02-02-2025, 04:26 PM
(Modification du message : 02-02-2025, 04:29 PM par fablelionsilencieux.)
Gilgamesh (15) : La Demeure Nuptiale d’Ourouk
Shamat, car tel était le nom de la courtisane, pris en main l’éducation d’Enkidou. Elle lui parla de nos dieux et de nos rois. De la magnificence des Cités-Etats de Sumer et surtout de celle d’Ourouk et de son roi, le Grand Gilgamesh. Elle lui apprit à consommer le pain, à boire le vin et à se repaitre de viandes rôties et dorées comme le soleil. La nuit, elle éveillait son corps aux rites sexuels d’Inanna et pour avoir connu ces plaisirs entre ses bras, je la savais des plus douées et ardentes à la tâche. Elle en fit un Homme à la manière dont les Dieux l’avaient pensé et le transforma aussi bien physiquement que dans son essence même.
Shamat et Enkidou vécurent un temps parmi les bergers. Pour eux, il garda les bêtes, chassa les loups :
— Ce gaillard-là, comme il ressemble à Gilgamesh, par la stature ! D'aussi haute taille, « Altier comme un sommet de rempart ! », disaient-ils.
Puis Shamat décida qu’il était temps pour eux de se rendre à Ourouk.
— Viens, je vais t'emmener dans une cité entourée de remparts, je vais te conduire dans Ourouk, au temple sacré, demeure d'An et d'Ishtar, là où vit Gilgamesh à la force incomparable. Là, comme un taureau sauvage, il règne sur les gens.
A ces paroles le cœur d'Enkidou se réjouit car il attendait un ami.
Dès le lendemain, ils se mirent en route vers Ourouk et en chemin, ils rencontrèrent un voyageur.
— Shamat, dit Enkidou, pourquoi cet homme se dépêche-t-il ainsi. Que vient-il faire par ici ?
La courtisane vint se porter au-devant de l’homme et lui demanda qui il était et pourquoi il avait entrepris un si long et pénible voyage.
L’homme ouvrit la bouche et dit :
— C’est Gilgamesh, dit-il. Il a forcé la porte de la Demeure Nuptiale consacrée aux hommes et aux noces. Elle est normalement interdite à nos souverains ; elle est réservée au peuple et aux mariages. Il a souillé la cité et l’épuise de ses corvées. Pour le roi d’Ourouk on a préparé le tambour afin qu’à son rythme il choisisse l’épouse avant son époux et la féconde le premier. Les gens disent que les dieux le voulurent ainsi et lui accorde ce destin dès que son cordon ombilical a été coupé.
Les aveux du voyageur firent pâlir Enkidou.
— Dépêchons-nous, dit-il à Shamat. Nous devons nous rendre sur le champ à Ourouk. Tu dois me montrer qui est Gilgamesh, afin que je le défie.
Il ne leur fallut qu’une poignée de jours pour attendre les contreforts d’Ourouk-les-clos. Ceintes des vastes murailles que j’avais fait ériger. Et lorsqu’ils pénétrèrent dans ma Cité les hommes et les femmes d’Ourouk s’écrièrent :
— Il est bâti aussi fort que Gilgamesh. Bien qu’il soit plus petit de taille et plus fort d'ossature, il est d’une grande vigueur. Il a grandi en tétant le lait des bêtes sauvages dans le désert. Maintenant dans Ourouk, le bruit des armes ne cessera pas.
Les hommes d'Ourouk se réjouissent en disant :
— Il est maintenant un héros et un rival semblable à notre héros Gilgamesh, pareil à un dieu, il est maintenant un pareil, et un semblable.
Il sentit des mains toucher les muscles de ses bras et de son torse dénudé. D’autres glissèrent sous sa jupe de laine, seul vêtement que Shamat était parvenu à lui faire porter.
Une foule s’amassa autour de lui, l’entoura. Il sentit une main chaude entourer sa virilité sans pouvoir distinguer à qui elle appartenait, puis quelque chose de plus doux et humide l’entourer et une langue à la fois douce et râpeuse le caresser. La sensation était divine et il ne fit rien pour s’en absoudre. Peu importait l’être à l’œuvre, le trouble qu’il ressentait était trop puissant pour qu’il souhaita s’en défaire. Il sentit deux mains puissantes s’emparer des siennes et les lui maintenir dans le dos, mais trop concentré sur son plaisir, il ne s’en offusqua pas. Peu à peu, sa sève montait, une saine douleur naissant dans son bas ventre puis brusquement, sa semence jaillit de lui à flot le projetant dans un autre monde. Mais toute cette situation pris fin aussi brusquement qu’elle avait commencée. Pendant une fraction de seconde, il se sentit abandonné puis il se ressaisit lorsqu’une vieille femme s’approcha de lui et lui dit :
— Aide-nous homme sauvage, aide-nous Enkidou. Gilgamesh notre roi bien-aimé nous épuise de ses corvées. Rien ne semble pouvoir étancher sa vigueur. Il fait siennes toutes nos filles et certains disent même qu’il féconde nos fils afin de leur transmettre sa force. Les gens disent que c’est Ninhursag, la Déesse-mère elle-même, qui créa Gilgamesh semblable à un taureau sauvage. Sa force est incomparable et ses armes sont invincibles. (Puis elle se mit à psalmodier.) Aux battements du tambour son peuple est attentif. Gilgamesh ne laisse pas un fils à son père, nuit et jour règne sa violence mais Gilgamesh est le pasteur d'Ourouk leur pasteur, le fort, l'admirable, l'omniscient. Il ne laisse pas une vierge à celui qui l'aime fille de guerrier ou promise à un héros.
Au rappel de la raison de sa présence, toute excitation le quitta. Il devait trouver Gilgamesh et mettre fin à ses exactions.
Nous étions au cœur des jours les plus chauds de l’année et je me rendais aux noces du noble Atrahasis et de la vierge Bittani. J’attendais ce jour depuis des mois et mon impatience était à son comble. Je rêvais de posséder la belle vierge que nombre d’hommes convoitaient depuis qu’elle était en âge de prendre époux. Elle avait choisi le bel Atrahasis, un jeune homme fort et viril. Toujours souriant, nombreuses étaient les femmes qui auraient voulu l’avoir dans leur lit, et, d’après ce qu’en disaient les rumeurs, nombreuses étaient celles qui avaient bénéficié de son ardeur.
J’avais plusieurs fois, lorsque mon appétit pour les hommes se manifestait, tenté de prendre possession de son corps et peut être en faire l’un de mes Frères d’Âmes, mais jamais les circonstances ne s’étaient montrées favorables.
