Mais l'incandescent détalla à toute jambes suivi de son acolyte, à peine en mesure de marcher.
Quand Yann essaya de les rattraper, Cylian se jeta sur lui, le maintenant par les bras.
Il vociféra à Yann, étant devenu à présent le chasseur chassé.
— Tu as perdu Yann, tiens : cadeau de Cylian-tombé-du-pommier !
Le bracelet de Yann se mit alors à sonner, Cylian venait enfin d'y insérer la clé.
L'alerte électronique parvint jusqu'aux oreilles de Julien qui ne put s'empêcher de pousser un soupir de soulagement : « Cylian a réussi ! Le combat est terminé ! ».
Yann pesta, mais il devait maintenant se résigner à accepter son sort. Des agents de sécurité seraient bientôt ici pour s'occuper de lui.
Cylian demanda aux autres d'abandonner la poursuite contre les incandescents.
Ils se regroupèrent.
Sofian ôta son heaume et atterrit puis vint à la rencontre de Cylian.
— Bonjour Cylian, je suis enchanté de te connaître, je m'appelle Sofian, William m'a beaucoup parlé de toi !
— Sofian, c'est un honneur de te connaître.
Sofian est un beau garçon d'environ 22 ans, très grand et très élancé à la peau mate et aux cheveux noirs. Le bel hidalgo serra chaleureusement la main à son nouvel ami.
Cylian pouvant à cette occasion observer de près cette redoutable lame effilée qu'il avait à son poignet. Il était troublé par les yeux très bleus de Sofian qui tranchait avec sa peau mate.
Cylian remercia chaleureusement Ilyria. Enlevant à son tour son casque, la jeune fille laissa retomber ses longs cheveux bruns sur ses épaules. Son visage froid et sévère faisait penser selon Cylian à une Athéna venu à la rencontre des mortels sur terre, tant ses traits imposaient une certaine sagesse.
Sofian reprit la parole :
— Un jour, il faudra que tu viennes t'entraîner avec nous, tu comptes beaucoup pour William. Ses amis sont mes amis. On serait ravis te t'inviter chez nous et mon père serait heureux de te connaître. Tu pourrais te battre à nos cotés, nous t'enseignerions les techniques de bases ainsi que la manière d'échapper au contrôle des psychiques.
— Merci Sofian, j'accepte l'invitation et je vous remercie tous de nous avoir donné un coup de main. Sans votre aide, nous ne nous serions jamais débarrassé de ce psychique. Mais pour l'instant je dois me consacrer à mes études.
William serra à son tour très fort Cylian dans ses bras.
— Ça m'a fait plaisir de te revoir Cyl' et n'oublie pas que je serais toujours là pour t'aider en cas de besoin, un jour tu viendras nous voir. Il y a tant de monde que j'ai envie de te présenter !
— Merci vieux frère, nous nous reverrons ne t'inquiètes pas !
— Pour l'heure, nous devons repartir vers l'Angleterre puis vers la Grèce où séjournent nos troupes, d'autres aventures nous attendent !
William embrassa Toni et Julien.
Puis vint le triste moment de la séparation. Sous l'œil de leurs amis, les éthérés firent vrombir des sons graves faisant trembler le sol et décollèrent.
Un éthéré génère beaucoup de bruit mais plusieurs ! Les amis de Cylian se bouchèrent les oreilles à la suite de tout ce déferlement de vibrations.
Cylian ne les quittait pas des yeux jusqu'à ce qu'ils disparaissent dans la nuit étoilée.
Des mains se collèrent contre le torse de Cylian et le firent chuter dans l'herbe.
— Viens là toi que je t'embrasse !
— Mais Toni arrête ! Ça caille par terre !
— Non mais quelle chochote ! J'y crois pas ! Monsieur joue les gros durs en frappant un mec dans la figure et ça se plaint ! C'était mon rôle normalement de jouer des poings, tu m'as pris la vedette ce soir !
— Désolé Toni mais je n'ai pas pu supporter de laisser ces deux gars s'en prendre à toi. Yann m'a fait beaucoup de mal et...
Les lèvres de Toni contre celles de Cylian ne lui laissèrent pas le temps de terminer sa phrase.
Les deux amoureux roulèrent l'un sur l'autre dans l'herbe rabougrie de l'hiver en éclatant de rire.
