26-07-2020, 03:13 AM
CHAPITRE 3
***
Point de vue de Nicolas
Je sors des toilettes avec Antoine qui m’aide à marcher. J’ai mis un bras autour de ses épaules pour soulager la jambe qui me fait souffrir. Cette proximité avec ce garçon qui vient de loin et qui est encore un inconnu pour moi me fait du bien.
Il me conduit au bureau du surveillant, celui qui essayait de me faire sortir de la cabine tout à l’heure. Et ce surveillant prends donc le relais d’Antoine qui, lui, retourne en classe.
-Surveillant : Salut, moi c’est Sébastien mais tu peux m’appeler Seb.
-Moi (Nicolas) : … moi c’est Nicolas (je suis un peu intimidé)
Sebastien doit être dans la vingtaine et il mesure au moins 1m80, il a les cheveux bruns et courts, ses yeux sont verts, un corps plutôt bien fait et un air assez sympathique.
Il me fait rentrer dans la salle des surveillants, me demande de m’asseoir sur un petit banc et commence à me soigner. Ma lèvre du bas est plutôt enflée, là où je me suis mordu en tombant et ma jambe me fait un mal de chien… je ne sais pas exactement ce que j’ais mais je suis au moins certain au moins sûr d’avoir un énorme bleu ;
-Moi : est-ce que je pourrais avoir de la glace pour ma jambe.
-Surveillant (Seb) : oui je vais voir ce que je peux faire, ça sera pas long attends moi.
Il sort de la pièce et revient deux minutes après avec de la glace. J’avais déjà levé la jambe de mon pantalon et je montre à Sébastien où il peut mettre la glace.
-Seb : est-ce que tu veux bien me raconter ce qui s’est passé ?
Je lui raconte tout y compris comment Antoine s’est occupé de moi.
-Seb : Tu peux me faire confiance tu sais ; si tu as un problème tu peux venir me voir quand tu veux, je suis ici pour ça.
-Moi : Heee, ok merci
-Seb : tu connais ce garçon qui t’a amené ici ?
Je me demandais pourquoi il voulait savoir ça mais je lui répondais quand même.
-Moi : je sais qu’il s’appelle Antoine mais on se connait pas.
-Seb : Oui bien sûr c’est le premier jour de classe mais… ce garçon à l’air de tenir à toi. C’est le seul à avoir voulu te chercher après ce qui s’est passé en classe. Il a même voulu te consoler parce qu’il savait que tu avais de la peine et que tu allais pas bien.
Seb fait une pause en voyant que je suis ému et que des larmes me viennent aux yeux. Pour moi c’est tellement beau ce qu’il vient de dire. Je ne sais pas ce que je représente pour Antoine mais ce que m’a fait remarquer Seb me touche tellement. Sa remarque me fait quelque chose.
-Seb : pourquoi tu as les larmes aux yeux mon bonhomme ?
Sa question me fait retomber dans la réalité et je sens que je me mets à rougir. Avec Sébastien rien ne passe inaperçu et j’ai l’impression qu’il peut lire en moi.
-Seb : tu sais Nicolas tu peux tout me dire, je ne raconterai rien à personne de ce que tu peux me dire. Ca restera un secret entre nous. Je peux être ton confident si tu veux.
-Moi : … je ne sais pas trop mais … avoir été si près d’Antoine ça m’a fait du bien. Quand j’ai entendu sa voix dans les toilettes et que j’ai compris qu’il était le premier et le seul à venir me voir j’ai ressenti quelque chose que je ne connaissais pas, comme des petits papillons dans l’estomac, j’étais tout chamboulé. C’est la première fois que je ressens ça surtout pour un garçon. Quand il m’a dit qu’il pouvait me consoler j’ai ouvert la porte et je me suis collé à lui… j’ai senti qu’il était un peu surpris et qu’il ne s’attendait pas à ce contact si proche, j’ai vu qu’il se reculait un peu pour finalement accepter que je me colle à lui et même il m’a frotté le dos avec ses mains…
Je fais une pause, je sens les larmes monter à nouveau, ça me fait du bien de parler à quelqu’un de ce qui vient de se passer. Je sais qu’à la maison personne ne prendra le temps de m’écouter ou peut être mon frère qui est mon confident dans les moments les plus grâves. Mais aujourd’hui je viens de m’ouvrir à Sébastien peut être parce qu’il représente une aide extérieure.
