05-09-2020, 11:07 AM
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (78/150) (Paris) (Les origines du mal)
Sacha sort de sous la douche avec le sourire qui ne le quitte plus depuis la veille, il passe des vêtements propres appartenant à son oncle pour descendre ensuite jusqu’à la cuisine où une bonne odeur lui réveille l’appétit.
Tout est prêt pour qu’il puisse prendre son petit-déjeuner tranquillement alors que son oncle est très certainement parti à son travail, Sacha soupire en s’asseyant et après quelques minutes à se remplir l’estomac, il commence à réfléchir sur la suite qu’il va donner à sa mission.
Il va déjà falloir qu’il se cherche une autre identité, qu’il change son aspect physique et qu’il trouve le moyen d’avoir accès aux données sur ce Florian De Bierne qui est jusqu’à preuve du contraire, la raison essentielle de sa venue à Paris.
Pourquoi Paris ? Sa pensée lui revient dans la tête comme un boomerang, pourquoi n’irait-il pas plutôt chercher ses réponses ailleurs qu’à Paris ? Après tout aux dernières nouvelles, le garçon vit le plus souvent en province et passe ses vacances dans sa famille dans le sud de la France.
L’idée fait son chemin dans l’esprit de Sacha, il se dit qu’en plus il sera sûrement plus en sécurité là-bas qu’ici et que sa nouvelle identité y sera beaucoup plus facile à tenir.
Son choix est vite fait, ce sera là où il exerce son travail qu’il ira à sa rencontre et il lui suffira d’interroger sans en avoir l’air les personnes qui le côtoient régulièrement pour se faire une idée plus précise de ce qui de toute évidence attire l’attention de ses chefs.
Le hic, c’est qu’il ne peut retourner dans son appartement pour y récupérer son argent et ses armes, ne lui reste juste que son portefeuille avec ses faux papiers maintenant trop dangereux pour lui et les quelques centaines d’euros, qu’il y avait dedans.
Il va lui falloir trouver le moyen de se procurer beaucoup d’argent et très vite, le temps par ici lui est compté et il ne tient pas à se faire arrêter bêtement au coin d’une rue, ni mettre son oncle dans une mauvaise posture s’ils venaient à le découvrir chez lui.
Son petit-déjeuner étant terminé, Sacha débarrasse la table en réfléchissant toujours à la façon de mettre son plan en œuvre et après avoir tout rangé, il décide de passer le temps en refaisant connaissance avec cette grande bâtisse qui l’a vu si heureux pendant sa jeunesse quand le frère de sa mère le prenait chez lui pendant les vacances.
Sacha se souvient surtout de la cave où il aimait courir se cacher dans le noir, attendant que son oncle y descende pour assister à ce qui à l’époque lui amenait déjà d’énormes frissons dans tout le corps.
Depuis lors, il a toujours aimé le noir et du plus lointain de ses souvenirs, c’est toujours la nuit qu’il se sentait le plus dominer par ses instincts
Son oncle a toujours vécu seul et cette maison appartenait à ses parents, donc quelque part elle appartient aussi à Sacha qui aurait dû hériter de sa mère si les circonstances de sa mort n’avaient pas été celles qui l’ont conduit tout droit dans cette école.
Il se rappelle ce moment de folie meurtrière quand il les a égorgés tous les deux, pourquoi ? Sacha ne s’en souvient plus, mais par contre la lame du couteau entrant dans leurs cous alors qu’ils dormaient si bien, il s’en rappelle comme si c’était hier et en a encore les yeux brillants du plaisir qu’il y a pris.
Depuis il a dû apprendre à refréner ses instincts ou du moins à mieux les dissimuler, il est devenu expert avec ses amis d’alors pour faire disparaître un cadavre jusqu’au jour où ses missions lui ont permis de ne plus se cacher et de les assouvir au grand jour en prenant un plaisir supplémentaire à voir les visages horrifiés de ceux qui assistaient à ses séances d’interrogatoires.
Il arrive enfin en bas des marches, actionne l’interrupteur et son regard plonge alors dans la pièce à la recherche de ses souvenirs, rien n’a changé ou presque.
Aussi c’est en tremblant d’excitation qu’il observe les chaînes toujours fixées solidement au mur en se rappelant les moments intenses qu’il a vécu ces nuits-là alors que son oncle ignorait sa présence et le croyait sagement endormi dans sa chambre.
Il entre plus avant dans la cave qui a toujours cette odeur spéciale, mêlant une senteur indéfinissable à l’humidité ambiante et sourit en constatant l’état impeccable des chaînes, sans aucune trace de rouille comme si elles étaient entretenues avec soins.
Un doute lui vient subitement à l’esprit, Sacha se dirige alors jusqu’au milieu de la cave où il s’agenouille et soulève la lourde plaque métallique, l’odeur forte venant du mélange de chaux vive et de soufre qui lui arrive en pleines narines, la lui fait refermer aussitôt en poussant un cri dégoûté.
- Pouah !!!
