12-01-2025, 09:14 PM
Première phrasette de départ,
La neige tombait sans discontinuer depuis dix jours... et autant vous dire que ça l'arrangeait bien, le jeune Alexandre Pavlovitch, héritier du comte Paul. Car il venait d'avoir dix-huit ans, et ses excellents parents avaient jugé qu'il était temps qu'il se mariât, et rien trouvé de mieux que la fille d'un seigneur voisin pour ce faire.
Le boyard était riche, mais sa fille boulotte et peu gracieuse : Alexandre n'en voulait pas, qui avait eu, à de rares reprises, l'occasion de croiser, en maint palais de la ville voisine, de jolies fées de son âge... et autrement plus racées que cette campagnarde !
Bref, cette interminable tempête de neige l'arrangeait au plus haut point, car justement était prévue une rencontre officielle, et sûr que les fiançailles y seraient annoncées dans la foulée...
Naviguant entre ses livres et ses pensées, le fin Alexandre ne s'ennuyait pas chez lui. Il disposait d'un mignon appartement au château, et d'un valet de chambre. Son petit frère Pierre, plus jeune de deux ans, n'en avait pas autant...
Ces deux-ci s'entendaient bien, si la différence de rang condamnait quasi sûrement le second à servir l'armée du Tsar, ou l'Église... Cette dernière option ne le tentait guère, attendu qu'il était, depuis sa puberté, hautement porté sur les choses du sexe... tandis qu'Alexandre jouait les intellos éthérés... sans le vouloir aucunement, d'ailleurs.
Justement, Alexandre allait voir son frère, cet après-midi, non loin de son appartement. Or il entendit des bruits issant de la chambre d'iceluy : et ces bruits... ne laissaient guère de doute sur les activités qui les produisaient !
Ça niquait, là-dedans, et pas qu'un peu ! Alexandre n'avait jamais vu son jeune frère en ses œuvres, aussi fut-il piqué d'une curiosité qu'il ne jugea pas malsaine, malgré sa naturelle probité.
Il ne fut pas déçu ! Car dans la carrée, le musclé Pierre défonçait une servante connue de lui... tout en se faisant bourriquer par une sorte de beauté semblant un peu plus âgée que les deux autres, et qu'il finit par identifier comme un des palefreniers de son père...
Ah ! Quel spectacle ! Il n'en n'avait jamais vu autant ! Certes, il n'était plus puceau depuis deux ans, après qu'une rusée paysanne l'eut piégé un soir de fête, mais là !...
Ça faisait beaucoup, pour une fois ! Scotché à l'entrebâillement de la porte, il se sentit prendre une trique immédiate... et se défit promptement pour se pignoler avec frénésie... d'autant que le trio venait de se dessouder, et qu'il put voir les académies de ce joli monde en toute leur splendeur.
Et celle de son frérot l'épata : car ce mecton était rudement bien ficelé, plus bel encore que son fouteur, une superbe bestiole quand même. Et la fille ne déméritait point. Bref, un trio de choc.
Grâce à un baquet encore fumant, on fit un brin de toilette, puis Pierre s'agenouilla pour sucer l'autre, tandis que la fille lui broutait la rondelle... ce qui effara Alexandre.
Mais l'excita d'autant plus... Puis Pierre en fit autant au grand mec, avant de le bourriner, tandis qu'iceluy défonçait la donzelle...
Il eut alors un moment de surchauffe, le jeune Alexandre ! Et il finit par dégouliner dans ses chausses. Il était fortement retourné quand il regagna son appartement... où il se rinça la quéquette à l'eau du samovar...
Du coup, il se dit que la neige aurait eu ceci de bon qu'elle lui aurait épargné de tomber dans le lit de l'Elena sans connaître les autres possibilités du vaste monde... et il se rebranla longuement en se remémorant les instants magiques qu'il venait de surprendre.
Et il décida d'en parler à son frère : restait à trouver un biais...
Le lendemain, on quittait la cuisine (ces jeunes gens prenaient souvent le thé du matin avec les domestiques, demande du comte) quand Pierre lâcha :
— Alors, grand frère, pas trop fâché du report de tes fiançailles ?
— Oh, ça...
— Pourtant, tu serais pas déçu, tu sais ?
— Quoi ? sursauta Alexandre, tu...?
— Deux fois seulement, j'te jure ! Mais bien, oui !