Kevin se pencha sur les amoureux avec un sourire :
— Ça va ? On ne vous dérange pas au moins ? Faite comme si nous n'étions pas là !
Le moment de se congratuler et de célébrer la victoire était enfin arrivé, au début de l'affrontement, ils n'auraient pas imaginés que cela soit si difficile de l'emporter sur un psychique accompagné de deux incandescents.
Ariel s'occupait de Selenn, Abel lui avait demandé de l'emmener à l'hôpital le plus proche pour soigner ses blessures.
Au loin, un bruit de galop se fit entendre de plus en plus fort. Vincent montant un fier cheval blanc fit son apparition.
— Où sont les enfoirés que je leur donne une bonne leçon !
Kevin se tordit de rire :
— Tu arrives trop tard mon pauvre Vincent ! La bataille est finie ! Nous avons gagné !
— Ah mince, j'ai loupé mon entrée alors !
— Par contre, si tu n'y vois pas d'inconvénients, j'aimerai un peu profiter de ta monture, elle me manque terriblement. Cylian et Toni m'ont donné envie de recevoir un gros câlin de la part de mon Logounet !
En réponse, le cheval se cabra et éjecta Vincent qui tomba à la renverse, l'équidé rapetissa pour devenir un garçon aux longs cheveux blancs, puis ses cheveux foncèrent pour devenir le Logan sous sa forme humaine.
Kevin rampa sur Logan étendue, il posa ses mains sur son corps nu.
Arrivant à la hauteur de ses lèvres, il s'y arrêta pour les embrasser.
Puis Logan interpella son bel amoureux avec son plus beau sourire malicieux :
— Vous m'avez appelé m'sieur ?
— Ouep ! Nous avons réussi et j'ai droit à un baiser non ?
— D'où j'étais, je vous observais me tenant prêt à intervenir mais tu n'as pas eu besoin de mon aide et pour le courage dont tu as fait preuve ce soir en aidant ton frère. Cela vaut même une nuit à passer ensemble !
— Hum, ça me va ! Je signe où ?
— Embrasse moi, petit couillon ! ça suffira ! Mais dépêche toi. Je me les gèles !
Prostré dans un coin, Yann observait la joie que partageaient les couples, s'embrasser.
Julien vint s'asseoir sans un bruit à coté de lui, essayant de deviner à quoi pensait son ancien ami.
C'est Yann qui parla le premier après quelques secondes :
— C'est bizarre, j'ai toujours détesté les gens, leurs pensées me donnaient la nausée à toujours émettre des idées malsaines. J'ai toujours soutenu que c'est le propre de l'homme de se quereller de médire son prochain et là... je ne sens que des pensées de joies et d'amour émanant d'eux !
Le bracelet sifflait doucement bercé par le faible vent.
— Et bien quoi ? s'enquit Julien.
— Et bien quoi ? Je suis heureux pour eux. Des fois je me dit que mon don est une malédiction, la plupart du temps je ne ressent que de la haine venant des gens que je rencontre.
— Ton don n'est pas une malédiction, tu n'as jamais su profiter de ce que les personnes ont de bon en elles. Tu as toujours eu l'occasion de leur tendre la main mais tu ne l'as jamais fait. En plus, tu t'en es prit à ce que j'ai de plus important, ce qui fait que nous sommes différents toi et moi : mes amis ! Et ça je te l'ai fait payer ! Il est temps de te dire au revoir, je pense que nous ne nous reverrons plus pendant un certain temps mon « ami ».
Yann ne releva pas la pique qui lui était destinée. En revanche, son bracelet retentit plus distinctement.
A ce moment précis, Yann ouvrit les yeux de surprise, ses lèvres laissèrent échapper quelques mots.
— Ce... ce n'est pas possible ! Je comprends tout maintenant ! C'était donc pour ça ! Tu as échafaudé un joli plan. Je te félicite. Tu m'as joliment mené en bateau, comme tu as manipulé Cylian. En fait, tu nous as tous manipulés depuis le début ! Je pense que Cylian a le droit de connaître la vérité !
— Yann... non !
— Si Julien ! Il doit savoir. Autant utiliser mon pouvoir une dernière fois pour lui dire ce que tu as fait avant que les forces de l'ordre ne m'arrêtent.