Aujourd’hui les choses allaient être toutes autres. Depuis que j’avais forcé les portes de la Demeure Nuptiale d’Ourouk, j’en avais fait mon domaine. Le Dieu en moi y avait tous les droits et j’apportais ma bénédiction à l’épousée par le biais de ma sainte semence… et parfois, au plus fort de mon excitation, alors que je restais seul avec l’époux, je transmettais ma force à son mari si je l’en jugeais digne.
Tout à mon impatience, je traversais à grand pas la grande place réservée au marché qui jouxtait la Demeure Nuptiale lorsqu’un homme surgit devant moi. Je m’arrêtai, à la fois surpris qu’un homme ose ostensiblement faire obstacle à mon chemin et curieux de connaître son identité. Presque aussi grand que moi, il était large d’épaules et puissant de coffre. Sa carrure avoisinait la mienne, chose que j’estimais rare voire impossible et ses bras étaient de l’épaisseur des cuisses de certains de mes soldats. Solidement campé sur ses deux pieds devant moi, il me regardait intensément, ses yeux luisant de défit. Sa bouche était large et ses sourcils épais. Une barbe dense recouvrait ses joues, aussi noire que sa chevelure.
Qui était-il ? Pourquoi s’opposait-il à moi ? Était-il possible qu’il ignora mon identité ?
— Ecarte-toi, lui dis-je, sans agressivité, mais avec la certitude du souverain qui s’adresse à ses sujets.
— Non, me répondit-il simplement.
— Sais-tu qui je suis ? lui demandai-je.
— Tu es le roi, me dit-il. Tu es Gilgamesh. Et toi sais-tu qui je suis ?
— Tu es un fou pour te mettre ainsi en travers de mon chemin.
L’homme ricana.
— Je suis Enkidou, reprit-il.
— Tu es l’homme sauvage, celui qui vit parmi les animaux. Et pourquoi te mets-tu sur mon chemin, homme sauvage.
— Je sais où tu te rends, Gilgamesh. Et je te le dis Gilgamesh, n’y va pas. Retournes-en ton palais et cesse de profaner ton peuple. Laisse l’épouse à son mari et ne t’en empare pas pour ton compte.
— Mais cela est mon droit, repris-je. Un droit que les dieux m’ont accordé. Ecarte-toi de mon chemin !
Et je fis un pas en sa direction…
Mais au lieu de s’écarter, il fit un pas vers moi et me saisit par les épaules. Mes gardes voulurent s’interposer, mais je ne leur en laissai pas le temps. Je le saisis à bras le corps et nous roulâmes à terre. Nous lutâmes tels deux taureaux sauvages et sa force était presque égale à la mienne. J’avais pour habitude de m’entraîner avec ma garde personnelle ou mes Frères d’Âmes, des guerriers expérimentés mais incapables de rivaliser avec moi. Aussi je fus surpris qu’il me résistât ainsi. Surpris et presque… inquiet.
Il s’agissait d’une sensation nouvelle pour moi qui avait pour habitude d’être le perpétuel vainqueur. Nous nous empoignâmes férocement, Enkidou résistait, attaquait même. Aucun de nous ne voulait céder ; aucun de nous ne parvenait à prendre l’avantage. La rage bouillonnait en moi. Moi, l’invincible que l’on osait défier.
Mais je suis au deux-tiers Dieu et inévitablement la fatigue gagna Enkidou plus vite qu’elle ne s’empara de moi que rien ne pouvait épuiser. D’un vif mouvement de rein, je parvins à le retourner sur le ventre et me couchait sur lui. Je saisis ses mains et les lui maintint eu dessus de la tête. Contre moi, je sentais son corps se tendre pour essayer de m’échapper, mais il s’était trop épuisé. A travers moi, je sentais sa respiration haletante, les battements sourds de son cœur. Il grognait encore faiblement comme une bête sauvage à demi domptée. Je penchai alors ma tête vers la sienne et collai ma bouche contre son oreille pour lui murmurer à l’insu de tous :
— Sais-tu ce qu’il en est Enkidou de posséder un trésor tel que la virginité d’une jeune femme. Sais-tu ce que l’on ressent à le faire sous les yeux de son jeune promis. (Et plus bas, je continuai.) Et sais-tu ce qu’il en est de s’introduire dans l’étroit fourreau que possède le jeune époux, de le sentir tressaillir sous tes assauts et enfin de lui rendre grâce en lui transmettant ta force.
Une image fugace jaillit dans l’esprit d’Enkidou ; celle du corps d’un jeune homme soumis au sien… Abban… Mais aussi brusquement qu’elle avait surgit, elle disparue de ses pensées. Mais mes paroles avaient fait leur œuvre et un trouble nouveau avait envahi Enkidou.
— Non, murmura-t-il.
— Souhaites-tu que je te le montre, lui demandai-je ?
— Oui, murmura-t-il dans un souffle, à peine audible.
Alors je me relevai et le pris dans mes bras, toute colère envolée. Nous avions combattu, il avait été mon égal un instant durant et je ne ressentais plus qu’amour pour lui. C’est alors que je me suis souvenu de mes rêves. Celui de l’étoile et celui de la hache qui m’avaient tant troublé. Et je sus qui il était. Il était mon frère, celui que les dieux m’avaient envoyé. A son tour il sembla me reconnaitre.
— Ah, Gilgamesh, mon frère s’écria-t-il en pleurant.
— Pourquoi pleures-tu Enkidou ? lui demandai-je.
— Mon ami, toi qui es Roi et fort. Je sens les sanglots m'étrangler mes bras pendent sans force et ma vigueur est devenue faiblesse.
— Si je suis le roi Enkidou, alors cela fait de toi le frère du roi. Réjouis-t ’en. Oui, Enkidou, allons ensemble célébrés ce mariage. Puis nous irons voir notre mère, Ninsoun, afin qu’elle voie ce fils qu’elle a enfantée.
Je le pris par la main et ensemble nous gagnèrent l’entrée de la Demeure Nuptiale d’Ourouk, là où tous les mariages sont scellés, là où les amours sont célébrés et nous y entrâmes de concert.
L’heure état déjà bien avancée et le soleil déclinait à l’horizon. Ses rayons rasants traversaient les ouvertures laissées dans les murs et inondaient la pièce d’une chaude lumière renforcée par celle, plus sombre, des torches accrochées aux parois. L’alliage dense et gracieux faisait étinceler d’or les peaux cuivrées des mariés et des invités. A notre entrée, le prêtre d’An qui célébrait la cérémonie se tut brutalement et un silence de plomb, aussi lourd et écrasant que la chaleur du désert se répandit dans la pièce. Tous les regards se tournèrent vers nous, mais je n’en avais que faire. Je ne m’attardais guère sur ceux, curieux, des invités et me focalisait sur les mariés.
