01-09-2020, 02:32 PM
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (26 / 150) (Amid et Christophe) (Cinquième jour) (fin)
- (Amid) Pourquoi tu sens la rose peut être ?
- Presque à côté de toi mon gars !! Ma parole !! Ça fait combien de temps que tu n’as pas coulé un bronze ?
- Depuis l’accident je crois bien !!
- Tant que ça ?? Je comprends mieux alors !! Bon, t’as fini que j’essuie le cul princier ?? Oh non de dieu !!!
- (Amid affolé) Qu’est-ce qu’il y a encore ?
- C’est une fausse couche que tu nous as faite là !! Jamais ça va s’évacuer !! Tu as dû te détruire la rondelle ma parole !!
- Putain « Chri » !! T’es con merde !! J’ai cru que c’était de mon dos que tu parlais !! Ne me fous pas des trouilles pareilles !!
- Hi ! Hi ! Bon !! C’est tout propre !! Au bain maintenant et fais gaffe de pas couler avec le trou que tu as en fond de cale Hi ! Hi !
- C’est pas possible ça !! T’as fait l’école du rire ma parole !!
Côté chambre, Hassan et Omar sont pliés en deux et font d’énormes efforts pour garder le silence, ils se sont installés confortablement chacun dans un fauteuil et écoutent les coudes sur les genoux la tête dans les mains comme si c’était une émission de radio.
Côté salle de bains, un bref silence se fait pendant que Christophe masse les épaules d’Amid pour le détendre.
Le jeune garçon apprécie de toute évidence car bientôt quelque chose grandissant à vue d’œil apparaît en sortant de l’eau.
Christophe sourit en s’en apercevant et poursuit ses massages relaxants.
- Navire ennemi en vu commandant ?
- (Amid surpris) Hein !! De quoi tu parles ?
- Le périscope est sorti commandant !!
- Comment ça !! Ohhh !!! C’est toi aussi avec tes massages !!
- C’était censé te détendre pas te tendre Hi ! Hi ! Je te fais de l’effet on dirait pas vrai ? Déjà hier tu m’as fait le coup
- Arrête tu veux !! Sinon je vais te faire embaucher dans mon harem Hi ! Hi !
- Hum !! Ça doit être cool !!
- Comme eunuque ? Pas tant que ça Hi ! Hi !
- Attends mon salaud !!
Un grand « Plouf » suivi d’une toux prouvant qu’Amid vient de boire une bonne tasse étant pris par surprise.
- T’as vu l’eunuque Hi ! Hi !
- Aïe !!
- (Christophe alarmé) Qu’est-ce que t’as ??
- J’ai mal !!
- Où ça ??
Amid lui montre le bas de ses reins.
- Là !! Aïe !!
Christophe se penche pour regarder de plus près l’endroit indiqué, le visage marqué par l’inquiétude, il est en déséquilibre et lui passe une main pour tâter le bas du dos du jeune prince quand celui-ci lui attrape le bras et tire d’un coup sec.
« Plouf !!! »
Hassan et Omar entendent alors une énorme partie de rigolade qui en dit long sur l’état d’inondation probable de la salle de bains.
- (Christophe) Stop !! Tu as gagné !! Je suis trempé maintenant, c’est malin !!
- Déshabille-toi et sèche-toi alors, sinon tu vas choper la crève.
Hassan et son ami n’entendent plus pendant plusieurs minutes que des froissements de vêtements, Hassan sourit à Omar en lui faisant signe de se lever.
Les paroles qu’il entend alors le font rasseoir aussitôt le visage marqué par la surprise.
- Hum !! Ça aurait été dommage de les couper !!
- Hé !! Qu’est-ce que tu fais !!
- Je réfléchissais juste et je me disais que ce n’est pas une bonne chose de te priver de cette belle paire de balloche Hi ! Hi !
- Tu as le cerveau dans les mains depuis quand toi ? T’as l’intention de me les rendre ou tu veux que je t’en fasse un paquet souvenir Hi ! Hi !
- Dis « Chri » ? C’est moi qui te fais bander ?