Yann se leva sans que Julien ne le retienne et marcha silencieusement vers Cylian qui fut dérouté de le voir s'avancer vers lui. Il se recula de quelques mètres. Toni était près à intervenir pour défendre son amour mais il n'en fit rien quand il compris que Cylian ne risquait rien. Il pouvait lire sur le visage de Yann une expression de sérénité qu'il n'avait jamais vu auparavant. Peut-être voulait il se repentir ?
— Yann ! Mais que...
— Ne t'inquiètes pas Cylian, je reconnais ma défaite. Je ne te veux plus de mal... mais écoute juste ce que j'ai à te dire...
À mesure que Yann chuchotait à son oreille, la mine Cylian se fit de plus en plus pâle, ses yeux se tournaient en direction de Julien qui à son tour le regardait, ne trahissant aucune émotion.
Ensuite, Yann se leva ensuite et partit seul, dans la nuit.
Puis ce fut l'heure, pour l'alliance, créé aux abords d'une certaine maison aux eucalyptus de se dissoudre et de rentrer enfin chez eux.
Une chose est sûre, tous les garçons et les filles qui étaient présents ce soir n'oublieraient ce moment passé ensemble, il resterait gravé quelques années en eux comme un moment d'amitié si fort et si rare que partagent des amis pendant leurs années de scolarité.
Cylian marchait, sa main dans celle de Toni, en jetant de temps à autre un regard pensif à Julien qui marchait silencieusement à quelques pas devant eux.
Tous les autres riaient de bon cœur et pour cause. Les soucis s'étaient en partie envolés.
Cylian sentit le contact froid d'un flocon sur le bout de son nez. Il commençait à neiger.
Toni raccompagna Cylian devant chez lui. Il était temps pour eux de se reposer et de rester avec leurs parents qui leurs avaient tant manqué et de profiter de ces derniers jours de l'année.
Le ciel se constella de milliers de flocons semblable à des étoiles, les deux amoureux restèrent quelques minutes ensembles, se faisant des baisers esquimaux, nez contre nez, avec la sensation délicieuse du contact des flocons froids sur le visage de l'autre.
Quand Yann essaya de les rattraper, Cylian se jeta sur lui, le maintenant par les bras.
Il vociféra à Yann, étant devenu à présent le chasseur chassé.
— Tu as perdu Yann, tiens : cadeau de Cylian-tombé-du-pommier !
Le bracelet de Yann se mit alors à sonner, Cylian venait enfin d'y insérer la clé.
L'alerte électronique parvint jusqu'aux oreilles de Julien qui ne put s'empêcher de pousser un soupir de soulagement : « Cylian a réussi ! Le combat est terminé ! ».
Yann pesta, mais il devait maintenant se résigner à accepter son sort. Des agents de sécurité seraient bientôt ici pour s'occuper de lui.
Cylian demanda aux autres d'abandonner la poursuite contre les incandescents.
Ils se regroupèrent.
Sofian ôta son heaume et atterrit puis vint à la rencontre de Cylian.
— Bonjour Cylian, je suis enchanté de te connaître, je m'appelle Sofian, William m'a beaucoup parlé de toi !
— Sofian, c'est un honneur de te connaître.
Sofian est un beau garçon d'environ 22 ans, très grand et très élancé à la peau mate et aux cheveux noirs. Le bel hidalgo serra chaleureusement la main à son nouvel ami.
Cylian pouvant à cette occasion observer de près cette redoutable lame effilée qu'il avait à son poignet. Il était troublé par les yeux très bleus de Sofian qui tranchait avec sa peau mate.
Cylian remercia chaleureusement Ilyria. Enlevant à son tour son casque, la jeune fille laissa retomber ses longs cheveux bruns sur ses épaules. Son visage froid et sévère faisait penser selon Cylian à une Athéna venu à la rencontre des mortels sur terre, tant ses traits imposaient une certaine sagesse.
Sofian reprit la parole :
— Un jour, il faudra que tu viennes t'entraîner avec nous, tu comptes beaucoup pour William. Ses amis sont mes amis. On serait ravis te t'inviter chez nous et mon père serait heureux de te connaître. Tu pourrais te battre à nos cotés, nous t'enseignerions les techniques de bases ainsi que la manière d'échapper au contrôle des psychiques.