Il attend quelques secondes, prend un grand bol d’air et ouvre à nouveau la trappe pour regarder à l’intérieur et ce qu’il y voit alors que ses yeux s’habituent à la faible clarté à l’intérieur du puits, lui envoie un grand frisson dans tout le corps et une fois à court d’air, il relâche le couvercle qui reprend sa place dans un grand bruit de ferraille.
Un rire le prend alors qui lui amène les larmes aux yeux tellement il est puissant, un rire que beaucoup en attraperaient la chair de poule s’ils l’entendaient en se disant que c’est certainement celui d’un démon.
Sacha après un long moment sans pouvoir se refréner, retrouve enfin son calme et s’essuie les yeux, son regard va alors vers la porte de la cave.
- Eh bien mon oncle !! Je vois qu’on n’a pas perdu ses bonnes vieilles habitudes !! Je crois que je vais rester quelques jours de plus Hé ! Hé ! Histoire de te montrer ce dont moi aussi je suis capable.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (79/150) (Paris) (Antoine & Jonas)
« Huit heures du matin à l’entrée de l’hôpital militaire »
Antoine écoute avec amusement Jonas qui est passé lui faire un petit coucou et lui raconter la farce qu’il a jouée avec Benjamin, aussi bien aux sœurs de celui-ci qu’au reste de la fratrie et bien sûr n’a été que moyennement surpris de la baffe que s’est prise Johan alors qu’il ne s’y attendait pas.
- Eh bien dis donc !! Nerveuse la sœurette !!
- Comme tu dis, oui !! Qui aurait cru qu’elle soit déjà jalouse à ce point Hi ! Hi !
- (Antoine) Bah !! Le principal c’est qu’au final tout aille pour le mieux.
- (Jonas) Nous voilà tous casés maintenant !!
- Tu vas vite là !! Attends un peu que ça décante avant d’être aussi sûr de toi.
- Hum !! Tu les aurais vus, j’imagine que tu penserais comme moi et je connais suffisamment bien mes frères pour te dire qu’ils sont ferrés à la gorge.
- C’est pas comme toi qui m’as eu au raccroc Hi ! Hi !
- Monsieur s’essaie à l’humour de son cousin je vois ! Tu finis à quelle heure ?
- Dix-sept heures trente et toi ?
- Kiffe ! Kiffe ! On se retrouve vers dix-neuf heures alors ? Chez toi ou chez moi ?
- (Antoine) Je suis consigné à la caserne jusqu’à nouvel ordre, à cause de Sacha tu comprends ?
- J’espère qu’ils vont vite lui mettre le grappin dessus à celui-là !! Pour ce soir pas de soucis !! Ce sera donc chez toi, Tu penses que je pourrai rester avec toi cette nuit ?
- Bien sûr !! Je vais voir s’il m’est possible de récupérer un deuxième lit, ce sera plus confortable pour nous deux.
- (Jonas grimace) J’aimais bien dormir contre toi.
- Je n’avais pas l’intention de le mettre à l’autre bout de la pièce non plus !!
Jonas regarde sa montre.
- Bon !! Il faut que je me grouille si je ne veux pas être à la bourre au bahut, à ce soir l’amerloque !!
- (Antoine sourit) À ce soir tas de rouille !!
Il regarde son copain s’éloigner, son regard ne le lâche pas tant que sa silhouette reste visible puis il s’en retourne lui aussi à son travail.
Antoine attend toujours la réponse à sa demande de démission et également celle d’entrée dans l’armée Française pour y poursuivre son apprentissage, il commence à trouver le temps long même s’il est conscient des lenteurs administratives que ce soit d’un côté ou de l’autre de l’océan.
Il a intégré l’équipe de chirurgie où se trouve Stephan qui l’a pris sous son aile, aussi bien pour sa sécurité que comme maintenant pour l’aider à se perfectionner pendant ses heures de travail et il apprécie de plus en plus le capitaine qui malgré sa carrure hors norme, n’en est pas moins un garçon amical non dénué d’humour.
***/***
« Après le service, dans la chambre d’Antoine »
- Merci du coup de mains les gars, je vous revaudrais ça !!
- (Antoine Mathéi) Il n’y a plus de place pour circuler dans cette piaule !! Si tu veux, j’en glisse deux mots au paternel pour qu’il t’affecte une autre chambre plus grande.
- Ça serait sympa, j’espère ne pas être bloqué des années ici mais c’est vrai que le deuxième lit prend quasiment toute la place.
- (Erwan amusé) Bah !! De toute façon vous n’avez sûrement pas l’intention de passer la nuit debout, pas vrai ?
- (Antoine moqueur) Certes mon ami, certes ! Mais je ne voudrais pas que « Jo » se sente mal à l’aise et pense qu’il ne vient que pour se mettre en position horizontale Hi ! Hi !
- (Antoine M) Ah oui vraiment !!! Et pourquoi vient-il alors ?
