26-07-2020, 06:31 PM
CHAPITRE XV
'' Desipere in loco''
Burydan et Darren filaient le parfait amour, se vautrant avec bonheur et entrain dans le stupre et la luxure dés qu'ils étaient ensemble. Burydan ne se posait plus de questions, il savait. Il savait qu'il était amoureux de Darren et ne pouvait pas lutter contre ça. Et ne voulait pas non plus. ''Soit, se dit-il, je suis bougre... j'aime Darren... il m'aime... et j'aime qu'il m'aime...''
Ils étaient chez Burydan et étaient en train de mettre le foin en un gros tas, dans la grange, quand Darren vint se coller à son dos, passant ses bras autour de sa taille. Ils étaient tous les deux torse nu et le contact de la peau de Darren le fit frémir. Son cousin commença à caresser son ventre puis remonta vers ses pectoraux.
- On pourrait nous voir, dit Burydan.
- Nos pères sont à la taverne et ne reviendront pas avant longtemps, et nos mères sont au lavoir, clabaudant pendant des heures. Et j'ai envie de toi. J'ai envie que tu me fasses l'amour dans ce foin, là, maintenant, tout de suite...
Burydan se retourna et prit Darren par la taille. Le petit feu qui dansait dans ses yeux bleus le fit bander instantanément.
- Je vais te défoncer, blondinet...
- Oh... chic alors...
Burydan déshabilla Darren, et Darren déshabilla Burydan. Ils se jetèrent l'un sur l'autre et Burydan prit son cousin intensément. Il jouit dans un rugissement et Darren dans un cri d'agonie. Ils se couchèrent l'un à côté de l'autre et s'embrassèrent.
- Qu'est ce que vous faites ?!?!
Les deux garçons se désenlacèrent et pâlirent. Le père de Burydan les regardait, les yeux exorbités. Le père de Darren apparut à son tour.
- Mais qu'est-ce que c'est que ça... aaah...
Il rougit, pâlit et rougit de nouveau.
- Dégénérés ! Sodomites ! Mon fils, un bougre ! Je préfère te savoir mort que anormal! dit le père de Burydan.
Il se saisit d'une fourche et la leva. Burydan, qui s'était relevé, tout comme Darren, vit sa courte vie défilée devant ses yeux. Il savait que son père allait le tuer. Tout se passa en une fraction de seconde. Il vit la fourche s'abattre sur lui, entendit un grand :
- NON !!!!
ferma les yeux et attendit. Il entendit un choc sourd mais ne sentit rien. Il rouvrit les yeux et la scène le glaça.
Darren, devant lui, les bras écartés, venait de se prendre la fourche de plein fouet.
Le père de Burydan la retira. Darren chancela et tomba. Burydan se pencha vers lui.
- Non, Darren, non !!!
Darren avança la main vers son visage.
- Je t'ai...
Il hoqueta, du sang coula à la commissure de ses lèvres et la lumière s’éteignit derrière ses grands yeux bleus. Le père de Darren s'avança et dit :
- Bon débarras... et il lui cracha au visage.
Burydan regarda les deux hommes. Un petit rictus cruel s'était dessiné sur les lèvres de son père. Il savait que c'était son tour. Il se leva, poussa son oncle d'un coup d'épaule, le faisant s'affaler au sol, il poussa son père, l'envoyant valser dans l'enclos des zuhrus (1).
Il se mit à courir. Courir le plus vite possible, loin, très loin, pour échapper à la mort. Burydan courait pour sa vie. L'adrénaline coulait dans ses veines, si bien qu'il ne sentait pas les cailloux qui blessaient ses pieds, ni les herbes hautes et les ronces qui meurtrissaient son corps. Il courut longtemps, longtemps, jusqu'à ce que ses poumons menacent de se déchirer. Il s'affala au pied d'un arbre et pleura pendant des heures.
(1) Zuhru : mammifère au corps épais et à la tête terminée par un groin. Domestiqué pour sa chair. Féminin zuhra. Très semblable au porc.