10-05-2025, 11:50 AM
— Qu'est-ce qui t'arrive Cylian ? Tu as l'air perdu dans tes pensées ? s'enquit le blondinet en se tournant vers son compagnon.
— Voler sous la pluie... quel étrange effet ça fait... j'ai cru mourir il y a deux secondes et...
— Cylian attention derrière toi !
Le jeune homme échappa de peu à la pointe de métal recourbée qui ne fit que lacérer son tee-shirt.
Un ange, avide de vengeance, tournait autour de Cylian et de Floric, dans le ciel déchiré par les éclairs.
Une voix retentit dans le ciel, portée par les vents insoumis de la tempête.
— Cylian, tu vas me le payer cette fois ! Floric est à moi et tu n'avais pas à l'embrasser !
— Valérian !
À l'évidence, Valérian avait été témoin de la scène du baiser entre les deux jeunes garçons.
Le beau brun parcourait du regard les nuages noirs de cette fin de journée, cherchant Valérian qui se terrait là-haut, comme un prédateur prêt à bondir sur sa proie.
Il susurra tout bas de façon à ce que Floric n'entende pas :
— Merci Mona, je te dois une fier chandelle sur ce coup ! Comment as-tu su que Valérian allait m'attaquer ?
— Simple coïncidence Cylian. Tu as simplement de la chance que je me sois trouvée au bon moment et au bon endroit. À vrai dire, je ne suis pas très loin, j'étais descendue sur la plage observer la tempête et de là où je suis, je vous ai vus, toi et Floric...
— Mais où es-tu ?
Plus de réponse... liaison mentale coupée...
« J'ai du exploser mon forfait mental pour aujourd'hui » ironisa l'éthéré non sans une note d'amertume.
Le blondinet continuait à crier, redressant la tête en scandant qu'il s'agissait d'une méprise, espérant que cela pourrait convaincre son amour.
Le jeune français se dirigea vers Floric et posa une main sur son épaule.
— Bon, puisque cette tête de mule ne veut rien savoir, autant lui foutre une bonne raclée !
Floric semblait inquiet de la tournure que prenaient les évènements, Cylian devinait à sa réaction qu'il devait se sentir un peu fautif dans cette histoire.
— Fait attention à toi, connaissant Valérian, il ne plaisante pas !
— Ne t'inquiètes pas. J'ai appris à me défendre, j'ai pris conscience qu'on me protégeait trop depuis mon enfance, j'en ai eu marre d'être sans arrêt assisté. Je n'ai pas d'enclar ni autre gadgets de ce type mais je vais lui foutre une correction qui lui passera l'envie de me menacer.
— Cylian, laisse-moi lui parler au moins !
— Non Floric, pas la peine de le raisonner il n'entendra rien. Valérian réagit comme Talion tout à l'heure, notre geste anodin a eu des conséquences désastreuses des deux cotés.
Une des paroles resurgit dans l'esprit de Cylian :
« Talion, tu avais raison. On ne joue pas avec les sentiments des personnes »
C'est à ce moment que la silhouette de Valérian apparut, sortant de derrière un nuage, d'abord les contours diaphanes apparurent puis la forme de l'agresseur se fit nette et précise.
Le chasseur rugit dans le ciel.
— Floric, donne-moi ton pouvoir que je puisse régler cette affaire rapidement ! Personne n'a le droit de se mettre en travers de nous deux !
Celui pour qui ces paroles étaient adressées tourna son visage en direction de l'éthéré resté à ses cotés.
— Non, je ne le ferai pas, je ne lui ferai pas bénéficier de ce cadeau. Cylian, tu es mon ami, je ne te ferai jamais un tel coup... d'un autre coté si je ne le fais pas, Valérian va m'en vouloir.
Le blondinet restait perdu dans ses pensées, la tête penchée sur le sable de la plage avant de renchérir.
— J'ai plutôt envie de t'en faire part à toi, qu'en penses-tu ?
— J'ai une meilleure idée Floric. Et si tu nous laissais nous débrouiller entre nous ? Nous nous battrons à force égale ! Par contre, je te demande juste de supprimer ma limitation durant le combat.
Floric acquiesça vivement d'un mouvement de tête.
— Tu as parfaitement raison en fin de compte ! Ne te préoccupe pas de ta limitation je m'en charge... mais je ne t'apporte rien de plus, si c'est ce que tu veux.
— Ce sera parfait ! Merci petit ange ! Et je te ramène ton Valérian par la peau du cul s'il le faut, mais crois-moi qu'il va s'excuser !
