu le casier de ces deux loubards. Tu me poses un sacré cas de conscience. S'il n'y avait pas mon fils, je t'arrêterais direct. Mais je ne veux pas lui briser le cœur au moment où il a enfin trouvé le bonheur, surtout pour de pareils rebuts de la société qui l'ont amplement mérité. Entre ces types et Alex, mon choix est vite fait.
Je suis incapable de parler tant je suis stupéfait.
- Écoute-moi bien. Alex a traversé une période très difficile par le passé. Ce qu'il a vécu, je ne le souhaite à personne. Je ne veux pas - je ne peux pas - le voir souffrir à nouveau. Mais donne-moi une seule raison de changer d'avis, et je te jure que je te le ferai regretter.
- Merci. Merci aussi pour lui. Je ne supporterais pas non plus de le voir souffrir.
- Hmpf. Que cette conversation reste entre nous deux, Yann.
- Promis.
Je m'apprête à sortir quand il me retient.
- Juste une dernière chose : la rage du combat, j'ai connu ça. Ça se contrôle. Ça aurait facilement pu très mal finir, et je n'aurais pas fermé les yeux si tu avais tué ou estropié ce voyou. Il va falloir que tu apprennes à te maîtriser, pour ton propre bien.
- Je m'y efforce, croyez-moi. Après ce qui s'est passé, j'ai vraiment eu peur.
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