Hier, 11:00 AM
Plus Cylian avançait dans ce lieu inconnu, plus les questions se multipliaient dans son esprit.
De toutes façons pensa t-il, je n'ai plus rien à perdre, c'est peut-être ici, au bout du monde que je trouverai les réponses que je cherche.
Il ne marcha pas bien longtemps avant d'apercevoir le toit d'une immense bâtisse dépassant la cime des eucalyptus. Mais ce qui l'intrigua par-dessus tout, c'était des bruits de rires et des voix familières qui parvenaient à ses oreilles, les sons s'échappaient de cette demeure. Curieux de savoir à qui ces voix appartenaient, il pressa le pas, faisant craquer au passage, les feuilles sèches et les pommes de pins jonchant le passage.
Il s'arrêta bien avant la fin du sentier, quelque chose de sombre se mouvait non loin de là devant lui. Un garçon de silhouette longiligne habillé de noir appuyé contre un arbre l'attendait.
Il reconnut sans mal son ami, à la différence que cette fois ci, il n'éprouvait aucun enthousiasme à le rencontrer. Au moins se dit il, une personne familière dans ce lieu énigmatique bien que de tous les gens qu'il connaissait, il aurait préféré à ce que ce soit une autre personne que Julien.
Néanmoins, il était pressé de lui demander la raison de tout ceci. Ses questions devaient avoir une réponse.
Quand Cylian arriva à quelques mètres de Julien, il fut accueilli par un grand sourire de la part du grand et frêle jeune homme.
— Salut Cyl' ! Je suis tellement content de te voir ! Nous t'attendions ! Tu dois te poser pleins de questions en ce moment. Mais d'abord je tiens à m'excuser pour hier, de n'avoir pas réagi pour te secourir quand j'étais aux cotés de Yann. C'était nécessaire pour que Yann n'ait pas de doute à mon sujet. Si j'avais émis une seule pensée de pitié ou de désaccord contre lui, il l'aurait tout de suite détectée, tu comprends ?
Cylian lui répondit avec un soupir.
— Julien, qu'est ce que je peux répondre à ça ? Je viens de passer les pires 24 h de mon existence alors tu sais, plus rien de ce que tu pourras me dire ne me fera aller mieux. Mais comme d'habitude, c'est toi qui t'occupes d'arranger les choses quand ça tourne mal, ai-je d'autres alternatives que te faire confiance ?
— Rassure toi, ça va s'arranger tu vas voir ! En vérité, c'est un peu ma faute si nous en sommes arrivés là. Je me sens un peu fautif dans cette affaire. C'est un peu à moi que reviens la responsabilité d'arranger les choses.
— Julien mais pourquoi moi ? Pourquoi Yann s'en ait pris à moi ?
— Parce que tu es un éthéré tout simplement et que tu es mon ami. Yann fait partie des psychiques élevés dans la vieille tradition, à savoir qu'on leur a mit en tête depuis la naissance qu'ils sont l'élite de la population et que les éthérés sont des ennemis héréditaires voulant s'accaparer leur suprématie. Cela conduit à l'eugénisme quand ils se croient eux-mêmes la suite de l'évolution de l'Homo sapiens, avec toutes les formes de racisme et d'intolérance que cela entraîne. Ils jettent souvent un œil plein de dédain sur le reste de la population. Voilà pourquoi j'ai toujours rejeté leurs idéaux, je ne me reconnais pas en eux. Je servirai toujours la tolérance et l'esprit d'ouverture et je sers des amis comme... toi qui m'ont montré le véritable chemin de la raison.
— Merci Julien, je comprends mieux ton stratagème maintenant ! Cela veut dire que je peux toujours compter sur toi ?
— Bien sûr mon pt'it gars ! Yann a relâché la surveillance qu'il avait sur moi, il est maintenant convaincu de ma confiance envers lui, du moins... c'est ce que j'essaye de lui faire croire. Il vient de commettre une énorme bêtise en croyant que je serais toujours de son coté. C'est l'heure de préparer notre vengeance. Tu es là pour participer à un vaste plan d'attaque pour nous débarrasser de lui et de l'influence perfide qu'il a sur nous. Nous devons le remettre à sa place.
— Uniquement toi et moi ? Et bien ça va être dur !
— Tu te trompes ! Suis moi !
— Bienvenue dans la résidence d'été des parents d'Abel et Ariel. Leurs parents étant absents, ils se sont proposés d'eux mêmes pour nous inviter ! Au fait, je ne t'ai pas dit où tu te trouves. Nous sommes dans le sud, plus précisément dans le Var, Dans les environs de Toulon.
— Quoi ? Nous sommes toujours en France ?
Suite à cette révélation, Cylian fut un peu déçu. Il pensait qu'Ariel leur avait choisi une destination plus exotique.
— Bien sûr, tu croyais quoi ? Viens avec moi, tu vas être surpris !