Floric gloussa, il venait de retrouver son sourire à faire tomber n'importe qui.
— Petit ange ? Aller file ! Et bon courage à toi, tu vas en avoir besoin !
Quelques nuages de poussière et Cylian virevoltait déjà dans la tempête, porté par les vents.
En vérité, il rageait de ne plus posséder le pouvoir absolu. Il avait la désagréable impression de se traîner dans les airs, alors qu'il y a encore quelques minutes, c'était un boulet de canon supersonique.
Trop tard pour faire marche arrière. Les ondes émises par Valérian était aisément perceptibles autour de lui, ce dernier devait se diriger à toute vitesse dans sa direction.
Mais une autre ombre noire vint à son tour transpercer les nuages épais pour se mettre entre Cylian et Valérian.
Cette silhouette, il l'aurait reconnue entre mille. Talion, son ami fidèle était revenu le défendre.
Celui avec qui il avait fraternisé dès le premier soir, unis par un sentiment de compassion en regardant les étoiles.
Talion s'adressa à l'ange aux instincts vengeurs se cachant quelque part non loin de lui.
La tempête s'amenuisait et déjà le ciel se faisait plus clair.
— Valérian, tu touches un cheveu de Cylian et je t'écrase comme un cafard !
Cylian, glissant dans l'air s'approcha auprès de son ami au masque ruisselant mais certainement pas pour lui dire ce à quoi il s'attendait.
— Talion, je sais me battre ! Reste en dehors de ça, veux-tu ? C'est très gentil à toi de me protéger mais j'ai appris à ne compter sur personne !
— Cyl' ...
— Tu m'as compris ? Tu dégages maintenant !
— C'est bon, J'ai compris. Va te faire voir Cylian ! Il n'y a pas de honte à recevoir un coup de main des amis ! Ne compte pas sur moi pour te ramasser à la petite cuillère !
— J'ai assez perdu de temps comme ça...
Cylian dépassa Talion à vive allure et fonça dans l'inconnu.
Un choc le heurta et il tournoya dans le vide... sonné.
Valérian l'avait retrouvé... tant mieux, c'est tout ce que le beau brun attendait : devenir chasseur à son tour.
L'éthéré aux cheveux longs s'immobilisa, puis il entama un étrange ballet, commençant à descendre en vrille à toute vitesse, un œil gardé sur ses arrières pour s'assurer que son poursuivant ne l'avait pas quitté d'une semelle.
« Approche... encore un peu... je te prépare une surprise. »
En une fraction de seconde, Cylian posa son regard au sol, il fut conforté à l'idée que son piège allait marcher :
« C'est bien ce qu'il me semblait : il n'a pas plu ici, le sable est sec... dommage pour toi Valérian... you lose ! Jackpot ! »
À peine avant de s'écraser dans le sable, Cylian inclina son corps et dévia de sa course pour entamer une série de cercles très rapide au ras du sable, tournant sur lui-même.
La vitesse entre chaque tour s'accroissait à un rythme démesuré.
Les ondes anti-gravité arrachaient des paquets de sable qui s'élevaient du sol en un impressionnant tourbillon.
Valérian s'aperçut bien trop tard qu'il venait de tomber dans un piège ingénieux, trop de sable était projeté dans ses yeux, il s'immobilisa.
Cylian camouflé dans le nuage de sable fit un bond pour arriver à hauteur de son adversaire, occupé à s'essuyer le visage du revers de la main.
Le jeune français savait qu'il n'y avait pas une seule seconde à perdre. Valérian n'allait pas tarder à contre-attaquer.
Cylian lui envoya un coup de pied chassé qui le sonna puis il bloqua ensuite la parade de son adversaire qui avait retrouvé ses facultés visuelles. Un violent coup de coude dans les côtes mit fin à toute hostilité de la part de Valérian qui fut forcé d'accepter la défaite.
Les deux éthérés étaient suspendus dans l'air, immobile, les doigts de Cylian repliés autour de la gorge de Valérian.
Ils redescendirent au sol, le combat venait de s'achever.
Quand Valérian foula le sable il s'écroula, prenant appui sur ses coudes pour reprendre son souffle.
Quelqu'un au loin scandait son nom. C'était Floric, qui accourait vers lui.
Talion, qui était resté spectateur du combat, atterrit quelques secondes après à côté du vainqueur.
— Bien joué Cyl' , où diable as-tu appris à te battre ?
