11-01-2025, 01:09 PM
Temps maussade du petit matin.
La porte du bus déversa son flot continu de lycéens devant la grille du lycée.
Parmi eux se trouvait Cylian.
Sa nuit avait été agitée... Les évènements de la veille avaient donné l'occasion de peupler son sommeil de cauchemars où il s'était vu agressé par des inconnus qui l'avaient jeté dans une fosse aux tigres, il avait bien essayé de crier à l'aide mais personne ne venait à son secours.
Même Toni s'était changé en tigre, son amour en venait à le menacer, ne le reconnaissant plus. Cylian s'était levé en sueur en plein milieu de la nuit, rêve stupide. Il se remémora la nuit dernière et se consola en se disant qu'il avait l'avait échappé belle, grâce à l'apparition de ce mystérieux animal.
Quand il voulut pénétrer dans l'enceinte de la cour, une main l'attrapa par le bras, levant les yeux, pour savoir qui le retenait, il reconnut son ami.
— Julien mais qu'est ce que tu fais ici ? Tu n'es pas à l'institut ?
— Salut Cyl' , si ! J'y allais, mais avant, il fallait que je te vois.
— Pourquoi tant d'empressement ? Est-ce si urgent ? Cela ne te ressemble pas d'être anxieux.
— A vrai dire, je me suis fais piéger par mes propres pensées, elles m'ont trahi. Pourtant je suis entraîné à les dissimuler aux yeux des autres psychiques d'habitude, mais cela n'a pas suffit.
J'ai eu une discussion avec mon coordinateur, c'est comme cela que nous appelons nos chefs de groupe.
Son nom est Yann, il a découvert en scannant mon esprit mes liens d'amitiés avec toi... et vu les circonstances actuelles, il n'est pas bien vu de notre coté qu'un psychique se lie d'amitié avec un Éthéré.
Tu auras certainement l'occasion de le rencontrer bientôt, il va certainement lire dans tes pensées, étant classé A.
Un conseil, si tu l'aperçois, évite de le rencontrer et si malgré tout il entre en contact avec toi, essaye de penser fortement à une chose sans intérêt, cela retardera Yann à scanner ton esprit.
— Bon et bien il n'y a pas de quoi s'inquiéter pour si peu !
— Je l'espère Cyl' , mais écoute moi bien : Yann est un peu jaloux de notre amitié, mon don est puissant il veut me garder comme pièce maîtresse. Il s'imagine que tu m'influences dans mes actions, dans le choix de mes fréquentations, ce qui bien sûr, ne le regarde pas. Je suis ton ami et je me moque de ses conseils en dehors de nos cours. Fais tout de même très attention, si les psychiques ne sont pas violents, ils peuvent te briser moralement. Ne lui donne aucun souvenir dont il pourrait se servir contre toi !
Julien tendit son bras devant Cylian pour l'empêcher d'avancer plus loin.
N'oublie pas : il n'est plus question de blondinette polymorphe cette fois. Yann est cent fois plus dangereux si il est poussé à bout. Dis lui que tu ne souhaites plus me voir et cela suffira. Enfin j'espère.
— Entendu Julien, je te fais confiance. Que puis-je faire d'autre de toute façon ?
— Il faut que j'y aille et surtout souviens toi de se que je t'ai dit ! Bonne journée Cyl' !
Encore un problème en vue se dit Cylian et puis non, c'est le problème de Julien, pas le sien. Après l'épisode de hier soir, il se dit qu'il ne pouvait rien lui arriver de pire.
Ses préoccupations s'envolèrent quand il vit son beau Narcisse arriver.
Les deux garçons se retrouvèrent, échange de poignées de main... à contre cœur, l'attitude type à adopter en public.
— Ah ! Cyl' ! tu vas bien ? Je me suis fais beaucoup de soucis à ton sujet depuis hier.
— Ne t'inquiètes pas, je m'en suis remis.
— Il faut que je te dise la grande nouvelle : Kevin s'est trouvé un petit copain depuis hier !
— Là tu m'en bouche un coin ! Non ? La petite crevette c'est trouvée un amour ? Tes relations déteignent sur lui ! Et je le connais son « copain » ?
— Oui, c'est le polymorphe animal que tu as vu hier soir, je crois qu'il t'as marqué, tu ne vas pas l'oublier de sitôt !
— Tu parles si je m'en souviens, il m'a foutu une frousse bleue ! Il s'appelle Logan n'est ce pas ? J'espère le rencontrer, mais sous sa forme humaine.
Leur discussion fut interrompue par un appel au fond de la cours : Kevin venait à leur rencontre.
Il héla Toni qui fut surpris de voir son frère.
