07-09-2020, 11:01 AM
2eme ANNÉE Pâques : (52/127) (Reims) (Dimanche) (Lumière) (suite)
Un signe d’assentiment venant d’eux me suffit pour reprendre là où j’en étais arrêté, reprenant ma concentration vers l’esprit d’« Antho ».
***/***
- Pense tes paroles sans les prononcer !!
- Comme ça ?
- Oui, c’est très bien !! Nos esprits sont connectés maintenant !!
- Ça me fait tout bizarre « Flo » !! Qu’est-ce que je dois faire ?
- Tu me montres ce qui pour ton esprit représente une porte.
- Comme ça ?
La sensation est étrange, faisant appel à mes autres perceptions.
- C’est celle de ta chambre ?
- (Anthony surpris) Oui, comment peux-tu savoir ça ?
- Ce n’est pas si éloigné que ça de ma façon de la voir tu sais !! Ton cerveau a créé une image qui te permet de savoir ce qu’elle représente pour toi.
- Il n’a surtout plus envie de ressentir la douleur quand je me cogne dedans Hi ! Hi !
- Je vois !! Je vois !! hi ! hi ! Maintenant je vais revenir loin en arrière au moment de ma naissance, laisse ton esprit s’abreuver sans contrainte des perceptions que le mien a alors découvertes.
- Je comprends tes intentions, tu crois que ça peut marcher ?
- C’est de cette façon que la conscience mûrit Anthony, à la naissance nous commençons tous l’apprentissage de ce qui sera notre perception des choses. Les tiennes ont justes été différentes, ton cerveau devrait pouvoir intégrer facilement de nouvelles informations si elles lui viennent de façon naturelle comme un nouveau-né les perçoit la première fois.
- Ça risque d’être long alors Hi ! Hi !
- Pas si je passe en mode rapide !! Tu es prêt ?
- Areu !!!
- Quoi ?
- Je plaisantais Florian Hi ! Hi !
- Alors, c’est parti !!
Je laisse défiler le cours de mes souvenirs, redécouvrant toutes mes premières fois et l’éducation qui va avec venant de mes parents, puis plus tard de mes grands-parents, donnant des noms aux choses que mon cerveau d’alors assimile pour me faire devenir ce que je suis devenu.
***/***
« Flashs »
Une couleur, un cercle, un visage, un sourire, un son qui forme un mot pour définir une forme ou une couleur, une odeur s’associant à une forme, brûlure, le feu, rouge et bleu, la douleur, un baiser, humide, plaisir.
***/***
Je reste conscient pendant que mon esprit délivre toutes ces découvertes de la vie, je change quelque peu la réalité en mettant des images lui appartenant comme la photo de son père, « papa », de sa mère, « maman », de son frère, « Baptiste » et je continue ainsi avec tous les visages que je connais ou que je vais chercher dans les souvenirs de son frère et de sa mère rester près de nous et ce sans qu’ils s’en rendent compte une seule seconde.
De temps en temps, je sonde son inconscient pour voir s’il assimile correctement toutes ces nouvelles données et je commence à espérer devant la surbrillance des synapses apparaissant dans les nouvelles zones de son cerveau mises à contribution.
Le « film » ralentit jusqu’au moment où le présent nous rejoint, j’envoie alors une onde de repos pour laisser à son esprit le temps d’assimiler toutes ces nouvelles données.
La tête d’Anthony s’affaisse quand il entre dans un sommeil profond et je refais le parcours en sens inverse, dans ses pensées cette fois-ci pour vérifier la cohérence entre son ancien vécu et toutes ces choses nouvelles pour lui, supprimant au passage ce qui n’a aucun intérêt pour lui venant de mes propres expériences.
2eme ANNÉE Pâques : (53/127) (Reims) (Dimanche soir) (Lumière) (fin)
J’ouvre enfin les yeux, Baptiste et sa mère sont assis de chaque côté d’Anthony à le tenir serré entre eux deux avec un amour qui me fait briller les yeux d’une émotion qui me noue les tripes.