- Pfff !!! Quelle question !!
- Chacun son tour alors Hi ! Hi !
- (Christophe d’une voix changée) On ferait mieux de se calmer avant de le regretter petit prince.
- Tu n’aimes pas ?
- Si justement et c’est pas cool de ta part, tu sais bien que tu vas bientôt repartir chez toi et ça me fait déjà assez chier sans qu’on ait besoin d’en remettre une couche.
- (Amid d’une voix douce) Tu sais « Chri » ? Moi aussi ça va me faire mal de te quitter.
- Alors le mieux c’est qu’on se calme et qu’on se contente de rester ami. Allez !! Il est temps de sortir !! Je t’essuie et te ramène au lit, ton père ne devrait plus tarder à te rendre visite et je ne pense pas qu’il apprécierait s’il nous trouvait comme ça.
Hassan et Omar sortent alors de la chambre encore troublés de ce qu’ils viennent d’entendre, Hassan regarde son ami et sourit malicieusement.
- Le fiston n’a pas les mains dans les poches on dirait.
- (Omar faisant l’étonné) Ah oui !! Je me demande de qui il peut bien tenir !! Mais dis-moi, j’y pense d’un coup !! Il va avoir besoin de quelqu’un une fois rentré, ne serait-ce déjà que pour sa rééducation et les soins courants.
- (Hassan les yeux brillants) Tu peux préciser ta pensée ?
- Ce « Chri » a l’air de bien connaître son boulot, non ? En plus si c’est bien le garçon que nous avons aperçu hier, il a l’air plutôt sympathique.
Hassan sourit en poussant Omar devant lui.
- Avance sale entremetteur Hi ! Hi ! Je retiens ton idée et il va falloir que j’en touche deux mots à mon fils, nous verrons bien sa réaction.
Omar voyant du monde arriver vers eux :
- Votre altesse fera au mieux pour le bien du jeune prince j’en suis convaincu.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (27/150) (Afrique) (L’homme étrange)
La matinée est à peine entamée qu’Okoumé est déjà dans ses préparatifs de départ, il est hors de question pour lui d’épuiser le vieux père par une marche bien trop longue et difficile pour son âge. Il fait donc préparer une sorte de chaise à porteur et désigne deux de ses chasseurs les plus robustes pour servir de porteurs.
Le père Antoine et Joseph terminent ce qui leur sert de petit-déjeuner, un gruau de céréales avec une boisson chaude ressemblant à du thé.
Le silence est de mise entre les deux hommes, pas qu’ils s’évitent mais simplement que chacun d’eux est dans leurs pensées sur ce qu’ils vont découvrir là où ils vont aller.
Akim entre dans la case armé de sa lance et vient se planter bravement devant les deux hommes. Il fait bien sûr partie de l’expédition et en éprouve une énorme fierté, celle d’être reconnue par son père comme utile et indispensable.
Le père Antoine une fois à l’extérieur regarde avec reconnaissance Okoumé quand il comprend qu’il n’aura pas à marcher dans la jungle et vient s’asseoir sur le siège à porteur avec un réel soulagement.
Le trajet est plus long qu’à l’habitude et ce n’est qu’à l’approche de midi qu’ils arrivent enfin à destination. Antoine ressent l’excitation de découvrir enfin cette mystérieuse clairière dont il a tellement entendu parler, les arbres torturés que lui a contés Patrice et Camille sont maintenant devant ses yeux et il ne peut qu’être impressionné par la vision qu’il en a.
La petite troupe s’arrête alors à quelques mètres seulement de l’ouverture baignée par le soleil. Okoumé fait descendre le père de son siège, il donne l’ordre à ses chasseurs ainsi qu’à son fils de ne pas aller plus loin et pose, comme demander, sur les yeux des deux hommes les bandeaux qu’il a pris soin d’apporter.
Il les guide ensuite jusqu’au centre de la trouée, les fait s’asseoir sur la vieille souche et attend que se manifeste celui qu’il appelle le gardien.
