09-11-2024, 11:53 AM
Chapitre 17 : Péché d'Orgueil
Extrait du Livre des pouvoirs :
Histoire de la création de la Guilde des pouvoirs (partie 2) :
Les pays alliés (France, Angleterre, États-Unis, sans l'Union Soviétique allié depuis 1941) firent une première ébauche de la Guilde en février 1945 pendant la conférence de Yalta.
La Ligue de Régulation des Pouvoirs vit donc enfin le jour avec comme président un américain du nom de James Irvin (un « Guérisseur » choisi parmi ceux qui déposèrent leurs candidatures à ce poste, l'explication officielle étant de bien montrer l'aspect positif de l'organisation).
La Ligue de Régulation des Pouvoirs changea de nom en 1956 pour devenir La Guilde de l'Étude des Pouvoirs par le traité de Dallas, sous l'influence des États-Unis.
La nouvelle association s'étendit ainsi aux pays membres de l'ONU créé en 1945, avec qui elle est intimement liée, déjà depuis son ancienne appellation La Ligue de Régulation des Pouvoirs.
La Guilde investit énormément dans la recherche ses dernières années afin de trouver des solutions aux personnes pouvant souffrir de leur pouvoir.
Bien entendu, le corps « psy » n'a jamais soutenue la Guilde et pour cause : celle-ci dès sa création, s'est proposée de créer des centres de surveillance des pouvoirs dit « dangereux » dont les « psy » font partie depuis 1956, une liste est mise à jour tout les 5 ans avec de nouveaux moyens de surveillance.
Le Président de la Guilde est élu pour 5 ans, (le premier président de l'association nouvellement créée était anglais et faisait parti du groupe des « Éthérés »).
Le président actuellement mandaté est français en la personne de Robert Lexin.
Robert Lexin, (président de la guilde d'étude des pouvoirs).
C'était le début de l'après-midi quand Julien et Camille prirent congés de leurs amis, Cylian leur fit ses excuses sur la réaction qu'il avait eu lors de la matinée sous l'œil bienveillant de Toni.
Les deux amoureux étaient de nouveau seuls après les avoir raccompagné sur le seuil.
Passée la porte, le téléphone portable de Toni sonna :
— Oui ? Salut Vincent ! Oui on passe chez toi ! Cylian ? Il va bien, il a été très content de la raquette de tennis que je lui ai acheté comme cadeau d'anniversaire... Quoi ? Ah ben ça tombe bien ! OK je lui dirai !
— C'était Vincent ?
Cylian avait écouté attentivement la conversation entre Toni et Vincent.
Le corps élancé du jeune garçon était appuyé sur le chambranle de la porte d'entrée, les bras croisés derrière son dos, il se plut à observer les lèvres de Toni babiller au téléphone.
Il n'avait pas perdu une miette de la conversation, passant de temps en temps la main dans ses cheveux.
Toni jeta un regard affectueux en direction de Cylian.
— En effet. Il veut qu'on passe chez lui, de là, Abel viendra nous chercher en voiture...
— Et qu'est ce qui tombe bien d'après ce que j'ai entendu ? répondit Cylian en se penchant vers Toni sans quitter son appui confortable.
— Oui ! J'allais oublier ! Voilà. Abel nous propose de faire un match de Tennis à quatre cette après-midi, il possède dans son pavillon un terrain de tennis et une piscine privée !
— Et bien ! Question richesse il ne manque de rien !
— Surtout qu'on va leur mettre une sévère déculottée ! Terrain de tennis ou pas, on va les battre ! rétorqua Toni qui ne pu s'empêcher d'éclater de rire quand il expliqua à Cylian la raison de ce fou-rire si soudain. Cyl' , la raison pour laquelle j'attends ce match avec impatience est que Vincent joue comme un manche au tennis ! Il sait à peine renvoyer une balle !
— Donc nous gagnerons haut la main ! Si bien sûr, Abel ne nous met pas des bâtons dans les roues ! Je vais te prêter des affaires de sport et une serviette pour ne pas repasser chez toi et vu notre attirail à transporter, je ne peux pas t'emmener avec moi par la voie des airs, donc... nous marcherons un peu.
— C'est d'accord, en plus, Vincent n'habite pas très loin de chez toi.
Une demi-heure plus tard, les deux garçons arrivèrent avec leur sac de sport chez Vincent qui les attendait tranquillement dans la pelouse de sa maison, une habitation très similaire à toutes celles du quartier.
Toni serra la main de son ami avec un petit sourire amusé :
— Salut Vince !
— Salut Toni, salut Cyl !
— Vincent... tu n'as pas pris ta raquette de Tennis ? Tu m'avais bien dit qu'Abel organisait un match entre nous non ?