Un sourire de ma part les rassure, leurs yeux brillent à leur tour et l’instant restera toujours gravé dans mon esprit de cette famille soudée par un immense espoir.
Une main me masse doucement le cou, je me retourne curieux et souris à mon tour en apercevant Thomas et Antonin accompagnés de toute la famille Viala assise sur des chaises ou à même le sol dans un silence quasi-total.
- Il y a longtemps que vous êtes là ?
- (Thomas) Regarde par la fenêtre Florian et tu verras qu’il fait nuit, vous êtes restés toute la journée sans bouger.
- (Annie) Comment va Anthony ?
Je souris en les voyant tous les yeux rivés à mes lèvres, attendant avec anxiété ma réponse.
- Bien je crois !!
- (Thomas) Et maintenant ?
- Je pense que je vais pouvoir le guérir !!
Baptiste et sa mère éclatent en sanglots, amenant ceux de leurs amis qui ne résistent pas à ce déferlement d’émotions trop longtemps retenues.
Je me lève pour laisser la place à mon Thomas et pouvoir ensuite m’asseoir sur ses genoux, position que nous apprécions tant tous les deux en faisant un petit signe à Antonin pour qu’il nous rejoigne.
- C’est grâce à toi si c’est devenu possible tu sais ?
- (Thomas) J’ai tout suivi de ce que tu as fait Florian !! Tu es un génie, jamais je n’aurais pensé à ça !!
Je tourne la tête pour apercevoir Frédéric assis par terre avec ses trois fils et leurs chéris à ses côtés, les yeux rougis par l’émotion.
- « P’pa » !! Tu peux faire venir une ambulance ? Autant en finir rapidement pendant qu’il dort profondément.
Frédéric se redresse et me répond d’une voix enrouée.
- Bien sûr fiston !!
***/***
« Lundi matin, huit heures »
Anthony se réveille avec un mal de crâne carabiné, il s’assoit sur son lit en se frottant les tempes pour tenter de l’apaiser et comprenant que ce sera insuffisant, il se lève pour aller jusqu’à la cuisine où il sait trouver de l’aspirine.
Béatrice est assise à côté de Baptiste, leurs yeux cernés démontrent la nuit sans sommeil qu’ils viennent de passer après la journée de la veille ainsi que la longue attente dans le couloir de l’hôpital avant de rentrer chez eux avec Anthony toujours dans un profond sommeil que Thomas et Frédéric ont aidé à porter jusqu’à son lit.
***/***
Leurs amis sont repartis depuis plusieurs heures maintenant pour essayer de prendre un peu de repos, chose qui bien sûr leur a été également impossible, étant donné l’état de nervosité qu’ils ressentent tous et passent donc eux aussi ces quelques heures dans leur cuisine à attendre le coup de téléphone promis annonçant le réveil d’Anthony.
Dans la chambre de Florian on peut entendre un léger ronflement venant du petit rouquin allongé entre ses deux amis et qui lui dort comme un bienheureux, sous les regards affectueux d’Antonin et de Thomas.
***/***
Anthony entre dans la cuisine, il va directement dans le placard où il sait trouver ce qui va le soulager de cette douleur lancinante en souriant au passage à sa mère et à son frère qui le fixent lui semble-t-il bizarrement.
Un verre d’eau en main, il prend le comprimé qu’il avale avec en grimaçant pendant qu’il se dirige vers la fenêtre.
De sa main libre, il écarte légèrement le rideau avant de se tourner une nouvelle fois vers ses proches en souriant.
- Il y a du soleil ce matin et le ciel est d’un bleu magnifique, belle journée en perspective !!
Il voit alors les larmes s’écouler sur les joues de son frère et de sa mère, surpris de les voir dans un tel état.
- Eh bien quoi ?? Qu’est-ce que j’ai dit !! Pourquoi vous pleurez ?
2eme ANNÉE Pâques : (54/127) (Reims) (Lundi matin) (Préparation au voyage)
« Chez les Viala, onze heures »
La famille Viala rentre enfin de chez leurs amis, convaincus de la complète guérison d’Anthony et tenant autant par discrétion que par pudeur, à les laisser se remettre eux aussi des fortes émotions du week-end qui les ont marqués profondément.