— C'est une technique de combat de rue, un peu inspirée du Krav Maga. J'ai appris à me défendre il y a des mois de cela. Quand on se retrouve seul, lâché par celui qu'on aime, on éprouve tellement de chagrin qu'il faut le transformer en colère et l'expulser de son corps par n'importe quel moyen. Tu dois connaître ça non ?
— Pas la peine de me faire un dessin, je comprends... Je suis passé par là aussi... Tu es bien capable de te défendre, je reconnais que je me suis trompé sur toi.
— Mais tu ne me connais pas, Talion !
— ...
Talion et Cylian furent à court de mots, ils s'échangèrent un mystérieux regard, comme chargé de tendresse l'un envers l'autre. Cylian devinait une certaine attention que lui portait le jeune homme à travers ses yeux derrière le casque de métal.
— Talion, merci... vraiment merci d'avoir tenté de me protéger, je n'en avais pas besoin mais l'intention était louable. Tu avais raison. Je n'aurai pas dû embrasser Floric par jeu.
— En fait, j'étais venu pour m'excuser du comportement que j'ai eu tout à l'heure lorsque que je vous ai surpris toi et Floric.
Ne sachant que dire, leurs visages se tournèrent vers Floric au bord des larmes, les bras passés autour de son ami.
C'est Cylian qui rompit leur instant de bonheur.
— Valérian, je regrette mon geste mais si tu essaies à nouveau de me faire du mal, tu risques de le regretter très cher !
Valérian grimaçait, il ne digérait pas sa défaite contre ce nouveau venu.
Un sourire se dessina du bout des lèvres du beau brun.
— Floric... qu'est ce que tu attends ? Montre lui que tu l'aimes : Embrasse-le ! Sinon notre cours pratique n'aura servi à rien !
Talion et moi nous te laissons avec Valérian si tu préfères.
Suite à ces paroles, le jeune blondinet rougit en quelques secondes.
— Laissons-les... renchérit Talion.
La main de Cylian effleura doucement celle du jeune homme au casque d'argent puis ils décollèrent, ensemble.
Quand le français détourna la tête de sa route pour regarder derrière lui, peut-être par curiosité, voire même par regret... que Floric n'ait été qu'un ami pour lui.
Ce qu'il vit le fit sourire. Tendrement enlacés sur la plage, les deux garçons s'échangeaient un baiser fougueux, très certainement leur premier depuis leur rencontre.
— Voler sous la pluie... quel étrange effet ça fait... j'ai cru mourir il y a deux secondes et...
— Cylian attention derrière toi !
Le jeune homme échappa de peu à la pointe de métal recourbée qui ne fit que lacérer son tee-shirt.
Un ange, avide de vengeance, tournait autour de Cylian et de Floric, dans le ciel déchiré par les éclairs.
Une voix retentit dans le ciel, portée par les vents insoumis de la tempête.
— Cylian, tu vas me le payer cette fois ! Floric est à moi et tu n'avais pas à l'embrasser !
— Valérian !
À l'évidence, Valérian avait été témoin de la scène du baiser entre les deux jeunes garçons.
Le beau brun parcourait du regard les nuages noirs de cette fin de journée, cherchant Valérian qui se terrait là-haut, comme un prédateur prêt à bondir sur sa proie.
Il susurra tout bas de façon à ce que Floric n'entende pas :
— Merci Mona, je te dois une fier chandelle sur ce coup ! Comment as-tu su que Valérian allait m'attaquer ?
— Simple coïncidence Cylian. Tu as simplement de la chance que je me sois trouvée au bon moment et au bon endroit. À vrai dire, je ne suis pas très loin, j'étais descendue sur la plage observer la tempête et de là où je suis, je vous ai vus, toi et Floric...
— Mais où es-tu ?
Plus de réponse... liaison mentale coupée...
« J'ai du exploser mon forfait mental pour aujourd'hui » ironisa l'éthéré non sans une note d'amertume.
Le blondinet continuait à crier, redressant la tête en scandant qu'il s'agissait d'une méprise, espérant que cela pourrait convaincre son amour.
Le jeune français se dirigea vers Floric et posa une main sur son épaule.
— Bon, puisque cette tête de mule ne veut rien savoir, autant lui foutre une bonne raclée !
Floric semblait inquiet de la tournure que prenaient les évènements, Cylian devinait à sa réaction qu'il devait se sentir un peu fautif dans cette histoire.
— Fait attention à toi, connaissant Valérian, il ne plaisante pas !
