09-04-2025, 12:31 PM
En cours de route, Mikkos questionna Cylian :
— Alors, tu as bien dormi Cyl' ? Tu m'as fait peur la nuit dernière en partant t'envoler dans la nuit. Je trouve que Superman, lui, a plus de classe. Il est toujours à jeun quand il vole !
Cylian ne releva pas la petite pique ironique dressée contre lui.
Après réflexion, il opta pour une réponse destinée à dévier la conversation, trop ciblée sur sa cuite mémorable. A vrai dire, il n'en était pas fier.
Il répondit le plus naturellement possible.
— Oui et Sandro s'est admirablement bien occupé de moi, je l'ai pris pour toi d'ailleurs au départ.
— Ça, je m'en doute. À part nos parents, tout le monde nous confond... même William, si ce n'est que nous avons des vêtements de couleurs différentes : noir pour moi et blanc pour mon frère. C'est en rapport à son pouvoir, cela permet de se signaler aux autres personnes... mais tu comprendras plus tard.
— Je ne savais pas que le blanc appartenait à une caste de pouvoir.
— Si.
— Au fait... ce matin, Sandro n'aurait-il pas essayé de te draguer ? Parce que connaissant mon frère, il a dû te sauter dessus dès le réveil, je dirais que tu es pile son type de mec.
— Dans le mille, Mikki ! Mais j'ai oublié de dire à ton cher frère que je ne suis pas prêt pour vivre une relation avec quelqu'un, je préfère attendre un peu.
Cylian observait la réaction de Sandro qui marchait à quelques mètres devant lui. Il semblait perdu dans ses pensées.
Le beau brun remonta la file et sa main vint agripper celle de Sandro.
Il s'adressa à lui tout bas, les yeux baissés sur ses baskets.
— Je tenais à m'excuser pour mon comportement de ce matin Sandro, mais j'ai perdu un être cher il y a une année. Je tiens à te dire que te trouve adorable, gentil et magnifiquement beau mais je ne peux pas encore franchir le pas. Ma tête le veut mais pas mon cœur. Je ne suis pas encore prêt tu comprends ? J'aurai l'impression de trahir quelqu'un...
Cylian s'approcha du visage de Sandro et lui apposa un petit bisou sur la joue.
Un sourire émergea du coin des lèvres du jeune homme qui frissonna en sentant celles de l'éthéré, chaudes et douces se poser sur son visage.
— Ne t'inquiètes pas Cyl', je comprends et je patienterai. En attendant je suis heureux de m'être fait un nouvel ami et surtout un éthéré ! Même si j'ai quelques préjugés vous concernant, mon pouvoir m'enseigne une certaine forme de tolérance. Faire profiter les gens de mon don me fait plaisir. Tu as un cœur noble Cyl' ... et crois moi bien ! je pleurerais de chagrin quand je connaîtrais celui pour qui ton cœur offre ses faveurs.
Cylian et Sandro s'arrêtèrent. Ils se regardèrent quelques secondes sans rien dire.
— Merci mille fois Sandro...
— Je t'en prie Cylian...
Ils arrivèrent enfin à la maison. La chaleur de l'après-midi était accompagnée des effluves odorantes du jasmin qui poussait aux alentours, complétées par une senteur de lavande qui apportait une note fraîche.
William sortit du congélateur de magnifiques dorades et un énorme mérou pour le repas du soir.
Il s'était prit quelques instants auparavant les remontrances de Sandro pour être revenu bredouille, accusé d'appâter un poisson rarissime à chapeau avec le petit hameçon qu'il possédait entre les jambes plutôt que de ramener un poisson à préparer pour le dîner.
Quand ils passèrent à table, Mikki raconta à son frère comment William et Cylian s'étaient alliés pour le défendre hier contre l'éthéré Valerian.
Il conclut en pouffant avec dédain.
— Je m'en fiche de ses remontrances. Valerian ne peut pas m'empêcher de voir William quand mon cœur sera à nouveau auprès des siens. Je l'aime par-dessus tout et rien ne nous séparera, même s'il faut que j'emploie la manière forte en me servant d'Artémis, d'Athéna et d'Héra.