L’homme étrange apparaît enfin à sa vue, Okoumé se fige face à l’apparence décharnée voir cadavérique de l’être qui paraît en état de décomposition avancée. Ses chairs putrides à l’odeur de mort le font frémir d’un mélange de peur et de dégoût.
La voix de l’homme étrange résonne alors dans la clairière, la voix a une intonation bizarre due sans doute à la dégradation avancée des organes internes.
Il montre du doigt l’amas de pierres.
- Que le vieil homme aille s’asseoir là-bas !! Il mérite l’attention de mes frères.
Okoumé sent son cœur qui se serre, l’attention que son dieu porte au père Antoine lui amène un fort élan de sympathie et d’émotion. Il prend la main du vieil homme et doucement va l’installer là où on lui a demandé de le faire, il sent la puissance des pierres et se recule rapidement ne se sentant pas le droit d’en profiter pour son propre compte.
- (L’homme étrange) Bien !! Maintenant parlons !! Je connais ta recherche homme Joseph !! Ton âme est bonne mais ton cœur est troublé, celui qui t’a missionné ne connaissait pas à l’époque ce qu’il a appris depuis, sinon il ne t’aurait pas envoyé. Sans doute a-t-il oublié ta mission car beaucoup de choses occupent ses pensées, j’en profite pour te confier un message important que tu interpréteras certainement mieux que l’enfant homme qui est parti rejoindre celui qui a survécu. Le garçon doit nous revenir, il le faut absolument pour que notre peuple survive et retrouve sa sérénité d’esprit en attendant que le temps soit venu de nous retrouver tous pour atteindre le dernier degré de notre évolution. Je suis conscient de ce que ces paroles que tu entends de ma bouche peuvent paraître pour toi et ton espèce sortie d’un esprit déranger, il n’en est rien et tu en auras bientôt la preuve.
- (Joseph incrédule) Qui es-tu et de quelle preuve parles-tu ?
- Qui je suis ? Tu ne le comprendrais pas et c’est une information que tu n’as pas été jugé apte à entendre, le vieil homme au cœur pur sera la preuve qu’il te faudra pour croire dans mes paroles. Porte ce message à la bonne personne et convaincs-le qu’il lui faut faire ce voyage jusqu’à nous, dis-lui que nous l’aiderons dans son projet mais qu’il ne doit plus utiliser comme il le fait ce qu’il a appris de nous. Un grand danger que nous n’avons su voir à temps, quand notre peuple s’est rendu compte que ce pouvoir était celui qui le menait à sa perte. As-tu entendu mes paroles ?
- (Joseph) Je les ai entendus oui et je les rapporterai à celui qui m’emploie.
- Je ne t’en demande pas plus.
- (Okoumé se lève) En as-tu fini ? Pouvons-nous repartir ?
- Je ne serais sans doute plus là à la prochaine visite de ton jeune fils, dis-lui qu’il doit continuer à venir et qu’un nouveau gardien sera là. Qu’il ne le craigne pas car il ne lui fera rien de mal, je serai dans son esprit. Laisse-moi seul avec le vieil homme et retourne à ta tribu vivre ta vie d’homme brave.
Okoumé prend Joseph par le bras et rejoint ses hommes et son jeune fils. L’homme étrange s’approche alors du père Antoine et le fixe de ses yeux mort.
2eme ANNEE fêtes de fin d’année, 2ème partie : (28 / 150) (Afrique) (l’homme étrange) (fin)
- Entends moi vieil homme !! Porte mon message à celui qui est tout, en contrepartie je vais te montrer ce pour quoi tu as prié chaque jour.
L’homme étrange prend la tête du père Antoine entre ses mains et son front vient contre le sien.
- Regarde le créateur, qu’importent le nom et l’enveloppe charnelle ou non qu’on lui donne, sache qu’il existe et nous reprendra tous en son sein. Le temps imparti est incalculable mais nous reviendrons tous à lui, regarde vieil homme et que tes prières soient entendues.
Une lumière intense mais pleine de douceur et d’amour nimbe alors le cerveau du vieux père, une multitude en un seul être qui respire le bonheur et la joie.
