Il y a 6 heures
À peine Cylian était arrivé au-dessus du petit ensemble d'habitation qu'il sentit un souffle d'air venant dans sa direction. En tournant la tête, il reconnu Valerian qui lui intimait l'ordre de se poser au sol, d'un geste discret, la paume de la main tendue à plat, tournée vers le bas et avec un mouvement de haut en bas. L'éthéré lui faisant face tenait entre ses mains un curieux bâton qui l'intrigua.
— Eh bien autant ne pas fâcher môssieur. Il vaut mieux atterrir...
Quand il toucha le sol, ce fut pour se retrouver nez à nez avec deux autres éthérés, à la différence que ceux-ci étaient nettement plus amicaux. D'ailleurs il les connaissait.
Après avoir jeté un rapide regard autour de lui, Cylian se rendit compte qu'il était au milieu d'un jardin à l'herbe verdoyante, entouré de maisons. Des oliviers poussaient ça et là parmi quelques fontaines et bosquets de massifs floraux très odorants.
William, accompagné de Sofian, vint à sa rencontre.
Ce dernier était tel que dans son souvenir, un an auparavant: grand, la chevelure sombre, il avait toujours ces magnifiques yeux bleus qui tranchaient avec le teint mat de sa peau. Faisant certainement dans les 1 mètre 90, il ressemblait assez aux jumeaux, bien que ces derniers soient plus clair de peau et de taille légèrement inférieure à lui. Le grand hidalgo leva la tête en direction de Valerian:
— C'est bon Val... ne le menace pas avec ton saar, ce n'est qu'un vieil ami.
— Cylian ! s'écria William, tu as réussi à trouver ton chemin tout seul ? Heureux de voir que tu ne t'es pas perdu en route !
— Heu... un coup de chance certainement Will'.
Cylian se remémora les conseils de Mona Lisa: son intervention devant rester secrète, ce n'était pas la peine de révéler à son ami son existence et encore moins l'aide qu'elle lui avait fournie pour trouver la communauté des éthérés.
Un son de salutation émana de Sofian, aussitôt rejoint par Valerian.
— OMMMMM
Cylian répondit à leur appel par le même son.
— Bon sang, Cylian ! Que je suis content que tu aies finalement pu venir, cet endroit est un peu notre lieu de retraite où nous nous reposons.
— Sofian, je suis si heureux de te revoir après tant de temps ! Je n'ai pas oublié lorsque tu nous a aidé avec Ilyria contre le psychique noir !
Les deux garçons se serrèrent l'un contre l'autre en une chaleureuse accolade.
— Tu as reçu mon cadeau j'espère ? La tenue de combat éthéré te plaît-elle ? Les armes n'étaient pas fournies avec, mais tu auras l'occasion de t'entraîner ici !
— Et comment ! Je ne pourrai jamais assez te remercier.
Cylian serra à son tour la main de Valerian qui demeurait muet, toujours un peu méfiant vis-à-vis du beau garçon aux cheveux bruns.
C'est alors qu'un autre son de salutation vint résonner dans l'immense jardin où se trouvaient les quatre éthérés.
Ils se retournèrent en direction du perron de la grande maison blanche dont l'entrée était harmonieusement surplombée de colonnes doriques.
Une surprise de taille attendait le nouveau venu.
Un groupe de trois individus s'approchait dans sa direction.
— Voici son excellence, susurra William en direction de Cylian.
Les trois personnes qui venaient à sa rencontre étaient très différentes les unes des autres: un homme assez âgé, d'une cinquantaine d'année, était suivi à sa gauche par une femme très mince et très belle, en robe blanche, ses cheveux noirs relevés en chignon au-dessus de sa tête.
Elle devait certainement avoir des origines asiatiques, à en juger les traits de son visage. La vestale adressa un sourire de bienvenue en direction de Cylian.
L'éthéré eu un choc quand il découvrit celui qui se trouvait à droite du quinquagénaire... Un adolescent beau à croquer, dont les cheveux étaient d'une blondeur angélique, s'avançait vers lui. Sa stature était frêle, de constitution chétive.
