11-12-2024, 10:44 AM
— Hey mais je connais ce morceau !
— Je pense que tu le connais. Il s'agit de l'intro de « Nothing else matters » du groupe Metallica. C'est un morceau que les débutants affectionnent quand ils commencent à apprendre à jouer de la guitare, tu aimes ? Je vais t'apprendre.
— Non vas y ! Tu joues tellement bien, je préfère t'écouter. À t'entendre ça à l'air tout simple ! Moi, je ne suis pas sûr d'y arriver.
Cylian fronça les sourcils :
— Et pourquoi pas ? C'est comme un baiser, tu t'en es bien tiré tout à l'heure !
Cylian se ravisa, conscient que ce n'était pas le bon exemple.
— Bon... oublie la comparaison.
— C'est vrai tu as aimé ? Kevin afficha un large sourire de satisfaction.
Manque de chance se dit l'éthéré, Kevin avait saisi la perche qu'il lui avait tendu royalement.
— Ce baiser Kevin, tout dépend comment il est perçu, ce n'était qu'un jeu tout à l'heure. Ne me dis pas que tu l'as pris au sérieux. Tu es un peu comme le petit frère que je n'ai jamais eu. Tu vois, il y a plusieurs façon d'interpréter un baiser, mais s'il y a de l'amour derrière, alors tu le sentiras jusqu'à ton cœur. Tu verras ce que c'est plus tard, lorsque tu rencontreras une fille ou bien même un garçon que tu aimes par-dessus tout. Tu comprendras.
Cylian grattait les cordes de la guitares, ses paroles s'accompagnant d'une mélodie qui traduisait ce qu'il ressentait au fond de son cœur, le regard perdu sur l'instrument, sans regarder Kevin.
Le blondinet s'était allongé sur le lit et écoutait chaque conseil que lui prodiguait Cylian.
— Je vais t'avouer une chose, quand je t'ai embrassé tout à l'heure, je pensais à ton frère. Quand je suis dans la cour du lycée et que mon regard croise un garçon, j'imagine que c'est Toni. Quand je m'ennuie dans ma chambre, je pense encore à lui... Je ne pense qu'à lui, c'est ce qu'on appelle l'amour je crois.
Le son de la guitare se fit plus léger, plus mélancolique, elle accompagnait les pensées de Cylian, mieux, elle les amplifiaient jusqu'aux oreilles de Kevin.
Ses doigts marquèrent une pause, il ajouta :
— J'en crèverai s'il lui arrivait malheur !
Kevin sursauta.
— Non ne dis pas ça, je t'en prie. Tu as fais tellement de chose pour Toni comme pour moi ! Nous te devons tellement, je t'aime comme un véritable ami tu sais. Tu me rappelles tellement l'ami disparu à mon frère. Tu es... pareil que lui !
Kevin enchaîna.
— Lorenz s'accordait toujours un moment pour laisser Toni et Vincent ensemble et venir me rejoindre ! Il était plus âgé que moi bien sûr mais il me considérait comme « un petit frère » et pas... « le frère de... » qui est là sans qu'on lui ai rien demandé et qui saoule. Quand nous l'avons rencontré en Grèce pendant les vacances, Lorenz prenait toujours une heure pour s'amuser avec moi. Il inventait des jeux, organisait des expéditions pour aller cueillir des figues sauvages sur les bords de chemins abrupts et caillouteux qu'empruntaient les voitures en bordure de côtes. Il s'inquiétait toujours pour moi à vrai dire. Ensuite, il s'assurait toujours de me laisser heureux avant de rejoindre Toni pour « leur » coucher de soleil sur la plage, ce moment n'appartenait qu'à eux... même Vincent en était exclu. Il était partagé exclusivement entre Toni et Lorenz, mais je les imagines maintenant, ce qu'ils devaient se dire, les mots, les pensées qu'ils ont dû avoir. Oui Cylian... sachant ce qu'il se passe entre vous, je comprends mieux ce qu'il devait se passer dans la tête de mon frère, l'adoration secrète pour son ami. Mon dieu, si tu savais combien de fois j'ai vu Toni rentrer de ce coucher de soleil et venir me rejoindre les yeux baignés de larmes, de chagrin ou de bonheur... A l'époque, je ne comprenais rien. Je lui demandais :
— Qu'est ce qui ne va pas ?
