12-04-2025, 09:49 AM
Pendant qu'ils riaient, un cliquetis provenant de la cuisine se mit en route.
Les garçons firent silence en un instant.
— C'est le téléphone par satellite ! cria Sandro. Mikki, c'est à ton tour de répondre !
— J'y vais !
Le cow-boy se leva et fonça en direction de la cuisine.
Les autres continuèrent de discuter, reprenant le fil de leur conversation comme si de rien n'était.
Seul Sandro tendait une oreille curieuse en direction de la pièce d'à côté, à l'affût des paroles de Mikki.
Cylian en déduisit qu'un appel provenant du continent devait être assez exceptionnel par ici, loin de la ville.
La veille déjà, lors de son arrivée, il avait tiqué en remarquant le téléphone.
Le contraste était saisissant : des diodes lumineuses clignotaient sur un boîtier noir, lui-même posé sur une commode rustique à côté d'un vieux poêle à bois.
— Alors comme ça, Sandro, tu as le don de guérir ? C'est un don altruiste qui doit te rendre fier.
— En effet, c'est une fierté et un honneur de le posséder. Tu vois maintenant pourquoi je porte les même couleurs blanches que celles des médecins. Malheureusement, les éthérés ne font pas souvent appel à moi... Je rigolerai bien si un jour si ce « Valerian » ose venir sur le pas de ma porte. Il sera tout penaud de me demander mon aide. Il y a juste Will que j'ai guéri. Tu as dû le remarquer, toi qui le connaissais avant. Il ne boîte plus.
— Un jour tu les aideras, j'en suis persuadé, ils te seront reconnaissant pour cela.
— J'espère bien Cylian... j'espère bien.
Mikki déboula en trombe dans le salon en criant.
— Sandy ! Branle-bas de combat ! Nos vieux arrivent demain !
— Oh formidable... et comment vont-ils ?
— Bien ! La visite chez les grands-parents s'est bien déroulée.
William passa sa main dans les épis de ses cheveux courts et déclara à contre-cœur :
— Eh bien voilà, notre permission s'arrête ici.
Cylian ! Nous levons le camp demain matin. Décollage à huit heures ! Même si j'ai d'excellents rapports avec les parents des jumeaux et qu'ils m'ont accueilli à bras ouverts, je ne veux pas leur imposer notre présence.
Cylian hocha la tête dans un long bâillement.
La journée avait été riche en évènements et en découvertes. Ce soir, ses muscles demandaient grâce pour un repos bien mérité. Ses paupières clignèrent de fatigue tandis que son corps était gagné par l'épuisement.
— Raison de plus pour aller me coucher ! Déjà que l'on doit se lever tôt demain... Et là, je suis crevé. Bonne nuit tout le monde !
Cylian embrassa Mikkos sur la joue en lui rabattant le fameux galurin sur les yeux.
— Sacré Mikki, je suis content que ce soit toi qui veille sur William maintenant. J'ai eu de la chance de te connaître, en arrivant ici, au bout du monde.
Celui à qui s'adressait ce compliment se jeta alors sur l'éthéré, le visage au dessus de l'épaule en lui déclarant doucement:
— Cyl' , tu es un garçon cool, donc tout porte à croire que nous allons nous revoir. En attendant, je te demande de veiller sur William quand tu seras avec lui, entre anges... Tu es le seul que j'ai appris à connaître à part mon petit blondinet bien sûr, le seul en qui j'ai confiance.
Cylian lui en fit la promesse puis embrassa ses autres amis :
— Sandro, bonne nuit mon grand fou !
— Bonne nuit Cylian, j'aimerais tellement avoir la possibilité de guérir tes peines de cœur...
— Quant à toi Will'... Dès demain soir, nous allons à nouveau nous retrouver seul à seul, comme un vieux couple !
Les garçons éclatèrent de rire.
— Et pour cette nuit, reprit-il ne faites pas trop de bruits, si vous voyez ce que je veux dire.
William ricana :
— On ne peut rien te promettre Cyl'. Nous allons dormir à trois cette nuit. Je crois qu'il va y avoir de l'animation dans notre chambre.