Sandro répliqua:
— Tu as raison : il ne peuvent pas nous chasser. Quant à moi, mon rôle est trop important ici pour qu'on me dise de m'en aller.
Cylian s'immisça dans la conversation avec une note de curiosité dans la voix.
— Ton rôle ? Et en quoi est tu si important pour eux ?
— Tu vas comprendre Cyl'. Il est temps de te montrer mon pouvoir. William... va me chercher un couteau bien tranchant dans le tiroir de la cuisine, tu vois lequel ? Celui de la dernière fois !
William s'exécuta et revint avec l'objet en question.
Sandro reprit la parole à l'attention de Cylian, la lame que William était parti chercher fermement serrée entre ses doigts. L'intonation de sa voix se modifia. Elle se fit tout à coup plus sévère, plus... rude.
— Cylian, tu as le choix. Soit je me tranche les veines de mon poignets, soit la carotide ou soit une oreille, comme tu veux... choisis vite ! Si tu hésites, c'est moi qui t'enfonce le couteau dans la gorge !
— Hein ? Tu plaisantes ? C'est quoi ce plan foireux ?
L'éthéré déglutit avec peine, les muscles de son visage tressaillirent tandis que ses yeux observaient Sandro qui restait impassible, n'ayant pas l'air de revenir sur sa décision.
Cylian vit que Mikki lui faisait un clin d'œil tandis que William se cachait les yeux avec l'aide de ses mains.
— DÉPÊCHE TOI ! CHOISIS !
— Euh... allez au hasard... le poignet !
« C'est une plaisanterie, il ne va pas faire ça... »
Cylian se rattachait fermement à cette pensée comme pour se rassurer. À en juger le clin d'œil de Mikki, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter.
D'un coup sec, la lame du couteau s'enfonça dans le poignet de Sandro et deux jets de sang rouge et épais vinrent s'écraser sur les dalles du salon.
— Putain, c'est qu'il l'a fait ! cria l'éthéré. Mikki ! Appelle un médecin, vite !
— Non d'un chien, qu'est ce que ça picote ! gémit Sandro en toute indifférence, les yeux rivés sur la flaque de sang. Puis il paniqua subitement !
— Et merde... il y a un problème ! Je n'arrive pas à stopper l'hémorragie ! Mon don ne marche plus ! Cyl' ! Vite ! Tu dois m'embrasser pour activer mon pouvoir, sinon je meurs !
— Mais heu...
Cylian n'y réfléchit pas à deux fois. Tremblant, il apposa ses lèvres sur celles de Sandro...
Le jeune garçon lui répondit par un sourire et les iris de ses yeux s'enflammèrent...
Sur le poignet tranché, la blessure se résorba d'elle-même, sans cicatrice, au grand étonnement de Cylian.
— Merci Cylian, tu viens de me sauver la vie !
— C'est incroyable ! Sandro... tu es un guérisseur !
Mikkos était mort de rire tandis que William demandait timidement :
— C'est bon ? C'est terminé ? Je peux ouvrir les yeux ?
— Félicitations Cyl' ! cria Mikki. la dernière fois que mon frangin s'est ouvert les veines, c'était pour montrer son don à William. Le pauvre bichon s'est évanoui dans mes bras sans voir la fin de l'expérience.
Sandro est un excellent comédien mais... entre nous Sandro... bien joué le coup du « bisou sinon je meurs ! »
Cylian tonna:
— Quoi ! Il n'y avait pas de problème avec ton pouvoir ? Tu m'a fait marcher pour que je t'embrasse ?
— Je t'ai aussi fait marcher Cyl' en disant que j'allais te poignarder si tu ne te décidais pas à choisir. Je n'allais pas oser faire ça, tu penses bien ! rétorqua Sandro.
— Espèce de... de...
Les trois garçons rigolèrent autour de Cylian, blanc comme un suaire et tapotant nerveusement des doigts contre la table, vexé d'avoir été aussi naïf.