Bittani était divine dans sa fine robe de laine blanche, et ses yeux grands ouverts reflétaient l’angoisse qui accompagnait notre entrée. Mais ce qui attira le plus mon attention fut l’attitude d’Atrahasis, le futur époux. Comme le voulait la tradition, il ne portait qu’une jupe de lin clair laissant à chacun voir sa sublime musculature rendue plus attirante encore par les teintes dorées que lui donnait les reflets du soleil sur l’huile qui enduisait sa peau. Il avait fait un pas dans notre direction et se tenait entre nous et sa jeune fiancée, fièrement dressé et près à en découdre. Ma soif d’homme fit de nouveau surface, lancinante, puissante, et je sus ce qui allait se passer.
— Sortez, fis-je d’une voix forte. Sortez et laissez-nous seul.
Il y eut un moment de flottement au cours duquel personne n’osa bouger, puis les invités se précipitèrent vers la porte, incapable de s’opposer à leur roi. Bientôt il ne resta plus que les mariés, près de l’hôtel, et ma suite derrière moi. Je me retournais vers eux.
— Vous aussi, laissez-nous, leur dis-je, et fermer la porte lorsque vous serez sortis, j’ai à parler aux épousés.
Cette phrase était comme un code et ma suite fit volte-face et se dirigea vers la sortie. Enkidou commença à les suivre, mais je le rattrapai par le bras.
— Non mon frère, lui dis-je. Tu restes avec moi. Cette cérémonie est pour nous deux. Et comme je te l’ai promis, je vais te faire découvrir les joies du mariage.
Il me sourit et nous nous retournâmes vers les mariés alors que la double porte de bois se fermait lourdement derrière nous.
Atrahasis s’était rapprochée de Bittani et la tenait fermement entre ses bras protecteurs.
— Atrahasis, lui dis-je en m’approchant d’eux. Je ne suis pas ici pour vous nuire. Je ne suis pas ici pour salir votre union. Il n’est pas question de haine ou de jalousie, mais d’amour et de douceur. Je suis ici pour vous transmettre la force d’Ourouk. Pour vous souhaiter une vie longue et des enfants résistants et nombreux.
Je me tenais maintenant à quelques centimètres du couple et dans un geste de folie pur, tel un animal acculé, Atrahasis se jeta sur moi. Bittani poussa un cri strident devant la défiance à laquelle se livrait son fiancé, mais moi je n’en avais cure. Je me saisis de lui alors qu’il arrivait sur moi et le soulevai aussi facilement qu’un père son jeune enfant et le plaquait au sol, face contre terre. Sans lui laisse le temps de réagir, je m’emparais de ma ceinture de cuir, celle que j’avais spécialement fait fabriquée pour de telles occasions et m’en servis pour lui lier les poignets dans le dos.
— Pitié, Gilgamesh, me supplia-t-il. Pitié, ne lui fait pas de mal.
Je me couchai sur lui et plaquait mon bas ventre contre ses fesses encore vêtues de sa fine jupe de lin. Je me pressais contre lui afin qu’il s’imprègne de mes forces, afin qu’il sente ma virilité tendue à travers la toile de ma tunique.
— Je ne lui ferai aucun mal, lui murmurai-je à l’oreille en la lui mordillant. C’est à toi que je vais faire don de la force, Atrahasis. C’est toi Atrahasis qui sera le réceptacle de ma semence sacrée.
— Non ! cria-t-il, ce n’est pas…
Mais avant qu’il ne puisse allez plus loin, je lui arrachais sa jupe d’un geste vif, dénudant ses fesses fermes et musclées et lui fourrai le tissu dans la bouche. Puis je me redressai en caressant son corps ligoté avant de m’agenouiller entre ses cuisses. Et tout en retirant ma tunique je dévorais son corps du regard. Qu’il était beau ainsi offert. Ses épaules larges, les muscles saillants de son dos, la finesse de ses hanches, la douce cambrure de son dos, ses fesses fermes et ses cuisses puissante…
… je ne pus y résister davantage. Sans attendre je posai mes mains sur ses fesses et les lui écartai largement pour dévoiler sa vierge intimité et dans un même mouvement j’y plongeai ma tête, l’enfouissant entre les deux globes musculeux. Je posai ma langue sur son anneau sacré et le caressai intimement. Je me montrai doux mais exigeant, ne tolérant aucune rébellion. Quand je voulu la faire pénétrer plus avant, je le sentis se tendre et le chemin voulu se refermer brusquement. J’écartai alors plus largement ses fesses et m’y enfoui plus profondément. Je le sentis se cambrer puis retomber sur le sol alors que je me déchainais, alternant douceurs et rudoiements, caresses et divines morsures. Je l’entendis bientôt gémir alors que son corps s’amollissait et se tendait successivement sous l’effet du plaisir et de la douleur. Je savais exactement où le toucher pour le torturer et le mettre à mes pieds.
Je fis durer le divin supplice de longues minutes, mais le temps n’avait guère d’importance. Rien d’autre n’avait d’importance. Je fis glisser un doigt en lui, phalange après phalange, sans le brusquer, sans le froisser, et il s’y enfonça en douceur, toute résistance envolée. Je continuai donc en y ajoutant un autre et relevai la tête pour l’observer. Alors je vis mon frère, je vis Enkidou à genou devant la tête d’Atrahasis. Il s’était totalement dénudé et son corps puissant se dressait tel une statue. Sa toison dense et brune renforçait encore plus sa virilité hors du commun et entre ses cuisses, son sexe s’érigeait en direction du ciel, fier, épais. De son gland rouge et dénudé sortait un liquide clair et sirupeux. Je le regardai dans les yeux et me rendis comte qu’il m’observait, attendant mon assentiment. Ses joues étaient rouge d’excitation et ses yeux luisant de fièvre. Il n’était pas besoin de mots entre nous. Je hochais simplement la tête et le vis se redresser légèrement. Doucement, il prit la tête d’Atrahasis entre ses mains et lui retira avec précaution le tissu qui obstruait sa bouche. Le visage du jeune homme était rouge, ses yeux clos et de sa bouche maintenant libre s’échappait de profonds râles de plaisirs. Le glands turgescent d’Enkidou se posa sur ses lèvres et s’introduisit dans sa bouche. Atrahasis, tout à son plaisir, l’accepta sans rechigner et inconsciemment commença à le téter.
Enkidou, entra profondément en lui, butant contre le fond de sa gorge et spontanément le jeune fiancé dégluti pour l’accepter complètement. Mon frère gémit de plaisir et de contentement. Il ferma les yeux et les rouvrit puis me sourit. Je sus alors qu’il me comprenait. Qu’il comprenait ce que je venais chercher dans la Demeure Nuptiale et qu’il m’approuvait. A quelques mètres de là, Bittani nous observait, les yeux agrandis de frayeurs, incapable de détourner son regard du spectacle que nous lui offrions.
