Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES)

[fablelionsilencieux]

Trois en un: photo et deux phrasettes




Il avait neigé sans discontinuer depuis dix jours, et moi j’avais accepté cette mutation.... J'ai obtenu une belle promotion mais le poste est à l'autre bout du pays !!



Quel crétin ! Quitter le sud pour ce coin ! Certes joli, on ne devrait jamais quitter Montauban, il avait adoré ces vacances étant enfant avec ses parents. Il se voyais déjà arpenter la forêt les skis aux pieds, lui qui adorait le ski de fond pour la solitude procurée.

Le crétin, comme il se décrit si bien, c'est Bertrand, taille normale dans la moyenne corps plutôt musclé puisque faisant parti des services de sécurité, célibataire endurci, surtout par force, puisque hésitant sur ses envies et  jamais il n'avait pu, voulu sortir du placard !!

Papa, officier de gendarmerie, forcement ça n'aide pas !! le très fameux " si les gens apprennent ça !!"

Maman, elle, restait à la maison mais son éducation étant encore plus strict son refrain glaçant " Allons Bertrand reprenez-vous mon ami !" avait eu raison de tant de velléités toutes avortées avant même de finir d'y penser !

C’est d'ailleurs plus cette dernière qui lors d'une énième intervention avait signé le départ de son rejeton.

Pensez Montauban/Gérardmer... le tout en trois semaines, une de réflexion solitaire une à supporter le pour (sa carrière) et les contres de madame Mère trop nombreux pour être listés et la dernière à faire cartons, valises et tout entasser dans la voiture.

L'arrivée s'était bien déroulée, l'installation aussi, les collègues étaient tout aussi agréable, bref presque au paradis, si ce n’était ce froid qui piquait quand il rentrait de sa nuit de garde.il s’y était fait, pensant aux belles journées belles journée de printemps qu’il adorait déjà les senteurs de pins, seul en balade.

Mais lâ, trop c’est trop ... une semaine de températures négatives voire très basse, et depuis la neige, la neige, la neige !

Sa solitude, comme l’avait décrite le Poète, longtemps il l'a gardé comme une perle rare, mais voilà, tout a basculé il y a une semaine ; ce samedi, il devait faire un tour au lac comme souvent le matin ; déjà le sol était enneigé, dans sa tête il se dits que le tour sera raccourci, pas envie de prendre une pelle dans la neige.

- Tiens en parlant de ça, il a dû en prendre une belle lui !! pensa-t-il comme il s'approchait de ce banc.

Lui, c’est un jeune homme, bouche ouverte, tête nue,

Et la nuque baignant dans....

-Meeerde , pensa-t-il, la vision le sortit de ses pensées ...Arthur fut balayé en une fraction de seconde !

L'homme était allongé prés de ce banc, visiblement victime plus d’une mauvaise rencontre que d’une mauvaise cuite !! 

Ses formations en têtes, il avait fait son bilan primaire, appelé les secours, continué son bilan fonctionnel tout en répondant au central.
L’homme a été pris en charge par les secours, Bertrand, lui, devant décliner son identité aux gendarmes présents, alors qu’il demandait à pouvoir se réchauffer, en collant et bonnet !! Un des cognes ci-présents lui faisant répéter son patronyme se rendit compte qu’il devait être le " Fils de..." il le raccompagna donc à son domicile, lui demandant de passer rapidement pour sa déposition, en échange du silence du gradé envers son père, évidement !!!   

Ce qui fut fait avant midi, Bertrand pensait être ainsi tranquille pour le restant de la journée. C'était sans compter sur la mauvaise fée, celle qui fait tout capoter et l‘engrenage infernale est mis en mouvement !

-Déposition faite, je serai tranquille, pensait-il, pas la peine d'en faire état aux parents non plus! je passerai à autre chose !

S'il avait su…

Sortant des locaux de la gendarmerie, il prit à droite au lieu d’aller à gauche, chez lui.
Il continua au lieu de faire demi-tour au rond-point.

Boulevard Gabriel Péri .... " il a bien failli périr là, gabri ..." il stoppa net se faisant klaxonner !

Levant les yeux, il aperçut le centre hospitalier ... Gabriel, Jean Gabriel exactement le visage du jeune homme de ce matin .... Le temps de se reprendre en main, il était stationné sur le parking ...

Comment les choses s’étaient donc imbriquées pour qu’il arrivât ainsi là où il n'avait rien à y faire....
Quitte à être là, pourquoi ne pas prendre des nouvelles de ce monsieur, après tout...

C'est ainsi qu’il se retrouva dans la chambre de ce Jean Gabriel, dont il prit des nouvelles, à qui il laissa son 06.

Jean Gabriel envoya moult messages, auxquels Bertrand répondit avec de plus en plus de plaisirs, sauf avant hier ; message simple  " je sors" il avait bien demande l’heure etc.  mais pas de réponses ...

C’est en fin de journée qu’on sonna, à l’ouverture de l’huis, Bertrand se trouva face à un bouquet énorme, c’était la première fois qu'on lui offrait des fleurs, ses yeux allaient des fleurs à ... un livreur.

Remis de ses émotions, il fit entrer l'homme, tout était réglé, un bristol sur l’emballage... " aimes-tu les bulles ?"

Le temps de comprendre, on sonnait de nouveau, là, il se trouvait face à un carton "Wolfberger", il fit vite le rapprochement, les fleurs, les bulles.

Qui ? pourquoi ?

Il n eu point de réponses à donner que déjà il était sorti de ses réflexion par la sonnette, encore !!!!
Mais la rien, juste un livreur qui se livrait lui-même !!!

Jean Gabriel était là, simplement dans son ensemble bleu sur une chemise blanche, ce qui tranchait avec le mauve de son cocard encore visible, et, sans savoir pourquoi Bertrand l’accueilli dans ses bras dans une accolade qui était plus proche de l'étreinte...
Il n‘y eu mot.
Jean Gabriel brisa le silence :

-brut ou demi sec ??

On rit de belle façon, apprenant plus sur l'autre, voyant qu’on était de la même éducation.
On s'apprit et très vite Bertrand vit une solitude identique à la sienne.
La soirée fut longue et Bertrand ne voulut risquer une nouvelle mauvaise rencontre a son nouvel ami : il lui laissa accès à sa chambre, sanctuaire personnel s'il en était !  Et se coucha sur le canapé.

le reste fut un réveil doux, même si quelque endroit était dur, une journée sur un nuage, un début de soirée que l’on gardera secret.

Pour une autre fois s ils désirent vous dire la vérité.