MYTHOLOGIE UTOPIENNE 10
Petit précis de mythologie utopienne. Dixième partie.
MÉTIS
Petit précis de mythologie utopienne. Dixième partie.
MÉTIS
Fille de Hodin et de la mortelle Lycra. Déesse de la sagesse et de la stratégie guerrière.
La naissance de Métis est... bizarre. Enfin, encore plus bizarre que le reste, quoi.
Zia, folle de jalousie, transforma Lycra, maîtresse de son mari, enceinte, en mouche et Hodin l'avala par inadvertance. Lycra accoucha d'une petite fille dans l'estomac du roi des dieux (quand je vous disais que c'était bizarre). Grandissant et se sentant un peu à l'étroit, elle se changea en pensée (ouais, les dieux peuvent faire ça) et remonta le long de la colonne vertébrale de Hodin et se logea dans son cerveau. Elle devait se sentir encore plus à l'étroit, Hodin ayant un cerveau minuscule... (si jamais vous lui répétez ça, je nierai l'avoir jamais écrit).
Métis commença à tambouriner contre le crâne de son père, y donna des coups de pieds et de poings en hurlant ''laissez-moi sortir !!!''
Hodin, évidemment, fut saisi de violents maux de tête. Zia et Démétria s'en inquiétèrent quand elles virent qu'il ne terminait pas sa troisième douzaine de pancakes.
- Ça ne va pas, mon chéri, demanda sa femme.
Hodin gémit en se prenant la tête.
- J'ai une atroce migraine...
- Tu ne manges pas assez de céréales, dit Démétria.
- Tu veux du doliprane, demanda Phébus (qui était également dieu de la médecine)
- On n'a pas encore inventé le paracétamol, crétin, le rabroua sa sœur Diana.
- Tu veux que je t'ouvre le crâne, demanda Kagutsuchi, le dieu forgeron.
- Ne te moque pas de ton père, dit Zia.
- Mais je ne me moque pas, s'il a mal au crâne, autant l'ouvrir pour voir ce qui cloche. En plus c'est un dieu, il ne risque rien...
Tous les dieux regardèrent Kagutsuchi comme s'il était un illuminé, mais Hodin poussa un cri de douleur.
- Vas-y, fends moi le crâne, je n'en peux plus !
Kagutsuchi sortit une hache et fendit le crâne du roi des dieux. De la fissure sortit une brume grise scintillante, qui se matérialisa en une femme grande, blonde, les yeux gris, en armure, armée d'un casque, d'une lance et d'un bouclier.
- Salut tout le monde, je suis Métis, déesse de la sagesse et de la stratégie guerrière... on mange quoi ?
Zia tordit le nez, son divin époux venait de sortir de son cerveau une fille qu'elle était sûre de ne pas avoir conçue.
Pattonne, pragmatique, dit :
- Eh, mais c'est moi le dieu de la guerre...
- Je suis la déesse de la stratégie guerrière, la ruse quoi. Je te laisse les massacres de masse...
- Ah, ça me va...
Hodin demanda à tous les dieux et déesses d'accueillir sa fille avec tous le honneurs dus à son rang et Métis devint une olympienne.
Métis, tout comme Frigga et Diana, décida de rester vierge. Mais elle eut tout de même un enfant d'une manière... bizarre...
Kagutsuchi était tombé follement amoureux d'elle. Casque, bouclier, lance, armure... une femme couverte de métal, c'est idéal pour un dieu forgeron.
Il se jeta à ses pieds, mais Métis le repoussa. Kagutsuchi embrassa ses jambes en pleurant comme un gros bébé. Métis s'enfuit. Elle remarqua que son amoureux éperdu avait laisser tomber sur ses jambes des larmes et de la morve. Elle dit ''gvorivkjiu !'', ce qui en vieil utopien, veut dire à peu près ''beurk !''. Elle s'essuya avec un mouchoir qu'elle jeta du haut de l'Olympe. Le mouchoir, couvert d'un mélange morvo-lacrymal d'un dieu et de quelques gouttes de sueur d'une déesse, donna naissance à un joli bébé joufflu. Je vous l'ai dit, c'est... bizarre. Pas aussi bizarre que le nom que lui donna sa mère : Érichtonios. Je ne vais pas m’étendre sur lui, parce c'est une horreur de taper son nom. Sachez juste qu'il devint roi de la cité d'Ath'Tenns, l'une des plus grandes cités de l'époque.
Métis, en tant que déesse de la sagesse, enseigna aux hommes de nombreuses choses : le calcul, le tissage, la traction animale et se brosser les dents trois fois par jour.
Mais, comme la plupart des dieux et déesses, Métis était un brin vaniteuse. Entendant parler qu'une certaine Arachné prétendait être plus douée en tissage qu'elle, Métis alla la voir et lui proposa un concours. Elles se mirent à tisser comme des dingues et comparèrent leurs ouvrages. Et, craignant la colère de la déesse, on la décréta gagnante, alors que la tapisserie d'Arachné valait bien celle de Métis. La jeune femme, de désespoir, se pendit.
Métis, prenant le suicide comme une faiblesse, la ressuscita et la transforma en araignée immortelle pour qu 'elle continue à tisser pour l'éternité.
Mais il ne fallait pas trop lui marcher sur les pieds. Sa colère face à Méduse et sa querelle avec Poss et Idon pour Ath'Tenns le prouvent. Mais ça, c'est une autre histoire...