Les deux amis voient bien Antoine rougir jusqu’aux oreilles mais ils préfèrent ne pas en rajouter une couche, sachant pertinemment qu’il ne s’est encore pas passé grand-chose entre les deux amoureux et qu’une certaine pudeur les retient à aller trop vite dans leur relation.
***/***
« Dans le métro »
Jonas le sac à dos en bandoulière, a juste eu le temps de prendre des affaires de rechange pour attraper le métro et se retrouve assis près d’un groupe de filles d’à peu près son âge et qui l’énervent en n’arrêtant pas de glousser en le regardant.
Il en a pourtant l’habitude depuis quelques années et jusqu’à maintenant il n’en avait cure, c’est simplement qu’aujourd’hui il ne pense plus qu’à rejoindre son copain avec des intentions qui feraient certainement rougir ces demoiselles si elles les connaissaient.
Retenu jusque-là par une promesse faite à sa mère, il s’est arrangé ce matin pour pouvoir la prendre à part et lui parler avec bien sûr une appréhension bien compréhensible qui l’a fait longuement hésiter avant de se décider.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (80/150) (Paris) (Antoine & Jonas) (suite)
***/***
« Retour au matin tôt chez les Novak »
Profitant que sa mère soit seule dans la cuisine à préparer les tartines pour tout le monde et que ses frères ne soient pas près de lui, Jonas s’approche timidement d’elle en la prenant par la taille pour l’embrasser affectueusement.
- Jonas ?
- Oui m’man !
Catherine reste un moment sous l’effet de surprise, c’est bien la première fois qu’un de ses fils ne cherche pas à la mettre sur une fausse piste quand elle pense en avoir reconnu un.
- Oh toi !! Tu as quelque chose à me demander ?
- Qu’est ce qui te fait dire ça m’man ?
- Mon petit doigt figure-toi, !!
- (Jonas amusé) Pas besoin de te poser la question alors ? Tu n’as juste qu’à me donner ta réponse !!
Catherine met son doigt à son oreille et semble écouter quelque chose, elle sourit en l’enlevant et reporte son attention vers son fils en voyant bien combien il semble gêner, ne lui connaissant actuellement qu’un seul sujet suffisamment important pour le mettre dans un tel état, elle sourit en reprenant la parole.
- Y aurait-il un quelconque rapport avec un beau garçon brun aux yeux vert si prenant, qui vient depuis quelque temps à la maison ?
- Tu brûles m’man !
- Tu veux l’inviter à passer la nuit chez nous, c’est ça ?
- J’aurais bien voulu mais il n’a pas le droit de quitter la caserne pour l’instant.
- C’est donc toi qui voudrais aller le rejoindre si j’ai tout compris.
- C’est vrai m’man !!
- Tu connais les instructions de Maurice ? Tu dois juste l’avertir pour qu’il te donne le feu vert.
Catherine voit bien qu’il n’y a pas que ça à la façon qu’a Jonas à se trémousser près d’elle, cherchant visiblement comment lui dire ce qu’il a à lui demander.
- Il y a autre chose ?
- Heu, oui !! Mais je ne sais pas comment te le dire.
- D’habitude tu n’as pas ce genre de gêne envers moi, c’est encore au sujet d’Antoine ?
Jonas hoche la tête sans prononcer une parole.
- C’est donc ça !! Mais parle voyons !! Comment veux-tu que je te réponde si tu ne me dis pas ce que tu veux enfin !!
- J’aimerais que tu me libères de la promesse que je t’ai faite, tu te rappelles ?
Sa mère comprend enfin où il veut en venir, elle sourit tendrement à son garçon et la fierté peut se lire sur son visage d’avoir « un », non, « des » enfants aussi attachants et respectueux de leurs paroles.
- Parce que vous n’avez encore rien fait ensemble ?
Jonas la regarde dans les yeux, des yeux qu’elle voit brillants des sentiments qu’il éprouve pour Antoine.
- Un peu quand même, mais…
- Tu voudrais aller plus loin, c’est ça ?
Jonas sans quitter sa mère des yeux.
- Oui m’man !! Nous en avons trop envie.
- Vous avez ce qu’il faut j’espère ?
Jonas d’abord surpris, se met à rire.
- M’man !! Nous ne sommes plus des gosses quand même Hi ! Hi !
Il voit sa mère rougir et comprend qu’ils ne parlaient certainement pas de la même chose.
- Je ne parlais pas de ça voyons !! Je me doute bien que vous n’avez plus cinq ans !!
- Antoine a fait le test si c’est ça qui t’inquiète.
- C’est très bien mais et toi ?
- Comment ça moi ? Je n’ai jamais rien fait avec personne !!
- Et tu crois qu’il y a que comme ça que les maladies s’attrapent ?
- Celles-là, oui !! Et puis il ne faut pas devenir parano non plus, Antoine voulait faire le test parce qu’il avait connu quelqu’un d’autre avant moi et d’ailleurs tu es parfaitement au courant.
- Je sais bien que ce pauvre garçon a été trompé par un être ignoble, qu’il ait voulu te protéger prouve qu’il tient beaucoup à toi et d’ailleurs je m’en étais déjà rendue compte.
