11-12-2024, 07:01 PM
Gilgamesh (08) : L’arbre d’Innana
Avec le mois d’Arahsamna vint le temps des pluies violentes capables de redonner vie aux terres desséchées de Sumer. Mais une fois les sols arides repus de cette eau si providentielle, elle commença à emplir les canaux de la cité. Je me suis alors penché sur l’état de ces canaux mis à mal par le manque d’entretien que leur avait valu le règne de Dumuzi. Si les pluies persistaient et que la boue qui les obstruait n’était pas retirée, la ville subirait bientôt une crue catastrophique.
Au cours de l’une de ces journées où la pluie n’avait cessé de tombée depuis le matin et que j’étudiais avec attention le problème des canaux avec mon ministre des eaux et quelques autres, un prêtre du temple d’Enmerkar m’apporta un message d’Inanna. La déesse, m’apprit-il, requérait mon assistance immédiate pour déloger un démon de son arbre huluppu. Trop inquiet des problèmes d’écoulement de la cité, je fis comprendre au prêtre que mon devoir envers les problèmes urgents de la cité passait avant les caprices de la déesse. Mais des siècles de traditions ont une prise bien plus importante sur les êtres que de simples problèmes d’intendance et le ministre, gêné par ma réaction me murmura :
— Il est du devoir du roi de répondre aux requêtes de la déesse. Nul ne peut ignorer une convocation d’Inanna.
— Mais les canaux… commençai-je.
— La déesse doit être la priorité du roi.
Regardant les hommes qui m’entouraient, je lu dans leurs yeux toute la dévotion qu’ils vouaient à la déesse. Leur conviction ne faisait aucun doute. Mon rôle était avant tout de satisfaire à ses désirs.
— Bien, fis-je. Dans ce cas allons-y.
L’arbre huluppu trônait au centre du jardin du temple d’Inanna, son feuillage pleureur tombant en de multiples cascades de ces hautes branches. D’après la légende, la déesse l’avait planté ici prêt de cinq mille ans plus tôt après avoir récupéré la graine d’où il allait germer dans le fleuve Euphrate. J’observai un moment l’antique végétal et m’aperçus qu’il était mal en point. Son feuillage était jaune et flétri et son écorce terne. Je fis le tour de l’arbre, cherchant à localiser un éventuel démon.
— Ce n’est pas un, mais trois démons, qui empoisonnent cet arbre, me dit le petit homme bossu qui m’accompagnait.
— Trois, répétai-je.
Trois démons qui allaient me détourner de ma tâche auprès des canaux. C’est alors que je la vis, venant à grand pas à ma rencontre. Inanna était là. Je ne l’avais que peu vu depuis la nuit du Mariage Sacré et malgré moi je sentis une bouffé d’excitation m’envahir à la vue de son corps souple et désirable. Elle m’avait asservi, humilié, volé ma virilité, mais contre toute attente mon désir d’elle était toujours intact.
— Sauve mon arbre, Gilgamesh, me dit-elle. Regarde, reprit-elle, les yeux pleins de larmes. Le serpent qui ne peut être charmé a fait son nid dans les racines, l’oiseau Anzu a placé ses jeunes dans les branches de l'arbre et la sombre démone Lilith a établi sa maison dans le tronc.
Je me retrouvais donc à devoir sauver un arbre de ses démons. Était-ce cela le rôle d’un roi ? Se voir réduit à de petits exorcismes et à la satisfaction de la déesse ? J’ordonnais au petit homme bossu de me confectionner une potion plus fétide que la vase la plus pestilentielle, à Damik, le membre de la garde, d’aller me chercher ma grande hache et aux prêtresses qui accompagnaient Inanna de m’apporter la corde la plus solide et la plus résistante qu’elles pourraient trouver.
