30-10-2024, 11:15 AM
Le soir venu, Cylian était assez stressé.
Il faisait les cent pas dans sa chambre, « Pourvu que ça se passe bien avec mes parents ! » pensait-il.
La sonnerie de la porte d'entrée qui retentit mit fin brusquement à l'attente insoutenable.
Quand il descendit les escaliers, il vit ses parents accueillir son beau Toni resplendissant dans un jean délavé et une chemise mauve qui lui allait assez bien.
— Bonjour, je suis la mère de Cylian, nous t'attendions ! Tu dois être Toni je présume ?
Le beau blond opina doucement de la tête.
— Je suis ravi de vous rencontrer répondit il timidement.
— Je suis très heureux que tu sois venu, Cylian nous a beaucoup parlé de toi, nous avons droit à Toni à tous les repas, il doit bien t'apprécier.
Cylian toussa dans l'escalier pour signaler sa présence. Toni et la mère de Cylian se retournèrent brusquement.
— Tiens Cylian ! Nous mangerons tôt vu que Cylian a eu la bonne idée de nous inviter au théâtre ce soir, je vous laisse entre vous, le temps de finir le repas.
Sa mère partie, Cylian guida Toni dans l'escalier, lorsqu'ils furent à l'étage loin de tous regards indiscrets, Cylian le pris par la main pour le guider il alluma la chaine hi-fi et glissa un CD de system of down dans le lecteur.
— Sympa de m'avoir invité répondit Toni.
— Tu me manquais trop depuis le week-end dernier, on va enfin pouvoir être tranquille tous les deux.
— Au fait, je te retiens toi et ton atterrissage raté de ce matin. Magalie, une fille dans notre classe à eu des doutes sur notre relation, elle m'a demandé s'il n'y avait pas quelque chose entre toi et moi.
— Mince et alors ? Tu lui as répondu quoi ?
— En fait, c'est Lætitia qui m'a sauvé. Elle a dû suivre la conversation et s'est approchée de moi et elle m'a embrassé ! Donc si lundi tu entends des rumeurs à mon sujet tu ne seras pas surpris !
— Tu va me rendre jaloux ! Ça m'apprendra à me saouler en boîte !
L'écran de l'ordinateur attira l'attention de Toni :
— Tiens regarde sur msn ! Vincent veut te parler !
Ils s'assirent devant l'ordi, Cylian ouvrit la fenêtre de Vincent, après lui avoir adressé un petit coucou de la part de Toni, Vincent leur proposa de venir passer l'après-midi avec lui chez Abel, ce dernier s'étant proposé de faire le chauffeur pour les raccompagner.
— Pourquoi pas ? pensa Toni, ça va faire bizarre de se retrouver entre 2 couples.
— Au moins nous n'aurons plus à nous cacher et puis il faut fêter la découverte de la limitation de notre chère Selenn.
— Cyl', arrête s'il te plaît ! Je commence à avoir faim, tu vas me couper l'appétit !
— Au fait Toni, je peux te poser une question indiscrète ?
Cylian se leva et s'assit en tailleur sur son lit, en face de Toni.
— Bien sûr Cyl' je n'ai rien à te cacher, on peut tout se dire, tu es mon amour et on s'accepte comme nous sommes, ni plus ni moins...
— Voilà... hier tu as évoqué le nom de Lorenz quand tu t'es fâché avec Vincent... Qui est ce Lorenz ?
Toni sembla tout d'un coup étonné, il crispa les muscles de sa mâchoire, ses yeux furent voilé par un mystérieux chagrin.
— Lorenz... c'était notre ami commun à Vincent et à moi, il avait 16 ans, un bel espagnol. Nous nous sommes rencontrés lors des grandes vacances en Grèce il y a un an, quand nous y sommes allés avec mon père, mon frère et Vincent.
Il passa lentement sa main dans ses cheveux comme pour effacer ce souvenir, Toni était visiblement maintenant mal à l'aise, se tordant sur la chaise et ses yeux bleus regardèrent au loin, à travers la fenêtre.
— Il... c'était le premier garçon pour qui j'ai eu des sentiments, Vincent ne l'a jamais su, mon premier amour secret, mais je n'ai jamais eu le courage de lui avouer mes sentiments.
Une larme fini par couler sur le visage de Toni, il l'essuya du revers de sa main.
— Et alors ? Vous êtes revu ? Tu as l'air de tenir beaucoup à lui.
— Je... je ne peux plus le revoir.
Toni avait du mal à parler, une boule de chagrin lui prenait la gorge.
— Si c'est ton premier amour je peux le comprendre, pourquoi tu ne l'as plus revu ? Excuse moi d'être aussi curieux.
