Hier, 12:12 PM
Chapitre 5 : « Nous formions le clan du triangle psychique »
Les doigts graciles parcoururent l'anse de porcelaine et s'assurèrent qu'elle n'était pas trop chaude.
Puis la tasse de café turc vint délicatement embrasser les lèvres de l'éthéré.
Le récipient contenait une boisson au goût un peu amer servant avant tout à se décrasser les neurones au petit matin.
Cylian laissa sa main s'emparer d'une sorte de gâteau en pâte feuilletée garni de fromage blanc et revint à ses préoccupations.
Il se surprenait même à parler tout haut, tant la situation le dépassait, pendant que sa main vaquait pour saisir le verre de jus d'orange...
« Je commence à en avoir ma claque de cette île ! Bon, résumons : entre ceux qui me mentent comme Yliria.
ceux qui me protègent comme Talion et d'autres qui cherchent à me blesser comme Valérian, les avis sur ma présence ici divergent beaucoup et... oh, pardon mon cher Cylian, c'était sans penser à Mona Lisa qui, à elle seule, pourrait regrouper d'un coup les trois options.
Voilà que je parle tout seul au beau milieu du jardin au petit matin en prenant mon petit déj, génial... »
La voix du jeune garçon se déforma quand il s'étira avant d'achever sa phrase, bras en arrière derrière sa tête.
C'est alors qu'il sentit sur ses lèvres une bouche qui se posa contre elles.
« Et mer... . ! »
Il eut à peine le temps de voir le garçon qui était arrivé sans bruit derrière sa tête.
Sous le coup de la surprise, le transat se déplia et Cylian fit un salto arrière pour se retrouver nez à nez au pied de la table, accompagné de son verre qui répandit son contenu dans l'herbe.
— Bien dormi mon amour ? Tu n'as pas oublié notre escapade en amoureux hier soir ? Tout le monde s'est donné le mot sur l'île, oh mon ange... je n'ai pas oublié le baiser langoureux que tu m'as donné hier soir sous mon casque ! Rien que d'y penser j'ai mon érection matinale qui me reprend !
— William... t'es vraiment idiot ! Il ne s'est rien passé entre Talion et moi cette nuit, et, arrête de te moquer de lui.
En repensant à la nuit dernière, Cylian préférait garder secrète la rencontre qu'il avait fait avec Talion.
— Oh, monsieur Cylian est sérieux ! Il m'appelle par mon prénom sans diminutif !
— Ton érection matinale ? Laisse-moi rire ! Tu es retourné voir Mikki hier soir non ? Tu dois être vidé après cela.
— Et Alors ? L'un n'empêche pas l'autre. Par contre toi Cyl' ... tu es encore en boxer et je vois que mon baiser a réveillé tout ça !
— Illusion d'optique tout simplement...
William ne se fit pas prier pour se jeter sur son ami et caresser le dur paquet du beau français.
— J'appelle pas ça une illusion d'optique D'après ce que je ressens de dur et chaud entre mes doigts, Tu as la trique ! Dis que j'ai le compas dans l'œil ce matin !
— Euh... on ne peut pas appeler ça un compas mais...
Cylian ne put terminer sa phrase qu'il éclata de rire avant d'ajouter après une longue inspiration :
Allez, allons nous habiller. À rester collé à moi, je sens ton portable qui vibre dans la poche de ton bermuda.
— On ne peut pas non plus appeler ça un portable...
— Dites les tourtereaux, ce n'est pas que vos ébats sous la table au moment du petit déjeuner me dérangent mais vous devriez venir tout de suite sur la plage...
La voix tonitruante derrière eux était celle de Sofian. William et Cylian se remirent debout à toute vitesse.
— Pourquoi ? Nous n'allons pas nous entraîner à voler au bout de la jetée comme c'était prévu ?
— Non William, en vérité, c'est plus grave que ça. Nous annulons l'entraînement de ce matin en raison de la capture il y a quelques minutes de cela d'un psychique accompagné d'un petit groupe de personnes.
— Ce n'est pas possible ! Il y a des psychiques assez bêtes pour jouer les touristes sur le territoire des anges ? gloussa William.
— Attendez, je n'ai pas fini...
Les deux garçons rirent en cœur au nez du bel Hidalgo.
Cylian se rasséréna et se dirigea calmement vers la table qui se trouvait derrière lui pour se servir un verre de jus d'orange, censé calmer sa crise de fou rire.
— Ne renverse pas ton jus d'orange cette fois ! lui glissa à demi-mot le grand blond filiforme.
— En fait, Je venais voir Cylian, surtout pour qu'il m'explique la raison de cette intrusion. Les personnes que nous avons recueillis sont tes parents Cylian, mais pourquoi un psychique les accompagnerait-il ?
Le jus d'orange ingéré fit demi tour dans la gorge de Cylian, qui manqua de s'étouffer, il recracha sous l'effet de surprise le liquide à quelques centimètres de l'épaule de William qui poussa un juron.