Le cœur du père Antoine bat à tout rompre, il connaît alors la béatitude d’avoir œuvré sa vie durant pour ses croyances.
Son cœur s’éteint lentement le temps d’un instant, le temps de s’unir à cette lumière qui le caresse et le mêle à la multitude.
Les battements reprennent, plus forts dans un corps qu’il sent reposer et le vieil homme pleure de joie, la joie de la communion qui vient de lui être offerte, la joie d’appartenir à quelque chose de si grand que faute de mots pour le définir, les hommes l’ont nommé de maintes façons mais que la religion qu’il a faite sienne lui a donné le nom de « Dieu ».
Antoine tout tremblant se lève, son corps ressent la vie et quelque chose en lui il le sent a changé.
Plus de douleurs, une force nouvelle que son sang véhicule en fortes pulsions revigorantes dans ses veines.
L’homme étrange le visage marqué par la décomposition sourit, il s’éloigne et disparaît derrière les arbres avant de prononcer les dernières paroles qui s’échapperont jamais de cette bouche.
- Enlève ce qui t’empêche de voir et retourne auprès des tiens, continue ton sacerdoce encore pendant les années qui t’ont été rendues et fait le bien autour de toi. Sache que ce jeune humain sauvé jadis est lui aussi appelé à une grande cause, mais qu’il faut qu’il comprenne que ça pourrait être aussi le début d’un grand malheur s’il n’en comprend pas les limites.
Le silence soudain et brutal fait frissonner le père Antoine, il enlève le bandeau qui lui couvrait les yeux et plisse les paupières sous la luminosité du soleil au zénith.
Il s’avance alors en hésitant, traversant la clairière encore imprégner par les visions spirituelles qui lui ont été offertes.
Okoumé l’aperçoit et vient à sa rencontre, quelque chose dans le vieil homme a changé : son allure générale plus solide et le feu brillant dans ses yeux.
- Ça va mon père ?
- Très bien Okoumé ! Il y a longtemps que je ne me suis pas senti aussi bien.
Okoumé se souvenant de sa plaisanterie favorite :
- Comme à vos soixante ans mon père ?
- Oui mon fils, comme à mes soixante ans.
- Venez !! Il est temps de reprendre la route.
Le père Antoine passe devant la chaise à porteur en souriant et continue son chemin sous les yeux ahuris des autres membres de l’expédition.
La marche lui fait du bien et lui permet de réfléchir aux derniers événements, une certitude lui vient alors à l’esprit.
Florian doit venir dans cet endroit pour y entendre les paroles pleines de sagesses qui lui sont destinées et prendre acte des avertissements afin de ne pas déclencher ce qui a été annoncé comme la fin de l’humanité.
Il s’approche d’Akim et lui pose une main raffermie sur l’épaule.
- J’ai un message pour le grand-père de Florian, demande à Taha de le lui porter.
- Quel est ce message mon père ?
- Demande-lui s’il peut m’accueillir chez lui rapidement, j’ai besoin d’avoir une conversation avec lui et son petit-fils.
Akim se concentre et sourit.
- C’est fait mon père Hi ! Hi !
- Pourquoi ris-tu mon enfant ?
- C’est Taha mon père, il dit que Florian est fou Hi ! Hi ! Mais qu’il l’adore.
Antoine sourit au jeune garçon, il ne doute pas un instant qu’il en soit ainsi et surtout que Taha se sente bien comme ça en a l’air bien qu’il soit loin des siens dans un pays qui doit le stupéfier à chaque instant.
***/***
Taha justement est près de Florian et rit aux éclats à la dernière bêtise qu’il a faite et qu’il raconte à Damien qui de toute évidence est prêt à en pisser dans son pantalon.
- (Damien mort de rire) J’aurais voulu voir sa tête Hi ! Hi !
Florian imite Guillaume en voyant son sexe.
- Florian fait quelque chose !! Je vais mourir !!
Damien entre deux hoquets :
- Et t’as dit quoi Hi ! Hi !