Ils retrouvent donc Thomas et Antonin tranquillement installés devant une boisson chaude dans la cuisine et bien sûr la première question va vers Florian qui n’est pas avec eux.
- (Guillaume) « Flo » roupille encore ?
- (Thomas) Je ne sais pas comment il fait mais aussi extraordinaire que ça puisse paraître, oui !!
- (Annie) Je n’ai pas tout saisi quant à savoir ce qu’il a fait exactement à Anthony, mais je comprends bien qu’il doit être épuisé derrière cet exploit.
- (Damien amusé) Je crois plutôt qu’il en profite pour rester dans sa « pounasse » et faire la grasse matinée Hi ! Hi !
- (Antonin sourit) Qu’il en profite bien alors, j’ai dû passer plus d’une heure à décaler ses rendez-vous de la journée.
Annie sourit à son tour, un regard vers son mari qui semble perdu dans ses pensées lui fait lui poser la question.
- Quelque chose te préoccupe chéri ?
- (Frédéric) Ce n’est pas le bon terme, je dirai plutôt que ce qui vient d’arriver me laisse perplexe !! Rends-toi compte qu’Anthony se comporte comme s’il voyait depuis toujours, je me demande même s’il se souvient d’avoir passé toutes ses années comme non voyant ??
Une voix bien connue les fait tous se retourner vers la porte où Florian les yeux étrangement luisant les regarde fixement.
- Ça lui reviendra quand ce sera le moment, il fallait qu’il l’oublie le temps de s’adapter à la situation vous comprenez ? Sinon il y aurait eu un conflit entre sa nouvelle mémoire et l’ancienne, ses souvenirs de sa vie réelle vont très vite reprendre le dessus et s’intégrer dans ses nouvelles perceptions.
- (Frédéric admiratif) Tu as pensé à tout on dirait !!
- Du moins c’est ce que je me suis efforcé de faire !! Maintenant il y aura peut-être besoin de revoir certains points avec lui, s’il éprouve des difficultés d’adaptation.
- (Annie) Comment allons-nous expliquer ça à ceux qui le connaissent ?
- (Aurélien) Une opération miracle du « grand » docteur De Bierne ?? Avec tout ce qui se dit déjà sur Florian, ça devrait passer vous ne croyez pas ?
- (Frédéric) Sur un délai plus long je ne dis pas !! Mais en vingt-quatre heures !!
- (Thomas) Nous l’emmenons avec nous en Afrique de toute façon !! Il suffira qu’il y reste un mois ou deux de plus et l’affaire sera jouée, pas vrai « Flo » ?
- C’est une idée !! Il faut juste qu’il évite de sortir d’ici là !!
- (Frédéric) Je préviens tout de suite sa mère !!
- (Annie) Quelqu’un a pensé à avertir Alice ?
Vu la tête qu’ils font tous, il semblerait que ce ne soit pas le cas et qu’avec tous les chamboulements de ces dernières vingt-quatre heures, personne n’y ait pensé.
- (Annie) Chéri !! Pose la question à Béatrice, tu veux bien ?
- (Frédéric) D’accord !!
Pendant l’appel de Frédéric, Annie revient à des sujets plus terre à terre.
- Nous partons quand ?
Damien regarde sa mère avec amusement.
- Nous ?? Qui ça nous ??
Annie ne s’en laisse pas conter et le menace du doigt avec le sourire, ôtant ainsi toute la portée de ses paroles.
- Ah !! Parce que tu croyais te débarrasser de ton père et moi aussi facilement ? Méfie-toi que ce ne soit pas toi qui restes ici !!
Elle se tourne vers moi.
- Tu as prévu ce voyage pour quand ?
- Le plus tôt possible !! Franck doit me confirmer avant midi si le nouveau jet que je lui ai fait commander pour Thomas et moi est disponible, normalement l’appareil devrait nous attendre avec l’équipage dans la soirée à Orly.
- (Annie affolée) Et c’est seulement maintenant que tu nous le dis ??
