Le jour suivant, Toni fut très matinal, lorsque Kevin descendit les escaliers à son tour, il surprit son frère en grande conversation avec leur père.
— Bon sang Toni ! Rentrer à une heure si tardive, ce n'est pas sérieux ! Vous avez eu de la chance de ne pas vous faire agresser Cylian et toi ! Sans parler que tu perds tes pouvoirs une fois la nuit tombée ! Ne te ballade jamais avec de l'argent sur toi ! Ces gars ils voulaient te racketter ?
— Je pense oui en tout cas, heureusement que Logan était dans les parages sinon il fallait imaginer le pire !
Toni devait bien mentir sur la vrai raison de l'altercation, à savoir le fait qu'il tenait Cylian par la main et que ce geste avait failli tourner à la bagarre.
— Tu es grand, fais attention à l'avenir ! Le travail m'appelle, passez une bonne journée, embrasse ton frère pour moi... à le voilà !
Kevin embrassa Toni et son père, il attendit que la porte se soit refermée et que la voiture ait démarrée pour enfin se décider à sortir de sa léthargie.
— J'ai attendu Logan toute la soirée et maintenant tu me dis qu'il était avec vous !
— Oui, nous avons failli nous faire agresser hier soir, heureusement que Logan nous a prêté main forte pour faire fuir les gars qui nous en voulaient, juste parce que Cylian me tenait la main. Tu aurais du voir sa transformation en tigre, Cylian ne s'en est toujours pas remis !
Kevin remonta avec un air de dédain la mèche blonde qu'il lui descendait sur les cheveux.
— Il ne pense même plus à moi alors...
— Ça je ne pense pas, vu le regard que vous vous êtes jetés tous les deux lorsque je suis arrivé avec le guérisseur en dit long sur ses sentiments.
Toni se leva en direction de la cuisine pour mettre son bol dans le lave-vaisselle quand une forme blanche se colla contre la fenêtre.
Le blondinet se mit à sourire, une idée lui traversa l'esprit.
Il ouvrit discrètement et fit entrer Sirius, le prenant dans ses bras.
Sa tête s'avança vers celle de l'animal et il lui susurra :
— Logan, fais ce que je te dis. Reste dans la cuisine et écoute... viens dans le salon lorsque je t'appellerai...
Miaulement de la petite boule blanche en guise de réponse.
Toni revint dans le salon d'un pas nonchalant, tournant autour de la table les bras croisés, il regardait le plafond, cherchant ses mots puis après quelques secondes, il s'adressa à Kevin d'une voix anormalement forte et distinct.
— Bon Kevin, c'est si dur que ça de me dire que tu as des sentiments pour Logan ? Tu sais, je commence à savoir interpréter certains regards qui veulent tout dire. Chez les personnes qui ont des yeux bleus c'est difficile mais ton regard renvoyé au travers des yeux noisettes de Logan, ne trompe pas je t'assure. Vous n'êtes pas discrets. Vous vous êtes dévorés des yeux l'autre soir !
Kevin lâcha sa cuillère au fond de son bol. Le son du métal sur la faïence résonna dans la pièce. Toni se dit qu'il avait touché un point sensible chez son frère.
— Qu'est ce que tu racontes ? J'aime bien Logan, c'est sûr. Il n'a personne comme ami et puis il est sympa voilà... Bon c'est évident qu'il est beau gosse je ne le cache pas.
— Donc, tu ne l'aimes pas ! Tu n'es pas amoureux de lui !
Long silence...
— Mais Toni, à quoi ça sert de l'avouer ? Si ça se trouve, il me voit juste comme un ami, un pote qui s'occupe de lui quand il est sous la forme d'un chat. Je ne suis peut-être rien de plus qu'un moyen de le rassurer !
— Je te trouve bien dur Kevin ! Les vrais amis ne sont pas comme ça !
Toni se rassit et se servit tranquillement un autre café quand il ne s'aperçut même pas que son frère s'était approché en face de lui. Kevin s'appuya de ses deux mains contre la table et cria à Toni qui surpris, sursauta, ne l'ayant pas vu arriver :
— OUI ! JE L'AIME ! JE PENSE SANS ARRÊT A LOGAN DEPUIS LE JOUR OU JE L'AI RENCONTRE ! Voilà t'es content ? Monsieur-je-me-mêle-de-tout ?