— Ne t'inquiètes pas. J'ai appris à me défendre, j'ai pris conscience qu'on me protégeait trop depuis mon enfance, j'en ai eu marre d'être sans arrêt assisté. Je n'ai pas d'enclar ni autre gadgets de ce type mais je vais lui foutre une correction qui lui passera l'envie de me menacer.
— Cylian, laisse-moi lui parler au moins !
— Non Floric, pas la peine de le raisonner il n'entendra rien. Valérian réagit comme Talion tout à l'heure, notre geste anodin a eu des conséquences désastreuses des deux cotés.
Une des paroles resurgit dans l'esprit de Cylian :
« Talion, tu avais raison. On ne joue pas avec les sentiments des personnes »
C'est à ce moment que la silhouette de Valérian apparut, sortant de derrière un nuage, d'abord les contours diaphanes apparurent puis la forme de l'agresseur se fit nette et précise.
Le chasseur rugit dans le ciel.
— Floric, donne-moi ton pouvoir que je puisse régler cette affaire rapidement ! Personne n'a le droit de se mettre en travers de nous deux !
Celui pour qui ces paroles étaient adressées tourna son visage en direction de l'éthéré resté à ses cotés.
— Non, je ne le ferai pas, je ne lui ferai pas bénéficier de ce cadeau. Cylian, tu es mon ami, je ne te ferai jamais un tel coup... d'un autre coté si je ne le fais pas, Valérian va m'en vouloir.
Le blondinet restait perdu dans ses pensées, la tête penchée sur le sable de la plage avant de renchérir.
— J'ai plutôt envie de t'en faire part à toi, qu'en penses-tu ?
— J'ai une meilleure idée Floric. Et si tu nous laissais nous débrouiller entre nous ? Nous nous battrons à force égale ! Par contre, je te demande juste de supprimer ma limitation durant le combat.
Floric acquiesça vivement d'un mouvement de tête.
— Tu as parfaitement raison en fin de compte ! Ne te préoccupe pas de ta limitation je m'en charge... mais je ne t'apporte rien de plus, si c'est ce que tu veux.
— Ce sera parfait ! Merci petit ange ! Et je te ramène ton Valérian par la peau du cul s'il le faut, mais crois-moi qu'il va s'excuser !
Floric gloussa, il venait de retrouver son sourire à faire tomber n'importe qui.
— Petit ange ? Aller file ! Et bon courage à toi, tu vas en avoir besoin !
Quelques nuages de poussière et Cylian virevoltait déjà dans la tempête, porté par les vents.
En vérité, il rageait de ne plus posséder le pouvoir absolu. Il avait la désagréable impression de se traîner dans les airs, alors qu'il y a encore quelques minutes, c'était un boulet de canon supersonique.
Trop tard pour faire marche arrière. Les ondes émises par Valérian était aisément perceptibles autour de lui, ce dernier devait se diriger à toute vitesse dans sa direction.
Mais une autre ombre noire vint à son tour transpercer les nuages épais pour se mettre entre Cylian et Valérian.
Cette silhouette, il l'aurait reconnue entre mille. Talion, son ami fidèle était revenu le défendre.
Celui avec qui il avait fraternisé dès le premier soir, unis par un sentiment de compassion en regardant les étoiles.
Talion s'adressa à l'ange aux instincts vengeurs se cachant quelque part non loin de lui.
La tempête s'amenuisait et déjà le ciel se faisait plus clair.
— Valérian, tu touches un cheveu de Cylian et je t'écrase comme un cafard !
Cylian, glissant dans l'air s'approcha auprès de son ami au masque ruisselant mais certainement pas pour lui dire ce à quoi il s'attendait.
— Talion, je sais me battre ! Reste en dehors de ça, veux-tu ? C'est très gentil à toi de me protéger mais j'ai appris à ne compter sur personne !
— Cyl' ...
— Tu m'as compris ? Tu dégages maintenant !
— C'est bon, J'ai compris. Va te faire voir Cylian ! Il n'y a pas de honte à recevoir un coup de main des amis ! Ne compte pas sur moi pour te ramasser à la petite cuillère !
— J'ai assez perdu de temps comme ça...
Cylian dépassa Talion à vive allure et fonça dans l'inconnu.
Un choc le heurta et il tournoya dans le vide... sonné.
Valérian l'avait retrouvé... tant mieux, c'est tout ce que le beau brun attendait : devenir chasseur à son tour.
L'éthéré aux cheveux longs s'immobilisa, puis il entama un étrange ballet, commençant à descendre en vrille à toute vitesse, un œil gardé sur ses arrières pour s'assurer que son poursuivant ne l'avait pas quitté d'une semelle.