Et je continue de raconter que déjà dans la classe je l’ai très vite remarqué car il est plus grand que les autres, et plus vieux aussi sans doute. Et que lorsqu’il s’est présenté aux autres j’ai aimé son petit côté différent. J’ai vite su que je le voudrai comme ami, mais ce que je ressens me fait bizarre, c’est pas comme avec les amis garçons que j’ai eu jusqu’à présent.
-Seb : tu devrais lui parler. Je suis certain qu’il t’écoutera et comprendra. Selon moi ton sentiment ressemble un peu à de l’amour… mais tu es encore jeune tu sais . C’est sûr que c’est difficile d’entendre ce que je viens de te dire mais je veux être honnête avec toi comme tu l’as été avec moi.
Je me sens un peu triste et fâché contre Seb de m’avoir dit ça.
Je lui réponds : mais moi je ne veux pas être amoureux d’un homme ! mes parents ne l’accepteront pas et moi non plus.
Je commence à penser qu’il se trompe, ce que je ressent c’est une attirance pour ce quelque chose qui rend Antoine différent, son accent et le reste… Je n’ai jamais remarqué d’attirance pour les garçons jusqu’à aujourd’hui. Le mieux c’est que je mette mes doutes de côté et la vie continuera comme avant.
-Seb : Je ne voulais pas te faire de la peine… peut être que j’ai tort finalement et que je me trompe. Maintenant est-ce que tu veux retourner en classe ?
-Moi : non pas aujourd’hui ; en plus les cours sont pratiquement terminés alors j’aimerai rentrer chez moi si c’est possible.
-Seb : ok mais que pour aujourd’hui, donne moi le numéro de tes parents pour que je leur demande de venir te chercher.
-Moi : pas besoin, je vais rentrer à pied j’habite près d’ici.
-Seb : mais tu es sûr que ça va aller avec ta jambe ?
-Moi : oui merci. Et merci d’avoir été là, ça m’a fait du bien de
parler
Et je quitte la pièce…
-Seb : Attends je t’ai pas fait signer le billet d’absence
Je signe le papier et je quitte l’école.
Pendant le court trajet je pense à ce que je vais dire à Antoine quand je le reverrai. Lui parler de ce que je ressens ? A la réflexion non, je vais me tenir loin de lui pour oublier cette attirance. Je comprends que c’est la solution de facilité pour m’éviter bien des problèmes et pour lui aussi. Mais ce sera bien difficile, je le pressens …
***
Point de vue de Nicolas
Je sors des toilettes avec Antoine qui m’aide à marcher. J’ai mis un bras autour de ses épaules pour soulager la jambe qui me fait souffrir. Cette proximité avec ce garçon qui vient de loin et qui est encore un inconnu pour moi me fait du bien.
Il me conduit au bureau du surveillant, celui qui essayait de me faire sortir de la cabine tout à l’heure. Et ce surveillant prends donc le relais d’Antoine qui, lui, retourne en classe.
-Surveillant : Salut, moi c’est Sébastien mais tu peux m’appeler Seb.
-Moi (Nicolas) : … moi c’est Nicolas (je suis un peu intimidé)
Sebastien doit être dans la vingtaine et il mesure au moins 1m80, il a les cheveux bruns et courts, ses yeux sont verts, un corps plutôt bien fait et un air assez sympathique.
Il me fait rentrer dans la salle des surveillants, me demande de m’asseoir sur un petit banc et commence à me soigner. Ma lèvre du bas est plutôt enflée, là où je me suis mordu en tombant et ma jambe me fait un mal de chien… je ne sais pas exactement ce que j’ais mais je suis au moins certain au moins sûr d’avoir un énorme bleu ;
-Moi : est-ce que je pourrais avoir de la glace pour ma jambe.
-Surveillant (Seb) : oui je vais voir ce que je peux faire, ça sera pas long attends moi.
Il sort de la pièce et revient deux minutes après avec de la glace. J’avais déjà levé la jambe de mon pantalon et je montre à Sébastien où il peut mettre la glace.
-Seb : est-ce que tu veux bien me raconter ce qui s’est passé ?
Je lui raconte tout y compris comment Antoine s’est occupé de moi.
-Seb : Tu peux me faire confiance tu sais ; si tu as un problème tu peux venir me voir quand tu veux, je suis ici pour ça.
-Moi : Heee, ok merci
-Seb : tu connais ce garçon qui t’a amené ici ?
Je me demandais pourquoi il voulait savoir ça mais je lui répondais quand même.
-Moi : je sais qu’il s’appelle Antoine mais on se connait pas.