Les yeux de Jonas sont toujours fixés dans les siens, devenant suppliants et Catherine comprend qu’il ne pourra jamais dire les mots qu’il pense aussi fort, elle soupire en l’embrassant sur la joue.
- Je sais que celui-là est le bon pour toi mon fils, cette promesse n’était que pour que toi tu en sois certain et que tu ne regrettes pas un jour d’avoir perdu ton innocence avec la mauvaise personne. Soit heureux avec Antoine et vis ta jeunesse à fond, elle passe très vite tu t’en rendras compte un jour.
Jonas en est resté à « perdre son innocence », il se retient avec difficulté d’éclater de rire devant des paroles lui semblant d’une époque éculée, même pour ses parents et ne doute pas que si sa mère l’a employée, c’est très certainement parce qu’elle s’est sentie aussi gêner que lui à en prononcer d’autres, plus d’actualités celles-là.
- Merci m’man !! (Il l’embrasse à son tour) T’es la meilleure tu sais ?
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (81/150) (Kyoto) (Neuvième jour)
Chaque délégation s’est vue mettre à sa disposition une salle de conférence avec tous les moyens de communications derniers cris pour se mettre en relation avec leurs différents gouvernements, le but étant de gérer au mieux et dans les délais les plus courts, la crise causée par la retransmission des paroles du jeune Français étayées par des démonstrations qui quoique simplistes, avaient pour ultime motivation une prise de conscience internationale des dérèglements en cours ou à venir de la planète.
Le résultat obtenu dépassant et de loin ce que n’importe lequel des dirigeants assistant au congrès n’aurait pu imaginer après sa prise de paroles.
La seule personne absente dans la délégation Française étant justement celui qui a mis le feu aux poudres, Florian ne trouvant pas nécessaire sa présence et jugeant qu’au contraire elle n’aiderait en rien aux prises de décisions, si ce n’est qu’à les empêcher de s’exprimer en toute quiétude et perdre ainsi un temps précieux.
***/***
« Centre hospitalier pour enfants, Kyoto »
- Vous pouvez m’attendre ici les gars ? Ne vous inquiétez pas pour moi je ne risque rien ici !!
- (Victor ironique) Comment peux-tu en être aussi sûr ?
- Parce qu’il y a suffisamment de monde pour que rien ne puisse m’arriver et en plus je suis assez grand pour me défendre.
Victor se tourne vers son collègue avec un sourire moqueur.
- Notre ninja blanc est bien sûr de lui !! Bon !! D’accord !!
Victor prend un petit boîtier qu’il sort de la boîte à gants, il le règle et le tend à Florian.
- Seulement tu mets ça dans ta poche !! En cas de pépins, tu n’auras qu’à appuyer sur le bouton et nous viendrons aussitôt.
- D’accord !! Si ça peut vous rassurer !!
- C’est le cas en effet !!
Florian leur décoche un de ses sourires ingénus en quittant le véhicule, il se dirige alors tout droit vers la porte principale de l’hôpital et y entre pour bientôt disparaître à leurs vues.
- Qu’est-ce qu’on fait ? On le suit quand même ?
Victor ne répond pas immédiatement, son regard acéré fixant tour à tour plusieurs points aux alentours du centre et se tourne ensuite vers son collègue pour répondre à sa question.
- Pas la peine !! Nous allons même le laisser pour rejoindre Joseph qui surveille Thomas.
- ????? Nos ordres disent bien pourtant que nous ne devons pas perdre Florian de vue !!
- Parce que tu le vois en ce moment ? Regarde plutôt autour de toi et tu comprendras qu’il ne nous sert à rien de perdre notre temps ici.
Son collègue fait un tour d’horizon rapide et son regard se plisse en apercevant plusieurs groupes d’hommes sortant de leurs voitures pour se mettre pour une partie en faction autour de l’établissement et pour l’autre partie prendre la même direction que Florian quelques secondes plus tôt.
- Le Naisho ??
Victor montre du doigt plusieurs hommes se démarquant des autres par leurs allures souples et félines, visiblement aguerris dans les sports ultimes.
- En grande partie, oui !! Mais pas ceux-là, ils font partie d’un service spécial rattaché à la protection de la famille impériale.
- Qu’est-ce qu’ils foutent ici alors ?
- S’ils sont là, c’est qu’ils y ont été envoyés !!
- Par l’empereur tu crois ?
- Qui veux-tu d’autre ? Notre Florian sait se faire des amis puissants
***/***
« À l’intérieur du centre »
Ne serait-ce le teint mat et les yeux bridés des personnes qui l’entourent, Florian se croirait au CHU de Reims quand il y fait sa réapparition après une longue absence.
Le bouche-à-oreille à son arrivée se propage comme un effet de poudre, les personnels du centre venant tous le saluer avec un plaisir évident et forme très vite un attroupement autour du jeune rouquin qui se retrouve de ce fait, rapidement englouti dans cette marée humaine mais pour une fois à sa taille.