— Kevin ! Comment as-tu fais pour venir aussi vite en loupant le bus ?
— Ah ça... C'est mon secret ! Au fait, salut Cylian ! Est-ce que l'ange va bien ? Il paraît que tu as vu un gros chat hier soir ?
Kevin éclata de rire
— Ne vous moquez pas ! J'ai vraiment eu la trouille de ma vie !
— Je te le présenterai, il est moins terrifiant sous sa forme originelle.
La cloche indiquant le début des cours résonna, les garçons se séparèrent Kevin d'un coté, Toni et Cylian de l'autre. Ils furent rejoints par Vincent avant d'entrer dans le bâtiment.
La journée était finie quand Selenn descendit les escaliers du perron du bâtiment en farfouillant dans son sac à main. Elle en ressortit son portable pour vérifier les messages qu'elle avait reçu lors de la journée.
Le froid était vif, Selenn plissa les paupières et rajusta son écharpe contre son cou.
Augmenter sa corpulence pour résister au froid ? Elle y avait déjà pensé mais un instinct de coquetterie le lui interdisait.
Ses yeux fixaient le fond de la cour quand ils s'arrêtèrent sur une silhouette familière.
Elle se dirigea calmement vers le garçon sans le quitter d'un regard anxieux et curieux à la fois.
Arrivée à sa hauteur, elle lui adressa un sourire amer.
Le garçon lui rendit son sourire et avant qu'elle ne décide d'ouvrir les lèvres il engagea la discussion en premier.
— Bonjour Selenn, ça faisait longtemps...
La longue veste noire du garçon se soulevait suivant les caprices du vent, comme un étendard annonçant de sinistres présages, ses longs cheveux noirs s'agitaient devant ses yeux bleus.
— Bonjour Yann, je ne m'attendais pas à te voir, tu me surprends je dois dire.
— Comment vas-tu ?
— Bien et toi ? Tu t'occupes toujours des affaires de l'institut où des affaires des autres ? Remarque c'est un peu la même chose !
Yann tiqua des lèvres à la réponse ironique de Selenn. Il n'en attendait pas moins d'elle.
Selenn sortit un étui à cigarettes et s'alluma une clope, attendant une réponse de Yann.
— Tu n'as pas changé Selenn, à ce propos, je me disais que nous pourrions de nouveau nous revoir, tes dons me seraient fort utile... comme au bon vieux temps.
— Comme au bon vieux temps... où veux tu en venir ?
Selenn expira des volutes acres de fumée qui cachèrent son expression de mépris.
— Tu as une drôle de façon de voir les choses Yann, au départ tout allait bien entre nous, jusqu'à ce que je comprenne que nous n'avions pas la même conception de l'amour.
La voix de Yann se fit plus douce :
— Selenn j'ai besoin de toi, je suis à un stade, nous sommes à un moment où les psychiques peuvent enfin se faire entendre. Si tu désires quelque chose, je peux te l'apporter.
A ces paroles, Selenn tira sur sa cigarette et rejeta une bouffée de fumée qui s'écrasa contre le visage de Yann.
— Merci, c'est très touchant de ta part mais je peux me débrouiller seule, tu n'as jamais su me faire profiter du bonheur lorsque nous étions ensemble. Cette fois encore, je risque de ne rien recevoir en retour, je ne gagnerai rien dans cette histoire sinon servir tes motivations égoïstes.
— Comme tu veux, c'est toi qui décide...
Le ton de Yann se fit plus insistant : Je sais que tu as un petit copain depuis peu, ce serait dommage qu'il apprenne que tu le trompes avec un autre garçon...
Le regard de Yann se fit dur. Il venait d'abattre sa carte maîtresse, le tout pour le tout. Il savait dès le départ que Selenn ne se laisserai pas séduire aussi facilement, aussi avait il prévu d'en arriver à cet extrême si il n'obtenait pas d'elle ce qu'il souhaitait.
La réaction de la jeune fille ne se fit pas attendre, après la surprise, ses yeux se remplirent de colère.
— Comment oses tu me menacer ! Je croyais qu'au moins, avec moi tu aurais eu la décence de ne pas lire mes pensées, surtout en dehors de ton établissement. Tu ne me respecte pas, je me suis trompée, je ne suis qu'une fille comme les autres pour toi. Tu es resté toujours le même Yann, tu joues à faire souffrir les personnes qui t'entourent. Les sentiments des gens ne sont que qu'un moyen pour toi d'arriver à tes fins ! Concernant ma réponse, tu peux te la mettre là où je pense ! Adieu !
Yann regarda partir Selenn d'un pas décidé, il lui cria :
— Tu risques de le regretter !
Selenn se retourna et lui lança un regard sévère :
— Toi aussi si tu tentes quelque chose contre moi !
