04-01-2025, 11:17 AM
Les cours de la journée étaient terminés. Toni était assis sur le rebord d'un muret, non loin du lycée. Il venait de s'acheter un sandwich, la nourriture du réfectoire ce midi n'était pas trop à son goût.
Il aimait s'asseoir un moment et laisser son esprit vagabonder.
Toni avait le cœur serein, rien ne pouvait troubler sa bonne humeur qui s'était installé depuis quelques temps, voilà quelques mois qu'il était amoureux d'un garçon et rien ni personne, encore moins le vent froid de décembre ne pouvait altérer l'amour qu'il avait pour Cylian.
Un amour que même le temps n'arriverait pas à égratigner.
Il regardait les gens passer avec leurs sacs remplis de cadeaux, la fête de noël approchait à grands pas, c'est fou se dit il comme il est intéressant de les observer. Ici, une mère de famille appelait son fils collé à la vitrine d'un grand magasin de jouets qui feignait d'ignorer les appels de sa mère, de l'autre coté de la rue piétonne, un couple s'embrassait, se tenant par la main.
Toni se surprit à sourire en les observant.
La fatigue le prit tout à coup, c'est vrai que la nuit dernière avait été pour le moins agité avec la visite de Logan métamorphosé, couvert de sang.
Il se frotta les yeux quand des gants en cuir se posèrent sur son visage.
— Devine qui c'est ?
— Cylian, tu es discret comme un éléphant dans un magasin de porcelaine !
— J'ai fini de faire mes achats, si on rentrait chez moi ? On boirait un chocolat pour se réchauffer ? A moins que tu aies une autre idée !
Cylian avait un sourire à craquer sous sa capuche, une fossette au coin des joues était apparue ce qui lui donnait encore plus d'attirance.
— Cyliaaaan... espèce de petit coquin ! Tu deviens moins timide de jour en jour !
Les deux garçons repartirent et arrivés a quelques mètre de la maison, ils profitèrent de l'occasion de ce qu'aucune personne n'était présente pour s'embrasser, Cylian enleva ses gants et porta ses mains sur les joues de Toni pour le réchauffer.
— Bon sang, Toni, tu es gelé ! Il frotta ensuite ses mains sur celle de Toni pour le réchauffer
— C'est bon Cyl' , j'aime quand tu t'occupes si bien de moi mais quand même ! Je ne vais pas tomber malade ! En plus, nous sommes presque arrivés !
Passé la porte de la maison, il rejoignirent la chambre de Cylian et jetèrent leurs manteaux sur le lit.
Cylian s'approcha de Toni et passa ses mains sous son pull, ses doigts posés sur ses pectoraux réchauffèrent vite le jeune garçon.
Les doigts caressèrent ses tétons raidis par le froid et descendirent le long du torse sous le jean, pour s'engouffrer dans le boxer.
La main de Cylian s'attarda contre les doux poils pubiens et pris le sexe endormi de Toni entre ses doigts.
Toni poussa un gémissement de plaisir et se cambra pour se coller contre le corps qui lui donnait autant de plaisir.
Cylian entreprit de libérer le membre qui gonflait entre ses doigts de l'étau de tissu qui le retenait.
Il se mit à genou et déboutonna le pantalon de Toni, qui tomba sur ses genoux.
Une belle bosse était apparu sous le boxer de Toni, laissant deviner les contours de la queue imposante cachées dessous, Cylian empoigna le sexe à travers le tissu et fit quelques va et viens avec sa main, suçotant son extrémité à travers le boxer.
Ce traitement mettait au supplice Toni qui baissa lui-même son boxer sur les genoux, offrant sa tige, dur et raide devant les yeux de Cylian.
Le gland était déjà à moitié décalotté, une goutte translucide perlait à son extrémité.
Toni releva sa chemise blanche qu'il cala sous son menton pendant que Cylian donnait des petits coups de langues sur le bout de son sexe érigé à la verticale.
Puis les lèvres du garçon remontèrent le long de la hampe, tandis que ses doigts malaxèrent délicatement les boules de Toni.