— Rien Kevin, c'est le sable, il souffle fort le soir et se loge dans les yeux...
Cylian écoutait, les yeux embués de larmes.
Kevin bondit sur Cylian qui stupéfait lâcha la guitare. Il blottit sa tête contre l'épaule de Cylian, après un silence sacré entre les deux garçons, Kevin se redressa et sourit à son ami :
— Tu ne nous abandonneras pas hein ? Tu resteras avec mon frère ?
— Je te le promets Kevin, autant que le destin nous le permettra.
Kevin rassuré prit la guitare, résolu à lui faire cracher quelques notes, au moins, que Cylian soit fier de lui avoir appris ce fameux morceau.
La nuit était déjà tombée quand Toni rentra en début de soirée. Il se força à grimper les escaliers après sa séance d'entraînement pour aller rejoindre sa chambre, ses muscles le faisait souffrir, mais il prit courage s'imaginant que la récompense se trouvait quelque part dans la maison, sous la forme d'un garçon beau comme un dieu, son Cylian.
En ouvrant la porte, il aperçut les deux garçons allongés sur son lit, en train de dormir d'un sommeil paisible, Kevin était blotti contre Cylian, lui tenant fermement le pull entre ses doigts, les mains jointes.
Toni s'approcha silencieusement de Kevin et lui donna un baiser sur le front, suivi d'un baiser sur les lèvres de son ange endormi.
Il se redressa et chuchota :
— Dormez bien, vous êtes les personnes qui me sont le plus chères au monde...
La pendule sonna les 8 huit du soir quand Cylian et Kevin rejoignirent le salon.
Kevin étant triste que ce week-end durant lequel tous s'étaient amusés fut bientôt achevé. Cylian l'embrassa sur la joue et dit au revoir à Toni d'une tout autre façon, les deux amoureux mirent longtemps à se dire au revoir.
Lorsque Cylian arriva dans sa cour, il vit que son père était dans le jardin en train de replier la table de jardin en raison de l'hiver qui approchait. Le garçon passa devant lui.
— Cylian ? J'ai à te parler de certaines choses...
— À propos de quoi ?
— À propos de toi et de Toni...
A peine son père avait il fini sa phrase qu'une bombe d'adrénaline explosa dans le cœur de Cylian.
— Je pense que tu le connais. Il s'agit de l'intro de « Nothing else matters » du groupe Metallica. C'est un morceau que les débutants affectionnent quand ils commencent à apprendre à jouer de la guitare, tu aimes ? Je vais t'apprendre.
— Non vas y ! Tu joues tellement bien, je préfère t'écouter. À t'entendre ça à l'air tout simple ! Moi, je ne suis pas sûr d'y arriver.
Cylian fronça les sourcils :
— Et pourquoi pas ? C'est comme un baiser, tu t'en es bien tiré tout à l'heure !
Cylian se ravisa, conscient que ce n'était pas le bon exemple.
— Bon... oublie la comparaison.
— C'est vrai tu as aimé ? Kevin afficha un large sourire de satisfaction.
Manque de chance se dit l'éthéré, Kevin avait saisi la perche qu'il lui avait tendu royalement.
— Ce baiser Kevin, tout dépend comment il est perçu, ce n'était qu'un jeu tout à l'heure. Ne me dis pas que tu l'as pris au sérieux. Tu es un peu comme le petit frère que je n'ai jamais eu. Tu vois, il y a plusieurs façon d'interpréter un baiser, mais s'il y a de l'amour derrière, alors tu le sentiras jusqu'à ton cœur. Tu verras ce que c'est plus tard, lorsque tu rencontreras une fille ou bien même un garçon que tu aimes par-dessus tout. Tu comprendras.
Cylian grattait les cordes de la guitares, ses paroles s'accompagnant d'une mélodie qui traduisait ce qu'il ressentait au fond de son cœur, le regard perdu sur l'instrument, sans regarder Kevin.
Le blondinet s'était allongé sur le lit et écoutait chaque conseil que lui prodiguait Cylian.
— Je vais t'avouer une chose, quand je t'ai embrassé tout à l'heure, je pensais à ton frère. Quand je suis dans la cour du lycée et que mon regard croise un garçon, j'imagine que c'est Toni. Quand je m'ennuie dans ma chambre, je pense encore à lui... Je ne pense qu'à lui, c'est ce qu'on appelle l'amour je crois.