Trois de mes doigts fouillaient à présent le conduit devenu moite d’Atrahasis. Il était maintenant temps de poursuivre son éducation. Je plongeais ma main dans le récipient d’huile sainte qui se trouvait non loin de moi et lui en enduisit le fondement de mes trois doigts joints. Puis je m’oignis à mon tour avant de poser mon gland palpitant sur son anus dilaté. Je poussai doucement. Je l’avais préparé, mais je savais que cela ne suffirait pas à supprimer toute douleur… et je ne le souhaitais pas. Dans un premier temps, je le sentis me résister. Je vis ses yeux s’ouvrir et papillonner, comme s’il s’éveillait d’un profond sommeil. Il tenta de se relever, de recracher le membre d’Enkidou qui lui étirait douloureusement la bouche, mais mon frère le maintint fermement. Puis je m’arcboutais au-dessus de lui, plaçant les mains sur le sol, de part et d’autre de ses hanches et me penchait en avant, focalisant mon poids en un point précis. Alors, aussi brusquement qu’un barrage céderait devant une cru de printemps trop importante, je sentis son muscle lâcher et mon sexe le pénétrer entièrement.
Son corps se tendit, se cabra, tenta de s’absoudre de ce barreau de chair qui violait son intimité, de faire reculer la douleur qui l’accablait. Mais Enkidou et moi le maintinrent fermement, bien enfoncé dans chacun de ses orifices. Ses muscles se contractaient convulsivement, des larmes s’échappaient de ses yeux clos et de son nez, tel un taureau en colère, il soufflait violemment. Je souris à mon frère qui fit de même.
Nous dûmes le maintenir ainsi de longues minutes avant qu’il ne se calme. Nous le caressions, l’encouragions. Puis, lorsque nous l’en jugeâmes prêt, et sans sortir de lui, nous le retournâmes sur le dos. Je le savais magnifique, mais ainsi offert, il me plut davantage encore. Son torse s’élevait et descendait au rythme de sa respiration lente et profonde et son sexe, maintenant tendu à l’extrême, palpitait sur son ventre qu’un liquide visqueux enduisait déjà. Atrahasis avait déjà connu le plaisir, mais il semblait en redemander encore. Dans un même ensemble, nous commençâmes alors à bouger en lui. Je vis les muscles de son ventre se tendre lors de mes premiers assauts puis il se calma et spontanément, noua ses chevilles derrière mes hanches.
Il était prêt.
Nous accélérâmes le rythme, attentif à ce qu’il nous endure sans douleur. Nous nous accrochâmes à lui, moi à ses hanches et mon frères son visage. Peu à peu, il se retrouva secoué par nos assauts de plus en plus puissants, de plus en plus violents. Je sentais la jouissance monter en moi. Ma semence ne demandait plus qu’à jaillir pour le féconder mais je souhaitais retarder le moment le plus longtemps possible. Enkidou était dans le même état que moi et c’est les yeux dans les yeux, bien calés au creux de notre amant que nous nous libérâmes dans un même élan, feulant et rugissant de plaisir.
Je repris rapidement mon souffle, ravivé par nos ébats. Je restai bien au fond d’Atrahasis. Je voulais qu’il ne perde rien de ma semence sacrée. Pour Enkidou, il en était tout autrement. Mon frère haletait toujours. Son sexe était sorti de la bouche de notre jeune amant et sa semence s’en échappait. Son essence uniquement humaine ne lui donnait pas ma résistance. A genou, son sexe lourd et à demi gonflé pendait entre ses cuisses musclées et velues, luisant de salive et de semence.
— Allonge-toi mon frère, lui dis-je. Laisse-toi aller prend un repos bien mérité. Et il m’obéit. Il se laissa aller en arrière, s’allongea sur le dos et ferma les yeux.
Atrahasis de son côté ne bougeait pas. Il me regardait, perdu, ne sachant que faire, les chevilles toujours nouées derrière mon dos. Il avait de nouveau joui et son sperme s’étalait maintenant jusqu’à sa poitrine. Je le saisis par les flancs et le redressai contre moi, collant son torse au mien. Je pris son visage entre mes mains et posai ma bouche sur la sienne. Je crus un instant qu’il allait me repousser, mais bien au contraire, il s’accrocha à moi et me laissa prendre possession de sa bouche. Ma langue alla à la découverte de cet univers inconnu, le fouilla, l’explora. Je rencontrai la sienne et la domptai. Sa salive était sucrée, rendue enivrante par son alliage avec la semence de mon frère si bien que je crus ne jamais pouvoir m’en repaitre. Puis je rejetai la tête en arrière, le souffle court. Enkidou nous observait et son sexe s’était de nouveau érigé. Sans hâte je me relevai et me dirigeait vers lui, toujours bien enfoncé au cœur de mon amant et vins m’agenouiller entre les cuisses écartées de mon frère qui se redressa. Il posa sa bouche sur la nuque d’Atrahasis, lui mordilla le cou, les oreilles, alors que je reprenais possession de sa bouche. Puis je sentis le sexe d’Enkidou venir à la rencontre du miens et tenter de me rejoindre. Atrahasis ouvrit grand les yeux, paniqué. J’essayai de le rassurer d’un regard mais son corps se tendis suite à un nouvel assaut viril d’Enkidou. De nouveau je l’encourageai, je le voyais essayer de ne pas crier, essayer de nous laisser nous rejoindre. J’étais fier de lui. Il se serra contre moi et je le senti planter ses dents dans mon épaule. Je le laissais faire, fiers de lui, fiers de le sentir ainsi soumis.
Enkidou était doux mais exigent. Voyant que son sexe ne pouvait le pénétrer directement, il joua tout d’abord de ses doigts qu’il enduisit d’huile. Je sentis le sexe de notre jeune amant recommencer à palpiter contre mon ventre tandis qu’il m’étreignait davantage.
Puis lorsqu’il le sentit prêt, Enkidou huila son membre et de nouveau chercha à me rejoindre. Cette fois, je le sentis entrer, son gland palpitant contre ma chair dure. Le plus dur était fait. Il n’eut qu’à me suivre, comme une plante grimpante son tuteur, pour que nous ne fassions plus qu’un. Atrahasis gémissait contre moi, criai parfois, suppliai rarement. Il était brave. Enkidou vint se coller contre son dos et tout trois nous ne formâmes plus qu’un. Atrahasis solidement logé entre nos deux corps vigoureux, mes bras l’entourant et ceux d’Enkidou nous ceignant tous deux. Nous n’eûmes presque pas besoin de bouger. La plénitude qui nous envahit à cet instant eut raison de nous et de nouveau nos semences coulèrent, aussi forte et abondante que la première fois. Atrahasis n’y résista pas et je sentis un liquide chaud se rependre sur moi.