Cylian se retourna subitement alors qu'il était à mi-chemin dans l'escalier en direction des chambres.
— Vous allez dormir à trois ? Mais Sandro et Mikki n'ont-ils pas chacun leur chambre ?
— C'est justement celle de Sandro que tu as prise, mais vu que je veux Mikki à mes côtés et que nous craignons le pire si on te laisse avec Sandro, les jumeaux et moi dormirons ensembles.
Le même Sandro maugréa dans son coin, loin d'être favorable au choix qu'on lui avait imposé.
— Et le lit des parents ? Vous pourriez coucher dedans.
— Cylian, voyons ! Même en Grèce, c'est sacré le lit des parents !
— En tout cas, bonne nuit à vous trois. Et puis, je ne vous remercierai jamais assez pour votre hospitalité. Si nous ne nous revoyons pas demain matin, les jumeaux, vous n'avez qu'à rester au lit. Avec William, nous nous occuperons de nous faire un petit déjeuner vite fait, avant de partir.
Tout le monde regagna sa chambre.
Dans celle du trio, chacun se déshabilla pour se mettre en boxer.
William bondit le premier sur le grand lit et édicta une série de règles de son cru :
— Le premier qui ronfle je le transporte dehors ! Même chose à celui qui me colle son coude dans le nez ou tire la couverture tout à lui ! J'espère que c'est bien clair ?
Restés debout, les jumeaux se dévisagèrent avec le même sourire malicieux au coin des lèvres.
— Non mais tu crois qu'on va obéir à...
— ... un avorton de ton gabarit ?
— On va te donner...
— ... une petite leçon !
Mikkos et Sandro se jetèrent ensembles sur le lit et immobilisèrent William, l'un le tenant par les bras, l'autre lui plaquant les chevilles sur le lit.
— Arrêtez les mecs, je plaisantais ! Il fait trop chaud pour se battre !
Le jeune anglais trouva le moyen de libérer son bras et lança un oreiller qui alla s'écraser sur le visage de Mikkos. Mais ce fut en vain. Il avait beau se débattre, les deux frères étaient les plus forts.
— Tu as trop chaud ? C'est à cause du boxer, il faut l'enlever ! déclara Sandro.
— Laisse ! Je vais m'en charger ! rajouta Mikki
C'est alors que le blondinet senti le frémissement d'un minuscule courant d'air sur son corps, comme si des milliers de fourmis le parcouraient. Le contact de la vague télékinésique le prit par surprise.
Le boxer glissa de lui-même le long du corps de l'éthéré puis atterrit sur un coin du lit, dévoilant une fine verge déjà bien érigée vers le haut.
« Et voilà... » pensa William. « J'ai beau avoir changé d'amoureux, une force invisible ôte toujours mes vêtements sans que je ne puisse résister... »
— Je crois que vu l'état d'excitation de Will', il est temps de finir ce que nous avions commencé ce matin dans le bateau, qu'en penses tu Sandro ? Tu m'aides ?
— Avec plaisir.
Mikki se saisit délicatement du sexe de William d'une main et se mit à le branler doucement.
Des doigts de son autre main, il effleura la nuque fine de son adoré et de ses lèvres, lui embrassa le cou.
William, en retour, lui mordilla l'oreille.
Les deux amoureux basculèrent sur le côté, plongeant les yeux dans ceux de l'autre, se noyant dans les torrents de passion que jetaient leurs regards brûlants.
Les mains de William, désormais rendues à leur liberté, descendirent le long du torse luisant et musclé de Mikki et firent glisser son boxer, pendant ce temps, Sandro caressait le dos du blondinet, couvrant de baisers ce corps de porcelaine d'apparence si fragile, dont le moindre mouvement brusque donnait l'impression de pouvoir le faire se briser en mille éclats.
Les jumeaux descendirent le long du corps à la peau douce et claire, contraste saisissant avec leur teint mat, comme s'ils polissaient une statue de marbre blanc qui prenait vie sous leurs étreintes.