Sacha sort de sous la douche avec le sourire qui ne le quitte plus depuis la veille, il passe des vêtements propres appartenant à son oncle pour descendre ensuite jusqu’à la cuisine où une bonne odeur lui réveille l’appétit.
Tout est prêt pour qu’il puisse prendre son petit-déjeuner tranquillement alors que son oncle est très certainement parti à son travail, Sacha soupire en s’asseyant et après quelques minutes à se remplir l’estomac, il commence à réfléchir sur la suite qu’il va donner à sa mission.
Il va déjà falloir qu’il se cherche une autre identité, qu’il change son aspect physique et qu’il trouve le moyen d’avoir accès aux données sur ce Florian De Bierne qui est jusqu’à preuve du contraire, la raison essentielle de sa venue à Paris.
Pourquoi Paris ? Sa pensée lui revient dans la tête comme un boomerang, pourquoi n’irait-il pas plutôt chercher ses réponses ailleurs qu’à Paris ? Après tout aux dernières nouvelles, le garçon vit le plus souvent en province et passe ses vacances dans sa famille dans le sud de la France.
L’idée fait son chemin dans l’esprit de Sacha, il se dit qu’en plus il sera sûrement plus en sécurité là-bas qu’ici et que sa nouvelle identité y sera beaucoup plus facile à tenir.
Son choix est vite fait, ce sera là où il exerce son travail qu’il ira à sa rencontre et il lui suffira d’interroger sans en avoir l’air les personnes qui le côtoient régulièrement pour se faire une idée plus précise de ce qui de toute évidence attire l’attention de ses chefs.
Le hic, c’est qu’il ne peut retourner dans son appartement pour y récupérer son argent et ses armes, ne lui reste juste que son portefeuille avec ses faux papiers maintenant trop dangereux pour lui et les quelques centaines d’euros, qu’il y avait dedans.
Il va lui falloir trouver le moyen de se procurer beaucoup d’argent et très vite, le temps par ici lui est compté et il ne tient pas à se faire arrêter bêtement au coin d’une rue, ni mettre son oncle dans une mauvaise posture s’ils venaient à le découvrir chez lui.
Son petit-déjeuner étant terminé, Sacha débarrasse la table en réfléchissant toujours à la façon de mettre son plan en œuvre et après avoir tout rangé, il décide de passer le temps en refaisant connaissance avec cette grande bâtisse qui l’a vu si heureux pendant sa jeunesse quand le frère de sa mère le prenait chez lui pendant les vacances.
Sacha se souvient surtout de la cave où il aimait courir se cacher dans le noir, attendant que son oncle y descende pour assister à ce qui à l’époque lui amenait déjà d’énormes frissons dans tout le corps.
Depuis lors, il a toujours aimé le noir et du plus lointain de ses souvenirs, c’est toujours la nuit qu’il se sentait le plus dominer par ses instincts
Son oncle a toujours vécu seul et cette maison appartenait à ses parents, donc quelque part elle appartient aussi à Sacha qui aurait dû hériter de sa mère si les circonstances de sa mort n’avaient pas été celles qui l’ont conduit tout droit dans cette école.
Il se rappelle ce moment de folie meurtrière quand il les a égorgés tous les deux, pourquoi ? Sacha ne s’en souvient plus, mais par contre la lame du couteau entrant dans leurs cous alors qu’ils dormaient si bien, il s’en rappelle comme si c’était hier et en a encore les yeux brillants du plaisir qu’il y a pris.
Depuis il a dû apprendre à refréner ses instincts ou du moins à mieux les dissimuler, il est devenu expert avec ses amis d’alors pour faire disparaître un cadavre jusqu’au jour où ses missions lui ont permis de ne plus se cacher et de les assouvir au grand jour en prenant un plaisir supplémentaire à voir les visages horrifiés de ceux qui assistaient à ses séances d’interrogatoires.
Il arrive enfin en bas des marches, actionne l’interrupteur et son regard plonge alors dans la pièce à la recherche de ses souvenirs, rien n’a changé ou presque.
Aussi c’est en tremblant d’excitation qu’il observe les chaînes toujours fixées solidement au mur en se rappelant les moments intenses qu’il a vécu ces nuits-là alors que son oncle ignorait sa présence et le croyait sagement endormi dans sa chambre.
Il entre plus avant dans la cave qui a toujours cette odeur spéciale, mêlant une senteur indéfinissable à l’humidité ambiante et sourit en constatant l’état impeccable des chaînes, sans aucune trace de rouille comme si elles étaient entretenues avec soins.
Un doute lui vient subitement à l’esprit, Sacha se dirige alors jusqu’au milieu de la cave où il s’agenouille et soulève la lourde plaque métallique, l’odeur forte venant du mélange de chaux vive et de soufre qui lui arrive en pleines narines, la lui fait refermer aussitôt en poussant un cri dégoûté.
- Pouah !!!
