Hier, 12:01 PM
Abel et Vincent rejoignirent Cylian et Toni. La fin d'après-midi se passa dans une salle de jeu de l'aile nord à jouer au billard.
Vincent était visiblement un as à ce jeu. Il prodiguait ses conseils à Toni qui regardait patiemment les gestes de son ami.
Cylian se plaisait à admirer le mobilier de la salle en bois de ronce de noyer et l'immense cheminée éteinte. Il s'imaginait en plein hiver à rester cloîtré dans ce lieu imposant, un peu comme dans le film terrifiant « Shining » de Stanley Kubrick, avec juste Toni comme compagnie, la peur en moins, en train de passer leur temps ensemble.
Abel, quant à lui, était posté contre une fenêtre, le visage contre les carreaux de la vitre, les bras appuyés contre le radiateur.
Cylian l'observait, même si d'où il était il ne voyait pas son visage, il sentait une certaine tristesse émaner de lui.
Peut être Abel luttait il contre d'anciens démons de son passé, peut être s'était il chamaillé avec Ariel quelques heures plus tôt ? Cylian se laissait aller aux hypothèses les plus invraisemblables.
Il ne reconnaissait plus l'Abel sûr de lui, le garçon à la capuche de leur première rencontre. Il semblait si fragile ! Cylian aurait tant voulu le réconforter à ce moment mais il savait que c'était à Vincent de le faire.
Il se décida néanmoins à aller parler au beau jeune homme, sa raison lui dictait de faire un geste pour le réconforter. Abel l'avait tant aidé dans le passé, un pacte transformé... en solide amitié.
— Abel, je voulais te dire que je te suis très reconnaissant de nous avoir invité.
Cylian parlait d'une voie douce, se tortillant devant son ami. Il releva la tête pour regarder le visage d'Abel qui lui renvoyait toute la détresse du monde à travers ses yeux sombres.
Malgré cela, cette expression de tristesse donnait à Abel une beauté encore plus intense. L'Adonis croisa finalement le regard de Cylian puis esquissa un sourire. Sa main vint se poser contre l'épaule de l'éthéré.
— Il n'y a pas de quoi Cyl' vous êtes mes amis.
— Merci Abel, j'ai de la chance moi aussi d'avoir des amis comme vous. Euh... dis moi, tu es sûr que ça va ? Je te sens pensif, tu veux qu'on discute seul à seul ? Je ne t'ai jamais vu comme cela, ça me fait de la peine de te voir à l'écart de nous.
— Non Cyl' ... tout vas bien, merci de t'inquiéter de moi.
Par cette phrase, Abel prenait la tangente. Cylian n'insista pas plus, résigné.
Après tout, le solide garçon n'avait besoin de l'aide de personne.
Cylian se dirigea vers son amoureux à la table de billard, il se blottit derrière lui, ses mains lui enserrant ses hanches, son visage contre les cheveux blonds de sa nuque, c'était sa place, Toni le savait bien, inclinant légèrement la tête pour lui faire une place, les pommettes des joues chaudes du blondinet réchauffait si bien les siennes.
Vincent ne leur prêtait aucune attention, le regard concentré sur la table, la mine sérieuse, en train de visualiser son prochain tir.
— Tu gagnes ? demanda Cylian à Toni
— J'apprends surtout ! Vincent est un maître du billard, ça va toi ? Tu veux qu'on rentre ?
— Oui, il ne faut pas tarder, mes parents vont rentrer préparer le repas d'anniversaire. Julien et Camille vont les aider. Et toi, tu veux bien rester avec moi ce soir ?
— Ce serait avec plaisir, si je peux être utile à faire la cuisine...
— Merci mon cœur !
Abel s'était finalement décidé à approcher de Vincent pour le serrer contre lui, écoutant la discussion entre les deux autres amants, ses yeux posés sur la table de billard, il se proposa de raccompagner Cylian chez lui avec Toni et Vincent.
Abel les laisserait devant la maison et repartirait pour passer une soirée seul avec Vincent.
Cylian déclina poliment l'invitation.