Il sucèrent à tour de rôle le sexe turgescent se trouvant entre eux, le décalottant pour en extraire les délicates gouttes translucides qui s'en échappaient.
Prisonnier de cette pieuvre bicéphale qui lui caressait le torse et effleurait la peau fine de ses attributs virils, William se tortillait en gémissant.
Il roula ensuite sur le corps musclé de Mikki et suçota doucement les deux tétons faisant face à son visage, puis sa tête descendit jusqu'au pubis et remonta la hampe du sexe épais, parcouru d'une veine saillante.
La langue de William tourna autour du gland pour ensuite, de son bout, titiller le frein de son aimé qui poussa un râle de plaisir, électrisé au contact de ces lèvres humides sur sa queue dure. et humide. Puis le beau blond goba entièrement le solide pieu charnu qu'il avait entre ses lèvres, le nez frôlant doucement le pubis boisé.
William gémit à son tour quand il sentit deux doigts s'enfoncer dans son intimité, alors qu'une main imprimait des va et viens sur sa verge.
Il se rendit compte que c'était Sandro qui s'occupait à son tour de lui.
Mikki s'étendit sur le dos tandis que William glissait sur son torse d'une façon reptilienne, amenant les jambes du bel Apollon, sur ses épaules.
Il présenta alors sa tige à l'entrée de l'intimité de Mikkos et força doucement.
L'extrémité de son sexe rentra sans mal et son partenaire poussa un soupire d'extase quand il sentit la queue du blondinet le pénétrer.
C'est alors que William sentit une pression sur sa rosette... il était entre Mikki et Sandro lorsque ce dernier, d'un coup son bassin, pénétra William qui poussa un cri de douleur.
L'éthéré attendit quelques secondes pour s'habituer à la douleur puis commença à limer Mikkos, s'empalant de lui-même sur le membre imposant de Sandro.
Au bout de quelques minutes, William fut agité de spasmes et se vida à l'intérieur de Mikki alors que les mouvements rapides de son bassin faisaient jouir Sandro en de nombreux jets sur les fesses du blondinet.
Puis ce fut au tour de Mikkos d'éjaculer quelques secondes plus tard, en maculant son torse de longues giclées blanches.
Peu après, Sandro se leva pour prendre aller sa douche et surtout pour laisser Mikkos et son adoré entre amoureux un moment. S'il acceptait de coucher avec le copain de son frère pour lui faire plaisir, il tenait à ce que ce soit uniquement son jumeau qui profite de l'amour prodigué par William.
L'ange blond se lova contre le torse de son protecteur, ses fesses collées au bassin du beau ténébreux.
Will était aux anges, le bras puissant de Mikki contre sa poitrine, tout près de son cœur encore palpitant de l'acte amoureux qu'ils venaient d'accomplir.
Le frêle jeune homme tourna lentement la tête en direction de son amour, avec l'espoir de récolter les dernières étincelles fugaces de plaisir dans les yeux de son dieu grec.
L'éclat des deux prunelles de saphir le combla de bonheur, au-delà de toute espérance.
— Je me damnerai pour admirer chaque jour qui passe un tel regard !
— Et moi, je serai prêt à me battre pour avoir le plaisir de caresser tous les jours cette petite frimousse et ces mèches de cheveux blonds.
— Embrasse moi encore s'il te plaît Mikki...
— A vos ordre chef !
Quand leurs lèvres se séparèrent enfin, William reposa délicatement sa tête dans le creux de l'épaule de Mikkos qui laissa échapper un soupir venant mourir dans la douce chevelure ambrée tout contre son visage.
— Je t'aime mon amour...
A son retour de la salle de bain, Sandro constata que son frère s'était endormi profondément, son giron offrant asile à un petit délicat ange frêle aux yeux fermés.
La nuit était encore maîtresse de la voûte céleste quand le jeune garçon descendit sur la plage.
Il trouva appui sur un rocher et s'y assis, ramenant ses genoux à son menton, ses baskets étant jointes l'une à côté de l'autre.