Il attend quelques secondes, prend un grand bol d’air et ouvre à nouveau la trappe pour regarder à l’intérieur et ce qu’il y voit alors que ses yeux s’habituent à la faible clarté à l’intérieur du puits, lui envoie un grand frisson dans tout le corps et une fois à court d’air, il relâche le couvercle qui reprend sa place dans un grand bruit de ferraille.
Un rire le prend alors qui lui amène les larmes aux yeux tellement il est puissant, un rire que beaucoup en attraperaient la chair de poule s’ils l’entendaient en se disant que c’est certainement celui d’un démon.
Sacha après un long moment sans pouvoir se refréner, retrouve enfin son calme et s’essuie les yeux, son regard va alors vers la porte de la cave.
- Eh bien mon oncle !! Je vois qu’on n’a pas perdu ses bonnes vieilles habitudes !! Je crois que je vais rester quelques jours de plus Hé ! Hé ! Histoire de te montrer ce dont moi aussi je suis capable.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (79/150) (Paris) (Antoine & Jonas)
« Huit heures du matin à l’entrée de l’hôpital militaire »
Antoine écoute avec amusement Jonas qui est passé lui faire un petit coucou et lui raconter la farce qu’il a jouée avec Benjamin, aussi bien aux sœurs de celui-ci qu’au reste de la fratrie et bien sûr n’a été que moyennement surpris de la baffe que s’est prise Johan alors qu’il ne s’y attendait pas.
- Eh bien dis donc !! Nerveuse la sœurette !!
- Comme tu dis, oui !! Qui aurait cru qu’elle soit déjà jalouse à ce point Hi ! Hi !
- (Antoine) Bah !! Le principal c’est qu’au final tout aille pour le mieux.
- (Jonas) Nous voilà tous casés maintenant !!
- Tu vas vite là !! Attends un peu que ça décante avant d’être aussi sûr de toi.
- Hum !! Tu les aurais vus, j’imagine que tu penserais comme moi et je connais suffisamment bien mes frères pour te dire qu’ils sont ferrés à la gorge.
- C’est pas comme toi qui m’as eu au raccroc Hi ! Hi !
- Monsieur s’essaie à l’humour de son cousin je vois ! Tu finis à quelle heure ?
- Dix-sept heures trente et toi ?
- Kiffe ! Kiffe ! On se retrouve vers dix-neuf heures alors ? Chez toi ou chez moi ?
- (Antoine) Je suis consigné à la caserne jusqu’à nouvel ordre, à cause de Sacha tu comprends ?
- J’espère qu’ils vont vite lui mettre le grappin dessus à celui-là !! Pour ce soir pas de soucis !! Ce sera donc chez toi, Tu penses que je pourrai rester avec toi cette nuit ?
- Bien sûr !! Je vais voir s’il m’est possible de récupérer un deuxième lit, ce sera plus confortable pour nous deux.
- (Jonas grimace) J’aimais bien dormir contre toi.
- Je n’avais pas l’intention de le mettre à l’autre bout de la pièce non plus !!
Jonas regarde sa montre.
- Bon !! Il faut que je me grouille si je ne veux pas être à la bourre au bahut, à ce soir l’amerloque !!
- (Antoine sourit) À ce soir tas de rouille !!
Il regarde son copain s’éloigner, son regard ne le lâche pas tant que sa silhouette reste visible puis il s’en retourne lui aussi à son travail.
Antoine attend toujours la réponse à sa demande de démission et également celle d’entrée dans l’armée Française pour y poursuivre son apprentissage, il commence à trouver le temps long même s’il est conscient des lenteurs administratives que ce soit d’un côté ou de l’autre de l’océan.
Il a intégré l’équipe de chirurgie où se trouve Stephan qui l’a pris sous son aile, aussi bien pour sa sécurité que comme maintenant pour l’aider à se perfectionner pendant ses heures de travail et il apprécie de plus en plus le capitaine qui malgré sa carrure hors norme, n’en est pas moins un garçon amical non dénué d’humour.
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« Après le service, dans la chambre d’Antoine »
- Merci du coup de mains les gars, je vous revaudrais ça !!
- (Antoine Mathéi) Il n’y a plus de place pour circuler dans cette piaule !! Si tu veux, j’en glisse deux mots au paternel pour qu’il t’affecte une autre chambre plus grande.
- Ça serait sympa, j’espère ne pas être bloqué des années ici mais c’est vrai que le deuxième lit prend quasiment toute la place.
- (Erwan amusé) Bah !! De toute façon vous n’avez sûrement pas l’intention de passer la nuit debout, pas vrai ?
- (Antoine moqueur) Certes mon ami, certes ! Mais je ne voudrais pas que « Jo » se sente mal à l’aise et pense qu’il ne vient que pour se mettre en position horizontale Hi ! Hi !
- (Antoine M) Ah oui vraiment !!! Et pourquoi vient-il alors ?