2eme ANNÉE Pâques : (55/127) (Reims) (Lundi matin) (Préparation au voyage) (suite)
- J’avais prévu de partir plus tard, mais avec Anthony le plus tôt sera le mieux !!
- (Antonin affolé) Mais !! Je n’aurai jamais mes papiers à temps ??
- Tu t’inquiètes pour rien !! Je vais passer un coup de fil à Maurice et ils t’attendront à l’aéroport, je vous attends tous cet après-midi au CHU pour vos vaccins !! De toute façon c’est juste pour la forme, vous savez tous très bien que vous êtes immunisés depuis le temps !!
- Miaou !!
Je baisse les yeux pour regarder « Tic » et « Tac » sagement assis à mes pieds.
- Bien sûr que vous êtes du voyage Hi ! Hi ! Je ne vais quand même pas vous laisser tout seul ici pendant une semaine !!
- Miaou !!
Du coup c’est comme une envolée de moineaux dans l’appartement, chacun s’en retournant dans sa chambre pour préparer sa valise.
Je prends mes deux blondinets à part.
- Vous venez avec moi ? Il faut que je m’organise et vous me donnerez un coup de mains, toi « Tonin » en reportant tous mes rendez-vous d’une semaine et toi « Thom » en prévenant ceux de Paris ou de Reims qui prennent l’avion avec nous, que l’heure du départ est avancée.
Je vais prendre une douche, amusé par l’excitation générale et je les retrouve un peu plus tard dans le salon, une fois habillé pour sortir.
Nous prenons alors tranquillement la direction du CHU, bras dessus bras dessous en appréciant l’air vivifiant de ce mois de mars.
***/***
« Bureau de Maurice »
S’il y a quelqu’un qui ne se réjouit pas de ce départ anticipé, c’est bien Maurice qui fulmine au téléphone en l’apprenant de la bouche même de Florian et la voix amusée du jeune rouquin ne l’aide en rien pour qu’il se calme.
Il fait pourtant le choix de ne rien dire sur les opérations militaires en cours, préférant ne pas alarmer plus que nécessaire son protégé qui de toute façon n’en fera qu’à sa tête au risque de se mettre lui-même en danger.
Maurice accélère donc le plan mis en place, en souhaitant que tout soit réglé avant l’arrivée imminente de ceux pour qui ce voyage conjugue le pratique à l’agréable.
Passer de belles vacances dans un endroit pour eux idyllique tout en faisant la connaissance de leurs futurs lieux de vie.
***/***
« Afrique, village Massaï »
Taha est avec Naomée à faire visiter leur village à Amid et Christophe quand la nouvelle lui parvient par son père de l’arrivée imminente et anticipée de toute la bande d’amis, par contre le visage grave d’Okoumé quand il le prévient lui fait froid dans le dos.
- Qu’y a-t-il père ? Cette nouvelle ne semble pas te réjouir ?
- Un grave danger menace tes amis mon fils !! Il serait peut-être bon de les en avertir !!
- De quel danger parles-tu père ?
- Des hommes qui se regroupent dans la jungle depuis la nouvelle lune !!
- Qui as-tu mis au courant père ?
- Le père Antoine et les deux hommes venus pour la sécurité du nouveau dispensaire.
- Dorian et Gérôme ?
Okoumé hoche la tête en guise d’acquiescement.
- (Taha) Ne pouvons-nous pas les chasser père ?
- Nous ne sommes pas assez nombreux pour le faire et ils ont des bâtons qui tonnent, l’homme blanc Dorian a prévenu le chef de sa tribu qui lui envoie des guerriers. La venue de cheveux de feu n’était pas prévue aussi rapidement, j’ai bien peur qu’il n’arrive trop tôt et qu’il se retrouve en danger, nos dieux l’ont ressenti eux aussi !!
Christophe et Amid se regardent sans comprendre, les paroles du chef Massaï bien qu’elles soient prononcées en Français leur semblent tenir d’une autre langue et les laissent dans un profond abasourdissement d’incompréhension.
- (Amid) C’est quoi cette histoire de dieux ?