Dans sa position recroquevillée, la tête enfoncée au creux de ses genoux, seul les longues mèches de cheveux s'offraient au vent. Dans un ballet lent et délicat, elles se soulevaient une par une.
Ses doigts fins parcourant la médaille d'argent attachée à son cou, Cylian murmurait entre ses jambes ramenées contre lui : « J'ai froid... tellement froid, j'ai l'impression que mon cœur est glacé. Où es-tu ? Tu me manques tellement ! Où sont les mains qui me réchauffaient quand j'avais les miennes transies de froid ? Je me rappelle de notre devise : toi et moi, ensemble contre tous ! »
D'autres personnes lui manquaient. Ses parents d'abord puis ensuite ses ami, Julien, Kevin, Logan, Abel et Vincent. Le mal du pays se faisait enfin sentir.
Aucune réponse à ses prières ne se fit entendre, mais au loin... il y avait quelque chose... un bourdonnement à la limite de l'imperceptible.
Cylian sentit une caresse sur sa chevelure, il n'y prêta pas attention au départ.
Ce n'était pas une pression de main mais plutôt un fluide aérien, doux... qui devenait maintenant chaleur...
Quand il releva enfin la tête, las de toutes ses questions... il ne put s'empêcher de lâcher du fond de sa gorge un soupir d'admiration. « Bon sang... c'est magnifique ! »
Il avait dû rester dans cet état de méditation plusieurs heures d'affilées... durant tout ce temps, l'aurore s'était faite aube. L'aube s'était fait jour.
Cylian était le témoin privilégié d'un magnifique lever de soleil au-dessus de la mer. La surface de l'eau encore grisâtre fut fendue par des ailerons de dauphins, dont les jeux matinaux se résumaient principalement à des salto acrobatiques hors de la mer.
Cylian était émerveillé quand une voix le tira de sa contemplation quasi mystique:
— Cylian ! Déjà debout ? Ne me dis pas que tu es là depuis longtemps !
— Salut Will', en vérité je suis là depuis assez longtemps, je ne me souviens même plus du moment où j'ai quitté ma chambre pour arriver ici. Je me suis endormi comme une masse hier et maintenant je ne trouve plus le sommeil.
William répliqua avec un sourire :
— Au moins tu n'as pas entendu certains bruits que nous avons fais alors !
— Comment ? Vous avez fait du bruit ?
William gloussa.
— Tu as vraiment bien dormi dis-donc ! A côté de toi, un loir est un rat sous perfusion de caféine ! se moqua son ami. Au fait, je voulais te demander ton avis sur les jumeaux ? C'est marrant, nous avons tous vingt ans ou allons les avoir.
— Ils sont adorables et autant similaire physiquement que différent mentalement. Mikki est froid et introverti au premier abord alors que Sandro est très extraverti, chaleureux voire même obsédé. Mais j'ai l'impression qu'il fait preuve d'une générosité sans pareille, expliqua Cylian.
— Pas mal comme analyse, je dois dire que je partage ton avis.
— Will'au fait... je me demandais une chose. Est-ce que tu entends parfois des drôles de sons ? Comme s'il s'agissait de bourdonnements provenant de l'autre côté de l'île ?
— Bien sûr Cylian, je les entends continuellement. Ce sont « eux » !
— « Eux » ?
— Oui ! Les autres éthérés pardi ! C'est leur champs anti-gravitationnels que l'on entend, qui ne peuvent être détectés que par les autres éthérés ! Ceux que tu vas découvrir aujourd'hui même !
— A cette distance ? Mais alors certains doivent être très puissants !
— Ah ça... C'est notre arme secrète ! Allons, il est temps de partir. Nous reviendrons voir les jumeaux plus tard, sauf si toi tu préfères rester dans l'enceinte du parc.
— Je pense que rien ne me retiendra là-bas... je n'ai plus de cœur à prendre.
William esquissa un mystérieux sourire au coin des lèvres.
— Qu'est ce que tu en sais ? Tu verras bien !