Ce même garçon aux yeux bleus à peine cachés par une frange, lança un regard plein de chaleur à Cylian, qui commença à perdre ses moyens et à sentir son cœur s'emballer face à l'angelot.
Surtout ne pas se déstabiliser à côté de William, celui-ci aurait vite fait de deviner qu'il était sous le charme de cette rencontre incongrue.
Il dut vite retrouver son sang froid, le comité d'accueil n'étant plus qu'à quelques pas de lui... Ne pas se laisser envahir par les sentiments !
Reprenant ses esprits, il réalisa que l'homme d'apparence assez mûre se trouvant maintenant face à lui était un géant, dont les cheveux longs et fins qui reposaient sur ses épaule étaient blancs comme de la neige.
Les fils d'argent semblaient réfléchir la lumière du soleil en brillant de tout leur éclat.
Son teint de peau était très mat, son visage fin.
Il faisait assez jeune pour son âge, le temps semblait ne pas avoir de prise sur lui: pas assez de rides pour s'y accrocher.
Et son œil... d'un gris froid comme la glace, il pétrifia alors Cylian de peur.
Le géant était borgne.
L'autre œil était crevé, ravagé par une longue cicatrice qui partait du sourcil pour s'arrêter au beau milieu de la joue.
— Je suis... Cervantès.
La voix forte et grave du maître des lieux résonnait encore dans les oreilles de Cylian, quelques secondes après.
Il était très intimidé. William, à côté de lui, s'en rendit compte et pouffa de rire discrètement.
— Je te souhaite la bienvenue Cylian, tu es ici chez toi, mon fils Sofian va s'occuper de te trouver une chambre.
— Merci pour votre accueil Excellence, c'est pour moi un réel plaisir d'être aussi bien reçu.
— Tu peux m'appeler par mon prénom tu sais, précisa Cervantès.
Nous nous reverrons plus tard. Je suis au regret de te quitter car des obligations m'attendent. J'escompte avoir bientôt des nouvelles de nos troupes postées en appui dans le reste de l'Europe. Là-bas, les psychiques nous rendent la vie dure.
Cela ne prendra fin qu'après l'élection d'un nouveau président à la tête de la Guilde dans deux mois et pas avant je le crains.
La partie d'échec pour savoir lequel de nos deux clans gagnera les faveurs des membres de la Guilde est d'ores et déjà commencée.
Cervantès fit demi-tour, suivi de ses deux compagnons.
William se plaça discrètement à côté de son ami et lui chuchota dans le creux de l'oreille:
— Et maintenant, jette un coup d'œil à la garde personnelle de Cervantès... tu vas trouver ça marrant mais aucun d'eux n'est un éthéré. La jeune asiatique à sa gauche s'appelle Léa, c'est tout ce que nous savons d'elle... curieux non ?
Elle a gagné les faveurs de Cervantès après l'avoir protégé lors d'un attentat, il s'en est fallu de peu qu'il y laisse sa peau.
— L'attentat était organisé par les psychiques ?
— Nous n'en savons rien, expliqua William, mais c'est durant un combat avec un psy qu'il a perdu un œil et depuis ce jour, Cervantès déteste les psychiques...
— Et le magnifique garçon à côté ? Qui est-ce ?
Cylian rougit en murmurant ces mots, ce qui fit éclater de rire William.
— Je suis forcé d'admettre que tu ne perds pas le nord toi ! Tu es tombé amoureux de Floric dès que tu l'as vu !
— Moi ? ? ? Mais non ! Qu'est-ce que tu vas chercher là ?
Cylian haussa les épaules, faussement vexé de la remarque.
— Allez, avoue !
— Bon, il est craquant, mais il est beaucoup trop jeune pour moi !
— Pas tant que ça: Floric a deux ans de moins que nous.
— C'est tout ? s'étonna le jeune homme. On ne dirait pas qu'il a 18 ans.
— Sofian est le plus âgé des deux, il doit avoir dans les 25 ans...
— Tu sais quoi ? Une idée amusante est en train de me traverser l'esprit. Floric me fait penser à toi lorsque nous nous sommes rencontrés: la même bouille d'ange ! le même regard timide et malicieux !