- Qu’il fallait faire un garrot s’il ne voulait pas se vider complètement Hi ! Hi !
- (Amid) Pourquoi tu sens la rose peut être ?
- Presque à côté de toi mon gars !! Ma parole !! Ça fait combien de temps que tu n’as pas coulé un bronze ?
- Depuis l’accident je crois bien !!
- Tant que ça ?? Je comprends mieux alors !! Bon, t’as fini que j’essuie le cul princier ?? Oh non de dieu !!!
- (Amid affolé) Qu’est-ce qu’il y a encore ?
- C’est une fausse couche que tu nous as faite là !! Jamais ça va s’évacuer !! Tu as dû te détruire la rondelle ma parole !!
- Putain « Chri » !! T’es con merde !! J’ai cru que c’était de mon dos que tu parlais !! Ne me fous pas des trouilles pareilles !!
- Hi ! Hi ! Bon !! C’est tout propre !! Au bain maintenant et fais gaffe de pas couler avec le trou que tu as en fond de cale Hi ! Hi !
- C’est pas possible ça !! T’as fait l’école du rire ma parole !!
Côté chambre, Hassan et Omar sont pliés en deux et font d’énormes efforts pour garder le silence, ils se sont installés confortablement chacun dans un fauteuil et écoutent les coudes sur les genoux la tête dans les mains comme si c’était une émission de radio.
Côté salle de bains, un bref silence se fait pendant que Christophe masse les épaules d’Amid pour le détendre.
Le jeune garçon apprécie de toute évidence car bientôt quelque chose grandissant à vue d’œil apparaît en sortant de l’eau.
Christophe sourit en s’en apercevant et poursuit ses massages relaxants.
- Navire ennemi en vu commandant ?
- (Amid surpris) Hein !! De quoi tu parles ?
- Le périscope est sorti commandant !!
- Comment ça !! Ohhh !!! C’est toi aussi avec tes massages !!
- C’était censé te détendre pas te tendre Hi ! Hi ! Je te fais de l’effet on dirait pas vrai ? Déjà hier tu m’as fait le coup
- Arrête tu veux !! Sinon je vais te faire embaucher dans mon harem Hi ! Hi !
- Hum !! Ça doit être cool !!
- Comme eunuque ? Pas tant que ça Hi ! Hi !
- Attends mon salaud !!
Un grand « Plouf » suivi d’une toux prouvant qu’Amid vient de boire une bonne tasse étant pris par surprise.
- T’as vu l’eunuque Hi ! Hi !
- Aïe !!
- (Christophe alarmé) Qu’est-ce que t’as ??
- J’ai mal !!
- Où ça ??
Amid lui montre le bas de ses reins.
- Là !! Aïe !!
Christophe se penche pour regarder de plus près l’endroit indiqué, le visage marqué par l’inquiétude, il est en déséquilibre et lui passe une main pour tâter le bas du dos du jeune prince quand celui-ci lui attrape le bras et tire d’un coup sec.
« Plouf !!! »
Hassan et Omar entendent alors une énorme partie de rigolade qui en dit long sur l’état d’inondation probable de la salle de bains.
- (Christophe) Stop !! Tu as gagné !! Je suis trempé maintenant, c’est malin !!
- Déshabille-toi et sèche-toi alors, sinon tu vas choper la crève.
Hassan et son ami n’entendent plus pendant plusieurs minutes que des froissements de vêtements, Hassan sourit à Omar en lui faisant signe de se lever.
Les paroles qu’il entend alors le font rasseoir aussitôt le visage marqué par la surprise.
- Hum !! Ça aurait été dommage de les couper !!
- Hé !! Qu’est-ce que tu fais !!
- Je réfléchissais juste et je me disais que ce n’est pas une bonne chose de te priver de cette belle paire de balloche Hi ! Hi !
- Tu as le cerveau dans les mains depuis quand toi ? T’as l’intention de me les rendre ou tu veux que je t’en fasse un paquet souvenir Hi ! Hi !
- Dis « Chri » ? C’est moi qui te fais bander ?
- Pfff !!! Quelle question !!