— Ooooh !... gémit Alexandre. Eh ben.... Eh ben prends-la, toi !
— Oh moi, j'ai d'autres projets pour m'envoyer en l'air !
— Raconte !
— Non, non, pas là... Plus tard, oui, peut-être...
Alexandre eut beau insister, l'autre ne desserra plus les dents. Du moins venait-il de faire un début d'aveu...
Énervé le jeune homme eut envie de sortir : mais dans cette tempête ? Il alla demander au comte, qui ne lui permit que de faire le tour du château à cheval, et avec un valet.
Mais le seul qui était là fut justement Ivan... le rude palefrenier qui avait niqué son frère la veille. Alors il décida de désobéir et fit seller son cheval sans rien dire. Et il sortit seul du château.
Neige il y avait, oui-da ! Et plus qu'un peu, encore, mais le cheval d'Alexandre ne rechignait pas à y poser le pied, et il y alla bravement. Sauf que... dans une allée pourtant habituellement dégagée, le bel étalon cala devant une congère infranchissable. Alexandre tenta de le faire reculer, mais en vain. Et il n'allait pas tarder à prendre peur quand surgit une forme humaine qui agrippa soudain le col du cheval, qui se calma.
— Oh! Seigneur, faut pas rester là ! fit alors le garçon — car c'en était un.
Et de saisir la bride du cheval pour lui faire faire demi-tour. Alexandre laissa faire, désemparé. Et un petit quart d'heure plus tard, il entrait, à la suite du mec, un paysan, à voir sa mise, dans une petite maison où il faisait chaud, car un petit feu y brûlait, que le garçon raviva.
— Viens, Seigneur, je sais que tu es le fils de Monsieur le comte et... Viens te réchauffer. On pouvait vraiment plus aller au château. T'aurais pas dû sortir !
Un peu anéanti par le froid, Alexandre était incapable de réagir et se laissa déshabiller, tout en sirotant le thé brûlant.
Nicolaï, le paysan, expliqua qu'il vivait seul dans cette petite bicoque ; comme tout le monde ici, il travaillait sur les terres du comte, et Alexandre, qui ne l'avait jamais vu, fut étonné d'en être reconnu.
Debout dans un baquet, il se laissa bouchonner à l'eau tiède — l'endroit ne pouvait assurément pas faire chauffer de l'eau comme au château ! — par le garçon qui s'était dénudé lui aussi, et dont la rustique académie, lui rappela celle de son p'tit frère, en plus élancé, peut-être.
Encore qu'il ne bandât point, ce gentil mec lui rappela la scène vue chez Pierre... et il se sentit poindre une mignonne dureté... qui lui valut un sourire timide de Nicolaï.
— Tu es très beau, Seigneur, souffla le garçon en passant sa lavette sur le vit d'Alexandre, qui acheva de croître d'un seul coup. Oh ! Oui, vraiment très beau, Seigneur !
Alexandre ne sut que dire ni que penser alors.... mais il comprit qu'il ne dirait rien quand le garçon se mit à le branler doucement. Au reste, le beau paysan afficha dans les secondes suivantes une longue et fine trique qui l'impressionna grandement...
Il ferma les yeux, conséquemment... et sentit presque aussitôt la bouche de Nicolaï se refermer sur son gland. Ouh ! La gracieuse sensation ! Le moment n'était plus aux questions, et il se laissa faire en émettant un immense soupir.
Mais après un moment, Nicolaï cessa et lui souffla à l'oreille :
— Tu veux me prendre, Seigneur ? S'il te plaît !
Derechef, les exploits de son frère lui revinrent à l'esprit, et il accepta d'un sourire. Mignonne séance, en vérité, car le joli Nicolaï était d'une lascivité professionnelle : on eût dit qu'il n'avait fait que ça de toute sa vie ! Et Alexandre le niqua avec célérité comme avec sensualité, attentif à toutes les indications du roué paysan. Qui affirma gravement alors que c'était sa première fois. Tête d'Alexandre ! Qui en était là aussi, comme vous savez...
Et qui même, in fine, eut envie de sucer le jeune homme aux fins de le faire déborder sur son propre poitrail... Puis il accepta de dormir céans : il avait rudement bien fait d'ordonner le silence absolu à son valet... qu'il trouva bien gourdasse, auprès des talents de Nicolaï ! Et sous les douceurs que lui offrit alors le paysan, il commença à songer à la suite...