— C'est exact Toni, mais je ferai le rôle d'arbitre, tu me connais si je joue, vous aller gagner haut la main vu mes performances à ce jeu ! Vous aller jouer contre une équipe de choc : Abel et Ariel !
La mine de Toni se déconfit en quelques instants.
Cylian interpella Vincent avec un sourire moqueur qui laissait apparaître ses magnifiques dents blanches.
— Ariel ? C'est une marque de lessive ça !
— Non répondit Vincent d'un geste de la tête, le regard sérieux en direction de l'éthéré. Ariel est le petit frère d'Abel, il a peut-être un an de moins que son frère, c'est-à-dire 17 ans, mais on lui en donnerait 15. C'est un mec assez sportif et c'est surtout... un « Jumper ».
— Un quoi ? répondit Cylian interloqué.
Toni baissa la tête le regard dépité :
— Un « Jumper » ! C'est un « téléporteur » ! Tu n'as pas vu le film qui passe en ce moment au cinéma avec comme acteur Hayden Christensen ? Il raconte leur histoire expliqua-t-il a Cylian. En somme, c'est foutu, nous n'avons aucune chance de battre Ariel alors !
— De plus, renchérit Vincent, d'après ce que j'ai vu de lui quand Abel me l'a présenté hier, c'est qu'Ariel est tout aussi orgueilleux comme son grand frère mais en pire !
Cylian s'approcha de Toni et sa main se posa sur son visage, il tourna délicatement la tête de son adoré pour lui donner un baiser.
— Ne t'inquiètes pas mon cœur. Toi et moi on va les battre ! Nous sommes invincibles ensembles !
A ses cotés, Toni approuva bien évidemment les paroles de son Cylian.
Vincent ne se laissa pas déconcerter par les mots de celui qu'il considérait comme l'adversaire d'Abel, de son amour le temps d'un match, il ajouta :
— Pas la peine de draguer Ariel. C'est un hétéro pur et dur !
— Non mais et puis quoi encore ! Je n'ai qu'une personne à draguer ici et cela me suffit ! répondit Cylian visiblement fâché par les paroles de Vincent. Toni était lui aussi outré.
Les minutes passèrent, Abel passa enfin les prendre, Vincent lui sauta au cou dès qu'il eut mis un pied hors de la voiture.
— Salut Abou !
— Salut ptit-cul !
Cylian pouffa de rire. Les surnoms affectueux qu'on se donne dans un couple sont vraiment à mourir de rire mais toujours d'un point de vue extérieur remarqua-t-il. Il avait toujours interdit à Toni de l'appeler par des sobriquets tout aussi ridicules.
Vincent devint rouge de honte quand le baiser fougueux fut achevé entre lui et Abel, desserrant l'étreinte de ses bras musclés dans le blouson de cuir qui entourait sa nuque.
Toni sifflotait les yeux levés vers le ciel, tandis que Cylian observait le joli couple, le sourire jusqu'aux oreilles.
L'accueil terminé, tout les quatre se dirigèrent vers ce qu'Abel appelait son « château ».
La vaste demeure était bordée de grands parterres fleuris, encerclés par des murailles moyenâgeuses.
Abel leur fit visiter les lieux qui s'offraient devant les garçons. Le jardin commençait à se couvrir de feuilles d'érable tandis qu'une forêt artificielle de bambous tranchait par sa coloration vert bouteille des arbres aux teintes ocres des alentours.
Un pont enjambait une rivière qui traversait la propriété en son milieu, à coté, un vaste chapiteau trônait dans le parc, certainement pour servir les repas à l'extérieur durant les chaudes nuits d'été qui s'étaient écoulées.
L'endroit respirait la tranquillité pour l'éventuel visiteur qui poserait les yeux dessus.
Il émanait de ce lieu un parfum de romantisme d'un autre âge.
— Vous êtes ici chez vous ! Nous visiterons l'intérieur de la maison plus tard leur indiqua Abel. Mon frère ne devrait plus tarder. À propos, vous êtes toujours partant pour un match amical de tennis ? Une condition : tous les pouvoirs sont tolérés !
— Et comment ! lui répondit Toni !
Cylian dirigeait son regard vers la route sortant du pavillon au loin. Nulle voiture en vue... le fameux Ariel se faisait désirer.
Soudain... venant de la terrasse en pierre accoudée à la demeure, les yeux des quatre amis furent attiré par un flash de lumière blanche, suivi d'une onde de choc qui fit voleter dans les airs les feuilles tombées aux alentours d'où provenait l'éclair blanc.
Abel retroussa ses lèvres en un large sourire. « Enfin il est arrivé ! »
— Je vous présente mon frère Ariel !
À la place du flash était apparu un jeune garçon, les cheveux châtains, en épis, lunette de soleil au nez, il semblait de la même taille qu'Abel mais moins costaud.