Cylian emboîta le pas derrière Julien. Au détour d'une frondaison de pins, ils arrivèrent à quelques mètres de la grande demeure encerclée par la végétation. Cylian ne s'était pas rendu compte qu'il s'en était approché aussi vite. Il fut surprit par son imposante structure, son regard se dirigea vers la terrasse en hauteur entourée de colonnes de marbre blanc.
Il y avait des personnes assises autour d'une table et quelle ne fut pas sa surprise quand leurs visages se tournèrent vers les deux visiteurs.
Cylian les reconnut tous : Camille, Vincent, Abel et Lætitia.
Julien esquissa un sourire de satisfaction, posant sa main sur l'épaule du beau garçon aux cheveux brun qui le regardait ne trouvant pas les mots en découvrant que tous ses amis étaient présents.
— Haha ! uniquement toi et moi tu m'avais dit ? Ils ont tous répondu à mon appel pour t'aider. C'est maintenant l'heure d'établir notre plan de bataille Cyl' et crois moi, Yann ne va pas voir la riposte arriver tellement cela va être rapide !
Cylian monta lentement les marches, sitôt arrivé sur la terrasse, tous se jetèrent sur lui, tel un blessé qui sort de l'hôpital à qui on s'empresse de demander des nouvelles.
Vincent se jeta sur Cylian, l'embrassant sur la joue et passant sa main dans ses cheveux en signe d'affection :
— Ben alors ma poule ? Tu en as vu des vertes et des pas mûres ? T'inquiètes pas ça va aller, on va faire manger ses dents à celui qui t'a ennuyé ! Une bonne baffe et il va faire 7 fois le tour de son slip sans toucher l'élastique !
Lætitia à son tour se blottit contre lui :
— Cyl' ça va ? Ça n'a pas été trop dur ? Courage ! Nous sommes tous avec toi !
Cylian ne savait plus quoi dire à par des « oui... oui merci »
Il était resté seul quelques heures à se morfondre et maintenant il était entouré de ses meilleurs amis, chacun avait le bon mot pour le rassurer, lui faire oublier ses malheurs, il restait sans voix face toute cette attention qu'on lui portait.
Camille s'approcha derrière lui avec le pouce et l'index, lui pinça gentiment les fesses, un peu vexé que Cylian ne fasse pas attention à elle, occupé qu'il était par toute cette cérémonie de louange à son égard.
Julien qui était à quelques mètres en face de Cylian à l'autre bout de la terrasse, lui fit un clin d'œil pour lui indiquer que tout irait bien maintenant et tournant la tête en contrebas de l'autre coté de la maison, il cria :
— Logan, Kevin ! Arrêtez de jouer sur la plage et venez ! Cylian est arrivé !
De toutes façons pensa t-il, je n'ai plus rien à perdre, c'est peut-être ici, au bout du monde que je trouverai les réponses que je cherche.
Il ne marcha pas bien longtemps avant d'apercevoir le toit d'une immense bâtisse dépassant la cime des eucalyptus. Mais ce qui l'intrigua par-dessus tout, c'était des bruits de rires et des voix familières qui parvenaient à ses oreilles, les sons s'échappaient de cette demeure. Curieux de savoir à qui ces voix appartenaient, il pressa le pas, faisant craquer au passage, les feuilles sèches et les pommes de pins jonchant le passage.
Il s'arrêta bien avant la fin du sentier, quelque chose de sombre se mouvait non loin de là devant lui. Un garçon de silhouette longiligne habillé de noir appuyé contre un arbre l'attendait.
Il reconnut sans mal son ami, à la différence que cette fois ci, il n'éprouvait aucun enthousiasme à le rencontrer. Au moins se dit il, une personne familière dans ce lieu énigmatique bien que de tous les gens qu'il connaissait, il aurait préféré à ce que ce soit une autre personne que Julien.
Néanmoins, il était pressé de lui demander la raison de tout ceci. Ses questions devaient avoir une réponse.
Quand Cylian arriva à quelques mètres de Julien, il fut accueilli par un grand sourire de la part du grand et frêle jeune homme.
— Salut Cyl' ! Je suis tellement content de te voir ! Nous t'attendions ! Tu dois te poser pleins de questions en ce moment. Mais d'abord je tiens à m'excuser pour hier, de n'avoir pas réagi pour te secourir quand j'étais aux cotés de Yann. C'était nécessaire pour que Yann n'ait pas de doute à mon sujet. Si j'avais émis une seule pensée de pitié ou de désaccord contre lui, il l'aurait tout de suite détectée, tu comprends ?
Cylian lui répondit avec un soupir.
— Julien, qu'est ce que je peux répondre à ça ? Je viens de passer les pires 24 h de mon existence alors tu sais, plus rien de ce que tu pourras me dire ne me fera aller mieux. Mais comme d'habitude, c'est toi qui t'occupes d'arranger les choses quand ça tourne mal, ai-je d'autres alternatives que te faire confiance ?
— Rassure toi, ça va s'arranger tu vas voir ! En vérité, c'est un peu ma faute si nous en sommes arrivés là. Je me sens un peu fautif dans cette affaire. C'est un peu à moi que reviens la responsabilité d'arranger les choses.