— Et bien tu vois ? Ce n'était pas si difficile à admettre, non ?
Kevin serrait les poings tandis que sur les lèvres de Toni se dessinait un large sourire de satisfaction.
Les yeux toujours vissés sur sa tasse, un bras calé entre sa tête et sa chaise, Toni tourna la tête en direction de la cuisine et enchaîna :
Logan ! Tu peux venir maintenant !
Le félin sortit de la cuisine en petites enjambées guillerettes et s'immobilisa devant Kevin rageant de colère. Kevin était visiblement vexé que les murs aient des oreilles et s'étouffant presque, il lança :
— Pff ! Bravo Toni ! Tu as eu ce que tu voulais ? Me fâcher avec mon nouvel ami ? C'était un coup monté entre toi et Logan, vous êtes vraiment cons !
— Attend Kevin ! Ce n'était pas mon intention de te blesser, je t'assure !
Kevin fit demi-tour et battit en retraite dans sa chambre.
Il se coucha sur le traversin, fâché à mort par l'attitude de son frère. Il leva la tête pour regarder son réveil : l'heure d'aller en cours...
Le garçon plongea la tête sous l'oreiller poussant un grand soupir entre ses lèvres... Il n'irait pas en cours, la faute à son idiot de frère.
« J'ai l'air de quoi maintenant ? Que doit penser Logan de moi ? »
Kevin leva la tête en direction du miroir de son armoire. Il avait du mal à supporter son propre regard, honteux d'avoir eu ces paroles.
Quelqu'un frappa à la porte de sa chambre...
— Purée Toni, laisse moi ! Je ne veux pas de tes excuses !
pas de réponse... puis une voix s'éleva, venant de derrière la porte
— Kevin s'il te plaît, c'est moi... Logan je peux entrer ?
Cette voix fit bondir Kevin qui vint se trouva en position assise en un éclair.
— Euh... c'est bon vas y entre !
Logan entra timidement, à la vue de son ami rouge de honte. Il se mit à sourire, une expression proche du rire tellement il était amusé de voir cet ado blond mal à l'aise sur son lit, la tête enfoncée dans les épaules.
Logan était torse nu en baggy, Toni venait certainement de lui fournir ses vêtements après sa transformation.
Kevin le toisa l'air penaud, il chuchota :
— Je suis sûr que tu dois trouver mon attitude ridicule, en fait je suis vexé que tu ne m'ais pas rendu visite depuis ton accident, tu devrais sortir de ma chambre. C'est pas la peine qu'on s'explique sur mon attitude, je crois.
— Tu n'as rien à te reprocher Kevin, ne m'en veux pas si j'ai aidé ton frère hier. Il en avait besoin, c'est aussi mon ami. Mais Toni m'a dit que tu avais besoin de moi. Ne le prends pas mal, mais tu manques de maturité. Tu ramènes tout à toi. Il faut que tu sois satisfait avant les autres. Parfois, en amour comme en amitié, il faut faire passer son prochain avant soit-même... tu comprends ?
Kevin leva les yeux et ne trouva pas les mots devant le regard profond de Logan qui le fixait intensément. Son visage reflétait à une expression sérieuse, mais les yeux malicieux de Logan prenait le dessus. Kevin ne put s'empêcher de sourire.
— Je te promets de faire un effort à l'avenir, Logan.
Logan vint s'asseoir à coté de Kevin. Il était plus chétif que son ami blond mais son sourire cachait une certaine maturité, pourtant l'un comme l'autre étaient du même âge.
Le visage de Logan s'illumina en une seule seconde et gloussa.
— Et puis, si tu veux que je parte, tu connais la règle: je ne partirai pas avant d'avoir eu un baiser !
— Hein quoi ? C'étais mon idée ça au départ... .
Hummmpff !
Logan s'était jeté sur les lèvres de Kevin qui s'affala sur le lit. Après deux secondes ils se retirèrent l'un de l'autre, les paupières de Kevin papillonnèrent d'un regard incrédule.
— Petite rectification. Si tu voyais ta tête à cet instant, alors là oui, tu as l'air stupide !
Les deux garçons gloussèrent de rire
— Hey, tu m'as pas laissé le temps de te donner ma réponse !
De nouveau les deux visages se rapprochèrent et Logan ferma les yeux sentant les lèvres douces de Kevin se coller aux siennes.