— Quand la tempête aura cessé, tu viendras au château, et tu me demanderas : je veux te remercier de m'avoir sauvé de la neige, Nicolaï.
— Je l'aurais fait pour n'importe qui, Seigneur.
— C'est tout à ton honneur, oui... mais toi, tu n'es pas n'importe qui, toi, je crois.
Le sourire adorable qu'eut alors le petit blond toucha alors vivement Alexandre... L'autre le perçut, qui s'approcha de lui doucement et vint poser, lentement, ses lèvres sur les siennes, alors que le cœur d'Alexandre battait à tout rompre...
Le patin qui s'ensuivit fut d'anthologie, comme disent les auteurs sérieux, oui ! Et le cœur d'Alexandre sombra.
Ce fut donc après une nuit incroyable qu'Alexandre reparut au château : la neige avait enfin cessé, et son cheval ne renâcla point.
Or il eut alors à assister à un fait qui servit ses nouveaux desseins : il tomba, en entrant dans la carrée de son valet, sur une mignonne scène de genre. Ledit valet était précisément en train de niquer la même servante que son frère... Une luronne, celle-ci !
Il n'intervint que lorsqu'on eut brâmé de belle façon, et la donzelle ayant fui, il chopa son valet... pour lui signifier son congé immédiat. Puis il alla voir la comtesse, devant qui il inventa une pieuse légende pour excuser son absence de la veille... et dont il obtint, dans la foulée, le remplacement de son valet : elle lui passait tout, cette excellente femme !
Vite, il fallait prévenir Nicolaï de son changement de statut ! Le temps était semble-t-il passé au beau, et malgré les amoncellements de neige, on y voyait clair. Les villageois avaient commencé à dégager les rues, et Alexandre fut autorisé à faire atteler un petit traîneau : il se rua chez le beau Nicolaï... où il ne fut pas déçu du voyage.
Arrivant à la maisonnette, il y vit un cheval qui attendait. Et c'était un de ceux de son père, il le reconnaissait. Et même... celui de son frère, tiens ! Il alla donc se ranger à l'abri des regards, et resta à surveiller l'endroit.
Il n'eut pas le temps de geler, car le supposé Pierre sortit effectivement de l'endroit peu après. Un peu choqué tout de même, Alexandre hésita un moment avant d'oser aller toquer à son tour à la maisonnette. Il fut reçu par un Nicolaï emballé dans un drap, sortant manifestement de son bain... un baquet fumant qu'il découvrit en entrant.
— Mais, Seigneur, j'allais vous voir, là !
— Oui, bon... Je voulais te parler... et j'ai bien fait de venir. Je... n'ai pas le droit de te juger... ni de juger mon frère — Nicolaï baissa le nez — et j'ai besoin de toi. Parle-moi de tes relations... au château.
Où le naïf Alexandre en apprit de belles ! Son frère semblait entretenir un véritable harem mixte dans la seigneurie... Nicolaï lui assura cependant — était-ce la vérité, ou simple rouerie? — qu'il ne se faisait pas sauter par Pierre.
Alexandre le crut, et lui fit sa proposition : l'émotion manifeste du garçon le toucha alors.
— Mais, Seigneur, je ne suis qu'un paysan, moi !
— Et moi, je ne suis pas le prince Télesky ! (ce prince était le grand seigneur de la contrée) Je t'apprendrai. Et d'ailleurs, tu m'as fort bien déshabillé et lavé, l'autre fois...
Message compris ! Le garçon vira son voile, et s'attaqua aux boutons dorés du jeune seigneur. Nouvelle et mignonne séance, croyez-m'en. Alexandre, qui n'était pas une pomme, perçut vite que ce garçon voulait bien faire, eu égard à son nouveau statut, et qu'il avait des possibilités... Il n'était pas con du tout, ce p'tit gars !
On se transporta donc au château, et ce fut revêtu de vêtements moins rustiques que Nicolaï fut présenté à la comtesse, qui l'accueillit avec bienveillance.
Tête de Pierre, qui s'avisa alors d'entrer dans la grand salle ! Mais il ne moufta évidemment pas.
À peine rentré chez lui, Alexandre ordonna à son nouveau valet de s'occuper de lui... C'est qu'il y avait pris goût aux soins délicats de ce jeune homme. Et décidément, Nicolaï savait faire !