— Julien mais pourquoi moi ? Pourquoi Yann s'en ait pris à moi ?
— Parce que tu es un éthéré tout simplement et que tu es mon ami. Yann fait partie des psychiques élevés dans la vieille tradition, à savoir qu'on leur a mit en tête depuis la naissance qu'ils sont l'élite de la population et que les éthérés sont des ennemis héréditaires voulant s'accaparer leur suprématie. Cela conduit à l'eugénisme quand ils se croient eux-mêmes la suite de l'évolution de l'Homo sapiens, avec toutes les formes de racisme et d'intolérance que cela entraîne. Ils jettent souvent un œil plein de dédain sur le reste de la population. Voilà pourquoi j'ai toujours rejeté leurs idéaux, je ne me reconnais pas en eux. Je servirai toujours la tolérance et l'esprit d'ouverture et je sers des amis comme... toi qui m'ont montré le véritable chemin de la raison.
— Merci Julien, je comprends mieux ton stratagème maintenant ! Cela veut dire que je peux toujours compter sur toi ?
— Bien sûr mon pt'it gars ! Yann a relâché la surveillance qu'il avait sur moi, il est maintenant convaincu de ma confiance envers lui, du moins... c'est ce que j'essaye de lui faire croire. Il vient de commettre une énorme bêtise en croyant que je serais toujours de son coté. C'est l'heure de préparer notre vengeance. Tu es là pour participer à un vaste plan d'attaque pour nous débarrasser de lui et de l'influence perfide qu'il a sur nous. Nous devons le remettre à sa place.
— Uniquement toi et moi ? Et bien ça va être dur !
— Tu te trompes ! Suis moi !
— Bienvenue dans la résidence d'été des parents d'Abel et Ariel. Leurs parents étant absents, ils se sont proposés d'eux mêmes pour nous inviter ! Au fait, je ne t'ai pas dit où tu te trouves. Nous sommes dans le sud, plus précisément dans le Var, Dans les environs de Toulon.
— Quoi ? Nous sommes toujours en France ?
Suite à cette révélation, Cylian fut un peu déçu. Il pensait qu'Ariel leur avait choisi une destination plus exotique.
— Bien sûr, tu croyais quoi ? Viens avec moi, tu vas être surpris !
Cylian emboîta le pas derrière Julien. Au détour d'une frondaison de pins, ils arrivèrent à quelques mètres de la grande demeure encerclée par la végétation. Cylian ne s'était pas rendu compte qu'il s'en était approché aussi vite. Il fut surprit par son imposante structure, son regard se dirigea vers la terrasse en hauteur entourée de colonnes de marbre blanc.
Il y avait des personnes assises autour d'une table et quelle ne fut pas sa surprise quand leurs visages se tournèrent vers les deux visiteurs.
Cylian les reconnut tous : Camille, Vincent, Abel et Lætitia.
Julien esquissa un sourire de satisfaction, posant sa main sur l'épaule du beau garçon aux cheveux brun qui le regardait ne trouvant pas les mots en découvrant que tous ses amis étaient présents.
— Haha ! uniquement toi et moi tu m'avais dit ? Ils ont tous répondu à mon appel pour t'aider. C'est maintenant l'heure d'établir notre plan de bataille Cyl' et crois moi, Yann ne va pas voir la riposte arriver tellement cela va être rapide !
Cylian monta lentement les marches, sitôt arrivé sur la terrasse, tous se jetèrent sur lui, tel un blessé qui sort de l'hôpital à qui on s'empresse de demander des nouvelles.
Vincent se jeta sur Cylian, l'embrassant sur la joue et passant sa main dans ses cheveux en signe d'affection :
— Ben alors ma poule ? Tu en as vu des vertes et des pas mûres ? T'inquiètes pas ça va aller, on va faire manger ses dents à celui qui t'a ennuyé ! Une bonne baffe et il va faire 7 fois le tour de son slip sans toucher l'élastique !
Lætitia à son tour se blottit contre lui :
— Cyl' ça va ? Ça n'a pas été trop dur ? Courage ! Nous sommes tous avec toi !
Cylian ne savait plus quoi dire à par des « oui... oui merci »
Il était resté seul quelques heures à se morfondre et maintenant il était entouré de ses meilleurs amis, chacun avait le bon mot pour le rassurer, lui faire oublier ses malheurs, il restait sans voix face toute cette attention qu'on lui portait.
Camille s'approcha derrière lui avec le pouce et l'index, lui pinça gentiment les fesses, un peu vexé que Cylian ne fasse pas attention à elle, occupé qu'il était par toute cette cérémonie de louange à son égard.
Julien qui était à quelques mètres en face de Cylian à l'autre bout de la terrasse, lui fit un clin d'œil pour lui indiquer que tout irait bien maintenant et tournant la tête en contrebas de l'autre coté de la maison, il cria :
— Logan, Kevin ! Arrêtez de jouer sur la plage et venez ! Cylian est arrivé !