- (Christophe) C’est qui ce « cheveux de feu » ?
Un signe d’assentiment venant d’eux me suffit pour reprendre là où j’en étais arrêté, reprenant ma concentration vers l’esprit d’« Antho ».
***/***
- Pense tes paroles sans les prononcer !!
- Comme ça ?
- Oui, c’est très bien !! Nos esprits sont connectés maintenant !!
- Ça me fait tout bizarre « Flo » !! Qu’est-ce que je dois faire ?
- Tu me montres ce qui pour ton esprit représente une porte.
- Comme ça ?
La sensation est étrange, faisant appel à mes autres perceptions.
- C’est celle de ta chambre ?
- (Anthony surpris) Oui, comment peux-tu savoir ça ?
- Ce n’est pas si éloigné que ça de ma façon de la voir tu sais !! Ton cerveau a créé une image qui te permet de savoir ce qu’elle représente pour toi.
- Il n’a surtout plus envie de ressentir la douleur quand je me cogne dedans Hi ! Hi !
- Je vois !! Je vois !! hi ! hi ! Maintenant je vais revenir loin en arrière au moment de ma naissance, laisse ton esprit s’abreuver sans contrainte des perceptions que le mien a alors découvertes.
- Je comprends tes intentions, tu crois que ça peut marcher ?
- C’est de cette façon que la conscience mûrit Anthony, à la naissance nous commençons tous l’apprentissage de ce qui sera notre perception des choses. Les tiennes ont justes été différentes, ton cerveau devrait pouvoir intégrer facilement de nouvelles informations si elles lui viennent de façon naturelle comme un nouveau-né les perçoit la première fois.
- Ça risque d’être long alors Hi ! Hi !
- Pas si je passe en mode rapide !! Tu es prêt ?
- Areu !!!
- Quoi ?
- Je plaisantais Florian Hi ! Hi !
- Alors, c’est parti !!
Je laisse défiler le cours de mes souvenirs, redécouvrant toutes mes premières fois et l’éducation qui va avec venant de mes parents, puis plus tard de mes grands-parents, donnant des noms aux choses que mon cerveau d’alors assimile pour me faire devenir ce que je suis devenu.
***/***
« Flashs »
Une couleur, un cercle, un visage, un sourire, un son qui forme un mot pour définir une forme ou une couleur, une odeur s’associant à une forme, brûlure, le feu, rouge et bleu, la douleur, un baiser, humide, plaisir.
***/***
Je reste conscient pendant que mon esprit délivre toutes ces découvertes de la vie, je change quelque peu la réalité en mettant des images lui appartenant comme la photo de son père, « papa », de sa mère, « maman », de son frère, « Baptiste » et je continue ainsi avec tous les visages que je connais ou que je vais chercher dans les souvenirs de son frère et de sa mère rester près de nous et ce sans qu’ils s’en rendent compte une seule seconde.
De temps en temps, je sonde son inconscient pour voir s’il assimile correctement toutes ces nouvelles données et je commence à espérer devant la surbrillance des synapses apparaissant dans les nouvelles zones de son cerveau mises à contribution.
Le « film » ralentit jusqu’au moment où le présent nous rejoint, j’envoie alors une onde de repos pour laisser à son esprit le temps d’assimiler toutes ces nouvelles données.
La tête d’Anthony s’affaisse quand il entre dans un sommeil profond et je refais le parcours en sens inverse, dans ses pensées cette fois-ci pour vérifier la cohérence entre son ancien vécu et toutes ces choses nouvelles pour lui, supprimant au passage ce qui n’a aucun intérêt pour lui venant de mes propres expériences.
2eme ANNÉE Pâques : (53/127) (Reims) (Dimanche soir) (Lumière) (fin)
J’ouvre enfin les yeux, Baptiste et sa mère sont assis de chaque côté d’Anthony à le tenir serré entre eux deux avec un amour qui me fait briller les yeux d’une émotion qui me noue les tripes.
Un sourire de ma part les rassure, leurs yeux brillent à leur tour et l’instant restera toujours gravé dans mon esprit de cette famille soudée par un immense espoir.