Le petit groupe traversa le jardin pour aller à sa rencontre.
Extrait du Livre des pouvoirs :
Histoire de la création de la Guilde des pouvoirs (partie 2) :
Les pays alliés (France, Angleterre, États-Unis, sans l'Union Soviétique allié depuis 1941) firent une première ébauche de la Guilde en février 1945 pendant la conférence de Yalta.
La Ligue de Régulation des Pouvoirs vit donc enfin le jour avec comme président un américain du nom de James Irvin (un « Guérisseur » choisi parmi ceux qui déposèrent leurs candidatures à ce poste, l'explication officielle étant de bien montrer l'aspect positif de l'organisation).
La Ligue de Régulation des Pouvoirs changea de nom en 1956 pour devenir La Guilde de l'Étude des Pouvoirs par le traité de Dallas, sous l'influence des États-Unis.
La nouvelle association s'étendit ainsi aux pays membres de l'ONU créé en 1945, avec qui elle est intimement liée, déjà depuis son ancienne appellation La Ligue de Régulation des Pouvoirs.
La Guilde investit énormément dans la recherche ses dernières années afin de trouver des solutions aux personnes pouvant souffrir de leur pouvoir.
Bien entendu, le corps « psy » n'a jamais soutenue la Guilde et pour cause : celle-ci dès sa création, s'est proposée de créer des centres de surveillance des pouvoirs dit « dangereux » dont les « psy » font partie depuis 1956, une liste est mise à jour tout les 5 ans avec de nouveaux moyens de surveillance.
Le Président de la Guilde est élu pour 5 ans, (le premier président de l'association nouvellement créée était anglais et faisait parti du groupe des « Éthérés »).
Le président actuellement mandaté est français en la personne de Robert Lexin.
Robert Lexin, (président de la guilde d'étude des pouvoirs).
C'était le début de l'après-midi quand Julien et Camille prirent congés de leurs amis, Cylian leur fit ses excuses sur la réaction qu'il avait eu lors de la matinée sous l'œil bienveillant de Toni.
Les deux amoureux étaient de nouveau seuls après les avoir raccompagné sur le seuil.
Passée la porte, le téléphone portable de Toni sonna :
— Oui ? Salut Vincent ! Oui on passe chez toi ! Cylian ? Il va bien, il a été très content de la raquette de tennis que je lui ai acheté comme cadeau d'anniversaire... Quoi ? Ah ben ça tombe bien ! OK je lui dirai !
— C'était Vincent ?
Cylian avait écouté attentivement la conversation entre Toni et Vincent.
Le corps élancé du jeune garçon était appuyé sur le chambranle de la porte d'entrée, les bras croisés derrière son dos, il se plut à observer les lèvres de Toni babiller au téléphone.
Il n'avait pas perdu une miette de la conversation, passant de temps en temps la main dans ses cheveux.
Toni jeta un regard affectueux en direction de Cylian.
— En effet. Il veut qu'on passe chez lui, de là, Abel viendra nous chercher en voiture...
— Et qu'est ce qui tombe bien d'après ce que j'ai entendu ? répondit Cylian en se penchant vers Toni sans quitter son appui confortable.
— Oui ! J'allais oublier ! Voilà. Abel nous propose de faire un match de Tennis à quatre cette après-midi, il possède dans son pavillon un terrain de tennis et une piscine privée !
— Et bien ! Question richesse il ne manque de rien !
— Surtout qu'on va leur mettre une sévère déculottée ! Terrain de tennis ou pas, on va les battre ! rétorqua Toni qui ne pu s'empêcher d'éclater de rire quand il expliqua à Cylian la raison de ce fou-rire si soudain. Cyl' , la raison pour laquelle j'attends ce match avec impatience est que Vincent joue comme un manche au tennis ! Il sait à peine renvoyer une balle !
— Donc nous gagnerons haut la main ! Si bien sûr, Abel ne nous met pas des bâtons dans les roues ! Je vais te prêter des affaires de sport et une serviette pour ne pas repasser chez toi et vu notre attirail à transporter, je ne peux pas t'emmener avec moi par la voie des airs, donc... nous marcherons un peu.
— C'est d'accord, en plus, Vincent n'habite pas très loin de chez toi.
Une demi-heure plus tard, les deux garçons arrivèrent avec leur sac de sport chez Vincent qui les attendait tranquillement dans la pelouse de sa maison, une habitation très similaire à toutes celles du quartier.
Toni serra la main de son ami avec un petit sourire amusé :
— Salut Vince !
— Salut Toni, salut Cyl !
— Vincent... tu n'as pas pris ta raquette de Tennis ? Tu m'avais bien dit qu'Abel organisait un match entre nous non ?
— C'est exact Toni, mais je ferai le rôle d'arbitre, tu me connais si je joue, vous aller gagner haut la main vu mes performances à ce jeu ! Vous aller jouer contre une équipe de choc : Abel et Ariel !