— Mais toi non plus ! rétorqua Logan. Tu ne m'as pas prévenu, là.
— Je dois t'avouer que ce baiser, je le veux depuis que je t'ai couché sur mon lit lorsque tu étais agonisant. Je n'ai pas osé. Tu étais si beau malgré la douleur qui se lisait sur ton visage...
— Je sais Kevin. Je te l'aurai donné ce baiser mais j'avais peur que tu le prennes mal. Tu voulais peut-être qu'entre toi et moi ce ne soit juste uniquement que de l'amitié...
— Dis moi, tu es donc gay ?
— Ta question n'a pas de sens Kevin, je suis polymorphe !
— Et alors ?
— Tu ne comprends pas, raisonnes comme si tu étais à ma place. L'identité psychologique d'un polymorphe n'a que peu d'importance quand il se demande de quel sexe il est, je peux être mâle ou femelle, il suffit de faire migrer quelques cellules sexuelles entre les jambes pour être de sexe mâle où à l'intérieur du ventre pour être de sexe femelle, l'identité sexuelle n'est qu'un détail dans notre cas.
Quand nous aimons, nous nous attachons plutôt à la personne en elle-même, ses traits de caractère, ses sentiments qui eux ne peuvent pas être copiés. En cela les êtres sont uniques.
Presque tous les polymorphes sont bisexuels. Ceci dit, je suis d'abord un garçon, j'ai tout ce qui faut à l'origine entre les jambes.
Logan éclata de rire.
Kevin approcha de nouveau son visage vers lui. Ils étaient toujours couchés l'un sur l'autre.
— Je t'aime Logan
— Je t'aime... mon petit blondinet. Si tu peux comprendre le sens du mot « aimer ».
La porte de la chambre s'entre-ouvrit. Toni passa la tête en souriant à travers l'ouverture et vit les deux garçons occupé à se rouler une pelle de tous les diables.
— Je vois que ça va vous deux ! Dépêchez vous ! Vous allez être en retard !
— Mince les cours ! s'écria Kevin !
— Ne t'inquiètes pas... fit Logan en posant sa main fragile contre sa bouche, maintenant, je m'occupe de toi. Nous allons vite rejoindre le lycée, j'ai toujours quelques tours dont je garde le secret !
— Bon sang Toni ! Rentrer à une heure si tardive, ce n'est pas sérieux ! Vous avez eu de la chance de ne pas vous faire agresser Cylian et toi ! Sans parler que tu perds tes pouvoirs une fois la nuit tombée ! Ne te ballade jamais avec de l'argent sur toi ! Ces gars ils voulaient te racketter ?
— Je pense oui en tout cas, heureusement que Logan était dans les parages sinon il fallait imaginer le pire !
Toni devait bien mentir sur la vrai raison de l'altercation, à savoir le fait qu'il tenait Cylian par la main et que ce geste avait failli tourner à la bagarre.
— Tu es grand, fais attention à l'avenir ! Le travail m'appelle, passez une bonne journée, embrasse ton frère pour moi... à le voilà !
Kevin embrassa Toni et son père, il attendit que la porte se soit refermée et que la voiture ait démarrée pour enfin se décider à sortir de sa léthargie.
— J'ai attendu Logan toute la soirée et maintenant tu me dis qu'il était avec vous !
— Oui, nous avons failli nous faire agresser hier soir, heureusement que Logan nous a prêté main forte pour faire fuir les gars qui nous en voulaient, juste parce que Cylian me tenait la main. Tu aurais du voir sa transformation en tigre, Cylian ne s'en est toujours pas remis !
Kevin remonta avec un air de dédain la mèche blonde qu'il lui descendait sur les cheveux.
— Il ne pense même plus à moi alors...
— Ça je ne pense pas, vu le regard que vous vous êtes jetés tous les deux lorsque je suis arrivé avec le guérisseur en dit long sur ses sentiments.
Toni se leva en direction de la cuisine pour mettre son bol dans le lave-vaisselle quand une forme blanche se colla contre la fenêtre.
Le blondinet se mit à sourire, une idée lui traversa l'esprit.
Il ouvrit discrètement et fit entrer Sirius, le prenant dans ses bras.
Sa tête s'avança vers celle de l'animal et il lui susurra :
— Logan, fais ce que je te dis. Reste dans la cuisine et écoute... viens dans le salon lorsque je t'appellerai...