Une main me masse doucement le cou, je me retourne curieux et souris à mon tour en apercevant Thomas et Antonin accompagnés de toute la famille Viala assise sur des chaises ou à même le sol dans un silence quasi-total.
- Il y a longtemps que vous êtes là ?
- (Thomas) Regarde par la fenêtre Florian et tu verras qu’il fait nuit, vous êtes restés toute la journée sans bouger.
- (Annie) Comment va Anthony ?
Je souris en les voyant tous les yeux rivés à mes lèvres, attendant avec anxiété ma réponse.
- Bien je crois !!
- (Thomas) Et maintenant ?
- Je pense que je vais pouvoir le guérir !!
Baptiste et sa mère éclatent en sanglots, amenant ceux de leurs amis qui ne résistent pas à ce déferlement d’émotions trop longtemps retenues.
Je me lève pour laisser la place à mon Thomas et pouvoir ensuite m’asseoir sur ses genoux, position que nous apprécions tant tous les deux en faisant un petit signe à Antonin pour qu’il nous rejoigne.
- C’est grâce à toi si c’est devenu possible tu sais ?
- (Thomas) J’ai tout suivi de ce que tu as fait Florian !! Tu es un génie, jamais je n’aurais pensé à ça !!
Je tourne la tête pour apercevoir Frédéric assis par terre avec ses trois fils et leurs chéris à ses côtés, les yeux rougis par l’émotion.
- « P’pa » !! Tu peux faire venir une ambulance ? Autant en finir rapidement pendant qu’il dort profondément.
Frédéric se redresse et me répond d’une voix enrouée.
- Bien sûr fiston !!
***/***
« Lundi matin, huit heures »
Anthony se réveille avec un mal de crâne carabiné, il s’assoit sur son lit en se frottant les tempes pour tenter de l’apaiser et comprenant que ce sera insuffisant, il se lève pour aller jusqu’à la cuisine où il sait trouver de l’aspirine.
Béatrice est assise à côté de Baptiste, leurs yeux cernés démontrent la nuit sans sommeil qu’ils viennent de passer après la journée de la veille ainsi que la longue attente dans le couloir de l’hôpital avant de rentrer chez eux avec Anthony toujours dans un profond sommeil que Thomas et Frédéric ont aidé à porter jusqu’à son lit.
***/***
Leurs amis sont repartis depuis plusieurs heures maintenant pour essayer de prendre un peu de repos, chose qui bien sûr leur a été également impossible, étant donné l’état de nervosité qu’ils ressentent tous et passent donc eux aussi ces quelques heures dans leur cuisine à attendre le coup de téléphone promis annonçant le réveil d’Anthony.
Dans la chambre de Florian on peut entendre un léger ronflement venant du petit rouquin allongé entre ses deux amis et qui lui dort comme un bienheureux, sous les regards affectueux d’Antonin et de Thomas.
***/***
Anthony entre dans la cuisine, il va directement dans le placard où il sait trouver ce qui va le soulager de cette douleur lancinante en souriant au passage à sa mère et à son frère qui le fixent lui semble-t-il bizarrement.
Un verre d’eau en main, il prend le comprimé qu’il avale avec en grimaçant pendant qu’il se dirige vers la fenêtre.
De sa main libre, il écarte légèrement le rideau avant de se tourner une nouvelle fois vers ses proches en souriant.
- Il y a du soleil ce matin et le ciel est d’un bleu magnifique, belle journée en perspective !!
Il voit alors les larmes s’écouler sur les joues de son frère et de sa mère, surpris de les voir dans un tel état.
- Eh bien quoi ?? Qu’est-ce que j’ai dit !! Pourquoi vous pleurez ?
2eme ANNÉE Pâques : (54/127) (Reims) (Lundi matin) (Préparation au voyage)
« Chez les Viala, onze heures »
La famille Viala rentre enfin de chez leurs amis, convaincus de la complète guérison d’Anthony et tenant autant par discrétion que par pudeur, à les laisser se remettre eux aussi des fortes émotions du week-end qui les ont marqués profondément.