— Plus vite mon cœur, c'est bon...
Tony se retira, sentant que le feu remontait le long de son ventre, Cylian se releva et pencha, son ventre collé contre le rebord du lit et défit sa ceinture, Toni baissa lentement le pantalon et le boxer de son bel ado brun et l'invita à s'allonger sur le lit.
Il parcourut son dos et ses fesses de baisers et introduisit sa main dans le creux de sa raie.
Un doigt ne tarda pas à traverser sa rosette, suivi d'un autre.
Il introduisit doucement sa queue tendue au maximum entre les fesses de son adoré.
Cylian poussa un cri étouffé, le plaisir était vite arrivé à son paroxysme, synergie de bonheur décuplée entre les jeunes garçons, quand Cylian devina que Toni allait jouir, il serra son anus pour garder dans le fourreau de ses fesses musclées, les puissants jets chauds qui venait le souiller.
Toni retourna son compagnon sur le dos et s'occupa de branler sa queue qui n'allait pas tarder à exploser.
Ce qui se passa bientôt, quand la queue de Cylian macula le bas du ventre de Toni de longues traînées blanches.
Les deux garçons se rhabillèrent et se firent couler un bon chocolat chaud quand les parents de Cylian arrivèrent.
Toni se leva pour aller les embrasser, le père de Cylian lui demanda :
— Comment va notre grand Toni aujourd'hui ?
— Bien monsieur.
— Appelle moi Sébastien et puis, tu fais un peu partie de la famille maintenant non ?
Les joues de Toni devinrent instantanément rouges à cette réflexion sachant ce que cela signifiait en décryptant ses paroles.
— Rien de spécial, Sébastien, votre fils s'occupe bien de moi.
— Que dirais-tu de venir manger avec nous pour le réveillon de Noël ?
— Ça me ferait très plaisir ! Merci ! Mon père ne fait jamais rien de spécial mais Kevin...
— Et bien amène-le aussi ! Je suis sûr que Claire n'y verra pas d'inconvénients !
La mère de Cylian répondit par un grand sourire à son mari, signifiant son accord.
— Merci mille fois ! Je vais demander à mon père ce qu'il en pense, mais je dois rentrer pour l'instant.
Cylian sauta sur l'occasion pour le raccompagner.
Quand ils traversèrent le pont gelé menant au quartier de Toni, la nuit était tombée.
La route qu'ils empruntaient faisait un angle droit contournant un parc qui masquait la visibilité de son prolongement par des barrières métalliques massives.
C'est à cet endroit que deux garçons les interpellèrent :
« Ça va les pédés ? On profite de la soirée pour se balader et s'embrasser ? »
La nuit cachait en partie les deux silhouettes de sorte que ni Toni ni Cylian savaient à qui ils avaient affaire.
Cylian compris qu'il avait toujours sa main serrée contre celle de Toni, ce geste même visible de loin les avait trahis...
Mue par un instinct de protection, Toni passa devant son amour, le protégeant derrière lui, il vociféra :
— Qu'est ce que ça peut vous foutre bande de cons ? Est-ce que l'on vous ennuie nous ?
— Hey ! Tu restes tranquille toi où ça va mal aller pour toi ! la pédale !
Toni tourna lentement la tête où se trouvait la seule personne qui avait de l'importance pour lui en cet instant et qu'il fallait protéger coûte que coûte !
— Cylian, écoute moi, il va peut-être falloir se battre, avec mon pouvoir, j'aurai pu les terrasser en un rien de temps mais la nuit est déjà tombée, je ne peux rien faire. Par chance, l'obscurité peut permettre ta fuite, quand à moi je surveille tes arrières... il ne t'arrivera rien je te le promets !
— Toni, non ! Je peux encore voler et cela peut nous permettre de nous échapper !
— Et s'enfuir comme des lâches ? Je ne le peux pas ! J'ai ma fierté ! Ils recommenceront sinon.