Les deux amis voient bien Antoine rougir jusqu’aux oreilles mais ils préfèrent ne pas en rajouter une couche, sachant pertinemment qu’il ne s’est encore pas passé grand-chose entre les deux amoureux et qu’une certaine pudeur les retient à aller trop vite dans leur relation.
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« Dans le métro »
Jonas le sac à dos en bandoulière, a juste eu le temps de prendre des affaires de rechange pour attraper le métro et se retrouve assis près d’un groupe de filles d’à peu près son âge et qui l’énervent en n’arrêtant pas de glousser en le regardant.
Il en a pourtant l’habitude depuis quelques années et jusqu’à maintenant il n’en avait cure, c’est simplement qu’aujourd’hui il ne pense plus qu’à rejoindre son copain avec des intentions qui feraient certainement rougir ces demoiselles si elles les connaissaient.
Retenu jusque-là par une promesse faite à sa mère, il s’est arrangé ce matin pour pouvoir la prendre à part et lui parler avec bien sûr une appréhension bien compréhensible qui l’a fait longuement hésiter avant de se décider.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (80/150) (Paris) (Antoine & Jonas) (suite)
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« Retour au matin tôt chez les Novak »
Profitant que sa mère soit seule dans la cuisine à préparer les tartines pour tout le monde et que ses frères ne soient pas près de lui, Jonas s’approche timidement d’elle en la prenant par la taille pour l’embrasser affectueusement.
- Jonas ?
- Oui m’man !
Catherine reste un moment sous l’effet de surprise, c’est bien la première fois qu’un de ses fils ne cherche pas à la mettre sur une fausse piste quand elle pense en avoir reconnu un.
- Oh toi !! Tu as quelque chose à me demander ?
- Qu’est ce qui te fait dire ça m’man ?
- Mon petit doigt figure-toi, !!
- (Jonas amusé) Pas besoin de te poser la question alors ? Tu n’as juste qu’à me donner ta réponse !!
Catherine met son doigt à son oreille et semble écouter quelque chose, elle sourit en l’enlevant et reporte son attention vers son fils en voyant bien combien il semble gêner, ne lui connaissant actuellement qu’un seul sujet suffisamment important pour le mettre dans un tel état, elle sourit en reprenant la parole.
- Y aurait-il un quelconque rapport avec un beau garçon brun aux yeux vert si prenant, qui vient depuis quelque temps à la maison ?
- Tu brûles m’man !
- Tu veux l’inviter à passer la nuit chez nous, c’est ça ?
- J’aurais bien voulu mais il n’a pas le droit de quitter la caserne pour l’instant.
- C’est donc toi qui voudrais aller le rejoindre si j’ai tout compris.
- C’est vrai m’man !!
- Tu connais les instructions de Maurice ? Tu dois juste l’avertir pour qu’il te donne le feu vert.
Catherine voit bien qu’il n’y a pas que ça à la façon qu’a Jonas à se trémousser près d’elle, cherchant visiblement comment lui dire ce qu’il a à lui demander.
- Il y a autre chose ?
- Heu, oui !! Mais je ne sais pas comment te le dire.
- D’habitude tu n’as pas ce genre de gêne envers moi, c’est encore au sujet d’Antoine ?
Jonas hoche la tête sans prononcer une parole.
- C’est donc ça !! Mais parle voyons !! Comment veux-tu que je te réponde si tu ne me dis pas ce que tu veux enfin !!
- J’aimerais que tu me libères de la promesse que je t’ai faite, tu te rappelles ?
Sa mère comprend enfin où il veut en venir, elle sourit tendrement à son garçon et la fierté peut se lire sur son visage d’avoir « un », non, « des » enfants aussi attachants et respectueux de leurs paroles.
- Parce que vous n’avez encore rien fait ensemble ?
Jonas la regarde dans les yeux, des yeux qu’elle voit brillants des sentiments qu’il éprouve pour Antoine.
- Un peu quand même, mais…
- Tu voudrais aller plus loin, c’est ça ?
Jonas sans quitter sa mère des yeux.
- Oui m’man !! Nous en avons trop envie.
- Vous avez ce qu’il faut j’espère ?
Jonas d’abord surpris, se met à rire.
- M’man !! Nous ne sommes plus des gosses quand même Hi ! Hi !
Il voit sa mère rougir et comprend qu’ils ne parlaient certainement pas de la même chose.
- Je ne parlais pas de ça voyons !! Je me doute bien que vous n’avez plus cinq ans !!
- Antoine a fait le test si c’est ça qui t’inquiète.
- C’est très bien mais et toi ?
- Comment ça moi ? Je n’ai jamais rien fait avec personne !!
- Et tu crois qu’il y a que comme ça que les maladies s’attrapent ?
- Celles-là, oui !! Et puis il ne faut pas devenir parano non plus, Antoine voulait faire le test parce qu’il avait connu quelqu’un d’autre avant moi et d’ailleurs tu es parfaitement au courant.
- Je sais bien que ce pauvre garçon a été trompé par un être ignoble, qu’il ait voulu te protéger prouve qu’il tient beaucoup à toi et d’ailleurs je m’en étais déjà rendue compte.