Ils retrouvent donc Thomas et Antonin tranquillement installés devant une boisson chaude dans la cuisine et bien sûr la première question va vers Florian qui n’est pas avec eux.
- (Guillaume) « Flo » roupille encore ?
- (Thomas) Je ne sais pas comment il fait mais aussi extraordinaire que ça puisse paraître, oui !!
- (Annie) Je n’ai pas tout saisi quant à savoir ce qu’il a fait exactement à Anthony, mais je comprends bien qu’il doit être épuisé derrière cet exploit.
- (Damien amusé) Je crois plutôt qu’il en profite pour rester dans sa « pounasse » et faire la grasse matinée Hi ! Hi !
- (Antonin sourit) Qu’il en profite bien alors, j’ai dû passer plus d’une heure à décaler ses rendez-vous de la journée.
Annie sourit à son tour, un regard vers son mari qui semble perdu dans ses pensées lui fait lui poser la question.
- Quelque chose te préoccupe chéri ?
- (Frédéric) Ce n’est pas le bon terme, je dirai plutôt que ce qui vient d’arriver me laisse perplexe !! Rends-toi compte qu’Anthony se comporte comme s’il voyait depuis toujours, je me demande même s’il se souvient d’avoir passé toutes ses années comme non voyant ??
Une voix bien connue les fait tous se retourner vers la porte où Florian les yeux étrangement luisant les regarde fixement.
- Ça lui reviendra quand ce sera le moment, il fallait qu’il l’oublie le temps de s’adapter à la situation vous comprenez ? Sinon il y aurait eu un conflit entre sa nouvelle mémoire et l’ancienne, ses souvenirs de sa vie réelle vont très vite reprendre le dessus et s’intégrer dans ses nouvelles perceptions.
- (Frédéric admiratif) Tu as pensé à tout on dirait !!
- Du moins c’est ce que je me suis efforcé de faire !! Maintenant il y aura peut-être besoin de revoir certains points avec lui, s’il éprouve des difficultés d’adaptation.
- (Annie) Comment allons-nous expliquer ça à ceux qui le connaissent ?
- (Aurélien) Une opération miracle du « grand » docteur De Bierne ?? Avec tout ce qui se dit déjà sur Florian, ça devrait passer vous ne croyez pas ?
- (Frédéric) Sur un délai plus long je ne dis pas !! Mais en vingt-quatre heures !!
- (Thomas) Nous l’emmenons avec nous en Afrique de toute façon !! Il suffira qu’il y reste un mois ou deux de plus et l’affaire sera jouée, pas vrai « Flo » ?
- C’est une idée !! Il faut juste qu’il évite de sortir d’ici là !!
- (Frédéric) Je préviens tout de suite sa mère !!
- (Annie) Quelqu’un a pensé à avertir Alice ?
Vu la tête qu’ils font tous, il semblerait que ce ne soit pas le cas et qu’avec tous les chamboulements de ces dernières vingt-quatre heures, personne n’y ait pensé.
- (Annie) Chéri !! Pose la question à Béatrice, tu veux bien ?
- (Frédéric) D’accord !!
Pendant l’appel de Frédéric, Annie revient à des sujets plus terre à terre.
- Nous partons quand ?
Damien regarde sa mère avec amusement.
- Nous ?? Qui ça nous ??
Annie ne s’en laisse pas conter et le menace du doigt avec le sourire, ôtant ainsi toute la portée de ses paroles.
- Ah !! Parce que tu croyais te débarrasser de ton père et moi aussi facilement ? Méfie-toi que ce ne soit pas toi qui restes ici !!
Elle se tourne vers moi.
- Tu as prévu ce voyage pour quand ?
- Le plus tôt possible !! Franck doit me confirmer avant midi si le nouveau jet que je lui ai fait commander pour Thomas et moi est disponible, normalement l’appareil devrait nous attendre avec l’équipage dans la soirée à Orly.
- (Annie affolée) Et c’est seulement maintenant que tu nous le dis ??