— Au diable ta connerie de fierté ! Tu n'as rien à y gagner, s'il t'arrivait malheur, je ne m'en remettrai jamais ! C'est pas toi qui va leur faire changer d'avis sur leurs idées !
La main de Cylian serrait le bras de son amour à lui faire mal, au loin les bruits de pas se rapprochèrent, les 2 garçons ne devaient plus être qu'à 20 mètres d'eux.
Cylian essaya de calmer sa respiration, Toni lui apportait toujours le courage nécessaire dans les situations tendues, si jamais sa moitié venait à être blessé, il était prêt à se ruer sur les agresseurs pour leur arracher les yeux !
Une violente colère monta en lui à cette idée, d'un coup il se sentait remonté à bloc !
Cylian farfouilla dans ses souvenirs, il se rappela par hasard d'une litanie qu'il avait jadis appris par cœur pour lutter contre ses peurs :
« Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi. »
Plus qu'une dizaine de mètres séparait les deux groupes.
Les 4 jeunes se distinguaient aisément, nos amoureux avaient malheureusement en face d'eux des garçons d'une stature assez imposante, tous les deux étaient grands et de corpulence imposante.
Dans quelques secondes tout allait s'enchaîner très vite...
En désespoir de cause, Cylian serra les poings et grimaça à la façon du Haka des guerriers néo-zélandais qu'il avait vu dans un reportage du national géographique.
Il se prépara à faire vrombir ses ondes anti-gravités du plus fort qu'il pouvait, en espérant que cela les intimides quelques secondes.
Toni l'avait dit. Pas question de fuir si il restait là à le protéger alors autant résister avec lui !
C'est alors que venant de nulle part, un rugissement guttural déchira la nuit.
Les 4 garçons s'immobilisèrent de frayeur...
Cylian scrutait le ciel sombre, il pensa tout d'abord à une fréquence émise par un autre éthéré venu à son secours mais le son était beaucoup trop différent de se qu'il avait eu l'habitude d'entendre avec William.
Une ombre blanche, massive transperça les épaisses ténèbres.
Quand cette forme de 2 mètres d'envergure se trouva sous le halo lumineux d'un lampadaire.
les garçons et leurs agresseurs eurent le souffle coupé quand ils virent... un énorme tigre blanc se jeter à leur poursuite !
L'éthéré constatait avec effroi que lorsque les pattes du prédateur prenaient l'impulsion sur le sol pour bondir, un tremblement de muscles puissants se propageait dans le corps de l'animal comme une goutte d'eau au milieu d'un lac, depuis les coussinets de l'animal jusqu'à la patte, relayé jusqu'à l'épaule, ils étaient tous en action.
Le félin s'arrêta net à quelques dizaines de mètres des agresseurs et ouvrit sa gueule garnit de dents acérés, nouveau rugissement à faire s'arrêter de battre un cœur d'effroi.
A ce moment, seul Toni exultait ! Il se tourna en direction de Cylian pâle comme un suaire et lui chuchota :
— Ne t'inquiètes pas, ce tigre ne nous feras rien ! Nous sommes sauvés...
Déjà les deux autres garçons détallaient comme des lapins sous les rugissements de l'animal, ne demandant pas leur reste !
— Toni... tu fais quoi là ? Il faut qu'on se tire d'ici !
— Cylian, regarde le gros minou, je suis sûr qu'il est gentil comme tout !
— Non mais t'as vu la tête du "minou" ? Il va te caresser avec sa patte et va t'arracher la tête, ton... « chaton » !
— Merci Logan ! S'écria Toni devant le tigre des neiges qui s'était assis sur ses quatre pattes toisant d'un air serein du haut de sa hauteur, Cylian et Toni.
— Attend ! Quoi ? Tu connais ce tigre Toni ? Tu l'appelles par son petit nom ? C'est quoi ce délire ? Laisse moi deviner... il était sous le lit chez toi quand on faisait l'amour ?
— Ben oui !
— Arrête de te foutre de ma gueule !
Déjà Toni était parti à la rencontre de l'animal, arrivé à sa hauteur, il caressa le puissant mufle de l'animal qui se mit à ronronner les yeux fermés.