Shamat, car tel était le nom de la courtisane, pris en main l’éducation d’Enkidou. Elle lui parla de nos dieux et de nos rois. De la magnificence des Cités-Etats de Sumer et surtout de celle d’Ourouk et de son roi, le Grand Gilgamesh. Elle lui apprit à consommer le pain, à boire le vin et à se repaitre de viandes rôties et dorées comme le soleil. La nuit, elle éveillait son corps aux rites sexuels d’Inanna et pour avoir connu ces plaisirs entre ses bras, je la savais des plus douées et ardentes à la tâche. Elle en fit un Homme à la manière dont les Dieux l’avaient pensé et le transforma aussi bien physiquement que dans son essence même.
Shamat et Enkidou vécurent un temps parmi les bergers. Pour eux, il garda les bêtes, chassa les loups :
— Ce gaillard-là, comme il ressemble à Gilgamesh, par la stature ! D'aussi haute taille, « Altier comme un sommet de rempart ! », disaient-ils.
Puis Shamat décida qu’il était temps pour eux de se rendre à Ourouk.
— Viens, je vais t'emmener dans une cité entourée de remparts, je vais te conduire dans Ourouk, au temple sacré, demeure d'An et d'Ishtar, là où vit Gilgamesh à la force incomparable. Là, comme un taureau sauvage, il règne sur les gens.
A ces paroles le cœur d'Enkidou se réjouit car il attendait un ami.
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Dès le lendemain, ils se mirent en route vers Ourouk et en chemin, ils rencontrèrent un voyageur.
— Shamat, dit Enkidou, pourquoi cet homme se dépêche-t-il ainsi. Que vient-il faire par ici ?
La courtisane vint se porter au-devant de l’homme et lui demanda qui il était et pourquoi il avait entrepris un si long et pénible voyage.
L’homme ouvrit la bouche et dit :
— C’est Gilgamesh, dit-il. Il a forcé la porte de la Demeure Nuptiale consacrée aux hommes et aux noces. Elle est normalement interdite à nos souverains ; elle est réservée au peuple et aux mariages. Il a souillé la cité et l’épuise de ses corvées. Pour le roi d’Ourouk on a préparé le tambour afin qu’à son rythme il choisisse l’épouse avant son époux et la féconde le premier. Les gens disent que les dieux le voulurent ainsi et lui accorde ce destin dès que son cordon ombilical a été coupé.
Les aveux du voyageur firent pâlir Enkidou.
— Dépêchons-nous, dit-il à Shamat. Nous devons nous rendre sur le champ à Ourouk. Tu dois me montrer qui est Gilgamesh, afin que je le défie.
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Il ne leur fallut qu’une poignée de jours pour attendre les contreforts d’Ourouk-les-clos. Ceintes des vastes murailles que j’avais fait ériger. Et lorsqu’ils pénétrèrent dans ma Cité les hommes et les femmes d’Ourouk s’écrièrent :
— Il est bâti aussi fort que Gilgamesh. Bien qu’il soit plus petit de taille et plus fort d'ossature, il est d’une grande vigueur. Il a grandi en tétant le lait des bêtes sauvages dans le désert. Maintenant dans Ourouk, le bruit des armes ne cessera pas.
Les hommes d'Ourouk se réjouissent en disant :
— Il est maintenant un héros et un rival semblable à notre héros Gilgamesh, pareil à un dieu, il est maintenant un pareil, et un semblable.
Il sentit des mains toucher les muscles de ses bras et de son torse dénudé. D’autres glissèrent sous sa jupe de laine, seul vêtement que Shamat était parvenu à lui faire porter.
Une foule s’amassa autour de lui, l’entoura. Il sentit une main chaude entourer sa virilité sans pouvoir distinguer à qui elle appartenait, puis quelque chose de plus doux et humide l’entourer et une langue à la fois douce et râpeuse le caresser. La sensation était divine et il ne fit rien pour s’en absoudre. Peu importait l’être à l’œuvre, le trouble qu’il ressentait était trop puissant pour qu’il souhaita s’en défaire. Il sentit deux mains puissantes s’emparer des siennes et les lui maintenir dans le dos, mais trop concentré sur son plaisir, il ne s’en offusqua pas. Peu à peu, sa sève montait, une saine douleur naissant dans son bas ventre puis brusquement, sa semence jaillit de lui à flot le projetant dans un autre monde. Mais toute cette situation pris fin aussi brusquement qu’elle avait commencée. Pendant une fraction de seconde, il se sentit abandonné puis il se ressaisit lorsqu’une vieille femme s’approcha de lui et lui dit :
— Aide-nous homme sauvage, aide-nous Enkidou. Gilgamesh notre roi bien-aimé nous épuise de ses corvées. Rien ne semble pouvoir étancher sa vigueur. Il fait siennes toutes nos filles et certains disent même qu’il féconde nos fils afin de leur transmettre sa force. Les gens disent que c’est Ninhursag, la Déesse-mère elle-même, qui créa Gilgamesh semblable à un taureau sauvage. Sa force est incomparable et ses armes sont invincibles. (Puis elle se mit à psalmodier.) Aux battements du tambour son peuple est attentif. Gilgamesh ne laisse pas un fils à son père, nuit et jour règne sa violence mais Gilgamesh est le pasteur d'Ourouk leur pasteur, le fort, l'admirable, l'omniscient. Il ne laisse pas une vierge à celui qui l'aime fille de guerrier ou promise à un héros.
Au rappel de la raison de sa présence, toute excitation le quitta. Il devait trouver Gilgamesh et mettre fin à ses exactions.
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Nous étions au cœur des jours les plus chauds de l’année et je me rendais aux noces du noble Atrahasis et de la vierge Bittani. J’attendais ce jour depuis des mois et mon impatience était à son comble. Je rêvais de posséder la belle vierge que nombre d’hommes convoitaient depuis qu’elle était en âge de prendre époux. Elle avait choisi le bel Atrahasis, un jeune homme fort et viril. Toujours souriant, nombreuses étaient les femmes qui auraient voulu l’avoir dans leur lit, et, d’après ce qu’en disaient les rumeurs, nombreuses étaient celles qui avaient bénéficié de son ardeur.
J’avais plusieurs fois, lorsque mon appétit pour les hommes se manifestait, tenté de prendre possession de son corps et peut être en faire l’un de mes Frères d’Âmes, mais jamais les circonstances ne s’étaient montrées favorables.
Aujourd’hui les choses allaient être toutes autres. Depuis que j’avais forcé les portes de la Demeure Nuptiale d’Ourouk, j’en avais fait mon domaine. Le Dieu en moi y avait tous les droits et j’apportais ma bénédiction à l’épousée par le biais de ma sainte semence… et parfois, au plus fort de mon excitation, alors que je restais seul avec l’époux, je transmettais ma force à son mari si je l’en jugeais digne.