Moins d’une heure plus tard je disposais de la pire potion que l’on put imaginer, Enki m’en est témoin. Tout en elle inspirait la révulsion, de sa couleur verdâtre à son odeur insupportable. Je versai le mélange fumant dans le trou d’où jaillissaient les racines de l’arbre huluppu et attendis. Dans un premier temps rien ne se produisit, puis un bruissement se fit entendre et un serpent jaillit soudain de la crevasse. Il était aussi noir que la nuit la plus sombre et son corps de plusieurs mètres de long était parcouru d’anneau du jaune le plus vif. Un instant, il me fixa de ses yeux rouges puis s’enfonça dans les branchages de l’arbre huluppu. Il n’y avait eu qu’un battement de cœur entre le moment où le serpent était apparu et celui où il s’était enfui et derrière moi j’entendais la litanie des prières et des invocations des prêtresses d’Inanna. Jamais, par An, je n’avais vu de reptile aussi long et le diamètre de son corps dépassait plus que surement celui de mon bras. Mais j’étais Gilgamesh, j’étais roi et Dieu moi-même. Je saisis ma hache que Damik m’avais apporté et pris la corde des prêtresses et, à mon tour, je m’enfonçai dans la dense frondaison de l’arbre, vêtu de ma simple jupe de lin blanc. J’escaladai le végétal aussi vite que me le permettaient les branchages entremêlé, surveillant toute attaque des démons qui me précédaient. Arrivé à mi-hauteur, je vis un trou creusé à même le tronc. C’était là que devait avoir élu domicile Lilith. Je saisis alors la corde dont je m’étais muni et je frappai le tronc avec toute la violence dont j’étais capable.
— Ô toi Lilith, sombre démon, je t’ordonne de t’en aller, ceci est l’arbre d’Inanna.
Je frappais de nouveau le tronc et rien ne se produisis, j’en déduis donc que Lilith s’en était allé. Je repris mon ascension avec toute l’assurance du vainqueur, prêt à affronter mes sombres ennemis. Je gravis encore un peu plus l’arbre d’Inanna puis alors que je posais la main sur une branche épaisse, je sentis quelque chose de froid glisser sur mon poignet. J’essayai de retirer ma main mais une forte résistance m’en empêcha. Le serpent, me dis-je. Mais avant que je ne puisse me saisir de ma hache, je sentis de nouveau la peau froide du reptile s’enrouler autour de mon autre poignet puis de chacune de mes chevilles et brusquement je me sentis soulevé et mon dos heurta violemment le tronc de l’arbre huluppu. Sans attendre le serpent s’enroula autour de mes hanches et sa tête apparu devant moi, comme suspendue dans le vide. Il me regarda de ses yeux rouges tandis qu’il continuait à s’enrouler autour de moi et bientôt je me retrouvai incapable de bouger, les bras plaqués contre mon corps. Un moment je cru qu’il allait tenter de m’étouffer entre ses anneaux mais lorsqu’il me vit immobilisé, il cessa soudainement de bouger. Comme avec Lilith, je lui ordonnai de partir :
— Tu dois partir, serpent, lui dis-je, ceci est l’arbre d’Inanna !
Je cru voir un sourire se dessiner sur sa face reptilienne, ou peut-être ai-je rêvé, mais il ne bougea pas, ignora mon injonction.
— Tu m’entends serpent, repris-je, vas-y…
Mais avant que je n’eusse terminé ma phrase, je le sentis s’enrouler autour de mon visage. Son corps transversa ma bouche ouverte et fit terminer son anneau derrière l’arbre d’Inanna. Je sentis l’arrière de mon crâne durement plaqué contre le tronc rugueux. J’essayai de crier mais aucun son ne sortis de ma bouche ouverte, obstruée par le corps froid du reptile. J’essayai de mordre mais ma mâchoire, trop ouverte, refusa de m’obéir. Que me voulais-t-il ? Certes, j’avais essayé de le chasser et de le tuer mais lui aurait pu mettre fin à mes jours depuis longtemps. Sa tête s’approcha de mon visage et se langue fourchue caressa ma joue. Je sentis les anneaux qui me maintenaient les chevilles se resserrer et me relever puis m’écarter les jambes.