La porte du bus déversa son flot continu de lycéens devant la grille du lycée.
Parmi eux se trouvait Cylian.
Sa nuit avait été agitée... Les évènements de la veille avaient donné l'occasion de peupler son sommeil de cauchemars où il s'était vu agressé par des inconnus qui l'avaient jeté dans une fosse aux tigres, il avait bien essayé de crier à l'aide mais personne ne venait à son secours.
Même Toni s'était changé en tigre, son amour en venait à le menacer, ne le reconnaissant plus. Cylian s'était levé en sueur en plein milieu de la nuit, rêve stupide. Il se remémora la nuit dernière et se consola en se disant qu'il avait l'avait échappé belle, grâce à l'apparition de ce mystérieux animal.
Quand il voulut pénétrer dans l'enceinte de la cour, une main l'attrapa par le bras, levant les yeux, pour savoir qui le retenait, il reconnut son ami.
— Julien mais qu'est ce que tu fais ici ? Tu n'es pas à l'institut ?
— Salut Cyl' , si ! J'y allais, mais avant, il fallait que je te vois.
— Pourquoi tant d'empressement ? Est-ce si urgent ? Cela ne te ressemble pas d'être anxieux.
— A vrai dire, je me suis fais piéger par mes propres pensées, elles m'ont trahi. Pourtant je suis entraîné à les dissimuler aux yeux des autres psychiques d'habitude, mais cela n'a pas suffit.
J'ai eu une discussion avec mon coordinateur, c'est comme cela que nous appelons nos chefs de groupe.
Son nom est Yann, il a découvert en scannant mon esprit mes liens d'amitiés avec toi... et vu les circonstances actuelles, il n'est pas bien vu de notre coté qu'un psychique se lie d'amitié avec un Éthéré.
Tu auras certainement l'occasion de le rencontrer bientôt, il va certainement lire dans tes pensées, étant classé A.
Un conseil, si tu l'aperçois, évite de le rencontrer et si malgré tout il entre en contact avec toi, essaye de penser fortement à une chose sans intérêt, cela retardera Yann à scanner ton esprit.
— Bon et bien il n'y a pas de quoi s'inquiéter pour si peu !
— Je l'espère Cyl' , mais écoute moi bien : Yann est un peu jaloux de notre amitié, mon don est puissant il veut me garder comme pièce maîtresse. Il s'imagine que tu m'influences dans mes actions, dans le choix de mes fréquentations, ce qui bien sûr, ne le regarde pas. Je suis ton ami et je me moque de ses conseils en dehors de nos cours. Fais tout de même très attention, si les psychiques ne sont pas violents, ils peuvent te briser moralement. Ne lui donne aucun souvenir dont il pourrait se servir contre toi !
Julien tendit son bras devant Cylian pour l'empêcher d'avancer plus loin.
N'oublie pas : il n'est plus question de blondinette polymorphe cette fois. Yann est cent fois plus dangereux si il est poussé à bout. Dis lui que tu ne souhaites plus me voir et cela suffira. Enfin j'espère.
— Entendu Julien, je te fais confiance. Que puis-je faire d'autre de toute façon ?
— Il faut que j'y aille et surtout souviens toi de se que je t'ai dit ! Bonne journée Cyl' !
Encore un problème en vue se dit Cylian et puis non, c'est le problème de Julien, pas le sien. Après l'épisode de hier soir, il se dit qu'il ne pouvait rien lui arriver de pire.
Ses préoccupations s'envolèrent quand il vit son beau Narcisse arriver.
Les deux garçons se retrouvèrent, échange de poignées de main... à contre cœur, l'attitude type à adopter en public.
— Ah ! Cyl' ! tu vas bien ? Je me suis fais beaucoup de soucis à ton sujet depuis hier.
— Ne t'inquiètes pas, je m'en suis remis.
— Il faut que je te dise la grande nouvelle : Kevin s'est trouvé un petit copain depuis hier !
— Là tu m'en bouche un coin ! Non ? La petite crevette c'est trouvée un amour ? Tes relations déteignent sur lui ! Et je le connais son « copain » ?
— Oui, c'est le polymorphe animal que tu as vu hier soir, je crois qu'il t'as marqué, tu ne vas pas l'oublier de sitôt !
— Tu parles si je m'en souviens, il m'a foutu une frousse bleue ! Il s'appelle Logan n'est ce pas ? J'espère le rencontrer, mais sous sa forme humaine.
Leur discussion fut interrompue par un appel au fond de la cours : Kevin venait à leur rencontre.
Il héla Toni qui fut surpris de voir son frère.
— Kevin ! Comment as-tu fais pour venir aussi vite en loupant le bus ?