— C'est que Lorenz est décédé : leucémie à 16 ans. Il s'est battu jusqu'au bout. J'aurai tant voulu être à ses côtés au retour des vacances. Je me suis senti l'abandonner, j'ai été lâche ! Oui je l'ai laissé tomber !
Toni donna un grand coup de poing sur la table puis il mit sa tête entre ses mains et sanglota, il reprit, la voix étouffée :
— Il ne se plaignait jamais, toujours à plaisanter, profitant des moindres instants de la vie ! Il m'aurait giflé si j'avais eu de la pitié pour lui ! Il ne l'aurait jamais accepté ! Alors que nous, nous plaignons pour un simple rhume ! Après cela, je me suis un peu renfermé sur moi même, plus rien ne m'intéressait, malgré l'aide de mes amis, de mon frère, de mon père... J'ai refusé l'aide de Vincent qui me voyait dépérir de jour en jour, mais le temps efface les souvenirs et les blessures, je continue à vivre pour lui, à me battre pour lui ! Voilà en partie pourquoi Kevin est si content que tu sois à mes cotés !
Cylian se leva doucement de sa chaise et vint se blottir contre Toni, les mains autour de sa taille, il s'assit sur ses genoux.
— Toni... tu ne l'as pas abandonné. Il n'aurait peut-être pas aimé que tu le vois souffrant. Il voulait peut être que tu ne gardes qu'un bon souvenir de lui ... Je... ne pourrai jamais le remplacer, mais je serais toujours là pour toi, j'en fait le serment.
— Je sais mon cœur, tu m'as fait revivre, je ne t'abandonnerai jamais, tu n'es pas « un remplaçant » rassure toi. Je ne veux plus rien regretter. C'est pour cela que quand nous nous sommes vu au cours de tennis. Je n'ai pas voulu laisser passer cette chance de t'embrasser. La chance... je l'ai déjà laissée filer et je m'en suis voulu. Je t'aim...
Le baiser de Cylian ne laissa pas Toni terminer sa phrase.
— Les garçons à table !
Toni sécha ses larmes et descendit manger avec celui avec qui il ne laisserait plus passer son bonheur.
Dédicace de l'auteur Iffrit :
En hommage à Lorent-Médérick mon ami qui m'a quitté tragiquement et qui me donne la force d'être plus fort, cette partie t'es dédicacé ainsi qu'a tous tes proches...
Il faisait les cent pas dans sa chambre, « Pourvu que ça se passe bien avec mes parents ! » pensait-il.
La sonnerie de la porte d'entrée qui retentit mit fin brusquement à l'attente insoutenable.
Quand il descendit les escaliers, il vit ses parents accueillir son beau Toni resplendissant dans un jean délavé et une chemise mauve qui lui allait assez bien.
— Bonjour, je suis la mère de Cylian, nous t'attendions ! Tu dois être Toni je présume ?
Le beau blond opina doucement de la tête.
— Je suis ravi de vous rencontrer répondit il timidement.
— Je suis très heureux que tu sois venu, Cylian nous a beaucoup parlé de toi, nous avons droit à Toni à tous les repas, il doit bien t'apprécier.
Cylian toussa dans l'escalier pour signaler sa présence. Toni et la mère de Cylian se retournèrent brusquement.
— Tiens Cylian ! Nous mangerons tôt vu que Cylian a eu la bonne idée de nous inviter au théâtre ce soir, je vous laisse entre vous, le temps de finir le repas.
Sa mère partie, Cylian guida Toni dans l'escalier, lorsqu'ils furent à l'étage loin de tous regards indiscrets, Cylian le pris par la main pour le guider il alluma la chaine hi-fi et glissa un CD de system of down dans le lecteur.
— Sympa de m'avoir invité répondit Toni.
— Tu me manquais trop depuis le week-end dernier, on va enfin pouvoir être tranquille tous les deux.
— Au fait, je te retiens toi et ton atterrissage raté de ce matin. Magalie, une fille dans notre classe à eu des doutes sur notre relation, elle m'a demandé s'il n'y avait pas quelque chose entre toi et moi.
— Mince et alors ? Tu lui as répondu quoi ?
— En fait, c'est Lætitia qui m'a sauvé. Elle a dû suivre la conversation et s'est approchée de moi et elle m'a embrassé ! Donc si lundi tu entends des rumeurs à mon sujet tu ne seras pas surpris !
— Tu va me rendre jaloux ! Ça m'apprendra à me saouler en boîte !
L'écran de l'ordinateur attira l'attention de Toni :
— Tiens regarde sur msn ! Vincent veut te parler !