« Approche... encore un peu... je te prépare une surprise. »
En une fraction de seconde, Cylian posa son regard au sol, il fut conforté à l'idée que son piège allait marcher :
« C'est bien ce qu'il me semblait : il n'a pas plu ici, le sable est sec... dommage pour toi Valérian... you lose ! Jackpot ! »
À peine avant de s'écraser dans le sable, Cylian inclina son corps et dévia de sa course pour entamer une série de cercles très rapide au ras du sable, tournant sur lui-même.
La vitesse entre chaque tour s'accroissait à un rythme démesuré.
Les ondes anti-gravité arrachaient des paquets de sable qui s'élevaient du sol en un impressionnant tourbillon.
Valérian s'aperçut bien trop tard qu'il venait de tomber dans un piège ingénieux, trop de sable était projeté dans ses yeux, il s'immobilisa.
Cylian camouflé dans le nuage de sable fit un bond pour arriver à hauteur de son adversaire, occupé à s'essuyer le visage du revers de la main.
Le jeune français savait qu'il n'y avait pas une seule seconde à perdre. Valérian n'allait pas tarder à contre-attaquer.
Cylian lui envoya un coup de pied chassé qui le sonna puis il bloqua ensuite la parade de son adversaire qui avait retrouvé ses facultés visuelles. Un violent coup de coude dans les côtes mit fin à toute hostilité de la part de Valérian qui fut forcé d'accepter la défaite.
Les deux éthérés étaient suspendus dans l'air, immobile, les doigts de Cylian repliés autour de la gorge de Valérian.
Ils redescendirent au sol, le combat venait de s'achever.
Quand Valérian foula le sable il s'écroula, prenant appui sur ses coudes pour reprendre son souffle.
Quelqu'un au loin scandait son nom. C'était Floric, qui accourait vers lui.
Talion, qui était resté spectateur du combat, atterrit quelques secondes après à côté du vainqueur.
— Bien joué Cyl' , où diable as-tu appris à te battre ?
— C'est une technique de combat de rue, un peu inspirée du Krav Maga. J'ai appris à me défendre il y a des mois de cela. Quand on se retrouve seul, lâché par celui qu'on aime, on éprouve tellement de chagrin qu'il faut le transformer en colère et l'expulser de son corps par n'importe quel moyen. Tu dois connaître ça non ?
— Pas la peine de me faire un dessin, je comprends... Je suis passé par là aussi... Tu es bien capable de te défendre, je reconnais que je me suis trompé sur toi.
— Mais tu ne me connais pas, Talion !
— ...
Talion et Cylian furent à court de mots, ils s'échangèrent un mystérieux regard, comme chargé de tendresse l'un envers l'autre. Cylian devinait une certaine attention que lui portait le jeune homme à travers ses yeux derrière le casque de métal.
— Talion, merci... vraiment merci d'avoir tenté de me protéger, je n'en avais pas besoin mais l'intention était louable. Tu avais raison. Je n'aurai pas dû embrasser Floric par jeu.
— En fait, j'étais venu pour m'excuser du comportement que j'ai eu tout à l'heure lorsque que je vous ai surpris toi et Floric.
Ne sachant que dire, leurs visages se tournèrent vers Floric au bord des larmes, les bras passés autour de son ami.
C'est Cylian qui rompit leur instant de bonheur.
— Valérian, je regrette mon geste mais si tu essaies à nouveau de me faire du mal, tu risques de le regretter très cher !
Valérian grimaçait, il ne digérait pas sa défaite contre ce nouveau venu.
Un sourire se dessina du bout des lèvres du beau brun.
— Floric... qu'est ce que tu attends ? Montre lui que tu l'aimes : Embrasse-le ! Sinon notre cours pratique n'aura servi à rien !
Talion et moi nous te laissons avec Valérian si tu préfères.
Suite à ces paroles, le jeune blondinet rougit en quelques secondes.
— Laissons-les... renchérit Talion.
La main de Cylian effleura doucement celle du jeune homme au casque d'argent puis ils décollèrent, ensemble.
Quand le français détourna la tête de sa route pour regarder derrière lui, peut-être par curiosité, voire même par regret... que Floric n'ait été qu'un ami pour lui.
Ce qu'il vit le fit sourire. Tendrement enlacés sur la plage, les deux garçons s'échangeaient un baiser fougueux, très certainement leur premier depuis leur rencontre.