— Sacré Logan ! Tu nous à été d'un grand secours, je regrette de ne pas avoir flanqué une correction à ses mecs, mais là, étant avec Cylian, il ne fallait pas trop jouer au héros.
il lui chuchota à l'oreille :
« Logan, va voir mon frère... il a besoin de te voir, tu lui manque, me semble t'il... »
L'ordre de Toni fut parfaitement entendu par le tigre.
Celui-ci bondit et disparut dans la nuit.
Quand Toni se retourna, Cylian s'était recroquevillé à terre. Il se mit à hoqueter et versa quelques larmes. Son Narcisse vint le relever et il le serra dans ses bras.
— Qu'est ce qui ne vas pas ? Tu as eu peur du tigre ? C'était un ami polymorphe à Kevin et moi, tu n'as pas à t'en faire, a moins que ce ne soit les 2 agresseurs ?
— Tu ne comprends pas... j'ai été blessé ce soir... dans mon âme...
Cylian se blottit contre Toni
— Décidément, c'est une habitude chez toi que je serve de doudou !
— C'est que... c'est la première fois que je me fais traiter de pédé ! Tu comprends ? Cela ne fait pas le même effet de l'entendre, quand ça nous est adressé directement ! C'est dur à accepter, nous n'avons rien fait de mal pourtant ? Pourquoi les autres ne l'acceptent ils pas ?
— Cyl' , je le sais bien, il y a des idiots et des intolérants partout dans le monde, certaines barrières refusent toujours de céder, les gens ne comprennent pas que l'amour peut avoir plusieurs visages. Peut-être comprendront ils un jour... En attendant... je suis presque arrivé, tu es fatigué après cette épreuve, tu trembles toujours, envole toi et rentre chez toi si tu t'en sens capable, à moins que tu passes la nuit avec moi si ça ne vas pas. De là tu appelleras tes parents pour les rassurer.
— Non je te remercie, je vais rentrer tout seul... je t'aime Toni
— Je t'aime Cyl' notre amour survivra à tout, je resterai toujours à tes cotés...
Il aimait s'asseoir un moment et laisser son esprit vagabonder.
Toni avait le cœur serein, rien ne pouvait troubler sa bonne humeur qui s'était installé depuis quelques temps, voilà quelques mois qu'il était amoureux d'un garçon et rien ni personne, encore moins le vent froid de décembre ne pouvait altérer l'amour qu'il avait pour Cylian.
Un amour que même le temps n'arriverait pas à égratigner.
Il regardait les gens passer avec leurs sacs remplis de cadeaux, la fête de noël approchait à grands pas, c'est fou se dit il comme il est intéressant de les observer. Ici, une mère de famille appelait son fils collé à la vitrine d'un grand magasin de jouets qui feignait d'ignorer les appels de sa mère, de l'autre coté de la rue piétonne, un couple s'embrassait, se tenant par la main.
Toni se surprit à sourire en les observant.
La fatigue le prit tout à coup, c'est vrai que la nuit dernière avait été pour le moins agité avec la visite de Logan métamorphosé, couvert de sang.
Il se frotta les yeux quand des gants en cuir se posèrent sur son visage.
— Devine qui c'est ?
— Cylian, tu es discret comme un éléphant dans un magasin de porcelaine !
— J'ai fini de faire mes achats, si on rentrait chez moi ? On boirait un chocolat pour se réchauffer ? A moins que tu aies une autre idée !
Cylian avait un sourire à craquer sous sa capuche, une fossette au coin des joues était apparue ce qui lui donnait encore plus d'attirance.
— Cyliaaaan... espèce de petit coquin ! Tu deviens moins timide de jour en jour !
Les deux garçons repartirent et arrivés a quelques mètre de la maison, ils profitèrent de l'occasion de ce qu'aucune personne n'était présente pour s'embrasser, Cylian enleva ses gants et porta ses mains sur les joues de Toni pour le réchauffer.