Tout à mon impatience, je traversais à grand pas la grande place réservée au marché qui jouxtait la Demeure Nuptiale lorsqu’un homme surgit devant moi. Je m’arrêtai, à la fois surpris qu’un homme ose ostensiblement faire obstacle à mon chemin et curieux de connaître son identité. Presque aussi grand que moi, il était large d’épaules et puissant de coffre. Sa carrure avoisinait la mienne, chose que j’estimais rare voire impossible et ses bras étaient de l’épaisseur des cuisses de certains de mes soldats. Solidement campé sur ses deux pieds devant moi, il me regardait intensément, ses yeux luisant de défit. Sa bouche était large et ses sourcils épais. Une barbe dense recouvrait ses joues, aussi noire que sa chevelure.
Qui était-il ? Pourquoi s’opposait-il à moi ? Était-il possible qu’il ignora mon identité ?
— Ecarte-toi, lui dis-je, sans agressivité, mais avec la certitude du souverain qui s’adresse à ses sujets.
— Non, me répondit-il simplement.
— Sais-tu qui je suis ? lui demandai-je.
— Tu es le roi, me dit-il. Tu es Gilgamesh. Et toi sais-tu qui je suis ?
— Tu es un fou pour te mettre ainsi en travers de mon chemin.
L’homme ricana.
— Je suis Enkidou, reprit-il.
— Tu es l’homme sauvage, celui qui vit parmi les animaux. Et pourquoi te mets-tu sur mon chemin, homme sauvage.
— Je sais où tu te rends, Gilgamesh. Et je te le dis Gilgamesh, n’y va pas. Retournes-en ton palais et cesse de profaner ton peuple. Laisse l’épouse à son mari et ne t’en empare pas pour ton compte.
— Mais cela est mon droit, repris-je. Un droit que les dieux m’ont accordé. Ecarte-toi de mon chemin !
Et je fis un pas en sa direction…
Mais au lieu de s’écarter, il fit un pas vers moi et me saisit par les épaules. Mes gardes voulurent s’interposer, mais je ne leur en laissai pas le temps. Je le saisis à bras le corps et nous roulâmes à terre. Nous lutâmes tels deux taureaux sauvages et sa force était presque égale à la mienne. J’avais pour habitude de m’entraîner avec ma garde personnelle ou mes Frères d’Âmes, des guerriers expérimentés mais incapables de rivaliser avec moi. Aussi je fus surpris qu’il me résistât ainsi. Surpris et presque… inquiet.
Il s’agissait d’une sensation nouvelle pour moi qui avait pour habitude d’être le perpétuel vainqueur. Nous nous empoignâmes férocement, Enkidou résistait, attaquait même. Aucun de nous ne voulait céder ; aucun de nous ne parvenait à prendre l’avantage. La rage bouillonnait en moi. Moi, l’invincible que l’on osait défier.
Mais je suis au deux-tiers Dieu et inévitablement la fatigue gagna Enkidou plus vite qu’elle ne s’empara de moi que rien ne pouvait épuiser. D’un vif mouvement de rein, je parvins à le retourner sur le ventre et me couchait sur lui. Je saisis ses mains et les lui maintint eu dessus de la tête. Contre moi, je sentais son corps se tendre pour essayer de m’échapper, mais il s’était trop épuisé. A travers moi, je sentais sa respiration haletante, les battements sourds de son cœur. Il grognait encore faiblement comme une bête sauvage à demi domptée. Je penchai alors ma tête vers la sienne et collai ma bouche contre son oreille pour lui murmurer à l’insu de tous :
— Sais-tu ce qu’il en est Enkidou de posséder un trésor tel que la virginité d’une jeune femme. Sais-tu ce que l’on ressent à le faire sous les yeux de son jeune promis. (Et plus bas, je continuai.) Et sais-tu ce qu’il en est de s’introduire dans l’étroit fourreau que possède le jeune époux, de le sentir tressaillir sous tes assauts et enfin de lui rendre grâce en lui transmettant ta force.
Une image fugace jaillit dans l’esprit d’Enkidou ; celle du corps d’un jeune homme soumis au sien… Abban… Mais aussi brusquement qu’elle avait surgit, elle disparue de ses pensées. Mais mes paroles avaient fait leur œuvre et un trouble nouveau avait envahi Enkidou.
— Non, murmura-t-il.
— Souhaites-tu que je te le montre, lui demandai-je ?
— Oui, murmura-t-il dans un souffle, à peine audible.
Alors je me relevai et le pris dans mes bras, toute colère envolée. Nous avions combattu, il avait été mon égal un instant durant et je ne ressentais plus qu’amour pour lui. C’est alors que je me suis souvenu de mes rêves. Celui de l’étoile et celui de la hache qui m’avaient tant troublé. Et je sus qui il était. Il était mon frère, celui que les dieux m’avaient envoyé. A son tour il sembla me reconnaitre.
— Ah, Gilgamesh, mon frère s’écria-t-il en pleurant.
— Pourquoi pleures-tu Enkidou ? lui demandai-je.
— Mon ami, toi qui es Roi et fort. Je sens les sanglots m'étrangler mes bras pendent sans force et ma vigueur est devenue faiblesse.
— Si je suis le roi Enkidou, alors cela fait de toi le frère du roi. Réjouis-t ’en. Oui, Enkidou, allons ensemble célébrés ce mariage. Puis nous irons voir notre mère, Ninsoun, afin qu’elle voie ce fils qu’elle a enfantée.
Je le pris par la main et ensemble nous gagnèrent l’entrée de la Demeure Nuptiale d’Ourouk, là où tous les mariages sont scellés, là où les amours sont célébrés et nous y entrâmes de concert.
***
L’heure état déjà bien avancée et le soleil déclinait à l’horizon. Ses rayons rasants traversaient les ouvertures laissées dans les murs et inondaient la pièce d’une chaude lumière renforcée par celle, plus sombre, des torches accrochées aux parois. L’alliage dense et gracieux faisait étinceler d’or les peaux cuivrées des mariés et des invités. A notre entrée, le prêtre d’An qui célébrait la cérémonie se tut brutalement et un silence de plomb, aussi lourd et écrasant que la chaleur du désert se répandit dans la pièce. Tous les regards se tournèrent vers nous, mais je n’en avais que faire. Je ne m’attardais guère sur ceux, curieux, des invités et me focalisait sur les mariés.