— D'un autre côté, c'est comme si mon destin me pressait d'y aller, c'est étrange... fini par conclure Cylian.
Les garçons firent silence en un instant.
— C'est le téléphone par satellite ! cria Sandro. Mikki, c'est à ton tour de répondre !
— J'y vais !
Le cow-boy se leva et fonça en direction de la cuisine.
Les autres continuèrent de discuter, reprenant le fil de leur conversation comme si de rien n'était.
Seul Sandro tendait une oreille curieuse en direction de la pièce d'à côté, à l'affût des paroles de Mikki.
Cylian en déduisit qu'un appel provenant du continent devait être assez exceptionnel par ici, loin de la ville.
La veille déjà, lors de son arrivée, il avait tiqué en remarquant le téléphone.
Le contraste était saisissant : des diodes lumineuses clignotaient sur un boîtier noir, lui-même posé sur une commode rustique à côté d'un vieux poêle à bois.
— Alors comme ça, Sandro, tu as le don de guérir ? C'est un don altruiste qui doit te rendre fier.
— En effet, c'est une fierté et un honneur de le posséder. Tu vois maintenant pourquoi je porte les même couleurs blanches que celles des médecins. Malheureusement, les éthérés ne font pas souvent appel à moi... Je rigolerai bien si un jour si ce « Valerian » ose venir sur le pas de ma porte. Il sera tout penaud de me demander mon aide. Il y a juste Will que j'ai guéri. Tu as dû le remarquer, toi qui le connaissais avant. Il ne boîte plus.
— Un jour tu les aideras, j'en suis persuadé, ils te seront reconnaissant pour cela.
— J'espère bien Cylian... j'espère bien.
Mikki déboula en trombe dans le salon en criant.
— Sandy ! Branle-bas de combat ! Nos vieux arrivent demain !
— Oh formidable... et comment vont-ils ?
— Bien ! La visite chez les grands-parents s'est bien déroulée.
William passa sa main dans les épis de ses cheveux courts et déclara à contre-cœur :
— Eh bien voilà, notre permission s'arrête ici.
Cylian ! Nous levons le camp demain matin. Décollage à huit heures ! Même si j'ai d'excellents rapports avec les parents des jumeaux et qu'ils m'ont accueilli à bras ouverts, je ne veux pas leur imposer notre présence.
Cylian hocha la tête dans un long bâillement.
La journée avait été riche en évènements et en découvertes. Ce soir, ses muscles demandaient grâce pour un repos bien mérité. Ses paupières clignèrent de fatigue tandis que son corps était gagné par l'épuisement.
— Raison de plus pour aller me coucher ! Déjà que l'on doit se lever tôt demain... Et là, je suis crevé. Bonne nuit tout le monde !
Cylian embrassa Mikkos sur la joue en lui rabattant le fameux galurin sur les yeux.
— Sacré Mikki, je suis content que ce soit toi qui veille sur William maintenant. J'ai eu de la chance de te connaître, en arrivant ici, au bout du monde.
Celui à qui s'adressait ce compliment se jeta alors sur l'éthéré, le visage au dessus de l'épaule en lui déclarant doucement:
— Cyl' , tu es un garçon cool, donc tout porte à croire que nous allons nous revoir. En attendant, je te demande de veiller sur William quand tu seras avec lui, entre anges... Tu es le seul que j'ai appris à connaître à part mon petit blondinet bien sûr, le seul en qui j'ai confiance.
Cylian lui en fit la promesse puis embrassa ses autres amis :
— Sandro, bonne nuit mon grand fou !
— Bonne nuit Cylian, j'aimerais tellement avoir la possibilité de guérir tes peines de cœur...
— Quant à toi Will'... Dès demain soir, nous allons à nouveau nous retrouver seul à seul, comme un vieux couple !
Les garçons éclatèrent de rire.
— Et pour cette nuit, reprit-il ne faites pas trop de bruits, si vous voyez ce que je veux dire.
William ricana :
— On ne peut rien te promettre Cyl'. Nous allons dormir à trois cette nuit. Je crois qu'il va y avoir de l'animation dans notre chambre.