— Merci Sofian, j'accepte l'invitation et je vous remercie tous de nous avoir donné un coup de main. Sans votre aide, nous ne nous serions jamais débarrassé de ce psychique. Mais pour l'instant je dois me consacrer à mes études.
William serra à son tour très fort Cylian dans ses bras.
— Ça m'a fait plaisir de te revoir Cyl' et n'oublie pas que je serais toujours là pour t'aider en cas de besoin, un jour tu viendras nous voir. Il y a tant de monde que j'ai envie de te présenter !
— Merci vieux frère, nous nous reverrons ne t'inquiètes pas !
— Pour l'heure, nous devons repartir vers l'Angleterre puis vers la Grèce où séjournent nos troupes, d'autres aventures nous attendent !
William embrassa Toni et Julien.
Puis vint le triste moment de la séparation. Sous l'œil de leurs amis, les éthérés firent vrombir des sons graves faisant trembler le sol et décollèrent.
Un éthéré génère beaucoup de bruit mais plusieurs ! Les amis de Cylian se bouchèrent les oreilles à la suite de tout ce déferlement de vibrations.
Cylian ne les quittait pas des yeux jusqu'à ce qu'ils disparaissent dans la nuit étoilée.
Des mains se collèrent contre le torse de Cylian et le firent chuter dans l'herbe.
— Viens là toi que je t'embrasse !
— Mais Toni arrête ! Ça caille par terre !
— Non mais quelle chochote ! J'y crois pas ! Monsieur joue les gros durs en frappant un mec dans la figure et ça se plaint ! C'était mon rôle normalement de jouer des poings, tu m'as pris la vedette ce soir !
— Désolé Toni mais je n'ai pas pu supporter de laisser ces deux gars s'en prendre à toi. Yann m'a fait beaucoup de mal et...
Les lèvres de Toni contre celles de Cylian ne lui laissèrent pas le temps de terminer sa phrase.
Les deux amoureux roulèrent l'un sur l'autre dans l'herbe rabougrie de l'hiver en éclatant de rire.
Kevin se pencha sur les amoureux avec un sourire :
— Ça va ? On ne vous dérange pas au moins ? Faite comme si nous n'étions pas là !
Le moment de se congratuler et de célébrer la victoire était enfin arrivé, au début de l'affrontement, ils n'auraient pas imaginés que cela soit si difficile de l'emporter sur un psychique accompagné de deux incandescents.
Ariel s'occupait de Selenn, Abel lui avait demandé de l'emmener à l'hôpital le plus proche pour soigner ses blessures.
Au loin, un bruit de galop se fit entendre de plus en plus fort. Vincent montant un fier cheval blanc fit son apparition.
— Où sont les enfoirés que je leur donne une bonne leçon !
Kevin se tordit de rire :
— Tu arrives trop tard mon pauvre Vincent ! La bataille est finie ! Nous avons gagné !
— Ah mince, j'ai loupé mon entrée alors !
— Par contre, si tu n'y vois pas d'inconvénients, j'aimerai un peu profiter de ta monture, elle me manque terriblement. Cylian et Toni m'ont donné envie de recevoir un gros câlin de la part de mon Logounet !
En réponse, le cheval se cabra et éjecta Vincent qui tomba à la renverse, l'équidé rapetissa pour devenir un garçon aux longs cheveux blancs, puis ses cheveux foncèrent pour devenir le Logan sous sa forme humaine.
Kevin rampa sur Logan étendue, il posa ses mains sur son corps nu.
Arrivant à la hauteur de ses lèvres, il s'y arrêta pour les embrasser.
Puis Logan interpella son bel amoureux avec son plus beau sourire malicieux :
— Vous m'avez appelé m'sieur ?
— Ouep ! Nous avons réussi et j'ai droit à un baiser non ?
— D'où j'étais, je vous observais me tenant prêt à intervenir mais tu n'as pas eu besoin de mon aide et pour le courage dont tu as fait preuve ce soir en aidant ton frère. Cela vaut même une nuit à passer ensemble !
— Hum, ça me va ! Je signe où ?
— Embrasse moi, petit couillon ! ça suffira ! Mais dépêche toi. Je me les gèles !