Miaulement de la petite boule blanche en guise de réponse.
Toni revint dans le salon d'un pas nonchalant, tournant autour de la table les bras croisés, il regardait le plafond, cherchant ses mots puis après quelques secondes, il s'adressa à Kevin d'une voix anormalement forte et distinct.
— Bon Kevin, c'est si dur que ça de me dire que tu as des sentiments pour Logan ? Tu sais, je commence à savoir interpréter certains regards qui veulent tout dire. Chez les personnes qui ont des yeux bleus c'est difficile mais ton regard renvoyé au travers des yeux noisettes de Logan, ne trompe pas je t'assure. Vous n'êtes pas discrets. Vous vous êtes dévorés des yeux l'autre soir !
Kevin lâcha sa cuillère au fond de son bol. Le son du métal sur la faïence résonna dans la pièce. Toni se dit qu'il avait touché un point sensible chez son frère.
— Qu'est ce que tu racontes ? J'aime bien Logan, c'est sûr. Il n'a personne comme ami et puis il est sympa voilà... Bon c'est évident qu'il est beau gosse je ne le cache pas.
— Donc, tu ne l'aimes pas ! Tu n'es pas amoureux de lui !
Long silence...
— Mais Toni, à quoi ça sert de l'avouer ? Si ça se trouve, il me voit juste comme un ami, un pote qui s'occupe de lui quand il est sous la forme d'un chat. Je ne suis peut-être rien de plus qu'un moyen de le rassurer !
— Je te trouve bien dur Kevin ! Les vrais amis ne sont pas comme ça !
Toni se rassit et se servit tranquillement un autre café quand il ne s'aperçut même pas que son frère s'était approché en face de lui. Kevin s'appuya de ses deux mains contre la table et cria à Toni qui surpris, sursauta, ne l'ayant pas vu arriver :
— OUI ! JE L'AIME ! JE PENSE SANS ARRÊT A LOGAN DEPUIS LE JOUR OU JE L'AI RENCONTRE ! Voilà t'es content ? Monsieur-je-me-mêle-de-tout ?
— Et bien tu vois ? Ce n'était pas si difficile à admettre, non ?
Kevin serrait les poings tandis que sur les lèvres de Toni se dessinait un large sourire de satisfaction.
Les yeux toujours vissés sur sa tasse, un bras calé entre sa tête et sa chaise, Toni tourna la tête en direction de la cuisine et enchaîna :
Logan ! Tu peux venir maintenant !
Le félin sortit de la cuisine en petites enjambées guillerettes et s'immobilisa devant Kevin rageant de colère. Kevin était visiblement vexé que les murs aient des oreilles et s'étouffant presque, il lança :
— Pff ! Bravo Toni ! Tu as eu ce que tu voulais ? Me fâcher avec mon nouvel ami ? C'était un coup monté entre toi et Logan, vous êtes vraiment cons !
— Attend Kevin ! Ce n'était pas mon intention de te blesser, je t'assure !
Kevin fit demi-tour et battit en retraite dans sa chambre.
Il se coucha sur le traversin, fâché à mort par l'attitude de son frère. Il leva la tête pour regarder son réveil : l'heure d'aller en cours...
Le garçon plongea la tête sous l'oreiller poussant un grand soupir entre ses lèvres... Il n'irait pas en cours, la faute à son idiot de frère.
« J'ai l'air de quoi maintenant ? Que doit penser Logan de moi ? »
Kevin leva la tête en direction du miroir de son armoire. Il avait du mal à supporter son propre regard, honteux d'avoir eu ces paroles.
Quelqu'un frappa à la porte de sa chambre...
— Purée Toni, laisse moi ! Je ne veux pas de tes excuses !
pas de réponse... puis une voix s'éleva, venant de derrière la porte
— Kevin s'il te plaît, c'est moi... Logan je peux entrer ?
Cette voix fit bondir Kevin qui vint se trouva en position assise en un éclair.
— Euh... c'est bon vas y entre !
Logan entra timidement, à la vue de son ami rouge de honte. Il se mit à sourire, une expression proche du rire tellement il était amusé de voir cet ado blond mal à l'aise sur son lit, la tête enfoncée dans les épaules.
Logan était torse nu en baggy, Toni venait certainement de lui fournir ses vêtements après sa transformation.