Alors je compris…
La queue de l’animal se fraya un chemin sous ma jupe puis entre mes fesses. Je me raidis, durcis mes muscles. L’animal poussa plus avant, jusqu’à mon sphincter que je tentai vaillamment de maintenir fermé, luttant pour conserver mon intimité. Un combat s’engagea entre lui et moi. Son regard reptilien rivé dans le mien il poussa plus fort, se retira, poussa encore. Je fermai les yeux, me concentrant sur la seule tâche qui méritait tout mon attention. Je ne savais pas combien de temps je pourrais tenir ainsi, résister aux assauts puissants du reptile mais chaque seconde comptait. Je devais trouver une parade, le faire lâcher prise car je ne pouvais tenir indéfiniment, mais alors que j’allais céder, il se retira. Je respirais un instant, maintenant mon sphincter toujours fermé lorsqu’un anneau se forma autour de mes bourses et les serra violemment. Mon corps se raidit sous la douleur, mon dos s’arqua bien qu’il soit solidement maintenu et une plainte assourdie monta dans ma gorge. Mais le serpent avait gagné. Durant ce bref instant de douleur, j’avais perdu tout contrôle sur mon corps et avant que je ne puisse réagir, je le sentis franchir tous les barrages qui auraient pu l’empêcher de posséder mon intimité. Jamais quelque chose d’aussi gros ne m’avait pénétré, qu’il s’agisse de la verge d’Agga ou de celle plus grosse encore d’Enkihegal ou bien même du sceptre d’Inanna. Tous m’avaient possédé, avaient modelés mon corps, mais aucun d’eux ne m’avait préparé à une telle chose. Plus il progressait en moi, plus le diamètre de son corps semblait augmenter. Rien ne semblait plus pouvoir l’arrêter. Je me sentais possédé, mon anus totalement dilaté par la chair reptilienne qui poursuivait son entrée. La douleur frisait l’insoutenable et des larmes coulaient sans arrêt de mes yeux exorbités. Je geignais malgré mon bâillon. Alors je vis sa tête s’abaisser et je le senti y engloutir mon sexe. Je ne sais pas ce qui m’humilia le plus, le fait de me faire posséder ainsi par un démon que je devais chasser ou le fait que mon corps y pris un plaisir pervers, car, contre toute attente, je m’aperçus que ma virilité palpitait, aussi dure que le bois. Il avait maintenant fini de s’introduire en moi et son corps se trouvait animé de mouvements péristaltiques qui participaient à me maintenir dans un état d’excitation proche de la jouissance. Dans la gueule ma virilité palpitait, prêt à lui confier ma semence divine. Je tins bon un instant encore, ne voulant pas le laisser gagner, refusant de lui confier cette partie de moi. Mais à cet instant mon corps ne m’appartenait plus. Je sentis mon ventre se contracter douloureusement puis ma sève jaillir dans la gueule du serpent qui l’avala d’une traite. Je me vidais comme rarement auparavant, la tête me tournait, je me sentais comme en équilibre au sommet d’une montagne dont deux des versants seraient jouissance et douleur ; et comme si mon cerveau de simple humain refusait l’intensité de tout cela, je perdis connaissance.
Lorsque je repris mes esprits, le soleil avait déjà bien avancé sa course dans le ciel. Je me trouvais, à cheval sur une grosse branche, le dos appuyé contre le tronc de l’arbre d’Inanna. Pendant un instant, je restais là, profitant de la douceur de l’instant, du bruit simple de la légère brise qui faisait se mouvoir les feuilles autour de moi. Puis tout me revint en mémoire. Inanna et son arbre, Lilith, le serpent qui ne pouvait être charmé. Je récupérai ma hache qui gisait sur une branche proche et me relevai. Une douleur sourde envahit mon intimité. Je n’avais donc pas rêvé.
Avec le mois d’Arahsamna vint le temps des pluies violentes capables de redonner vie aux terres desséchées de Sumer. Mais une fois les sols arides repus de cette eau si providentielle, elle commença à emplir les canaux de la cité. Je me suis alors penché sur l’état de ces canaux mis à mal par le manque d’entretien que leur avait valu le règne de Dumuzi. Si les pluies persistaient et que la boue qui les obstruait n’était pas retirée, la ville subirait bientôt une crue catastrophique.
Au cours de l’une de ces journées où la pluie n’avait cessé de tombée depuis le matin et que j’étudiais avec attention le problème des canaux avec mon ministre des eaux et quelques autres, un prêtre du temple d’Enmerkar m’apporta un message d’Inanna. La déesse, m’apprit-il, requérait mon assistance immédiate pour déloger un démon de son arbre huluppu. Trop inquiet des problèmes d’écoulement de la cité, je fis comprendre au prêtre que mon devoir envers les problèmes urgents de la cité passait avant les caprices de la déesse. Mais des siècles de traditions ont une prise bien plus importante sur les êtres que de simples problèmes d’intendance et le ministre, gêné par ma réaction me murmura :
— Il est du devoir du roi de répondre aux requêtes de la déesse. Nul ne peut ignorer une convocation d’Inanna.