- Chacun son tour alors Hi ! Hi !
- (Christophe d’une voix changée) On ferait mieux de se calmer avant de le regretter petit prince.
- Tu n’aimes pas ?
- Si justement et c’est pas cool de ta part, tu sais bien que tu vas bientôt repartir chez toi et ça me fait déjà assez chier sans qu’on ait besoin d’en remettre une couche.
- (Amid d’une voix douce) Tu sais « Chri » ? Moi aussi ça va me faire mal de te quitter.
- Alors le mieux c’est qu’on se calme et qu’on se contente de rester ami. Allez !! Il est temps de sortir !! Je t’essuie et te ramène au lit, ton père ne devrait plus tarder à te rendre visite et je ne pense pas qu’il apprécierait s’il nous trouvait comme ça.
Hassan et Omar sortent alors de la chambre encore troublés de ce qu’ils viennent d’entendre, Hassan regarde son ami et sourit malicieusement.
- Le fiston n’a pas les mains dans les poches on dirait.
- (Omar faisant l’étonné) Ah oui !! Je me demande de qui il peut bien tenir !! Mais dis-moi, j’y pense d’un coup !! Il va avoir besoin de quelqu’un une fois rentré, ne serait-ce déjà que pour sa rééducation et les soins courants.
- (Hassan les yeux brillants) Tu peux préciser ta pensée ?
- Ce « Chri » a l’air de bien connaître son boulot, non ? En plus si c’est bien le garçon que nous avons aperçu hier, il a l’air plutôt sympathique.
Hassan sourit en poussant Omar devant lui.
- Avance sale entremetteur Hi ! Hi ! Je retiens ton idée et il va falloir que j’en touche deux mots à mon fils, nous verrons bien sa réaction.
Omar voyant du monde arriver vers eux :
- Votre altesse fera au mieux pour le bien du jeune prince j’en suis convaincu.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (27/150) (Afrique) (L’homme étrange)
La matinée est à peine entamée qu’Okoumé est déjà dans ses préparatifs de départ, il est hors de question pour lui d’épuiser le vieux père par une marche bien trop longue et difficile pour son âge. Il fait donc préparer une sorte de chaise à porteur et désigne deux de ses chasseurs les plus robustes pour servir de porteurs.
Le père Antoine et Joseph terminent ce qui leur sert de petit-déjeuner, un gruau de céréales avec une boisson chaude ressemblant à du thé.
Le silence est de mise entre les deux hommes, pas qu’ils s’évitent mais simplement que chacun d’eux est dans leurs pensées sur ce qu’ils vont découvrir là où ils vont aller.
Akim entre dans la case armé de sa lance et vient se planter bravement devant les deux hommes. Il fait bien sûr partie de l’expédition et en éprouve une énorme fierté, celle d’être reconnue par son père comme utile et indispensable.
Le père Antoine une fois à l’extérieur regarde avec reconnaissance Okoumé quand il comprend qu’il n’aura pas à marcher dans la jungle et vient s’asseoir sur le siège à porteur avec un réel soulagement.
Le trajet est plus long qu’à l’habitude et ce n’est qu’à l’approche de midi qu’ils arrivent enfin à destination. Antoine ressent l’excitation de découvrir enfin cette mystérieuse clairière dont il a tellement entendu parler, les arbres torturés que lui a contés Patrice et Camille sont maintenant devant ses yeux et il ne peut qu’être impressionné par la vision qu’il en a.
La petite troupe s’arrête alors à quelques mètres seulement de l’ouverture baignée par le soleil. Okoumé fait descendre le père de son siège, il donne l’ordre à ses chasseurs ainsi qu’à son fils de ne pas aller plus loin et pose, comme demander, sur les yeux des deux hommes les bandeaux qu’il a pris soin d’apporter.
Il les guide ensuite jusqu’au centre de la trouée, les fait s’asseoir sur la vieille souche et attend que se manifeste celui qu’il appelle le gardien.