— Alors, tu as bien dormi Cyl' ? Tu m'as fait peur la nuit dernière en partant t'envoler dans la nuit. Je trouve que Superman, lui, a plus de classe. Il est toujours à jeun quand il vole !
Cylian ne releva pas la petite pique ironique dressée contre lui.
Après réflexion, il opta pour une réponse destinée à dévier la conversation, trop ciblée sur sa cuite mémorable. A vrai dire, il n'en était pas fier.
Il répondit le plus naturellement possible.
— Oui et Sandro s'est admirablement bien occupé de moi, je l'ai pris pour toi d'ailleurs au départ.
— Ça, je m'en doute. À part nos parents, tout le monde nous confond... même William, si ce n'est que nous avons des vêtements de couleurs différentes : noir pour moi et blanc pour mon frère. C'est en rapport à son pouvoir, cela permet de se signaler aux autres personnes... mais tu comprendras plus tard.
— Je ne savais pas que le blanc appartenait à une caste de pouvoir.
— Si.
— Au fait... ce matin, Sandro n'aurait-il pas essayé de te draguer ? Parce que connaissant mon frère, il a dû te sauter dessus dès le réveil, je dirais que tu es pile son type de mec.
— Dans le mille, Mikki ! Mais j'ai oublié de dire à ton cher frère que je ne suis pas prêt pour vivre une relation avec quelqu'un, je préfère attendre un peu.
Cylian observait la réaction de Sandro qui marchait à quelques mètres devant lui. Il semblait perdu dans ses pensées.
Le beau brun remonta la file et sa main vint agripper celle de Sandro.
Il s'adressa à lui tout bas, les yeux baissés sur ses baskets.
— Je tenais à m'excuser pour mon comportement de ce matin Sandro, mais j'ai perdu un être cher il y a une année. Je tiens à te dire que te trouve adorable, gentil et magnifiquement beau mais je ne peux pas encore franchir le pas. Ma tête le veut mais pas mon cœur. Je ne suis pas encore prêt tu comprends ? J'aurai l'impression de trahir quelqu'un...
Cylian s'approcha du visage de Sandro et lui apposa un petit bisou sur la joue.
Un sourire émergea du coin des lèvres du jeune homme qui frissonna en sentant celles de l'éthéré, chaudes et douces se poser sur son visage.
— Ne t'inquiètes pas Cyl', je comprends et je patienterai. En attendant je suis heureux de m'être fait un nouvel ami et surtout un éthéré ! Même si j'ai quelques préjugés vous concernant, mon pouvoir m'enseigne une certaine forme de tolérance. Faire profiter les gens de mon don me fait plaisir. Tu as un cœur noble Cyl' ... et crois moi bien ! je pleurerais de chagrin quand je connaîtrais celui pour qui ton cœur offre ses faveurs.
Cylian et Sandro s'arrêtèrent. Ils se regardèrent quelques secondes sans rien dire.
— Merci mille fois Sandro...
— Je t'en prie Cylian...
Ils arrivèrent enfin à la maison. La chaleur de l'après-midi était accompagnée des effluves odorantes du jasmin qui poussait aux alentours, complétées par une senteur de lavande qui apportait une note fraîche.
William sortit du congélateur de magnifiques dorades et un énorme mérou pour le repas du soir.
Il s'était prit quelques instants auparavant les remontrances de Sandro pour être revenu bredouille, accusé d'appâter un poisson rarissime à chapeau avec le petit hameçon qu'il possédait entre les jambes plutôt que de ramener un poisson à préparer pour le dîner.
Quand ils passèrent à table, Mikki raconta à son frère comment William et Cylian s'étaient alliés pour le défendre hier contre l'éthéré Valerian.
Il conclut en pouffant avec dédain.
— Je m'en fiche de ses remontrances. Valerian ne peut pas m'empêcher de voir William quand mon cœur sera à nouveau auprès des siens. Je l'aime par-dessus tout et rien ne nous séparera, même s'il faut que j'emploie la manière forte en me servant d'Artémis, d'Athéna et d'Héra.