Kevin le toisa l'air penaud, il chuchota :
— Je suis sûr que tu dois trouver mon attitude ridicule, en fait je suis vexé que tu ne m'ais pas rendu visite depuis ton accident, tu devrais sortir de ma chambre. C'est pas la peine qu'on s'explique sur mon attitude, je crois.
— Tu n'as rien à te reprocher Kevin, ne m'en veux pas si j'ai aidé ton frère hier. Il en avait besoin, c'est aussi mon ami. Mais Toni m'a dit que tu avais besoin de moi. Ne le prends pas mal, mais tu manques de maturité. Tu ramènes tout à toi. Il faut que tu sois satisfait avant les autres. Parfois, en amour comme en amitié, il faut faire passer son prochain avant soit-même... tu comprends ?
Kevin leva les yeux et ne trouva pas les mots devant le regard profond de Logan qui le fixait intensément. Son visage reflétait à une expression sérieuse, mais les yeux malicieux de Logan prenait le dessus. Kevin ne put s'empêcher de sourire.
— Je te promets de faire un effort à l'avenir, Logan.
Logan vint s'asseoir à coté de Kevin. Il était plus chétif que son ami blond mais son sourire cachait une certaine maturité, pourtant l'un comme l'autre étaient du même âge.
Le visage de Logan s'illumina en une seule seconde et gloussa.
— Et puis, si tu veux que je parte, tu connais la règle: je ne partirai pas avant d'avoir eu un baiser !
— Hein quoi ? C'étais mon idée ça au départ... .
Hummmpff !
Logan s'était jeté sur les lèvres de Kevin qui s'affala sur le lit. Après deux secondes ils se retirèrent l'un de l'autre, les paupières de Kevin papillonnèrent d'un regard incrédule.
— Petite rectification. Si tu voyais ta tête à cet instant, alors là oui, tu as l'air stupide !
Les deux garçons gloussèrent de rire
— Hey, tu m'as pas laissé le temps de te donner ma réponse !
De nouveau les deux visages se rapprochèrent et Logan ferma les yeux sentant les lèvres douces de Kevin se coller aux siennes.
— Mais toi non plus ! rétorqua Logan. Tu ne m'as pas prévenu, là.
— Je dois t'avouer que ce baiser, je le veux depuis que je t'ai couché sur mon lit lorsque tu étais agonisant. Je n'ai pas osé. Tu étais si beau malgré la douleur qui se lisait sur ton visage...
— Je sais Kevin. Je te l'aurai donné ce baiser mais j'avais peur que tu le prennes mal. Tu voulais peut-être qu'entre toi et moi ce ne soit juste uniquement que de l'amitié...
— Dis moi, tu es donc gay ?
— Ta question n'a pas de sens Kevin, je suis polymorphe !
— Et alors ?
— Tu ne comprends pas, raisonnes comme si tu étais à ma place. L'identité psychologique d'un polymorphe n'a que peu d'importance quand il se demande de quel sexe il est, je peux être mâle ou femelle, il suffit de faire migrer quelques cellules sexuelles entre les jambes pour être de sexe mâle où à l'intérieur du ventre pour être de sexe femelle, l'identité sexuelle n'est qu'un détail dans notre cas.
Quand nous aimons, nous nous attachons plutôt à la personne en elle-même, ses traits de caractère, ses sentiments qui eux ne peuvent pas être copiés. En cela les êtres sont uniques.
Presque tous les polymorphes sont bisexuels. Ceci dit, je suis d'abord un garçon, j'ai tout ce qui faut à l'origine entre les jambes.
Logan éclata de rire.
Kevin approcha de nouveau son visage vers lui. Ils étaient toujours couchés l'un sur l'autre.
— Je t'aime Logan
— Je t'aime... mon petit blondinet. Si tu peux comprendre le sens du mot « aimer ».
La porte de la chambre s'entre-ouvrit. Toni passa la tête en souriant à travers l'ouverture et vit les deux garçons occupé à se rouler une pelle de tous les diables.
— Je vois que ça va vous deux ! Dépêchez vous ! Vous allez être en retard !
— Mince les cours ! s'écria Kevin !
— Ne t'inquiètes pas... fit Logan en posant sa main fragile contre sa bouche, maintenant, je m'occupe de toi. Nous allons vite rejoindre le lycée, j'ai toujours quelques tours dont je garde le secret !