La même pensée survint en même temps dans l'esprit de chacun des deux amis. Selon eux, il ne pouvait s'agir que d'une personne :
« Un psychique les accompagne... JULIEN ! »
Cylian prit très mal le fait que son ami était venu sans lui demander la permission.
Dans le cas présent, la surprise était de très mauvais goût.
Il tonna vivement.
— Non mais quel con ! J'y crois pas ! Je mettrais ma main à couper qu'il s'agit de Julien ! Mais qu'est-ce qu'il vient foutre ici ! Avec ses conneries il se met en danger et mes parents par la même occasion ! Et ensuite je passe pour quoi ? L'éthéré qui amène ses copains psychiques en plein milieu d'une guerre ?
— C'est ton ami Cyl' ? S'enquit Sofian avant de poursuivre : Tu sais, il n'y a pas que des mauvais psychiques ! S'il est avec toi nous lui épargnerons un accueil musclé.
— C'ÉTAIT mon meilleur ami ! Je vais aller le voir illico pour avoir une petite explication entre lui et moi, donc pour l'accueil musclé je m'en charge !
Une autre pensée effleurant son esprit le remplissait de joie : « Je vais enfin revoir mes parents... »
Cylian était au comble du bonheur. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas embrassé sa mère ainsi que son père.
Nous réalisons que les gens finissent par nous manquer quand nous nous rendons compte de leur absence...
Cylian ne pouvait plus tenir, sitôt sorti de la maison il ne réalisa pas que ses pieds couraient dans le vide. Il était déjà à quelques mètres du sol.
L'image du sourire de ses parents revenait dans sa mémoire.
Tout défila à la vitesse de l'éclair. Le jeune garçon pouvait presque déjà humer le délicat parfum que portait habituellement sa mère : fragrances de lavande et de cédrat entremêlées.
Son père, quant à lui portait une délicate odeur de... fumée de clopes et de mégots mais à l'heure actuelle, il n'aurait échangé contre rien au monde cette odeur âcre, familière et réconfortante à son odorat délicat.
En arrivant, Cylian ne fit même pas attention à Valérian et Yliria casqués, tenant en respect de leur arme le groupe d'individus, ni même aux deux garçons habillés de noir à coté de ses parents. Il atterrit en finissant sa course dans les bras de sa mère et lui sauta au cou.
— Papa... Maman... vous m'avez tellement manqué !
— Cylian ! Répondirent en cœur ses parents serrés tous contre lui.
A ce moment, Cylian se sentait ragaillardi, prêt à faire face à n'importe quel danger.
Les doigts graciles parcoururent l'anse de porcelaine et s'assurèrent qu'elle n'était pas trop chaude.
Puis la tasse de café turc vint délicatement embrasser les lèvres de l'éthéré.
Le récipient contenait une boisson au goût un peu amer servant avant tout à se décrasser les neurones au petit matin.
Cylian laissa sa main s'emparer d'une sorte de gâteau en pâte feuilletée garni de fromage blanc et revint à ses préoccupations.
Il se surprenait même à parler tout haut, tant la situation le dépassait, pendant que sa main vaquait pour saisir le verre de jus d'orange...
« Je commence à en avoir ma claque de cette île ! Bon, résumons : entre ceux qui me mentent comme Yliria.
ceux qui me protègent comme Talion et d'autres qui cherchent à me blesser comme Valérian, les avis sur ma présence ici divergent beaucoup et... oh, pardon mon cher Cylian, c'était sans penser à Mona Lisa qui, à elle seule, pourrait regrouper d'un coup les trois options.
Voilà que je parle tout seul au beau milieu du jardin au petit matin en prenant mon petit déj, génial... »
La voix du jeune garçon se déforma quand il s'étira avant d'achever sa phrase, bras en arrière derrière sa tête.
C'est alors qu'il sentit sur ses lèvres une bouche qui se posa contre elles.
« Et mer... . ! »
Il eut à peine le temps de voir le garçon qui était arrivé sans bruit derrière sa tête.
Sous le coup de la surprise, le transat se déplia et Cylian fit un salto arrière pour se retrouver nez à nez au pied de la table, accompagné de son verre qui répandit son contenu dans l'herbe.
— Bien dormi mon amour ? Tu n'as pas oublié notre escapade en amoureux hier soir ? Tout le monde s'est donné le mot sur l'île, oh mon ange... je n'ai pas oublié le baiser langoureux que tu m'as donné hier soir sous mon casque ! Rien que d'y penser j'ai mon érection matinale qui me reprend !
— William... t'es vraiment idiot ! Il ne s'est rien passé entre Talion et moi cette nuit, et, arrête de te moquer de lui.
En repensant à la nuit dernière, Cylian préférait garder secrète la rencontre qu'il avait fait avec Talion.
— Oh, monsieur Cylian est sérieux ! Il m'appelle par mon prénom sans diminutif !
— Ton érection matinale ? Laisse-moi rire ! Tu es retourné voir Mikki hier soir non ? Tu dois être vidé après cela.