Or donc, on quittait la grand salle, le soir après dîner, quand Pierre souffla à l'oreille de son frère :
— Qu'est-ce que tu fais, là ?
— Hein ? Mais j'ai rencontré ce garçon qui m'a sauvé de la neige, et j'ai trouvé qu'il valait mieux que sa condition, c'est tout. Et comme mon valet ne m'allait plus... Quelque chose te chiffonne ?
— Heu... non, non... mais... t'es sûr de lui ?
— M'enfin, p'tit frère, tu le connais ?
— Non, non ! J'l'ai vu au village ou aux champs, c'est tout !
— Donc tout va bien. Oh... qu'est-ce que tu penses d'Elena ?
— Ta fiancée ? Beau morceau, oui... sans te blesser !
— Je te la laisse... elle me barbe.
— Et... Nicolaï ?
— On dira que... pour l'instant, il me va bien... très bien !
Pierre n'ajouta rien, et l'on se sépara. Les jours suivants furent derechef saupoudrés par une vive tempête de neige, aussi dut-on se croiser à l'étroit. Nicolaï avait juré à Alexandre — sans qu'iceluy le lui demandât — qu'il n'avait plus de lien avec Pierre... mais au fond, Alexandre s'en moquait, désormais, tout ébloui par ce qu'il venait de découvrir. Et Pierre mit enfin les pieds dans le plat :
— Tu sais que Nicolaï a des pratiques, qui...
— Mon Dieu ! Il ne serait pas le seul, alors !
Les choses suivirent leur cours. Alexandre forma son nouveau valet... qui n'en fit pas moins de lui, et leur complicité finit par paraître assez évidente pour que Pierre craquât, alors qu'il était désormais décidé que ce serait à lui d'épouser Elena... la comtesse ayant argumenté pour son fils auprès de son époux.
À mots couverts, Pierre fit comprendre à son aîné qu'en échange de la prise en charge d'Elena, il accepterait bien quelques miettes de Nicolaï... et Alexandre accepta... tout en celant son intérêt pour la chose.
Il est désormais prévu que Pierre ne servira pas dans l'armée du Tsar, et qu'Alexandre fera ce qu'il voudra... Merci Maman !
La neige tombait sans discontinuer depuis dix jours... et autant vous dire que ça l'arrangeait bien, le jeune Alexandre Pavlovitch, héritier du comte Paul. Car il venait d'avoir dix-huit ans, et ses excellents parents avaient jugé qu'il était temps qu'il se mariât, et rien trouvé de mieux que la fille d'un seigneur voisin pour ce faire.
Le boyard était riche, mais sa fille boulotte et peu gracieuse : Alexandre n'en voulait pas, qui avait eu, à de rares reprises, l'occasion de croiser, en maint palais de la ville voisine, de jolies fées de son âge... et autrement plus racées que cette campagnarde !
Bref, cette interminable tempête de neige l'arrangeait au plus haut point, car justement était prévue une rencontre officielle, et sûr que les fiançailles y seraient annoncées dans la foulée...
Naviguant entre ses livres et ses pensées, le fin Alexandre ne s'ennuyait pas chez lui. Il disposait d'un mignon appartement au château, et d'un valet de chambre. Son petit frère Pierre, plus jeune de deux ans, n'en avait pas autant...
Ces deux-ci s'entendaient bien, si la différence de rang condamnait quasi sûrement le second à servir l'armée du Tsar, ou l'Église... Cette dernière option ne le tentait guère, attendu qu'il était, depuis sa puberté, hautement porté sur les choses du sexe... tandis qu'Alexandre jouait les intellos éthérés... sans le vouloir aucunement, d'ailleurs.
Justement, Alexandre allait voir son frère, cet après-midi, non loin de son appartement. Or il entendit des bruits issant de la chambre d'iceluy : et ces bruits... ne laissaient guère de doute sur les activités qui les produisaient !
Ça niquait, là-dedans, et pas qu'un peu ! Alexandre n'avait jamais vu son jeune frère en ses œuvres, aussi fut-il piqué d'une curiosité qu'il ne jugea pas malsaine, malgré sa naturelle probité.
Il ne fut pas déçu ! Car dans la carrée, le musclé Pierre défonçait une servante connue de lui... tout en se faisant bourriquer par une sorte de beauté semblant un peu plus âgée que les deux autres, et qu'il finit par identifier comme un des palefreniers de son père...