— Bon sang, Toni, tu es gelé ! Il frotta ensuite ses mains sur celle de Toni pour le réchauffer
— C'est bon Cyl' , j'aime quand tu t'occupes si bien de moi mais quand même ! Je ne vais pas tomber malade ! En plus, nous sommes presque arrivés !
Passé la porte de la maison, il rejoignirent la chambre de Cylian et jetèrent leurs manteaux sur le lit.
Cylian s'approcha de Toni et passa ses mains sous son pull, ses doigts posés sur ses pectoraux réchauffèrent vite le jeune garçon.
Les doigts caressèrent ses tétons raidis par le froid et descendirent le long du torse sous le jean, pour s'engouffrer dans le boxer.
La main de Cylian s'attarda contre les doux poils pubiens et pris le sexe endormi de Toni entre ses doigts.
Toni poussa un gémissement de plaisir et se cambra pour se coller contre le corps qui lui donnait autant de plaisir.
Cylian entreprit de libérer le membre qui gonflait entre ses doigts de l'étau de tissu qui le retenait.
Il se mit à genou et déboutonna le pantalon de Toni, qui tomba sur ses genoux.
Une belle bosse était apparu sous le boxer de Toni, laissant deviner les contours de la queue imposante cachées dessous, Cylian empoigna le sexe à travers le tissu et fit quelques va et viens avec sa main, suçotant son extrémité à travers le boxer.
Ce traitement mettait au supplice Toni qui baissa lui-même son boxer sur les genoux, offrant sa tige, dur et raide devant les yeux de Cylian.
Le gland était déjà à moitié décalotté, une goutte translucide perlait à son extrémité.
Toni releva sa chemise blanche qu'il cala sous son menton pendant que Cylian donnait des petits coups de langues sur le bout de son sexe érigé à la verticale.
Puis les lèvres du garçon remontèrent le long de la hampe, tandis que ses doigts malaxèrent délicatement les boules de Toni.
— Plus vite mon cœur, c'est bon...
Tony se retira, sentant que le feu remontait le long de son ventre, Cylian se releva et pencha, son ventre collé contre le rebord du lit et défit sa ceinture, Toni baissa lentement le pantalon et le boxer de son bel ado brun et l'invita à s'allonger sur le lit.
Il parcourut son dos et ses fesses de baisers et introduisit sa main dans le creux de sa raie.
Un doigt ne tarda pas à traverser sa rosette, suivi d'un autre.
Il introduisit doucement sa queue tendue au maximum entre les fesses de son adoré.
Cylian poussa un cri étouffé, le plaisir était vite arrivé à son paroxysme, synergie de bonheur décuplée entre les jeunes garçons, quand Cylian devina que Toni allait jouir, il serra son anus pour garder dans le fourreau de ses fesses musclées, les puissants jets chauds qui venait le souiller.
Toni retourna son compagnon sur le dos et s'occupa de branler sa queue qui n'allait pas tarder à exploser.
Ce qui se passa bientôt, quand la queue de Cylian macula le bas du ventre de Toni de longues traînées blanches.
Les deux garçons se rhabillèrent et se firent couler un bon chocolat chaud quand les parents de Cylian arrivèrent.
Toni se leva pour aller les embrasser, le père de Cylian lui demanda :
— Comment va notre grand Toni aujourd'hui ?
— Bien monsieur.
— Appelle moi Sébastien et puis, tu fais un peu partie de la famille maintenant non ?
Les joues de Toni devinrent instantanément rouges à cette réflexion sachant ce que cela signifiait en décryptant ses paroles.
— Rien de spécial, Sébastien, votre fils s'occupe bien de moi.
— Que dirais-tu de venir manger avec nous pour le réveillon de Noël ?
— Ça me ferait très plaisir ! Merci ! Mon père ne fait jamais rien de spécial mais Kevin...
— Et bien amène-le aussi ! Je suis sûr que Claire n'y verra pas d'inconvénients !
La mère de Cylian répondit par un grand sourire à son mari, signifiant son accord.