2eme ANNÉE Pâques : (55/127) (Reims) (Lundi matin) (Préparation au voyage) (suite)
- J’avais prévu de partir plus tard, mais avec Anthony le plus tôt sera le mieux !!
- (Antonin affolé) Mais !! Je n’aurai jamais mes papiers à temps ??
- Tu t’inquiètes pour rien !! Je vais passer un coup de fil à Maurice et ils t’attendront à l’aéroport, je vous attends tous cet après-midi au CHU pour vos vaccins !! De toute façon c’est juste pour la forme, vous savez tous très bien que vous êtes immunisés depuis le temps !!
- Miaou !!
Je baisse les yeux pour regarder « Tic » et « Tac » sagement assis à mes pieds.
- Bien sûr que vous êtes du voyage Hi ! Hi ! Je ne vais quand même pas vous laisser tout seul ici pendant une semaine !!
- Miaou !!
Du coup c’est comme une envolée de moineaux dans l’appartement, chacun s’en retournant dans sa chambre pour préparer sa valise.
Je prends mes deux blondinets à part.
- Vous venez avec moi ? Il faut que je m’organise et vous me donnerez un coup de mains, toi « Tonin » en reportant tous mes rendez-vous d’une semaine et toi « Thom » en prévenant ceux de Paris ou de Reims qui prennent l’avion avec nous, que l’heure du départ est avancée.
Je vais prendre une douche, amusé par l’excitation générale et je les retrouve un peu plus tard dans le salon, une fois habillé pour sortir.
Nous prenons alors tranquillement la direction du CHU, bras dessus bras dessous en appréciant l’air vivifiant de ce mois de mars.
***/***
« Bureau de Maurice »
S’il y a quelqu’un qui ne se réjouit pas de ce départ anticipé, c’est bien Maurice qui fulmine au téléphone en l’apprenant de la bouche même de Florian et la voix amusée du jeune rouquin ne l’aide en rien pour qu’il se calme.
Il fait pourtant le choix de ne rien dire sur les opérations militaires en cours, préférant ne pas alarmer plus que nécessaire son protégé qui de toute façon n’en fera qu’à sa tête au risque de se mettre lui-même en danger.
Maurice accélère donc le plan mis en place, en souhaitant que tout soit réglé avant l’arrivée imminente de ceux pour qui ce voyage conjugue le pratique à l’agréable.
Passer de belles vacances dans un endroit pour eux idyllique tout en faisant la connaissance de leurs futurs lieux de vie.
***/***
« Afrique, village Massaï »
Taha est avec Naomée à faire visiter leur village à Amid et Christophe quand la nouvelle lui parvient par son père de l’arrivée imminente et anticipée de toute la bande d’amis, par contre le visage grave d’Okoumé quand il le prévient lui fait froid dans le dos.
- Qu’y a-t-il père ? Cette nouvelle ne semble pas te réjouir ?
- Un grave danger menace tes amis mon fils !! Il serait peut-être bon de les en avertir !!
- De quel danger parles-tu père ?
- Des hommes qui se regroupent dans la jungle depuis la nouvelle lune !!
- Qui as-tu mis au courant père ?
- Le père Antoine et les deux hommes venus pour la sécurité du nouveau dispensaire.
- Dorian et Gérôme ?
Okoumé hoche la tête en guise d’acquiescement.
- (Taha) Ne pouvons-nous pas les chasser père ?
- Nous ne sommes pas assez nombreux pour le faire et ils ont des bâtons qui tonnent, l’homme blanc Dorian a prévenu le chef de sa tribu qui lui envoie des guerriers. La venue de cheveux de feu n’était pas prévue aussi rapidement, j’ai bien peur qu’il n’arrive trop tôt et qu’il se retrouve en danger, nos dieux l’ont ressenti eux aussi !!
Christophe et Amid se regardent sans comprendre, les paroles du chef Massaï bien qu’elles soient prononcées en Français leur semblent tenir d’une autre langue et les laissent dans un profond abasourdissement d’incompréhension.
- (Amid) C’est quoi cette histoire de dieux ?
- (Christophe) C’est qui ce « cheveux de feu » ?
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li