Ah ! Quel spectacle ! Il n'en n'avait jamais vu autant ! Certes, il n'était plus puceau depuis deux ans, après qu'une rusée paysanne l'eut piégé un soir de fête, mais là !...
Ça faisait beaucoup, pour une fois ! Scotché à l'entrebâillement de la porte, il se sentit prendre une trique immédiate... et se défit promptement pour se pignoler avec frénésie... d'autant que le trio venait de se dessouder, et qu'il put voir les académies de ce joli monde en toute leur splendeur.
Et celle de son frérot l'épata : car ce mecton était rudement bien ficelé, plus bel encore que son fouteur, une superbe bestiole quand même. Et la fille ne déméritait point. Bref, un trio de choc.
Grâce à un baquet encore fumant, on fit un brin de toilette, puis Pierre s'agenouilla pour sucer l'autre, tandis que la fille lui broutait la rondelle... ce qui effara Alexandre.
Mais l'excita d'autant plus... Puis Pierre en fit autant au grand mec, avant de le bourriner, tandis qu'iceluy défonçait la donzelle...
Il eut alors un moment de surchauffe, le jeune Alexandre ! Et il finit par dégouliner dans ses chausses. Il était fortement retourné quand il regagna son appartement... où il se rinça la quéquette à l'eau du samovar...
Du coup, il se dit que la neige aurait eu ceci de bon qu'elle lui aurait épargné de tomber dans le lit de l'Elena sans connaître les autres possibilités du vaste monde... et il se rebranla longuement en se remémorant les instants magiques qu'il venait de surprendre.
Et il décida d'en parler à son frère : restait à trouver un biais...
Le lendemain, on quittait la cuisine (ces jeunes gens prenaient souvent le thé du matin avec les domestiques, demande du comte) quand Pierre lâcha :
— Alors, grand frère, pas trop fâché du report de tes fiançailles ?
— Oh, ça...
— Pourtant, tu serais pas déçu, tu sais ?
— Quoi ? sursauta Alexandre, tu...?
— Deux fois seulement, j'te jure ! Mais bien, oui !
— Ooooh !... gémit Alexandre. Eh ben.... Eh ben prends-la, toi !
— Oh moi, j'ai d'autres projets pour m'envoyer en l'air !
— Raconte !
— Non, non, pas là... Plus tard, oui, peut-être...
Alexandre eut beau insister, l'autre ne desserra plus les dents. Du moins venait-il de faire un début d'aveu...
Énervé le jeune homme eut envie de sortir : mais dans cette tempête ? Il alla demander au comte, qui ne lui permit que de faire le tour du château à cheval, et avec un valet.
Mais le seul qui était là fut justement Ivan... le rude palefrenier qui avait niqué son frère la veille. Alors il décida de désobéir et fit seller son cheval sans rien dire. Et il sortit seul du château.
Neige il y avait, oui-da ! Et plus qu'un peu, encore, mais le cheval d'Alexandre ne rechignait pas à y poser le pied, et il y alla bravement. Sauf que... dans une allée pourtant habituellement dégagée, le bel étalon cala devant une congère infranchissable. Alexandre tenta de le faire reculer, mais en vain. Et il n'allait pas tarder à prendre peur quand surgit une forme humaine qui agrippa soudain le col du cheval, qui se calma.
— Oh! Seigneur, faut pas rester là ! fit alors le garçon — car c'en était un.
Et de saisir la bride du cheval pour lui faire faire demi-tour. Alexandre laissa faire, désemparé. Et un petit quart d'heure plus tard, il entrait, à la suite du mec, un paysan, à voir sa mise, dans une petite maison où il faisait chaud, car un petit feu y brûlait, que le garçon raviva.
— Viens, Seigneur, je sais que tu es le fils de Monsieur le comte et... Viens te réchauffer. On pouvait vraiment plus aller au château. T'aurais pas dû sortir !
Un peu anéanti par le froid, Alexandre était incapable de réagir et se laissa déshabiller, tout en sirotant le thé brûlant.
Nicolaï, le paysan, expliqua qu'il vivait seul dans cette petite bicoque ; comme tout le monde ici, il travaillait sur les terres du comte, et Alexandre, qui ne l'avait jamais vu, fut étonné d'en être reconnu.