— Allez y sans moi, j'ai besoin d'aller me dégourdir un peu les jambes, je vous rejoindrai par la voie des airs, après tout un après-midi enfermé, j'ai besoin d'un retour aux sources, retrouver mon espace aérien.
Le groupe d'ami n'y vit aucune objection. Ils se séparèrent donc peu de temps après devant les grilles du château.
La voiture disparaissait au loin, Cylian amorçait son décollage laissant affluer dans tout son être d'une onde sifflante d'anti-gravité, quand son téléphone portable se mit soudain à sonner...
« Tiens, un SMS de Julien ! » pensa-t-il, que voulait il ?
Il lut le message, c'est alors qu'un frisson glacé lui parcouru l'échine.
NON PAS CA !
Le message disait : « Slt c Ju'nous arrivons plu to avec Kmi pour préparer le repas ».
Non ! Si Julien se trouve nez à nez avec Abel, ce sera terrible ! Le détonateur en présence de la charge explosive, ça ne devait pas arriver ! Il avait fait la promesse à Julien qu'Abel ne le verrait pas ! Et les conséquences d'un contact entre les deux garçons se révéleraient fatales !
Le pouvoir psychique de Julien capté par Abel, quel en serait le résultat ? Mieux ne valait pas y penser !
Cylian décrocha son téléphone pour appeler Julien... .
Pas de réponse !
« Et merde ! Pas maintenant ! Répond moi je t'en supplie ! Il doit déjà être en voiture en route pour la maison ! »
Cylian fit vrombir des ondes antigravitationnelles dans un rugissement sourd et fit un bond de quelques dizaines de mètres pour se retrouver dans le ciel.
Bon, il devait vite se repérer par rapport à chez lui, passer au delà la forêt domaniale semblait le trajet le plus court.
En cours de route, ses pensées affluèrent de toutes parts à son cerveau. Il repensa à ce qui pourrait arriver. Peut-être qu'il ne se passerait rien. Julien serait dans la cuisine et Abel et Vincent déposeraient Toni. Ensuite ils reprendraient directement la route pour rentrer.
Il y avait des chances que tout se passe bien. Mais Cylian avait un mauvais pressentiment qui bientôt ne le quitta plus.
Vincent était visiblement un as à ce jeu. Il prodiguait ses conseils à Toni qui regardait patiemment les gestes de son ami.
Cylian se plaisait à admirer le mobilier de la salle en bois de ronce de noyer et l'immense cheminée éteinte. Il s'imaginait en plein hiver à rester cloîtré dans ce lieu imposant, un peu comme dans le film terrifiant « Shining » de Stanley Kubrick, avec juste Toni comme compagnie, la peur en moins, en train de passer leur temps ensemble.
Abel, quant à lui, était posté contre une fenêtre, le visage contre les carreaux de la vitre, les bras appuyés contre le radiateur.
Cylian l'observait, même si d'où il était il ne voyait pas son visage, il sentait une certaine tristesse émaner de lui.
Peut être Abel luttait il contre d'anciens démons de son passé, peut être s'était il chamaillé avec Ariel quelques heures plus tôt ? Cylian se laissait aller aux hypothèses les plus invraisemblables.
Il ne reconnaissait plus l'Abel sûr de lui, le garçon à la capuche de leur première rencontre. Il semblait si fragile ! Cylian aurait tant voulu le réconforter à ce moment mais il savait que c'était à Vincent de le faire.
Il se décida néanmoins à aller parler au beau jeune homme, sa raison lui dictait de faire un geste pour le réconforter. Abel l'avait tant aidé dans le passé, un pacte transformé... en solide amitié.
— Abel, je voulais te dire que je te suis très reconnaissant de nous avoir invité.
Cylian parlait d'une voie douce, se tortillant devant son ami. Il releva la tête pour regarder le visage d'Abel qui lui renvoyait toute la détresse du monde à travers ses yeux sombres.
Malgré cela, cette expression de tristesse donnait à Abel une beauté encore plus intense. L'Adonis croisa finalement le regard de Cylian puis esquissa un sourire. Sa main vint se poser contre l'épaule de l'éthéré.
— Il n'y a pas de quoi Cyl' vous êtes mes amis.