Sandro répliqua:
— Tu as raison : il ne peuvent pas nous chasser. Quant à moi, mon rôle est trop important ici pour qu'on me dise de m'en aller.
Cylian s'immisça dans la conversation avec une note de curiosité dans la voix.
— Ton rôle ? Et en quoi est tu si important pour eux ?
— Tu vas comprendre Cyl'. Il est temps de te montrer mon pouvoir. William... va me chercher un couteau bien tranchant dans le tiroir de la cuisine, tu vois lequel ? Celui de la dernière fois !
William s'exécuta et revint avec l'objet en question.
Sandro reprit la parole à l'attention de Cylian, la lame que William était parti chercher fermement serrée entre ses doigts. L'intonation de sa voix se modifia. Elle se fit tout à coup plus sévère, plus... rude.
— Cylian, tu as le choix. Soit je me tranche les veines de mon poignets, soit la carotide ou soit une oreille, comme tu veux... choisis vite ! Si tu hésites, c'est moi qui t'enfonce le couteau dans la gorge !
— Hein ? Tu plaisantes ? C'est quoi ce plan foireux ?
L'éthéré déglutit avec peine, les muscles de son visage tressaillirent tandis que ses yeux observaient Sandro qui restait impassible, n'ayant pas l'air de revenir sur sa décision.
Cylian vit que Mikki lui faisait un clin d'œil tandis que William se cachait les yeux avec l'aide de ses mains.
— DÉPÊCHE TOI ! CHOISIS !
— Euh... allez au hasard... le poignet !
« C'est une plaisanterie, il ne va pas faire ça... »
Cylian se rattachait fermement à cette pensée comme pour se rassurer. À en juger le clin d'œil de Mikki, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter.
D'un coup sec, la lame du couteau s'enfonça dans le poignet de Sandro et deux jets de sang rouge et épais vinrent s'écraser sur les dalles du salon.
— Putain, c'est qu'il l'a fait ! cria l'éthéré. Mikki ! Appelle un médecin, vite !
— Non d'un chien, qu'est ce que ça picote ! gémit Sandro en toute indifférence, les yeux rivés sur la flaque de sang. Puis il paniqua subitement !
— Et merde... il y a un problème ! Je n'arrive pas à stopper l'hémorragie ! Mon don ne marche plus ! Cyl' ! Vite ! Tu dois m'embrasser pour activer mon pouvoir, sinon je meurs !
— Mais heu...
Cylian n'y réfléchit pas à deux fois. Tremblant, il apposa ses lèvres sur celles de Sandro...
Le jeune garçon lui répondit par un sourire et les iris de ses yeux s'enflammèrent...
Sur le poignet tranché, la blessure se résorba d'elle-même, sans cicatrice, au grand étonnement de Cylian.
— Merci Cylian, tu viens de me sauver la vie !
— C'est incroyable ! Sandro... tu es un guérisseur !
Mikkos était mort de rire tandis que William demandait timidement :
— C'est bon ? C'est terminé ? Je peux ouvrir les yeux ?
— Félicitations Cyl' ! cria Mikki. la dernière fois que mon frangin s'est ouvert les veines, c'était pour montrer son don à William. Le pauvre bichon s'est évanoui dans mes bras sans voir la fin de l'expérience.
Sandro est un excellent comédien mais... entre nous Sandro... bien joué le coup du « bisou sinon je meurs ! »
Cylian tonna:
— Quoi ! Il n'y avait pas de problème avec ton pouvoir ? Tu m'a fait marcher pour que je t'embrasse ?
— Je t'ai aussi fait marcher Cyl' en disant que j'allais te poignarder si tu ne te décidais pas à choisir. Je n'allais pas oser faire ça, tu penses bien ! rétorqua Sandro.
— Espèce de... de...
Les trois garçons rigolèrent autour de Cylian, blanc comme un suaire et tapotant nerveusement des doigts contre la table, vexé d'avoir été aussi naïf.