Ils s'assirent devant l'ordi, Cylian ouvrit la fenêtre de Vincent, après lui avoir adressé un petit coucou de la part de Toni, Vincent leur proposa de venir passer l'après-midi avec lui chez Abel, ce dernier s'étant proposé de faire le chauffeur pour les raccompagner.
— Pourquoi pas ? pensa Toni, ça va faire bizarre de se retrouver entre 2 couples.
— Au moins nous n'aurons plus à nous cacher et puis il faut fêter la découverte de la limitation de notre chère Selenn.
— Cyl', arrête s'il te plaît ! Je commence à avoir faim, tu vas me couper l'appétit !
— Au fait Toni, je peux te poser une question indiscrète ?
Cylian se leva et s'assit en tailleur sur son lit, en face de Toni.
— Bien sûr Cyl' je n'ai rien à te cacher, on peut tout se dire, tu es mon amour et on s'accepte comme nous sommes, ni plus ni moins...
— Voilà... hier tu as évoqué le nom de Lorenz quand tu t'es fâché avec Vincent... Qui est ce Lorenz ?
Toni sembla tout d'un coup étonné, il crispa les muscles de sa mâchoire, ses yeux furent voilé par un mystérieux chagrin.
— Lorenz... c'était notre ami commun à Vincent et à moi, il avait 16 ans, un bel espagnol. Nous nous sommes rencontrés lors des grandes vacances en Grèce il y a un an, quand nous y sommes allés avec mon père, mon frère et Vincent.
Il passa lentement sa main dans ses cheveux comme pour effacer ce souvenir, Toni était visiblement maintenant mal à l'aise, se tordant sur la chaise et ses yeux bleus regardèrent au loin, à travers la fenêtre.
— Il... c'était le premier garçon pour qui j'ai eu des sentiments, Vincent ne l'a jamais su, mon premier amour secret, mais je n'ai jamais eu le courage de lui avouer mes sentiments.
Une larme fini par couler sur le visage de Toni, il l'essuya du revers de sa main.
— Et alors ? Vous êtes revu ? Tu as l'air de tenir beaucoup à lui.
— Je... je ne peux plus le revoir.
Toni avait du mal à parler, une boule de chagrin lui prenait la gorge.
— Si c'est ton premier amour je peux le comprendre, pourquoi tu ne l'as plus revu ? Excuse moi d'être aussi curieux.
— C'est que Lorenz est décédé : leucémie à 16 ans. Il s'est battu jusqu'au bout. J'aurai tant voulu être à ses côtés au retour des vacances. Je me suis senti l'abandonner, j'ai été lâche ! Oui je l'ai laissé tomber !
Toni donna un grand coup de poing sur la table puis il mit sa tête entre ses mains et sanglota, il reprit, la voix étouffée :
— Il ne se plaignait jamais, toujours à plaisanter, profitant des moindres instants de la vie ! Il m'aurait giflé si j'avais eu de la pitié pour lui ! Il ne l'aurait jamais accepté ! Alors que nous, nous plaignons pour un simple rhume ! Après cela, je me suis un peu renfermé sur moi même, plus rien ne m'intéressait, malgré l'aide de mes amis, de mon frère, de mon père... J'ai refusé l'aide de Vincent qui me voyait dépérir de jour en jour, mais le temps efface les souvenirs et les blessures, je continue à vivre pour lui, à me battre pour lui ! Voilà en partie pourquoi Kevin est si content que tu sois à mes cotés !
Cylian se leva doucement de sa chaise et vint se blottir contre Toni, les mains autour de sa taille, il s'assit sur ses genoux.
— Toni... tu ne l'as pas abandonné. Il n'aurait peut-être pas aimé que tu le vois souffrant. Il voulait peut être que tu ne gardes qu'un bon souvenir de lui ... Je... ne pourrai jamais le remplacer, mais je serais toujours là pour toi, j'en fait le serment.
— Je sais mon cœur, tu m'as fait revivre, je ne t'abandonnerai jamais, tu n'es pas « un remplaçant » rassure toi. Je ne veux plus rien regretter. C'est pour cela que quand nous nous sommes vu au cours de tennis. Je n'ai pas voulu laisser passer cette chance de t'embrasser. La chance... je l'ai déjà laissée filer et je m'en suis voulu. Je t'aim...
Le baiser de Cylian ne laissa pas Toni terminer sa phrase.
— Les garçons à table !
Toni sécha ses larmes et descendit manger avec celui avec qui il ne laisserait plus passer son bonheur.
Dédicace de l'auteur Iffrit :
En hommage à Lorent-Médérick mon ami qui m'a quitté tragiquement et qui me donne la force d'être plus fort, cette partie t'es dédicacé ainsi qu'a tous tes proches...