Le son de la guitare se fit plus léger, plus mélancolique, elle accompagnait les pensées de Cylian, mieux, elle les amplifiaient jusqu'aux oreilles de Kevin.
Ses doigts marquèrent une pause, il ajouta :
— J'en crèverai s'il lui arrivait malheur !
Kevin sursauta.
— Non ne dis pas ça, je t'en prie. Tu as fais tellement de chose pour Toni comme pour moi ! Nous te devons tellement, je t'aime comme un véritable ami tu sais. Tu me rappelles tellement l'ami disparu à mon frère. Tu es... pareil que lui !
Kevin enchaîna.
— Lorenz s'accordait toujours un moment pour laisser Toni et Vincent ensemble et venir me rejoindre ! Il était plus âgé que moi bien sûr mais il me considérait comme « un petit frère » et pas... « le frère de... » qui est là sans qu'on lui ai rien demandé et qui saoule. Quand nous l'avons rencontré en Grèce pendant les vacances, Lorenz prenait toujours une heure pour s'amuser avec moi. Il inventait des jeux, organisait des expéditions pour aller cueillir des figues sauvages sur les bords de chemins abrupts et caillouteux qu'empruntaient les voitures en bordure de côtes. Il s'inquiétait toujours pour moi à vrai dire. Ensuite, il s'assurait toujours de me laisser heureux avant de rejoindre Toni pour « leur » coucher de soleil sur la plage, ce moment n'appartenait qu'à eux... même Vincent en était exclu. Il était partagé exclusivement entre Toni et Lorenz, mais je les imagines maintenant, ce qu'ils devaient se dire, les mots, les pensées qu'ils ont dû avoir. Oui Cylian... sachant ce qu'il se passe entre vous, je comprends mieux ce qu'il devait se passer dans la tête de mon frère, l'adoration secrète pour son ami. Mon dieu, si tu savais combien de fois j'ai vu Toni rentrer de ce coucher de soleil et venir me rejoindre les yeux baignés de larmes, de chagrin ou de bonheur... A l'époque, je ne comprenais rien. Je lui demandais :
— Qu'est ce qui ne va pas ?
— Rien Kevin, c'est le sable, il souffle fort le soir et se loge dans les yeux...
Cylian écoutait, les yeux embués de larmes.
Kevin bondit sur Cylian qui stupéfait lâcha la guitare. Il blottit sa tête contre l'épaule de Cylian, après un silence sacré entre les deux garçons, Kevin se redressa et sourit à son ami :
— Tu ne nous abandonneras pas hein ? Tu resteras avec mon frère ?
— Je te le promets Kevin, autant que le destin nous le permettra.
Kevin rassuré prit la guitare, résolu à lui faire cracher quelques notes, au moins, que Cylian soit fier de lui avoir appris ce fameux morceau.
La nuit était déjà tombée quand Toni rentra en début de soirée. Il se força à grimper les escaliers après sa séance d'entraînement pour aller rejoindre sa chambre, ses muscles le faisait souffrir, mais il prit courage s'imaginant que la récompense se trouvait quelque part dans la maison, sous la forme d'un garçon beau comme un dieu, son Cylian.
En ouvrant la porte, il aperçut les deux garçons allongés sur son lit, en train de dormir d'un sommeil paisible, Kevin était blotti contre Cylian, lui tenant fermement le pull entre ses doigts, les mains jointes.
Toni s'approcha silencieusement de Kevin et lui donna un baiser sur le front, suivi d'un baiser sur les lèvres de son ange endormi.
Il se redressa et chuchota :
— Dormez bien, vous êtes les personnes qui me sont le plus chères au monde...
La pendule sonna les 8 huit du soir quand Cylian et Kevin rejoignirent le salon.
Kevin étant triste que ce week-end durant lequel tous s'étaient amusés fut bientôt achevé. Cylian l'embrassa sur la joue et dit au revoir à Toni d'une tout autre façon, les deux amoureux mirent longtemps à se dire au revoir.
Lorsque Cylian arriva dans sa cour, il vit que son père était dans le jardin en train de replier la table de jardin en raison de l'hiver qui approchait. Le garçon passa devant lui.
— Cylian ? J'ai à te parler de certaines choses...
— À propos de quoi ?
— À propos de toi et de Toni...
A peine son père avait il fini sa phrase qu'une bombe d'adrénaline explosa dans le cœur de Cylian.