— Tu me charries là ! C'est pas vrai ! N'empêche que tu devrais laisser tomber Floric, tu auras du mal à conquérir son cœur. Je te préviens tout de suite. C'est le meilleur ami de Valerian et je pense qu'il y a plus que de l'amitié entre eux.
Un sentiment de tristesse s'empara alors du cœur de Cylian.
— Valerian serait-il gay ?
— Possible, mais si tout le monde est au courant pour moi et Mikki, rien n'est encore prouvé entre Floric et Valerian.
— Mais pourquoi Floric est-il ici ? Il ne devrait pas être à l'école, sur le continent ?
William prit appui sur un arbre et croisa les bras.
— Tu vois Cylian, je t'ai parlé d'une arme secrète contre les psychiques tout à l'heure... eh bien c'est Floric qui la détient ! Sous ses airs chétifs, Floric possède un pouvoir très puissant, c'est pourquoi les éthérés le protègent jalousement. Si tu te lies d'amitié avec lui, tu découvriras peut-être son pouvoir, mais je te laisse la surprise de le deviner. En tout cas, c'est mort pour moi. Valerian ne me porte pas dans son cœur car j'ai laissé entrer Mikki ici, à l'encontre de toutes les règles édictées. Seul les éthérés de naissance peuvent pénétrer dans le domaine.
Floric est tout à son cher Valerian et ne m'adresse donc pas la parole.
Soudainement, Cylian sentit une main sur son épaule, ce qui le contraignit à abandonner la discussion avec son ami. C'était Sofian, qui s'était rapproché de lui.
— Tu dois être pressé de t'installer dans une des chambres pour y déposer tes affaires, je vais t'y conduire, nous dînerons sur la terrasse tout à l'heure en prenant un verre d'Ouzo comme apéritif.
— Merci Sofian, j'ai hâte de m'installer en effet. Ce voyage m'a épuisé, trop d'évènements en si peu de temps. Par contre, je vais éviter les apéritifs alcoolisés, William en est témoin, cela ne me réussit pas du tout !
Les amis gloussèrent de bon cœur quand un son assourdissant venant du ciel envahit le jardin.
Deux ombres noires planaient au-dessus du jardin.
La première fondit sur le sol en s'y écrasant dans un bruit sourd, alors que la seconde atterrissait d'un pied gracile.
— Eh bien autant ne pas fâcher môssieur. Il vaut mieux atterrir...
Quand il toucha le sol, ce fut pour se retrouver nez à nez avec deux autres éthérés, à la différence que ceux-ci étaient nettement plus amicaux. D'ailleurs il les connaissait.
Après avoir jeté un rapide regard autour de lui, Cylian se rendit compte qu'il était au milieu d'un jardin à l'herbe verdoyante, entouré de maisons. Des oliviers poussaient ça et là parmi quelques fontaines et bosquets de massifs floraux très odorants.
William, accompagné de Sofian, vint à sa rencontre.
Ce dernier était tel que dans son souvenir, un an auparavant: grand, la chevelure sombre, il avait toujours ces magnifiques yeux bleus qui tranchaient avec le teint mat de sa peau. Faisant certainement dans les 1 mètre 90, il ressemblait assez aux jumeaux, bien que ces derniers soient plus clair de peau et de taille légèrement inférieure à lui. Le grand hidalgo leva la tête en direction de Valerian:
— C'est bon Val... ne le menace pas avec ton saar, ce n'est qu'un vieil ami.
— Cylian ! s'écria William, tu as réussi à trouver ton chemin tout seul ? Heureux de voir que tu ne t'es pas perdu en route !
— Heu... un coup de chance certainement Will'.
Cylian se remémora les conseils de Mona Lisa: son intervention devant rester secrète, ce n'était pas la peine de révéler à son ami son existence et encore moins l'aide qu'elle lui avait fournie pour trouver la communauté des éthérés.
Un son de salutation émana de Sofian, aussitôt rejoint par Valerian.
— OMMMMM
Cylian répondit à leur appel par le même son.
— Bon sang, Cylian ! Que je suis content que tu aies finalement pu venir, cet endroit est un peu notre lieu de retraite où nous nous reposons.