L’homme étrange apparaît enfin à sa vue, Okoumé se fige face à l’apparence décharnée voir cadavérique de l’être qui paraît en état de décomposition avancée. Ses chairs putrides à l’odeur de mort le font frémir d’un mélange de peur et de dégoût.
La voix de l’homme étrange résonne alors dans la clairière, la voix a une intonation bizarre due sans doute à la dégradation avancée des organes internes.
Il montre du doigt l’amas de pierres.
- Que le vieil homme aille s’asseoir là-bas !! Il mérite l’attention de mes frères.
Okoumé sent son cœur qui se serre, l’attention que son dieu porte au père Antoine lui amène un fort élan de sympathie et d’émotion. Il prend la main du vieil homme et doucement va l’installer là où on lui a demandé de le faire, il sent la puissance des pierres et se recule rapidement ne se sentant pas le droit d’en profiter pour son propre compte.
- (L’homme étrange) Bien !! Maintenant parlons !! Je connais ta recherche homme Joseph !! Ton âme est bonne mais ton cœur est troublé, celui qui t’a missionné ne connaissait pas à l’époque ce qu’il a appris depuis, sinon il ne t’aurait pas envoyé. Sans doute a-t-il oublié ta mission car beaucoup de choses occupent ses pensées, j’en profite pour te confier un message important que tu interpréteras certainement mieux que l’enfant homme qui est parti rejoindre celui qui a survécu. Le garçon doit nous revenir, il le faut absolument pour que notre peuple survive et retrouve sa sérénité d’esprit en attendant que le temps soit venu de nous retrouver tous pour atteindre le dernier degré de notre évolution. Je suis conscient de ce que ces paroles que tu entends de ma bouche peuvent paraître pour toi et ton espèce sortie d’un esprit déranger, il n’en est rien et tu en auras bientôt la preuve.
- (Joseph incrédule) Qui es-tu et de quelle preuve parles-tu ?
- Qui je suis ? Tu ne le comprendrais pas et c’est une information que tu n’as pas été jugé apte à entendre, le vieil homme au cœur pur sera la preuve qu’il te faudra pour croire dans mes paroles. Porte ce message à la bonne personne et convaincs-le qu’il lui faut faire ce voyage jusqu’à nous, dis-lui que nous l’aiderons dans son projet mais qu’il ne doit plus utiliser comme il le fait ce qu’il a appris de nous. Un grand danger que nous n’avons su voir à temps, quand notre peuple s’est rendu compte que ce pouvoir était celui qui le menait à sa perte. As-tu entendu mes paroles ?
- (Joseph) Je les ai entendus oui et je les rapporterai à celui qui m’emploie.
- Je ne t’en demande pas plus.
- (Okoumé se lève) En as-tu fini ? Pouvons-nous repartir ?
- Je ne serais sans doute plus là à la prochaine visite de ton jeune fils, dis-lui qu’il doit continuer à venir et qu’un nouveau gardien sera là. Qu’il ne le craigne pas car il ne lui fera rien de mal, je serai dans son esprit. Laisse-moi seul avec le vieil homme et retourne à ta tribu vivre ta vie d’homme brave.
Okoumé prend Joseph par le bras et rejoint ses hommes et son jeune fils. L’homme étrange s’approche alors du père Antoine et le fixe de ses yeux mort.
2eme ANNEE fêtes de fin d’année, 2ème partie : (28 / 150) (Afrique) (l’homme étrange) (fin)
- Entends moi vieil homme !! Porte mon message à celui qui est tout, en contrepartie je vais te montrer ce pour quoi tu as prié chaque jour.
L’homme étrange prend la tête du père Antoine entre ses mains et son front vient contre le sien.
- Regarde le créateur, qu’importent le nom et l’enveloppe charnelle ou non qu’on lui donne, sache qu’il existe et nous reprendra tous en son sein. Le temps imparti est incalculable mais nous reviendrons tous à lui, regarde vieil homme et que tes prières soient entendues.
Une lumière intense mais pleine de douceur et d’amour nimbe alors le cerveau du vieux père, une multitude en un seul être qui respire le bonheur et la joie.