Cylian se retourna subitement alors qu'il était à mi-chemin dans l'escalier en direction des chambres.
— Vous allez dormir à trois ? Mais Sandro et Mikki n'ont-ils pas chacun leur chambre ?
— C'est justement celle de Sandro que tu as prise, mais vu que je veux Mikki à mes côtés et que nous craignons le pire si on te laisse avec Sandro, les jumeaux et moi dormirons ensembles.
Le même Sandro maugréa dans son coin, loin d'être favorable au choix qu'on lui avait imposé.
— Et le lit des parents ? Vous pourriez coucher dedans.
— Cylian, voyons ! Même en Grèce, c'est sacré le lit des parents !
— En tout cas, bonne nuit à vous trois. Et puis, je ne vous remercierai jamais assez pour votre hospitalité. Si nous ne nous revoyons pas demain matin, les jumeaux, vous n'avez qu'à rester au lit. Avec William, nous nous occuperons de nous faire un petit déjeuner vite fait, avant de partir.
Tout le monde regagna sa chambre.
Dans celle du trio, chacun se déshabilla pour se mettre en boxer.
William bondit le premier sur le grand lit et édicta une série de règles de son cru :
— Le premier qui ronfle je le transporte dehors ! Même chose à celui qui me colle son coude dans le nez ou tire la couverture tout à lui ! J'espère que c'est bien clair ?
Restés debout, les jumeaux se dévisagèrent avec le même sourire malicieux au coin des lèvres.
— Non mais tu crois qu'on va obéir à...
— ... un avorton de ton gabarit ?
— On va te donner...
— ... une petite leçon !
Mikkos et Sandro se jetèrent ensembles sur le lit et immobilisèrent William, l'un le tenant par les bras, l'autre lui plaquant les chevilles sur le lit.
— Arrêtez les mecs, je plaisantais ! Il fait trop chaud pour se battre !
Le jeune anglais trouva le moyen de libérer son bras et lança un oreiller qui alla s'écraser sur le visage de Mikkos. Mais ce fut en vain. Il avait beau se débattre, les deux frères étaient les plus forts.
— Tu as trop chaud ? C'est à cause du boxer, il faut l'enlever ! déclara Sandro.
— Laisse ! Je vais m'en charger ! rajouta Mikki
C'est alors que le blondinet senti le frémissement d'un minuscule courant d'air sur son corps, comme si des milliers de fourmis le parcouraient. Le contact de la vague télékinésique le prit par surprise.
Le boxer glissa de lui-même le long du corps de l'éthéré puis atterrit sur un coin du lit, dévoilant une fine verge déjà bien érigée vers le haut.
« Et voilà... » pensa William. « J'ai beau avoir changé d'amoureux, une force invisible ôte toujours mes vêtements sans que je ne puisse résister... »
— Je crois que vu l'état d'excitation de Will', il est temps de finir ce que nous avions commencé ce matin dans le bateau, qu'en penses tu Sandro ? Tu m'aides ?
— Avec plaisir.
Mikki se saisit délicatement du sexe de William d'une main et se mit à le branler doucement.
Des doigts de son autre main, il effleura la nuque fine de son adoré et de ses lèvres, lui embrassa le cou.
William, en retour, lui mordilla l'oreille.
Les deux amoureux basculèrent sur le côté, plongeant les yeux dans ceux de l'autre, se noyant dans les torrents de passion que jetaient leurs regards brûlants.
Les mains de William, désormais rendues à leur liberté, descendirent le long du torse luisant et musclé de Mikki et firent glisser son boxer, pendant ce temps, Sandro caressait le dos du blondinet, couvrant de baisers ce corps de porcelaine d'apparence si fragile, dont le moindre mouvement brusque donnait l'impression de pouvoir le faire se briser en mille éclats.
Les jumeaux descendirent le long du corps à la peau douce et claire, contraste saisissant avec leur teint mat, comme s'ils polissaient une statue de marbre blanc qui prenait vie sous leurs étreintes.