Debout dans un baquet, il se laissa bouchonner à l'eau tiède — l'endroit ne pouvait assurément pas faire chauffer de l'eau comme au château ! — par le garçon qui s'était dénudé lui aussi, et dont la rustique académie, lui rappela celle de son p'tit frère, en plus élancé, peut-être.
Encore qu'il ne bandât point, ce gentil mec lui rappela la scène vue chez Pierre... et il se sentit poindre une mignonne dureté... qui lui valut un sourire timide de Nicolaï.
— Tu es très beau, Seigneur, souffla le garçon en passant sa lavette sur le vit d'Alexandre, qui acheva de croître d'un seul coup. Oh ! Oui, vraiment très beau, Seigneur !
Alexandre ne sut que dire ni que penser alors.... mais il comprit qu'il ne dirait rien quand le garçon se mit à le branler doucement. Au reste, le beau paysan afficha dans les secondes suivantes une longue et fine trique qui l'impressionna grandement...
Il ferma les yeux, conséquemment... et sentit presque aussitôt la bouche de Nicolaï se refermer sur son gland. Ouh ! La gracieuse sensation ! Le moment n'était plus aux questions, et il se laissa faire en émettant un immense soupir.
Mais après un moment, Nicolaï cessa et lui souffla à l'oreille :
— Tu veux me prendre, Seigneur ? S'il te plaît !
Derechef, les exploits de son frère lui revinrent à l'esprit, et il accepta d'un sourire. Mignonne séance, en vérité, car le joli Nicolaï était d'une lascivité professionnelle : on eût dit qu'il n'avait fait que ça de toute sa vie ! Et Alexandre le niqua avec célérité comme avec sensualité, attentif à toutes les indications du roué paysan. Qui affirma gravement alors que c'était sa première fois. Tête d'Alexandre ! Qui en était là aussi, comme vous savez...
Et qui même, in fine, eut envie de sucer le jeune homme aux fins de le faire déborder sur son propre poitrail... Puis il accepta de dormir céans : il avait rudement bien fait d'ordonner le silence absolu à son valet... qu'il trouva bien gourdasse, auprès des talents de Nicolaï ! Et sous les douceurs que lui offrit alors le paysan, il commença à songer à la suite...
— Quand la tempête aura cessé, tu viendras au château, et tu me demanderas : je veux te remercier de m'avoir sauvé de la neige, Nicolaï.
— Je l'aurais fait pour n'importe qui, Seigneur.
— C'est tout à ton honneur, oui... mais toi, tu n'es pas n'importe qui, toi, je crois.
Le sourire adorable qu'eut alors le petit blond toucha alors vivement Alexandre... L'autre le perçut, qui s'approcha de lui doucement et vint poser, lentement, ses lèvres sur les siennes, alors que le cœur d'Alexandre battait à tout rompre...
Le patin qui s'ensuivit fut d'anthologie, comme disent les auteurs sérieux, oui ! Et le cœur d'Alexandre sombra.
Ce fut donc après une nuit incroyable qu'Alexandre reparut au château : la neige avait enfin cessé, et son cheval ne renâcla point.
Or il eut alors à assister à un fait qui servit ses nouveaux desseins : il tomba, en entrant dans la carrée de son valet, sur une mignonne scène de genre. Ledit valet était précisément en train de niquer la même servante que son frère... Une luronne, celle-ci !
Il n'intervint que lorsqu'on eut brâmé de belle façon, et la donzelle ayant fui, il chopa son valet... pour lui signifier son congé immédiat. Puis il alla voir la comtesse, devant qui il inventa une pieuse légende pour excuser son absence de la veille... et dont il obtint, dans la foulée, le remplacement de son valet : elle lui passait tout, cette excellente femme !
Vite, il fallait prévenir Nicolaï de son changement de statut ! Le temps était semble-t-il passé au beau, et malgré les amoncellements de neige, on y voyait clair. Les villageois avaient commencé à dégager les rues, et Alexandre fut autorisé à faire atteler un petit traîneau : il se rua chez le beau Nicolaï... où il ne fut pas déçu du voyage.
Arrivant à la maisonnette, il y vit un cheval qui attendait. Et c'était un de ceux de son père, il le reconnaissait. Et même... celui de son frère, tiens ! Il alla donc se ranger à l'abri des regards, et resta à surveiller l'endroit.