— Sofian, je suis si heureux de te revoir après tant de temps ! Je n'ai pas oublié lorsque tu nous a aidé avec Ilyria contre le psychique noir !
Les deux garçons se serrèrent l'un contre l'autre en une chaleureuse accolade.
— Tu as reçu mon cadeau j'espère ? La tenue de combat éthéré te plaît-elle ? Les armes n'étaient pas fournies avec, mais tu auras l'occasion de t'entraîner ici !
— Et comment ! Je ne pourrai jamais assez te remercier.
Cylian serra à son tour la main de Valerian qui demeurait muet, toujours un peu méfiant vis-à-vis du beau garçon aux cheveux bruns.
C'est alors qu'un autre son de salutation vint résonner dans l'immense jardin où se trouvaient les quatre éthérés.
Ils se retournèrent en direction du perron de la grande maison blanche dont l'entrée était harmonieusement surplombée de colonnes doriques.
Une surprise de taille attendait le nouveau venu.
Un groupe de trois individus s'approchait dans sa direction.
— Voici son excellence, susurra William en direction de Cylian.
Les trois personnes qui venaient à sa rencontre étaient très différentes les unes des autres: un homme assez âgé, d'une cinquantaine d'année, était suivi à sa gauche par une femme très mince et très belle, en robe blanche, ses cheveux noirs relevés en chignon au-dessus de sa tête.
Elle devait certainement avoir des origines asiatiques, à en juger les traits de son visage. La vestale adressa un sourire de bienvenue en direction de Cylian.
L'éthéré eu un choc quand il découvrit celui qui se trouvait à droite du quinquagénaire... Un adolescent beau à croquer, dont les cheveux étaient d'une blondeur angélique, s'avançait vers lui. Sa stature était frêle, de constitution chétive.
Ce même garçon aux yeux bleus à peine cachés par une frange, lança un regard plein de chaleur à Cylian, qui commença à perdre ses moyens et à sentir son cœur s'emballer face à l'angelot.
Surtout ne pas se déstabiliser à côté de William, celui-ci aurait vite fait de deviner qu'il était sous le charme de cette rencontre incongrue.
Il dut vite retrouver son sang froid, le comité d'accueil n'étant plus qu'à quelques pas de lui... Ne pas se laisser envahir par les sentiments !
Reprenant ses esprits, il réalisa que l'homme d'apparence assez mûre se trouvant maintenant face à lui était un géant, dont les cheveux longs et fins qui reposaient sur ses épaule étaient blancs comme de la neige.
Les fils d'argent semblaient réfléchir la lumière du soleil en brillant de tout leur éclat.
Son teint de peau était très mat, son visage fin.
Il faisait assez jeune pour son âge, le temps semblait ne pas avoir de prise sur lui: pas assez de rides pour s'y accrocher.
Et son œil... d'un gris froid comme la glace, il pétrifia alors Cylian de peur.
Le géant était borgne.
L'autre œil était crevé, ravagé par une longue cicatrice qui partait du sourcil pour s'arrêter au beau milieu de la joue.
— Je suis... Cervantès.
La voix forte et grave du maître des lieux résonnait encore dans les oreilles de Cylian, quelques secondes après.
Il était très intimidé. William, à côté de lui, s'en rendit compte et pouffa de rire discrètement.
— Je te souhaite la bienvenue Cylian, tu es ici chez toi, mon fils Sofian va s'occuper de te trouver une chambre.
— Merci pour votre accueil Excellence, c'est pour moi un réel plaisir d'être aussi bien reçu.
— Tu peux m'appeler par mon prénom tu sais, précisa Cervantès.
Nous nous reverrons plus tard. Je suis au regret de te quitter car des obligations m'attendent. J'escompte avoir bientôt des nouvelles de nos troupes postées en appui dans le reste de l'Europe. Là-bas, les psychiques nous rendent la vie dure.
Cela ne prendra fin qu'après l'élection d'un nouveau président à la tête de la Guilde dans deux mois et pas avant je le crains.
La partie d'échec pour savoir lequel de nos deux clans gagnera les faveurs des membres de la Guilde est d'ores et déjà commencée.