— Ah ça... C'est mon secret ! Au fait, salut Cylian ! Est-ce que l'ange va bien ? Il paraît que tu as vu un gros chat hier soir ?
Kevin éclata de rire
— Ne vous moquez pas ! J'ai vraiment eu la trouille de ma vie !
— Je te le présenterai, il est moins terrifiant sous sa forme originelle.
La cloche indiquant le début des cours résonna, les garçons se séparèrent Kevin d'un coté, Toni et Cylian de l'autre. Ils furent rejoints par Vincent avant d'entrer dans le bâtiment.
La journée était finie quand Selenn descendit les escaliers du perron du bâtiment en farfouillant dans son sac à main. Elle en ressortit son portable pour vérifier les messages qu'elle avait reçu lors de la journée.
Le froid était vif, Selenn plissa les paupières et rajusta son écharpe contre son cou.
Augmenter sa corpulence pour résister au froid ? Elle y avait déjà pensé mais un instinct de coquetterie le lui interdisait.
Ses yeux fixaient le fond de la cour quand ils s'arrêtèrent sur une silhouette familière.
Elle se dirigea calmement vers le garçon sans le quitter d'un regard anxieux et curieux à la fois.
Arrivée à sa hauteur, elle lui adressa un sourire amer.
Le garçon lui rendit son sourire et avant qu'elle ne décide d'ouvrir les lèvres il engagea la discussion en premier.
— Bonjour Selenn, ça faisait longtemps...
La longue veste noire du garçon se soulevait suivant les caprices du vent, comme un étendard annonçant de sinistres présages, ses longs cheveux noirs s'agitaient devant ses yeux bleus.
— Bonjour Yann, je ne m'attendais pas à te voir, tu me surprends je dois dire.
— Comment vas-tu ?
— Bien et toi ? Tu t'occupes toujours des affaires de l'institut où des affaires des autres ? Remarque c'est un peu la même chose !
Yann tiqua des lèvres à la réponse ironique de Selenn. Il n'en attendait pas moins d'elle.
Selenn sortit un étui à cigarettes et s'alluma une clope, attendant une réponse de Yann.
— Tu n'as pas changé Selenn, à ce propos, je me disais que nous pourrions de nouveau nous revoir, tes dons me seraient fort utile... comme au bon vieux temps.
— Comme au bon vieux temps... où veux tu en venir ?
Selenn expira des volutes acres de fumée qui cachèrent son expression de mépris.
— Tu as une drôle de façon de voir les choses Yann, au départ tout allait bien entre nous, jusqu'à ce que je comprenne que nous n'avions pas la même conception de l'amour.
La voix de Yann se fit plus douce :
— Selenn j'ai besoin de toi, je suis à un stade, nous sommes à un moment où les psychiques peuvent enfin se faire entendre. Si tu désires quelque chose, je peux te l'apporter.
A ces paroles, Selenn tira sur sa cigarette et rejeta une bouffée de fumée qui s'écrasa contre le visage de Yann.
— Merci, c'est très touchant de ta part mais je peux me débrouiller seule, tu n'as jamais su me faire profiter du bonheur lorsque nous étions ensemble. Cette fois encore, je risque de ne rien recevoir en retour, je ne gagnerai rien dans cette histoire sinon servir tes motivations égoïstes.
— Comme tu veux, c'est toi qui décide...
Le ton de Yann se fit plus insistant : Je sais que tu as un petit copain depuis peu, ce serait dommage qu'il apprenne que tu le trompes avec un autre garçon...
Le regard de Yann se fit dur. Il venait d'abattre sa carte maîtresse, le tout pour le tout. Il savait dès le départ que Selenn ne se laisserai pas séduire aussi facilement, aussi avait il prévu d'en arriver à cet extrême si il n'obtenait pas d'elle ce qu'il souhaitait.
La réaction de la jeune fille ne se fit pas attendre, après la surprise, ses yeux se remplirent de colère.
— Comment oses tu me menacer ! Je croyais qu'au moins, avec moi tu aurais eu la décence de ne pas lire mes pensées, surtout en dehors de ton établissement. Tu ne me respecte pas, je me suis trompée, je ne suis qu'une fille comme les autres pour toi. Tu es resté toujours le même Yann, tu joues à faire souffrir les personnes qui t'entourent. Les sentiments des gens ne sont que qu'un moyen pour toi d'arriver à tes fins ! Concernant ma réponse, tu peux te la mettre là où je pense ! Adieu !
Yann regarda partir Selenn d'un pas décidé, il lui cria :
— Tu risques de le regretter !
Selenn se retourna et lui lança un regard sévère :
— Toi aussi si tu tentes quelque chose contre moi !