Il sucèrent à tour de rôle le sexe turgescent se trouvant entre eux, le décalottant pour en extraire les délicates gouttes translucides qui s'en échappaient.
Prisonnier de cette pieuvre bicéphale qui lui caressait le torse et effleurait la peau fine de ses attributs virils, William se tortillait en gémissant.
Il roula ensuite sur le corps musclé de Mikki et suçota doucement les deux tétons faisant face à son visage, puis sa tête descendit jusqu'au pubis et remonta la hampe du sexe épais, parcouru d'une veine saillante.
La langue de William tourna autour du gland pour ensuite, de son bout, titiller le frein de son aimé qui poussa un râle de plaisir, électrisé au contact de ces lèvres humides sur sa queue dure. et humide. Puis le beau blond goba entièrement le solide pieu charnu qu'il avait entre ses lèvres, le nez frôlant doucement le pubis boisé.
William gémit à son tour quand il sentit deux doigts s'enfoncer dans son intimité, alors qu'une main imprimait des va et viens sur sa verge.
Il se rendit compte que c'était Sandro qui s'occupait à son tour de lui.
Mikki s'étendit sur le dos tandis que William glissait sur son torse d'une façon reptilienne, amenant les jambes du bel Apollon, sur ses épaules.
Il présenta alors sa tige à l'entrée de l'intimité de Mikkos et força doucement.
L'extrémité de son sexe rentra sans mal et son partenaire poussa un soupire d'extase quand il sentit la queue du blondinet le pénétrer.
C'est alors que William sentit une pression sur sa rosette... il était entre Mikki et Sandro lorsque ce dernier, d'un coup son bassin, pénétra William qui poussa un cri de douleur.
L'éthéré attendit quelques secondes pour s'habituer à la douleur puis commença à limer Mikkos, s'empalant de lui-même sur le membre imposant de Sandro.
Au bout de quelques minutes, William fut agité de spasmes et se vida à l'intérieur de Mikki alors que les mouvements rapides de son bassin faisaient jouir Sandro en de nombreux jets sur les fesses du blondinet.
Puis ce fut au tour de Mikkos d'éjaculer quelques secondes plus tard, en maculant son torse de longues giclées blanches.
Peu après, Sandro se leva pour prendre aller sa douche et surtout pour laisser Mikkos et son adoré entre amoureux un moment. S'il acceptait de coucher avec le copain de son frère pour lui faire plaisir, il tenait à ce que ce soit uniquement son jumeau qui profite de l'amour prodigué par William.
L'ange blond se lova contre le torse de son protecteur, ses fesses collées au bassin du beau ténébreux.
Will était aux anges, le bras puissant de Mikki contre sa poitrine, tout près de son cœur encore palpitant de l'acte amoureux qu'ils venaient d'accomplir.
Le frêle jeune homme tourna lentement la tête en direction de son amour, avec l'espoir de récolter les dernières étincelles fugaces de plaisir dans les yeux de son dieu grec.
L'éclat des deux prunelles de saphir le combla de bonheur, au-delà de toute espérance.
— Je me damnerai pour admirer chaque jour qui passe un tel regard !
— Et moi, je serai prêt à me battre pour avoir le plaisir de caresser tous les jours cette petite frimousse et ces mèches de cheveux blonds.
— Embrasse moi encore s'il te plaît Mikki...
— A vos ordre chef !
Quand leurs lèvres se séparèrent enfin, William reposa délicatement sa tête dans le creux de l'épaule de Mikkos qui laissa échapper un soupir venant mourir dans la douce chevelure ambrée tout contre son visage.
— Je t'aime mon amour...
A son retour de la salle de bain, Sandro constata que son frère s'était endormi profondément, son giron offrant asile à un petit délicat ange frêle aux yeux fermés.
La nuit était encore maîtresse de la voûte céleste quand le jeune garçon descendit sur la plage.
Il trouva appui sur un rocher et s'y assis, ramenant ses genoux à son menton, ses baskets étant jointes l'une à côté de l'autre.