Les yeux de Jonas sont toujours fixés dans les siens, devenant suppliants et Catherine comprend qu’il ne pourra jamais dire les mots qu’il pense aussi fort, elle soupire en l’embrassant sur la joue.
- Je sais que celui-là est le bon pour toi mon fils, cette promesse n’était que pour que toi tu en sois certain et que tu ne regrettes pas un jour d’avoir perdu ton innocence avec la mauvaise personne. Soit heureux avec Antoine et vis ta jeunesse à fond, elle passe très vite tu t’en rendras compte un jour.
Jonas en est resté à « perdre son innocence », il se retient avec difficulté d’éclater de rire devant des paroles lui semblant d’une époque éculée, même pour ses parents et ne doute pas que si sa mère l’a employée, c’est très certainement parce qu’elle s’est sentie aussi gêner que lui à en prononcer d’autres, plus d’actualités celles-là.
- Merci m’man !! (Il l’embrasse à son tour) T’es la meilleure tu sais ?
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (81/150) (Kyoto) (Neuvième jour)
Chaque délégation s’est vue mettre à sa disposition une salle de conférence avec tous les moyens de communications derniers cris pour se mettre en relation avec leurs différents gouvernements, le but étant de gérer au mieux et dans les délais les plus courts, la crise causée par la retransmission des paroles du jeune Français étayées par des démonstrations qui quoique simplistes, avaient pour ultime motivation une prise de conscience internationale des dérèglements en cours ou à venir de la planète.
Le résultat obtenu dépassant et de loin ce que n’importe lequel des dirigeants assistant au congrès n’aurait pu imaginer après sa prise de paroles.
La seule personne absente dans la délégation Française étant justement celui qui a mis le feu aux poudres, Florian ne trouvant pas nécessaire sa présence et jugeant qu’au contraire elle n’aiderait en rien aux prises de décisions, si ce n’est qu’à les empêcher de s’exprimer en toute quiétude et perdre ainsi un temps précieux.
***/***
« Centre hospitalier pour enfants, Kyoto »
- Vous pouvez m’attendre ici les gars ? Ne vous inquiétez pas pour moi je ne risque rien ici !!
- (Victor ironique) Comment peux-tu en être aussi sûr ?
- Parce qu’il y a suffisamment de monde pour que rien ne puisse m’arriver et en plus je suis assez grand pour me défendre.
Victor se tourne vers son collègue avec un sourire moqueur.
- Notre ninja blanc est bien sûr de lui !! Bon !! D’accord !!
Victor prend un petit boîtier qu’il sort de la boîte à gants, il le règle et le tend à Florian.
- Seulement tu mets ça dans ta poche !! En cas de pépins, tu n’auras qu’à appuyer sur le bouton et nous viendrons aussitôt.
- D’accord !! Si ça peut vous rassurer !!
- C’est le cas en effet !!
Florian leur décoche un de ses sourires ingénus en quittant le véhicule, il se dirige alors tout droit vers la porte principale de l’hôpital et y entre pour bientôt disparaître à leurs vues.
- Qu’est-ce qu’on fait ? On le suit quand même ?
Victor ne répond pas immédiatement, son regard acéré fixant tour à tour plusieurs points aux alentours du centre et se tourne ensuite vers son collègue pour répondre à sa question.
- Pas la peine !! Nous allons même le laisser pour rejoindre Joseph qui surveille Thomas.
- ????? Nos ordres disent bien pourtant que nous ne devons pas perdre Florian de vue !!
- Parce que tu le vois en ce moment ? Regarde plutôt autour de toi et tu comprendras qu’il ne nous sert à rien de perdre notre temps ici.
Son collègue fait un tour d’horizon rapide et son regard se plisse en apercevant plusieurs groupes d’hommes sortant de leurs voitures pour se mettre pour une partie en faction autour de l’établissement et pour l’autre partie prendre la même direction que Florian quelques secondes plus tôt.
- Le Naisho ??
Victor montre du doigt plusieurs hommes se démarquant des autres par leurs allures souples et félines, visiblement aguerris dans les sports ultimes.
- En grande partie, oui !! Mais pas ceux-là, ils font partie d’un service spécial rattaché à la protection de la famille impériale.
- Qu’est-ce qu’ils foutent ici alors ?
- S’ils sont là, c’est qu’ils y ont été envoyés !!
- Par l’empereur tu crois ?
- Qui veux-tu d’autre ? Notre Florian sait se faire des amis puissants
***/***
« À l’intérieur du centre »
Ne serait-ce le teint mat et les yeux bridés des personnes qui l’entourent, Florian se croirait au CHU de Reims quand il y fait sa réapparition après une longue absence.
Le bouche-à-oreille à son arrivée se propage comme un effet de poudre, les personnels du centre venant tous le saluer avec un plaisir évident et forme très vite un attroupement autour du jeune rouquin qui se retrouve de ce fait, rapidement englouti dans cette marée humaine mais pour une fois à sa taille.
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