— Merci Abel, j'ai de la chance moi aussi d'avoir des amis comme vous. Euh... dis moi, tu es sûr que ça va ? Je te sens pensif, tu veux qu'on discute seul à seul ? Je ne t'ai jamais vu comme cela, ça me fait de la peine de te voir à l'écart de nous.
— Non Cyl' ... tout vas bien, merci de t'inquiéter de moi.
Par cette phrase, Abel prenait la tangente. Cylian n'insista pas plus, résigné.
Après tout, le solide garçon n'avait besoin de l'aide de personne.
Cylian se dirigea vers son amoureux à la table de billard, il se blottit derrière lui, ses mains lui enserrant ses hanches, son visage contre les cheveux blonds de sa nuque, c'était sa place, Toni le savait bien, inclinant légèrement la tête pour lui faire une place, les pommettes des joues chaudes du blondinet réchauffait si bien les siennes.
Vincent ne leur prêtait aucune attention, le regard concentré sur la table, la mine sérieuse, en train de visualiser son prochain tir.
— Tu gagnes ? demanda Cylian à Toni
— J'apprends surtout ! Vincent est un maître du billard, ça va toi ? Tu veux qu'on rentre ?
— Oui, il ne faut pas tarder, mes parents vont rentrer préparer le repas d'anniversaire. Julien et Camille vont les aider. Et toi, tu veux bien rester avec moi ce soir ?
— Ce serait avec plaisir, si je peux être utile à faire la cuisine...
— Merci mon cœur !
Abel s'était finalement décidé à approcher de Vincent pour le serrer contre lui, écoutant la discussion entre les deux autres amants, ses yeux posés sur la table de billard, il se proposa de raccompagner Cylian chez lui avec Toni et Vincent.
Abel les laisserait devant la maison et repartirait pour passer une soirée seul avec Vincent.
Cylian déclina poliment l'invitation.
— Allez y sans moi, j'ai besoin d'aller me dégourdir un peu les jambes, je vous rejoindrai par la voie des airs, après tout un après-midi enfermé, j'ai besoin d'un retour aux sources, retrouver mon espace aérien.
Le groupe d'ami n'y vit aucune objection. Ils se séparèrent donc peu de temps après devant les grilles du château.
La voiture disparaissait au loin, Cylian amorçait son décollage laissant affluer dans tout son être d'une onde sifflante d'anti-gravité, quand son téléphone portable se mit soudain à sonner...
« Tiens, un SMS de Julien ! » pensa-t-il, que voulait il ?
Il lut le message, c'est alors qu'un frisson glacé lui parcouru l'échine.
NON PAS CA !
Le message disait : « Slt c Ju'nous arrivons plu to avec Kmi pour préparer le repas ».
Non ! Si Julien se trouve nez à nez avec Abel, ce sera terrible ! Le détonateur en présence de la charge explosive, ça ne devait pas arriver ! Il avait fait la promesse à Julien qu'Abel ne le verrait pas ! Et les conséquences d'un contact entre les deux garçons se révéleraient fatales !
Le pouvoir psychique de Julien capté par Abel, quel en serait le résultat ? Mieux ne valait pas y penser !
Cylian décrocha son téléphone pour appeler Julien... .
Pas de réponse !
« Et merde ! Pas maintenant ! Répond moi je t'en supplie ! Il doit déjà être en voiture en route pour la maison ! »
Cylian fit vrombir des ondes antigravitationnelles dans un rugissement sourd et fit un bond de quelques dizaines de mètres pour se retrouver dans le ciel.
Bon, il devait vite se repérer par rapport à chez lui, passer au delà la forêt domaniale semblait le trajet le plus court.
En cours de route, ses pensées affluèrent de toutes parts à son cerveau. Il repensa à ce qui pourrait arriver. Peut-être qu'il ne se passerait rien. Julien serait dans la cuisine et Abel et Vincent déposeraient Toni. Ensuite ils reprendraient directement la route pour rentrer.
Il y avait des chances que tout se passe bien. Mais Cylian avait un mauvais pressentiment qui bientôt ne le quitta plus.