Il n'eut pas le temps de geler, car le supposé Pierre sortit effectivement de l'endroit peu après. Un peu choqué tout de même, Alexandre hésita un moment avant d'oser aller toquer à son tour à la maisonnette. Il fut reçu par un Nicolaï emballé dans un drap, sortant manifestement de son bain... un baquet fumant qu'il découvrit en entrant.
— Mais, Seigneur, j'allais vous voir, là !
— Oui, bon... Je voulais te parler... et j'ai bien fait de venir. Je... n'ai pas le droit de te juger... ni de juger mon frère — Nicolaï baissa le nez — et j'ai besoin de toi. Parle-moi de tes relations... au château.
Où le naïf Alexandre en apprit de belles ! Son frère semblait entretenir un véritable harem mixte dans la seigneurie... Nicolaï lui assura cependant — était-ce la vérité, ou simple rouerie? — qu'il ne se faisait pas sauter par Pierre.
Alexandre le crut, et lui fit sa proposition : l'émotion manifeste du garçon le toucha alors.
— Mais, Seigneur, je ne suis qu'un paysan, moi !
— Et moi, je ne suis pas le prince Télesky ! (ce prince était le grand seigneur de la contrée) Je t'apprendrai. Et d'ailleurs, tu m'as fort bien déshabillé et lavé, l'autre fois...
Message compris ! Le garçon vira son voile, et s'attaqua aux boutons dorés du jeune seigneur. Nouvelle et mignonne séance, croyez-m'en. Alexandre, qui n'était pas une pomme, perçut vite que ce garçon voulait bien faire, eu égard à son nouveau statut, et qu'il avait des possibilités... Il n'était pas con du tout, ce p'tit gars !
On se transporta donc au château, et ce fut revêtu de vêtements moins rustiques que Nicolaï fut présenté à la comtesse, qui l'accueillit avec bienveillance.
Tête de Pierre, qui s'avisa alors d'entrer dans la grand salle ! Mais il ne moufta évidemment pas.
À peine rentré chez lui, Alexandre ordonna à son nouveau valet de s'occuper de lui... C'est qu'il y avait pris goût aux soins délicats de ce jeune homme. Et décidément, Nicolaï savait faire !
Or donc, on quittait la grand salle, le soir après dîner, quand Pierre souffla à l'oreille de son frère :
— Qu'est-ce que tu fais, là ?
— Hein ? Mais j'ai rencontré ce garçon qui m'a sauvé de la neige, et j'ai trouvé qu'il valait mieux que sa condition, c'est tout. Et comme mon valet ne m'allait plus... Quelque chose te chiffonne ?
— Heu... non, non... mais... t'es sûr de lui ?
— M'enfin, p'tit frère, tu le connais ?
— Non, non ! J'l'ai vu au village ou aux champs, c'est tout !
— Donc tout va bien. Oh... qu'est-ce que tu penses d'Elena ?
— Ta fiancée ? Beau morceau, oui... sans te blesser !
— Je te la laisse... elle me barbe.
— Et... Nicolaï ?
— On dira que... pour l'instant, il me va bien... très bien !
Pierre n'ajouta rien, et l'on se sépara. Les jours suivants furent derechef saupoudrés par une vive tempête de neige, aussi dut-on se croiser à l'étroit. Nicolaï avait juré à Alexandre — sans qu'iceluy le lui demandât — qu'il n'avait plus de lien avec Pierre... mais au fond, Alexandre s'en moquait, désormais, tout ébloui par ce qu'il venait de découvrir. Et Pierre mit enfin les pieds dans le plat :
— Tu sais que Nicolaï a des pratiques, qui...
— Mon Dieu ! Il ne serait pas le seul, alors !
Les choses suivirent leur cours. Alexandre forma son nouveau valet... qui n'en fit pas moins de lui, et leur complicité finit par paraître assez évidente pour que Pierre craquât, alors qu'il était désormais décidé que ce serait à lui d'épouser Elena... la comtesse ayant argumenté pour son fils auprès de son époux.
À mots couverts, Pierre fit comprendre à son aîné qu'en échange de la prise en charge d'Elena, il accepterait bien quelques miettes de Nicolaï... et Alexandre accepta... tout en celant son intérêt pour la chose.
Il est désormais prévu que Pierre ne servira pas dans l'armée du Tsar, et qu'Alexandre fera ce qu'il voudra... Merci Maman !
Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) (slygame.fr)
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