Bittani était divine dans sa fine robe de laine blanche, et ses yeux grands ouverts reflétaient l’angoisse qui accompagnait notre entrée. Mais ce qui attira le plus mon attention fut l’attitude d’Atrahasis, le futur époux. Comme le voulait la tradition, il ne portait qu’une jupe de lin clair laissant à chacun voir sa sublime musculature rendue plus attirante encore par les teintes dorées que lui donnait les reflets du soleil sur l’huile qui enduisait sa peau. Il avait fait un pas dans notre direction et se tenait entre nous et sa jeune fiancée, fièrement dressé et près à en découdre. Ma soif d’homme fit de nouveau surface, lancinante, puissante, et je sus ce qui allait se passer.
— Sortez, fis-je d’une voix forte. Sortez et laissez-nous seul.
Il y eut un moment de flottement au cours duquel personne n’osa bouger, puis les invités se précipitèrent vers la porte, incapable de s’opposer à leur roi. Bientôt il ne resta plus que les mariés, près de l’hôtel, et ma suite derrière moi. Je me retournais vers eux.
— Vous aussi, laissez-nous, leur dis-je, et fermer la porte lorsque vous serez sortis, j’ai à parler aux épousés.
Cette phrase était comme un code et ma suite fit volte-face et se dirigea vers la sortie. Enkidou commença à les suivre, mais je le rattrapai par le bras.
— Non mon frère, lui dis-je. Tu restes avec moi. Cette cérémonie est pour nous deux. Et comme je te l’ai promis, je vais te faire découvrir les joies du mariage.
Il me sourit et nous nous retournâmes vers les mariés alors que la double porte de bois se fermait lourdement derrière nous.
Atrahasis s’était rapprochée de Bittani et la tenait fermement entre ses bras protecteurs.
— Atrahasis, lui dis-je en m’approchant d’eux. Je ne suis pas ici pour vous nuire. Je ne suis pas ici pour salir votre union. Il n’est pas question de haine ou de jalousie, mais d’amour et de douceur. Je suis ici pour vous transmettre la force d’Ourouk. Pour vous souhaiter une vie longue et des enfants résistants et nombreux.
Je me tenais maintenant à quelques centimètres du couple et dans un geste de folie pur, tel un animal acculé, Atrahasis se jeta sur moi. Bittani poussa un cri strident devant la défiance à laquelle se livrait son fiancé, mais moi je n’en avais cure. Je me saisis de lui alors qu’il arrivait sur moi et le soulevai aussi facilement qu’un père son jeune enfant et le plaquait au sol, face contre terre. Sans lui laisse le temps de réagir, je m’emparais de ma ceinture de cuir, celle que j’avais spécialement fait fabriquée pour de telles occasions et m’en servis pour lui lier les poignets dans le dos.
— Pitié, Gilgamesh, me supplia-t-il. Pitié, ne lui fait pas de mal.
Je me couchai sur lui et plaquait mon bas ventre contre ses fesses encore vêtues de sa fine jupe de lin. Je me pressais contre lui afin qu’il s’imprègne de mes forces, afin qu’il sente ma virilité tendue à travers la toile de ma tunique.
— Je ne lui ferai aucun mal, lui murmurai-je à l’oreille en la lui mordillant. C’est à toi que je vais faire don de la force, Atrahasis. C’est toi Atrahasis qui sera le réceptacle de ma semence sacrée.
— Non ! cria-t-il, ce n’est pas…
Mais avant qu’il ne puisse allez plus loin, je lui arrachais sa jupe d’un geste vif, dénudant ses fesses fermes et musclées et lui fourrai le tissu dans la bouche. Puis je me redressai en caressant son corps ligoté avant de m’agenouiller entre ses cuisses. Et tout en retirant ma tunique je dévorais son corps du regard. Qu’il était beau ainsi offert. Ses épaules larges, les muscles saillants de son dos, la finesse de ses hanches, la douce cambrure de son dos, ses fesses fermes et ses cuisses puissante…
… je ne pus y résister davantage. Sans attendre je posai mes mains sur ses fesses et les lui écartai largement pour dévoiler sa vierge intimité et dans un même mouvement j’y plongeai ma tête, l’enfouissant entre les deux globes musculeux. Je posai ma langue sur son anneau sacré et le caressai intimement. Je me montrai doux mais exigeant, ne tolérant aucune rébellion. Quand je voulu la faire pénétrer plus avant, je le sentis se tendre et le chemin voulu se refermer brusquement. J’écartai alors plus largement ses fesses et m’y enfoui plus profondément. Je le sentis se cambrer puis retomber sur le sol alors que je me déchainais, alternant douceurs et rudoiements, caresses et divines morsures. Je l’entendis bientôt gémir alors que son corps s’amollissait et se tendait successivement sous l’effet du plaisir et de la douleur. Je savais exactement où le toucher pour le torturer et le mettre à mes pieds.
Je fis durer le divin supplice de longues minutes, mais le temps n’avait guère d’importance. Rien d’autre n’avait d’importance. Je fis glisser un doigt en lui, phalange après phalange, sans le brusquer, sans le froisser, et il s’y enfonça en douceur, toute résistance envolée. Je continuai donc en y ajoutant un autre et relevai la tête pour l’observer. Alors je vis mon frère, je vis Enkidou à genou devant la tête d’Atrahasis. Il s’était totalement dénudé et son corps puissant se dressait tel une statue. Sa toison dense et brune renforçait encore plus sa virilité hors du commun et entre ses cuisses, son sexe s’érigeait en direction du ciel, fier, épais. De son gland rouge et dénudé sortait un liquide clair et sirupeux. Je le regardai dans les yeux et me rendis comte qu’il m’observait, attendant mon assentiment. Ses joues étaient rouge d’excitation et ses yeux luisant de fièvre. Il n’était pas besoin de mots entre nous. Je hochais simplement la tête et le vis se redresser légèrement. Doucement, il prit la tête d’Atrahasis entre ses mains et lui retira avec précaution le tissu qui obstruait sa bouche. Le visage du jeune homme était rouge, ses yeux clos et de sa bouche maintenant libre s’échappait de profonds râles de plaisirs. Le glands turgescent d’Enkidou se posa sur ses lèvres et s’introduisit dans sa bouche. Atrahasis, tout à son plaisir, l’accepta sans rechigner et inconsciemment commença à le téter.
Enkidou, entra profondément en lui, butant contre le fond de sa gorge et spontanément le jeune fiancé dégluti pour l’accepter complètement. Mon frère gémit de plaisir et de contentement. Il ferma les yeux et les rouvrit puis me sourit. Je sus alors qu’il me comprenait. Qu’il comprenait ce que je venais chercher dans la Demeure Nuptiale et qu’il m’approuvait. A quelques mètres de là, Bittani nous observait, les yeux agrandis de frayeurs, incapable de détourner son regard du spectacle que nous lui offrions.