La mine de Toni se déconfit en quelques instants.
Cylian interpella Vincent avec un sourire moqueur qui laissait apparaître ses magnifiques dents blanches.
— Ariel ? C'est une marque de lessive ça !
— Non répondit Vincent d'un geste de la tête, le regard sérieux en direction de l'éthéré. Ariel est le petit frère d'Abel, il a peut-être un an de moins que son frère, c'est-à-dire 17 ans, mais on lui en donnerait 15. C'est un mec assez sportif et c'est surtout... un « Jumper ».
— Un quoi ? répondit Cylian interloqué.
Toni baissa la tête le regard dépité :
— Un « Jumper » ! C'est un « téléporteur » ! Tu n'as pas vu le film qui passe en ce moment au cinéma avec comme acteur Hayden Christensen ? Il raconte leur histoire expliqua-t-il a Cylian. En somme, c'est foutu, nous n'avons aucune chance de battre Ariel alors !
— De plus, renchérit Vincent, d'après ce que j'ai vu de lui quand Abel me l'a présenté hier, c'est qu'Ariel est tout aussi orgueilleux comme son grand frère mais en pire !
Cylian s'approcha de Toni et sa main se posa sur son visage, il tourna délicatement la tête de son adoré pour lui donner un baiser.
— Ne t'inquiètes pas mon cœur. Toi et moi on va les battre ! Nous sommes invincibles ensembles !
A ses cotés, Toni approuva bien évidemment les paroles de son Cylian.
Vincent ne se laissa pas déconcerter par les mots de celui qu'il considérait comme l'adversaire d'Abel, de son amour le temps d'un match, il ajouta :
— Pas la peine de draguer Ariel. C'est un hétéro pur et dur !
— Non mais et puis quoi encore ! Je n'ai qu'une personne à draguer ici et cela me suffit ! répondit Cylian visiblement fâché par les paroles de Vincent. Toni était lui aussi outré.
Les minutes passèrent, Abel passa enfin les prendre, Vincent lui sauta au cou dès qu'il eut mis un pied hors de la voiture.
— Salut Abou !
— Salut ptit-cul !
Cylian pouffa de rire. Les surnoms affectueux qu'on se donne dans un couple sont vraiment à mourir de rire mais toujours d'un point de vue extérieur remarqua-t-il. Il avait toujours interdit à Toni de l'appeler par des sobriquets tout aussi ridicules.
Vincent devint rouge de honte quand le baiser fougueux fut achevé entre lui et Abel, desserrant l'étreinte de ses bras musclés dans le blouson de cuir qui entourait sa nuque.
Toni sifflotait les yeux levés vers le ciel, tandis que Cylian observait le joli couple, le sourire jusqu'aux oreilles.
L'accueil terminé, tout les quatre se dirigèrent vers ce qu'Abel appelait son « château ».
La vaste demeure était bordée de grands parterres fleuris, encerclés par des murailles moyenâgeuses.
Abel leur fit visiter les lieux qui s'offraient devant les garçons. Le jardin commençait à se couvrir de feuilles d'érable tandis qu'une forêt artificielle de bambous tranchait par sa coloration vert bouteille des arbres aux teintes ocres des alentours.
Un pont enjambait une rivière qui traversait la propriété en son milieu, à coté, un vaste chapiteau trônait dans le parc, certainement pour servir les repas à l'extérieur durant les chaudes nuits d'été qui s'étaient écoulées.
L'endroit respirait la tranquillité pour l'éventuel visiteur qui poserait les yeux dessus.
Il émanait de ce lieu un parfum de romantisme d'un autre âge.
— Vous êtes ici chez vous ! Nous visiterons l'intérieur de la maison plus tard leur indiqua Abel. Mon frère ne devrait plus tarder. À propos, vous êtes toujours partant pour un match amical de tennis ? Une condition : tous les pouvoirs sont tolérés !
— Et comment ! lui répondit Toni !
Cylian dirigeait son regard vers la route sortant du pavillon au loin. Nulle voiture en vue... le fameux Ariel se faisait désirer.
Soudain... venant de la terrasse en pierre accoudée à la demeure, les yeux des quatre amis furent attiré par un flash de lumière blanche, suivi d'une onde de choc qui fit voleter dans les airs les feuilles tombées aux alentours d'où provenait l'éclair blanc.
Abel retroussa ses lèvres en un large sourire. « Enfin il est arrivé ! »
— Je vous présente mon frère Ariel !
À la place du flash était apparu un jeune garçon, les cheveux châtains, en épis, lunette de soleil au nez, il semblait de la même taille qu'Abel mais moins costaud.
Le petit groupe traversa le jardin pour aller à sa rencontre.