-Seb : Oui bien sûr c’est le premier jour de classe mais… ce garçon à l’air de tenir à toi. C’est le seul à avoir voulu te chercher après ce qui s’est passé en classe. Il a même voulu te consoler parce qu’il savait que tu avais de la peine et que tu allais pas bien.
Seb fait une pause en voyant que je suis ému et que des larmes me viennent aux yeux. Pour moi c’est tellement beau ce qu’il vient de dire. Je ne sais pas ce que je représente pour Antoine mais ce que m’a fait remarquer Seb me touche tellement. Sa remarque me fait quelque chose.
-Seb : pourquoi tu as les larmes aux yeux mon bonhomme ?
Sa question me fait retomber dans la réalité et je sens que je me mets à rougir. Avec Sébastien rien ne passe inaperçu et j’ai l’impression qu’il peut lire en moi.
-Seb : tu sais Nicolas tu peux tout me dire, je ne raconterai rien à personne de ce que tu peux me dire. Ca restera un secret entre nous. Je peux être ton confident si tu veux.
-Moi : … je ne sais pas trop mais … avoir été si près d’Antoine ça m’a fait du bien. Quand j’ai entendu sa voix dans les toilettes et que j’ai compris qu’il était le premier et le seul à venir me voir j’ai ressenti quelque chose que je ne connaissais pas, comme des petits papillons dans l’estomac, j’étais tout chamboulé. C’est la première fois que je ressens ça surtout pour un garçon. Quand il m’a dit qu’il pouvait me consoler j’ai ouvert la porte et je me suis collé à lui… j’ai senti qu’il était un peu surpris et qu’il ne s’attendait pas à ce contact si proche, j’ai vu qu’il se reculait un peu pour finalement accepter que je me colle à lui et même il m’a frotté le dos avec ses mains…
Je fais une pause, je sens les larmes monter à nouveau, ça me fait du bien de parler à quelqu’un de ce qui vient de se passer. Je sais qu’à la maison personne ne prendra le temps de m’écouter ou peut être mon frère qui est mon confident dans les moments les plus grâves. Mais aujourd’hui je viens de m’ouvrir à Sébastien peut être parce qu’il représente une aide extérieure.
Et je continue de raconter que déjà dans la classe je l’ai très vite remarqué car il est plus grand que les autres, et plus vieux aussi sans doute. Et que lorsqu’il s’est présenté aux autres j’ai aimé son petit côté différent. J’ai vite su que je le voudrai comme ami, mais ce que je ressens me fait bizarre, c’est pas comme avec les amis garçons que j’ai eu jusqu’à présent.
-Seb : tu devrais lui parler. Je suis certain qu’il t’écoutera et comprendra. Selon moi ton sentiment ressemble un peu à de l’amour… mais tu es encore jeune tu sais . C’est sûr que c’est difficile d’entendre ce que je viens de te dire mais je veux être honnête avec toi comme tu l’as été avec moi.
Je me sens un peu triste et fâché contre Seb de m’avoir dit ça.
Je lui réponds : mais moi je ne veux pas être amoureux d’un homme ! mes parents ne l’accepteront pas et moi non plus.
Je commence à penser qu’il se trompe, ce que je ressent c’est une attirance pour ce quelque chose qui rend Antoine différent, son accent et le reste… Je n’ai jamais remarqué d’attirance pour les garçons jusqu’à aujourd’hui. Le mieux c’est que je mette mes doutes de côté et la vie continuera comme avant.
-Seb : Je ne voulais pas te faire de la peine… peut être que j’ai tort finalement et que je me trompe. Maintenant est-ce que tu veux retourner en classe ?
-Moi : non pas aujourd’hui ; en plus les cours sont pratiquement terminés alors j’aimerai rentrer chez moi si c’est possible.
-Seb : ok mais que pour aujourd’hui, donne moi le numéro de tes parents pour que je leur demande de venir te chercher.
-Moi : pas besoin, je vais rentrer à pied j’habite près d’ici.
-Seb : mais tu es sûr que ça va aller avec ta jambe ?
-Moi : oui merci. Et merci d’avoir été là, ça m’a fait du bien de
parler
Et je quitte la pièce…
-Seb : Attends je t’ai pas fait signer le billet d’absence
Je signe le papier et je quitte l’école.
Pendant le court trajet je pense à ce que je vais dire à Antoine quand je le reverrai. Lui parler de ce que je ressens ? A la réflexion non, je vais me tenir loin de lui pour oublier cette attirance. Je comprends que c’est la solution de facilité pour m’éviter bien des problèmes et pour lui aussi. Mais ce sera bien difficile, je le pressens …