Prostré dans un coin, Yann observait la joie que partageaient les couples, s'embrasser.
Julien vint s'asseoir sans un bruit à coté de lui, essayant de deviner à quoi pensait son ancien ami.
C'est Yann qui parla le premier après quelques secondes :
— C'est bizarre, j'ai toujours détesté les gens, leurs pensées me donnaient la nausée à toujours émettre des idées malsaines. J'ai toujours soutenu que c'est le propre de l'homme de se quereller de médire son prochain et là... je ne sens que des pensées de joies et d'amour émanant d'eux !
Le bracelet sifflait doucement bercé par le faible vent.
— Et bien quoi ? s'enquit Julien.
— Et bien quoi ? Je suis heureux pour eux. Des fois je me dit que mon don est une malédiction, la plupart du temps je ne ressent que de la haine venant des gens que je rencontre.
— Ton don n'est pas une malédiction, tu n'as jamais su profiter de ce que les personnes ont de bon en elles. Tu as toujours eu l'occasion de leur tendre la main mais tu ne l'as jamais fait. En plus, tu t'en es prit à ce que j'ai de plus important, ce qui fait que nous sommes différents toi et moi : mes amis ! Et ça je te l'ai fait payer ! Il est temps de te dire au revoir, je pense que nous ne nous reverrons plus pendant un certain temps mon « ami ».
Yann ne releva pas la pique qui lui était destinée. En revanche, son bracelet retentit plus distinctement.
A ce moment précis, Yann ouvrit les yeux de surprise, ses lèvres laissèrent échapper quelques mots.
— Ce... ce n'est pas possible ! Je comprends tout maintenant ! C'était donc pour ça ! Tu as échafaudé un joli plan. Je te félicite. Tu m'as joliment mené en bateau, comme tu as manipulé Cylian. En fait, tu nous as tous manipulés depuis le début ! Je pense que Cylian a le droit de connaître la vérité !
— Yann... non !
— Si Julien ! Il doit savoir. Autant utiliser mon pouvoir une dernière fois pour lui dire ce que tu as fait avant que les forces de l'ordre ne m'arrêtent.
Yann se leva sans que Julien ne le retienne et marcha silencieusement vers Cylian qui fut dérouté de le voir s'avancer vers lui. Il se recula de quelques mètres. Toni était près à intervenir pour défendre son amour mais il n'en fit rien quand il compris que Cylian ne risquait rien. Il pouvait lire sur le visage de Yann une expression de sérénité qu'il n'avait jamais vu auparavant. Peut-être voulait il se repentir ?
— Yann ! Mais que...
— Ne t'inquiètes pas Cylian, je reconnais ma défaite. Je ne te veux plus de mal... mais écoute juste ce que j'ai à te dire...
À mesure que Yann chuchotait à son oreille, la mine Cylian se fit de plus en plus pâle, ses yeux se tournaient en direction de Julien qui à son tour le regardait, ne trahissant aucune émotion.
Ensuite, Yann se leva ensuite et partit seul, dans la nuit.
Puis ce fut l'heure, pour l'alliance, créé aux abords d'une certaine maison aux eucalyptus de se dissoudre et de rentrer enfin chez eux.
Une chose est sûre, tous les garçons et les filles qui étaient présents ce soir n'oublieraient ce moment passé ensemble, il resterait gravé quelques années en eux comme un moment d'amitié si fort et si rare que partagent des amis pendant leurs années de scolarité.
Cylian marchait, sa main dans celle de Toni, en jetant de temps à autre un regard pensif à Julien qui marchait silencieusement à quelques pas devant eux.
Tous les autres riaient de bon cœur et pour cause. Les soucis s'étaient en partie envolés.
Cylian sentit le contact froid d'un flocon sur le bout de son nez. Il commençait à neiger.
Toni raccompagna Cylian devant chez lui. Il était temps pour eux de se reposer et de rester avec leurs parents qui leurs avaient tant manqué et de profiter de ces derniers jours de l'année.
Le ciel se constella de milliers de flocons semblable à des étoiles, les deux amoureux restèrent quelques minutes ensembles, se faisant des baisers esquimaux, nez contre nez, avec la sensation délicieuse du contact des flocons froids sur le visage de l'autre.