Dans sa position recroquevillée, la tête enfoncée au creux de ses genoux, seul les longues mèches de cheveux s'offraient au vent. Dans un ballet lent et délicat, elles se soulevaient une par une.
Ses doigts fins parcourant la médaille d'argent attachée à son cou, Cylian murmurait entre ses jambes ramenées contre lui : « J'ai froid... tellement froid, j'ai l'impression que mon cœur est glacé. Où es-tu ? Tu me manques tellement ! Où sont les mains qui me réchauffaient quand j'avais les miennes transies de froid ? Je me rappelle de notre devise : toi et moi, ensemble contre tous ! »
D'autres personnes lui manquaient. Ses parents d'abord puis ensuite ses ami, Julien, Kevin, Logan, Abel et Vincent. Le mal du pays se faisait enfin sentir.
Aucune réponse à ses prières ne se fit entendre, mais au loin... il y avait quelque chose... un bourdonnement à la limite de l'imperceptible.
Cylian sentit une caresse sur sa chevelure, il n'y prêta pas attention au départ.
Ce n'était pas une pression de main mais plutôt un fluide aérien, doux... qui devenait maintenant chaleur...
Quand il releva enfin la tête, las de toutes ses questions... il ne put s'empêcher de lâcher du fond de sa gorge un soupir d'admiration. « Bon sang... c'est magnifique ! »
Il avait dû rester dans cet état de méditation plusieurs heures d'affilées... durant tout ce temps, l'aurore s'était faite aube. L'aube s'était fait jour.
Cylian était le témoin privilégié d'un magnifique lever de soleil au-dessus de la mer. La surface de l'eau encore grisâtre fut fendue par des ailerons de dauphins, dont les jeux matinaux se résumaient principalement à des salto acrobatiques hors de la mer.
Cylian était émerveillé quand une voix le tira de sa contemplation quasi mystique:
— Cylian ! Déjà debout ? Ne me dis pas que tu es là depuis longtemps !
— Salut Will', en vérité je suis là depuis assez longtemps, je ne me souviens même plus du moment où j'ai quitté ma chambre pour arriver ici. Je me suis endormi comme une masse hier et maintenant je ne trouve plus le sommeil.
William répliqua avec un sourire :
— Au moins tu n'as pas entendu certains bruits que nous avons fais alors !
— Comment ? Vous avez fait du bruit ?
William gloussa.
— Tu as vraiment bien dormi dis-donc ! A côté de toi, un loir est un rat sous perfusion de caféine ! se moqua son ami. Au fait, je voulais te demander ton avis sur les jumeaux ? C'est marrant, nous avons tous vingt ans ou allons les avoir.
— Ils sont adorables et autant similaire physiquement que différent mentalement. Mikki est froid et introverti au premier abord alors que Sandro est très extraverti, chaleureux voire même obsédé. Mais j'ai l'impression qu'il fait preuve d'une générosité sans pareille, expliqua Cylian.
— Pas mal comme analyse, je dois dire que je partage ton avis.
— Will'au fait... je me demandais une chose. Est-ce que tu entends parfois des drôles de sons ? Comme s'il s'agissait de bourdonnements provenant de l'autre côté de l'île ?
— Bien sûr Cylian, je les entends continuellement. Ce sont « eux » !
— « Eux » ?
— Oui ! Les autres éthérés pardi ! C'est leur champs anti-gravitationnels que l'on entend, qui ne peuvent être détectés que par les autres éthérés ! Ceux que tu vas découvrir aujourd'hui même !
— A cette distance ? Mais alors certains doivent être très puissants !
— Ah ça... C'est notre arme secrète ! Allons, il est temps de partir. Nous reviendrons voir les jumeaux plus tard, sauf si toi tu préfères rester dans l'enceinte du parc.
— Je pense que rien ne me retiendra là-bas... je n'ai plus de cœur à prendre.
William esquissa un mystérieux sourire au coin des lèvres.
— Qu'est ce que tu en sais ? Tu verras bien !
— D'un autre côté, c'est comme si mon destin me pressait d'y aller, c'est étrange... fini par conclure Cylian.