— Merci mille fois ! Je vais demander à mon père ce qu'il en pense, mais je dois rentrer pour l'instant.
Cylian sauta sur l'occasion pour le raccompagner.
Quand ils traversèrent le pont gelé menant au quartier de Toni, la nuit était tombée.
La route qu'ils empruntaient faisait un angle droit contournant un parc qui masquait la visibilité de son prolongement par des barrières métalliques massives.
C'est à cet endroit que deux garçons les interpellèrent :
« Ça va les pédés ? On profite de la soirée pour se balader et s'embrasser ? »
La nuit cachait en partie les deux silhouettes de sorte que ni Toni ni Cylian savaient à qui ils avaient affaire.
Cylian compris qu'il avait toujours sa main serrée contre celle de Toni, ce geste même visible de loin les avait trahis...
Mue par un instinct de protection, Toni passa devant son amour, le protégeant derrière lui, il vociféra :
— Qu'est ce que ça peut vous foutre bande de cons ? Est-ce que l'on vous ennuie nous ?
— Hey ! Tu restes tranquille toi où ça va mal aller pour toi ! la pédale !
Toni tourna lentement la tête où se trouvait la seule personne qui avait de l'importance pour lui en cet instant et qu'il fallait protéger coûte que coûte !
— Cylian, écoute moi, il va peut-être falloir se battre, avec mon pouvoir, j'aurai pu les terrasser en un rien de temps mais la nuit est déjà tombée, je ne peux rien faire. Par chance, l'obscurité peut permettre ta fuite, quand à moi je surveille tes arrières... il ne t'arrivera rien je te le promets !
— Toni, non ! Je peux encore voler et cela peut nous permettre de nous échapper !
— Et s'enfuir comme des lâches ? Je ne le peux pas ! J'ai ma fierté ! Ils recommenceront sinon.
— Au diable ta connerie de fierté ! Tu n'as rien à y gagner, s'il t'arrivait malheur, je ne m'en remettrai jamais ! C'est pas toi qui va leur faire changer d'avis sur leurs idées !
La main de Cylian serrait le bras de son amour à lui faire mal, au loin les bruits de pas se rapprochèrent, les 2 garçons ne devaient plus être qu'à 20 mètres d'eux.
Cylian essaya de calmer sa respiration, Toni lui apportait toujours le courage nécessaire dans les situations tendues, si jamais sa moitié venait à être blessé, il était prêt à se ruer sur les agresseurs pour leur arracher les yeux !
Une violente colère monta en lui à cette idée, d'un coup il se sentait remonté à bloc !
Cylian farfouilla dans ses souvenirs, il se rappela par hasard d'une litanie qu'il avait jadis appris par cœur pour lutter contre ses peurs :
« Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi. »
Plus qu'une dizaine de mètres séparait les deux groupes.
Les 4 jeunes se distinguaient aisément, nos amoureux avaient malheureusement en face d'eux des garçons d'une stature assez imposante, tous les deux étaient grands et de corpulence imposante.
Dans quelques secondes tout allait s'enchaîner très vite...
En désespoir de cause, Cylian serra les poings et grimaça à la façon du Haka des guerriers néo-zélandais qu'il avait vu dans un reportage du national géographique.
Il se prépara à faire vrombir ses ondes anti-gravités du plus fort qu'il pouvait, en espérant que cela les intimides quelques secondes.
Toni l'avait dit. Pas question de fuir si il restait là à le protéger alors autant résister avec lui !
C'est alors que venant de nulle part, un rugissement guttural déchira la nuit.
Les 4 garçons s'immobilisèrent de frayeur...
Cylian scrutait le ciel sombre, il pensa tout d'abord à une fréquence émise par un autre éthéré venu à son secours mais le son était beaucoup trop différent de se qu'il avait eu l'habitude d'entendre avec William.
Une ombre blanche, massive transperça les épaisses ténèbres.
Quand cette forme de 2 mètres d'envergure se trouva sous le halo lumineux d'un lampadaire.
les garçons et leurs agresseurs eurent le souffle coupé quand ils virent... un énorme tigre blanc se jeter à leur poursuite !