Le cœur du père Antoine bat à tout rompre, il connaît alors la béatitude d’avoir œuvré sa vie durant pour ses croyances.
Son cœur s’éteint lentement le temps d’un instant, le temps de s’unir à cette lumière qui le caresse et le mêle à la multitude.
Les battements reprennent, plus forts dans un corps qu’il sent reposer et le vieil homme pleure de joie, la joie de la communion qui vient de lui être offerte, la joie d’appartenir à quelque chose de si grand que faute de mots pour le définir, les hommes l’ont nommé de maintes façons mais que la religion qu’il a faite sienne lui a donné le nom de « Dieu ».
Antoine tout tremblant se lève, son corps ressent la vie et quelque chose en lui il le sent a changé.
Plus de douleurs, une force nouvelle que son sang véhicule en fortes pulsions revigorantes dans ses veines.
L’homme étrange le visage marqué par la décomposition sourit, il s’éloigne et disparaît derrière les arbres avant de prononcer les dernières paroles qui s’échapperont jamais de cette bouche.
- Enlève ce qui t’empêche de voir et retourne auprès des tiens, continue ton sacerdoce encore pendant les années qui t’ont été rendues et fait le bien autour de toi. Sache que ce jeune humain sauvé jadis est lui aussi appelé à une grande cause, mais qu’il faut qu’il comprenne que ça pourrait être aussi le début d’un grand malheur s’il n’en comprend pas les limites.
Le silence soudain et brutal fait frissonner le père Antoine, il enlève le bandeau qui lui couvrait les yeux et plisse les paupières sous la luminosité du soleil au zénith.
Il s’avance alors en hésitant, traversant la clairière encore imprégner par les visions spirituelles qui lui ont été offertes.
Okoumé l’aperçoit et vient à sa rencontre, quelque chose dans le vieil homme a changé : son allure générale plus solide et le feu brillant dans ses yeux.
- Ça va mon père ?
- Très bien Okoumé ! Il y a longtemps que je ne me suis pas senti aussi bien.
Okoumé se souvenant de sa plaisanterie favorite :
- Comme à vos soixante ans mon père ?
- Oui mon fils, comme à mes soixante ans.
- Venez !! Il est temps de reprendre la route.
Le père Antoine passe devant la chaise à porteur en souriant et continue son chemin sous les yeux ahuris des autres membres de l’expédition.
La marche lui fait du bien et lui permet de réfléchir aux derniers événements, une certitude lui vient alors à l’esprit.
Florian doit venir dans cet endroit pour y entendre les paroles pleines de sagesses qui lui sont destinées et prendre acte des avertissements afin de ne pas déclencher ce qui a été annoncé comme la fin de l’humanité.
Il s’approche d’Akim et lui pose une main raffermie sur l’épaule.
- J’ai un message pour le grand-père de Florian, demande à Taha de le lui porter.
- Quel est ce message mon père ?
- Demande-lui s’il peut m’accueillir chez lui rapidement, j’ai besoin d’avoir une conversation avec lui et son petit-fils.
Akim se concentre et sourit.
- C’est fait mon père Hi ! Hi !
- Pourquoi ris-tu mon enfant ?
- C’est Taha mon père, il dit que Florian est fou Hi ! Hi ! Mais qu’il l’adore.
Antoine sourit au jeune garçon, il ne doute pas un instant qu’il en soit ainsi et surtout que Taha se sente bien comme ça en a l’air bien qu’il soit loin des siens dans un pays qui doit le stupéfier à chaque instant.
***/***
Taha justement est près de Florian et rit aux éclats à la dernière bêtise qu’il a faite et qu’il raconte à Damien qui de toute évidence est prêt à en pisser dans son pantalon.
- (Damien mort de rire) J’aurais voulu voir sa tête Hi ! Hi !
Florian imite Guillaume en voyant son sexe.
- Florian fait quelque chose !! Je vais mourir !!
Damien entre deux hoquets :
- Et t’as dit quoi Hi ! Hi !
- Qu’il fallait faire un garrot s’il ne voulait pas se vider complètement Hi ! Hi !
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
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