— Et Alors ? L'un n'empêche pas l'autre. Par contre toi Cyl' ... tu es encore en boxer et je vois que mon baiser a réveillé tout ça !
— Illusion d'optique tout simplement...
William ne se fit pas prier pour se jeter sur son ami et caresser le dur paquet du beau français.
— J'appelle pas ça une illusion d'optique D'après ce que je ressens de dur et chaud entre mes doigts, Tu as la trique ! Dis que j'ai le compas dans l'œil ce matin !
— Euh... on ne peut pas appeler ça un compas mais...
Cylian ne put terminer sa phrase qu'il éclata de rire avant d'ajouter après une longue inspiration :
Allez, allons nous habiller. À rester collé à moi, je sens ton portable qui vibre dans la poche de ton bermuda.
— On ne peut pas non plus appeler ça un portable...
— Dites les tourtereaux, ce n'est pas que vos ébats sous la table au moment du petit déjeuner me dérangent mais vous devriez venir tout de suite sur la plage...
La voix tonitruante derrière eux était celle de Sofian. William et Cylian se remirent debout à toute vitesse.
— Pourquoi ? Nous n'allons pas nous entraîner à voler au bout de la jetée comme c'était prévu ?
— Non William, en vérité, c'est plus grave que ça. Nous annulons l'entraînement de ce matin en raison de la capture il y a quelques minutes de cela d'un psychique accompagné d'un petit groupe de personnes.
— Ce n'est pas possible ! Il y a des psychiques assez bêtes pour jouer les touristes sur le territoire des anges ? gloussa William.
— Attendez, je n'ai pas fini...
Les deux garçons rirent en cœur au nez du bel Hidalgo.
Cylian se rasséréna et se dirigea calmement vers la table qui se trouvait derrière lui pour se servir un verre de jus d'orange, censé calmer sa crise de fou rire.
— Ne renverse pas ton jus d'orange cette fois ! lui glissa à demi-mot le grand blond filiforme.
— En fait, Je venais voir Cylian, surtout pour qu'il m'explique la raison de cette intrusion. Les personnes que nous avons recueillis sont tes parents Cylian, mais pourquoi un psychique les accompagnerait-il ?
Le jus d'orange ingéré fit demi tour dans la gorge de Cylian, qui manqua de s'étouffer, il recracha sous l'effet de surprise le liquide à quelques centimètres de l'épaule de William qui poussa un juron.
La même pensée survint en même temps dans l'esprit de chacun des deux amis. Selon eux, il ne pouvait s'agir que d'une personne :
« Un psychique les accompagne... JULIEN ! »
Cylian prit très mal le fait que son ami était venu sans lui demander la permission.
Dans le cas présent, la surprise était de très mauvais goût.
Il tonna vivement.
— Non mais quel con ! J'y crois pas ! Je mettrais ma main à couper qu'il s'agit de Julien ! Mais qu'est-ce qu'il vient foutre ici ! Avec ses conneries il se met en danger et mes parents par la même occasion ! Et ensuite je passe pour quoi ? L'éthéré qui amène ses copains psychiques en plein milieu d'une guerre ?
— C'est ton ami Cyl' ? S'enquit Sofian avant de poursuivre : Tu sais, il n'y a pas que des mauvais psychiques ! S'il est avec toi nous lui épargnerons un accueil musclé.
— C'ÉTAIT mon meilleur ami ! Je vais aller le voir illico pour avoir une petite explication entre lui et moi, donc pour l'accueil musclé je m'en charge !
Une autre pensée effleurant son esprit le remplissait de joie : « Je vais enfin revoir mes parents... »
Cylian était au comble du bonheur. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas embrassé sa mère ainsi que son père.
Nous réalisons que les gens finissent par nous manquer quand nous nous rendons compte de leur absence...
Cylian ne pouvait plus tenir, sitôt sorti de la maison il ne réalisa pas que ses pieds couraient dans le vide. Il était déjà à quelques mètres du sol.
L'image du sourire de ses parents revenait dans sa mémoire.
Tout défila à la vitesse de l'éclair. Le jeune garçon pouvait presque déjà humer le délicat parfum que portait habituellement sa mère : fragrances de lavande et de cédrat entremêlées.
Son père, quant à lui portait une délicate odeur de... fumée de clopes et de mégots mais à l'heure actuelle, il n'aurait échangé contre rien au monde cette odeur âcre, familière et réconfortante à son odorat délicat.
En arrivant, Cylian ne fit même pas attention à Valérian et Yliria casqués, tenant en respect de leur arme le groupe d'individus, ni même aux deux garçons habillés de noir à coté de ses parents. Il atterrit en finissant sa course dans les bras de sa mère et lui sauta au cou.
— Papa... Maman... vous m'avez tellement manqué !
— Cylian ! Répondirent en cœur ses parents serrés tous contre lui.
A ce moment, Cylian se sentait ragaillardi, prêt à faire face à n'importe quel danger.