L'éthéré constatait avec effroi que lorsque les pattes du prédateur prenaient l'impulsion sur le sol pour bondir, un tremblement de muscles puissants se propageait dans le corps de l'animal comme une goutte d'eau au milieu d'un lac, depuis les coussinets de l'animal jusqu'à la patte, relayé jusqu'à l'épaule, ils étaient tous en action.
Le félin s'arrêta net à quelques dizaines de mètres des agresseurs et ouvrit sa gueule garnit de dents acérés, nouveau rugissement à faire s'arrêter de battre un cœur d'effroi.
A ce moment, seul Toni exultait ! Il se tourna en direction de Cylian pâle comme un suaire et lui chuchota :
— Ne t'inquiètes pas, ce tigre ne nous feras rien ! Nous sommes sauvés...
Déjà les deux autres garçons détallaient comme des lapins sous les rugissements de l'animal, ne demandant pas leur reste !
— Toni... tu fais quoi là ? Il faut qu'on se tire d'ici !
— Cylian, regarde le gros minou, je suis sûr qu'il est gentil comme tout !
— Non mais t'as vu la tête du "minou" ? Il va te caresser avec sa patte et va t'arracher la tête, ton... « chaton » !
— Merci Logan ! S'écria Toni devant le tigre des neiges qui s'était assis sur ses quatre pattes toisant d'un air serein du haut de sa hauteur, Cylian et Toni.
— Attend ! Quoi ? Tu connais ce tigre Toni ? Tu l'appelles par son petit nom ? C'est quoi ce délire ? Laisse moi deviner... il était sous le lit chez toi quand on faisait l'amour ?
— Ben oui !
— Arrête de te foutre de ma gueule !
Déjà Toni était parti à la rencontre de l'animal, arrivé à sa hauteur, il caressa le puissant mufle de l'animal qui se mit à ronronner les yeux fermés.
— Sacré Logan ! Tu nous à été d'un grand secours, je regrette de ne pas avoir flanqué une correction à ses mecs, mais là, étant avec Cylian, il ne fallait pas trop jouer au héros.
il lui chuchota à l'oreille :
« Logan, va voir mon frère... il a besoin de te voir, tu lui manque, me semble t'il... »
L'ordre de Toni fut parfaitement entendu par le tigre.
Celui-ci bondit et disparut dans la nuit.
Quand Toni se retourna, Cylian s'était recroquevillé à terre. Il se mit à hoqueter et versa quelques larmes. Son Narcisse vint le relever et il le serra dans ses bras.
— Qu'est ce qui ne vas pas ? Tu as eu peur du tigre ? C'était un ami polymorphe à Kevin et moi, tu n'as pas à t'en faire, a moins que ce ne soit les 2 agresseurs ?
— Tu ne comprends pas... j'ai été blessé ce soir... dans mon âme...
Cylian se blottit contre Toni
— Décidément, c'est une habitude chez toi que je serve de doudou !
— C'est que... c'est la première fois que je me fais traiter de pédé ! Tu comprends ? Cela ne fait pas le même effet de l'entendre, quand ça nous est adressé directement ! C'est dur à accepter, nous n'avons rien fait de mal pourtant ? Pourquoi les autres ne l'acceptent ils pas ?
— Cyl' , je le sais bien, il y a des idiots et des intolérants partout dans le monde, certaines barrières refusent toujours de céder, les gens ne comprennent pas que l'amour peut avoir plusieurs visages. Peut-être comprendront ils un jour... En attendant... je suis presque arrivé, tu es fatigué après cette épreuve, tu trembles toujours, envole toi et rentre chez toi si tu t'en sens capable, à moins que tu passes la nuit avec moi si ça ne vas pas. De là tu appelleras tes parents pour les rassurer.
— Non je te remercie, je vais rentrer tout seul... je t'aime Toni
— Je t'aime Cyl' notre amour survivra à tout, je resterai toujours à tes cotés...