Trois de mes doigts fouillaient à présent le conduit devenu moite d’Atrahasis. Il était maintenant temps de poursuivre son éducation. Je plongeais ma main dans le récipient d’huile sainte qui se trouvait non loin de moi et lui en enduisit le fondement de mes trois doigts joints. Puis je m’oignis à mon tour avant de poser mon gland palpitant sur son anus dilaté. Je poussai doucement. Je l’avais préparé, mais je savais que cela ne suffirait pas à supprimer toute douleur… et je ne le souhaitais pas. Dans un premier temps, je le sentis me résister. Je vis ses yeux s’ouvrir et papillonner, comme s’il s’éveillait d’un profond sommeil. Il tenta de se relever, de recracher le membre d’Enkidou qui lui étirait douloureusement la bouche, mais mon frère le maintint fermement. Puis je m’arcboutais au-dessus de lui, plaçant les mains sur le sol, de part et d’autre de ses hanches et me penchait en avant, focalisant mon poids en un point précis. Alors, aussi brusquement qu’un barrage céderait devant une cru de printemps trop importante, je sentis son muscle lâcher et mon sexe le pénétrer entièrement.
Son corps se tendit, se cabra, tenta de s’absoudre de ce barreau de chair qui violait son intimité, de faire reculer la douleur qui l’accablait. Mais Enkidou et moi le maintinrent fermement, bien enfoncé dans chacun de ses orifices. Ses muscles se contractaient convulsivement, des larmes s’échappaient de ses yeux clos et de son nez, tel un taureau en colère, il soufflait violemment. Je souris à mon frère qui fit de même.
Nous dûmes le maintenir ainsi de longues minutes avant qu’il ne se calme. Nous le caressions, l’encouragions. Puis, lorsque nous l’en jugeâmes prêt, et sans sortir de lui, nous le retournâmes sur le dos. Je le savais magnifique, mais ainsi offert, il me plut davantage encore. Son torse s’élevait et descendait au rythme de sa respiration lente et profonde et son sexe, maintenant tendu à l’extrême, palpitait sur son ventre qu’un liquide visqueux enduisait déjà. Atrahasis avait déjà connu le plaisir, mais il semblait en redemander encore. Dans un même ensemble, nous commençâmes alors à bouger en lui. Je vis les muscles de son ventre se tendre lors de mes premiers assauts puis il se calma et spontanément, noua ses chevilles derrière mes hanches.
Il était prêt.
Nous accélérâmes le rythme, attentif à ce qu’il nous endure sans douleur. Nous nous accrochâmes à lui, moi à ses hanches et mon frères son visage. Peu à peu, il se retrouva secoué par nos assauts de plus en plus puissants, de plus en plus violents. Je sentais la jouissance monter en moi. Ma semence ne demandait plus qu’à jaillir pour le féconder mais je souhaitais retarder le moment le plus longtemps possible. Enkidou était dans le même état que moi et c’est les yeux dans les yeux, bien calés au creux de notre amant que nous nous libérâmes dans un même élan, feulant et rugissant de plaisir.
Je repris rapidement mon souffle, ravivé par nos ébats. Je restai bien au fond d’Atrahasis. Je voulais qu’il ne perde rien de ma semence sacrée. Pour Enkidou, il en était tout autrement. Mon frère haletait toujours. Son sexe était sorti de la bouche de notre jeune amant et sa semence s’en échappait. Son essence uniquement humaine ne lui donnait pas ma résistance. A genou, son sexe lourd et à demi gonflé pendait entre ses cuisses musclées et velues, luisant de salive et de semence.
— Allonge-toi mon frère, lui dis-je. Laisse-toi aller prend un repos bien mérité. Et il m’obéit. Il se laissa aller en arrière, s’allongea sur le dos et ferma les yeux.
Atrahasis de son côté ne bougeait pas. Il me regardait, perdu, ne sachant que faire, les chevilles toujours nouées derrière mon dos. Il avait de nouveau joui et son sperme s’étalait maintenant jusqu’à sa poitrine. Je le saisis par les flancs et le redressai contre moi, collant son torse au mien. Je pris son visage entre mes mains et posai ma bouche sur la sienne. Je crus un instant qu’il allait me repousser, mais bien au contraire, il s’accrocha à moi et me laissa prendre possession de sa bouche. Ma langue alla à la découverte de cet univers inconnu, le fouilla, l’explora. Je rencontrai la sienne et la domptai. Sa salive était sucrée, rendue enivrante par son alliage avec la semence de mon frère si bien que je crus ne jamais pouvoir m’en repaitre. Puis je rejetai la tête en arrière, le souffle court. Enkidou nous observait et son sexe s’était de nouveau érigé. Sans hâte je me relevai et me dirigeait vers lui, toujours bien enfoncé au cœur de mon amant et vins m’agenouiller entre les cuisses écartées de mon frère qui se redressa. Il posa sa bouche sur la nuque d’Atrahasis, lui mordilla le cou, les oreilles, alors que je reprenais possession de sa bouche. Puis je sentis le sexe d’Enkidou venir à la rencontre du miens et tenter de me rejoindre. Atrahasis ouvrit grand les yeux, paniqué. J’essayai de le rassurer d’un regard mais son corps se tendis suite à un nouvel assaut viril d’Enkidou. De nouveau je l’encourageai, je le voyais essayer de ne pas crier, essayer de nous laisser nous rejoindre. J’étais fier de lui. Il se serra contre moi et je le senti planter ses dents dans mon épaule. Je le laissais faire, fiers de lui, fiers de le sentir ainsi soumis.
Enkidou était doux mais exigent. Voyant que son sexe ne pouvait le pénétrer directement, il joua tout d’abord de ses doigts qu’il enduisit d’huile. Je sentis le sexe de notre jeune amant recommencer à palpiter contre mon ventre tandis qu’il m’étreignait davantage.
Puis lorsqu’il le sentit prêt, Enkidou huila son membre et de nouveau chercha à me rejoindre. Cette fois, je le sentis entrer, son gland palpitant contre ma chair dure. Le plus dur était fait. Il n’eut qu’à me suivre, comme une plante grimpante son tuteur, pour que nous ne fassions plus qu’un. Atrahasis gémissait contre moi, criai parfois, suppliai rarement. Il était brave. Enkidou vint se coller contre son dos et tout trois nous ne formâmes plus qu’un. Atrahasis solidement logé entre nos deux corps vigoureux, mes bras l’entourant et ceux d’Enkidou nous ceignant tous deux. Nous n’eûmes presque pas besoin de bouger. La plénitude qui nous envahit à cet instant eut raison de nous et de nouveau nos semences coulèrent, aussi forte et abondante que la première fois. Atrahasis n’y résista pas et je sentis un liquide chaud se rependre sur moi.
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