Cervantès fit demi-tour, suivi de ses deux compagnons.
William se plaça discrètement à côté de son ami et lui chuchota dans le creux de l'oreille:
— Et maintenant, jette un coup d'œil à la garde personnelle de Cervantès... tu vas trouver ça marrant mais aucun d'eux n'est un éthéré. La jeune asiatique à sa gauche s'appelle Léa, c'est tout ce que nous savons d'elle... curieux non ?
Elle a gagné les faveurs de Cervantès après l'avoir protégé lors d'un attentat, il s'en est fallu de peu qu'il y laisse sa peau.
— L'attentat était organisé par les psychiques ?
— Nous n'en savons rien, expliqua William, mais c'est durant un combat avec un psy qu'il a perdu un œil et depuis ce jour, Cervantès déteste les psychiques...
— Et le magnifique garçon à côté ? Qui est-ce ?
Cylian rougit en murmurant ces mots, ce qui fit éclater de rire William.
— Je suis forcé d'admettre que tu ne perds pas le nord toi ! Tu es tombé amoureux de Floric dès que tu l'as vu !
— Moi ? ? ? Mais non ! Qu'est-ce que tu vas chercher là ?
Cylian haussa les épaules, faussement vexé de la remarque.
— Allez, avoue !
— Bon, il est craquant, mais il est beaucoup trop jeune pour moi !
— Pas tant que ça: Floric a deux ans de moins que nous.
— C'est tout ? s'étonna le jeune homme. On ne dirait pas qu'il a 18 ans.
— Sofian est le plus âgé des deux, il doit avoir dans les 25 ans...
— Tu sais quoi ? Une idée amusante est en train de me traverser l'esprit. Floric me fait penser à toi lorsque nous nous sommes rencontrés: la même bouille d'ange ! le même regard timide et malicieux !
— Tu me charries là ! C'est pas vrai ! N'empêche que tu devrais laisser tomber Floric, tu auras du mal à conquérir son cœur. Je te préviens tout de suite. C'est le meilleur ami de Valerian et je pense qu'il y a plus que de l'amitié entre eux.
Un sentiment de tristesse s'empara alors du cœur de Cylian.
— Valerian serait-il gay ?
— Possible, mais si tout le monde est au courant pour moi et Mikki, rien n'est encore prouvé entre Floric et Valerian.
— Mais pourquoi Floric est-il ici ? Il ne devrait pas être à l'école, sur le continent ?
William prit appui sur un arbre et croisa les bras.
— Tu vois Cylian, je t'ai parlé d'une arme secrète contre les psychiques tout à l'heure... eh bien c'est Floric qui la détient ! Sous ses airs chétifs, Floric possède un pouvoir très puissant, c'est pourquoi les éthérés le protègent jalousement. Si tu te lies d'amitié avec lui, tu découvriras peut-être son pouvoir, mais je te laisse la surprise de le deviner. En tout cas, c'est mort pour moi. Valerian ne me porte pas dans son cœur car j'ai laissé entrer Mikki ici, à l'encontre de toutes les règles édictées. Seul les éthérés de naissance peuvent pénétrer dans le domaine.
Floric est tout à son cher Valerian et ne m'adresse donc pas la parole.
Soudainement, Cylian sentit une main sur son épaule, ce qui le contraignit à abandonner la discussion avec son ami. C'était Sofian, qui s'était rapproché de lui.
— Tu dois être pressé de t'installer dans une des chambres pour y déposer tes affaires, je vais t'y conduire, nous dînerons sur la terrasse tout à l'heure en prenant un verre d'Ouzo comme apéritif.
— Merci Sofian, j'ai hâte de m'installer en effet. Ce voyage m'a épuisé, trop d'évènements en si peu de temps. Par contre, je vais éviter les apéritifs alcoolisés, William en est témoin, cela ne me réussit pas du tout !
Les amis gloussèrent de bon cœur quand un son assourdissant venant du ciel envahit le jardin.
Deux ombres noires planaient au-dessus du jardin.
La première fondit sur le sol en s'y écrasant dans un bruit sourd, alors que la seconde atterrissait d'un pied gracile.