— Mais les canaux… commençai-je.
— La déesse doit être la priorité du roi.
Regardant les hommes qui m’entouraient, je lu dans leurs yeux toute la dévotion qu’ils vouaient à la déesse. Leur conviction ne faisait aucun doute. Mon rôle était avant tout de satisfaire à ses désirs.
— Bien, fis-je. Dans ce cas allons-y.
L’arbre huluppu trônait au centre du jardin du temple d’Inanna, son feuillage pleureur tombant en de multiples cascades de ces hautes branches. D’après la légende, la déesse l’avait planté ici prêt de cinq mille ans plus tôt après avoir récupéré la graine d’où il allait germer dans le fleuve Euphrate. J’observai un moment l’antique végétal et m’aperçus qu’il était mal en point. Son feuillage était jaune et flétri et son écorce terne. Je fis le tour de l’arbre, cherchant à localiser un éventuel démon.
— Ce n’est pas un, mais trois démons, qui empoisonnent cet arbre, me dit le petit homme bossu qui m’accompagnait.
— Trois, répétai-je.
Trois démons qui allaient me détourner de ma tâche auprès des canaux. C’est alors que je la vis, venant à grand pas à ma rencontre. Inanna était là. Je ne l’avais que peu vu depuis la nuit du Mariage Sacré et malgré moi je sentis une bouffé d’excitation m’envahir à la vue de son corps souple et désirable. Elle m’avait asservi, humilié, volé ma virilité, mais contre toute attente mon désir d’elle était toujours intact.
— Sauve mon arbre, Gilgamesh, me dit-elle. Regarde, reprit-elle, les yeux pleins de larmes. Le serpent qui ne peut être charmé a fait son nid dans les racines, l’oiseau Anzu a placé ses jeunes dans les branches de l'arbre et la sombre démone Lilith a établi sa maison dans le tronc.
Je me retrouvais donc à devoir sauver un arbre de ses démons. Était-ce cela le rôle d’un roi ? Se voir réduit à de petits exorcismes et à la satisfaction de la déesse ? J’ordonnais au petit homme bossu de me confectionner une potion plus fétide que la vase la plus pestilentielle, à Damik, le membre de la garde, d’aller me chercher ma grande hache et aux prêtresses qui accompagnaient Inanna de m’apporter la corde la plus solide et la plus résistante qu’elles pourraient trouver.
Moins d’une heure plus tard je disposais de la pire potion que l’on put imaginer, Enki m’en est témoin. Tout en elle inspirait la révulsion, de sa couleur verdâtre à son odeur insupportable. Je versai le mélange fumant dans le trou d’où jaillissaient les racines de l’arbre huluppu et attendis. Dans un premier temps rien ne se produisit, puis un bruissement se fit entendre et un serpent jaillit soudain de la crevasse. Il était aussi noir que la nuit la plus sombre et son corps de plusieurs mètres de long était parcouru d’anneau du jaune le plus vif. Un instant, il me fixa de ses yeux rouges puis s’enfonça dans les branchages de l’arbre huluppu. Il n’y avait eu qu’un battement de cœur entre le moment où le serpent était apparu et celui où il s’était enfui et derrière moi j’entendais la litanie des prières et des invocations des prêtresses d’Inanna. Jamais, par An, je n’avais vu de reptile aussi long et le diamètre de son corps dépassait plus que surement celui de mon bras. Mais j’étais Gilgamesh, j’étais roi et Dieu moi-même. Je saisis ma hache que Damik m’avais apporté et pris la corde des prêtresses et, à mon tour, je m’enfonçai dans la dense frondaison de l’arbre, vêtu de ma simple jupe de lin blanc. J’escaladai le végétal aussi vite que me le permettaient les branchages entremêlé, surveillant toute attaque des démons qui me précédaient. Arrivé à mi-hauteur, je vis un trou creusé à même le tronc. C’était là que devait avoir élu domicile Lilith. Je saisis alors la corde dont je m’étais muni et je frappai le tronc avec toute la violence dont j’étais capable.
— Ô toi Lilith, sombre démon, je t’ordonne de t’en aller, ceci est l’arbre d’Inanna.
Je frappais de nouveau le tronc et rien ne se produisis, j’en déduis donc que Lilith s’en était allé. Je repris mon ascension avec toute l’assurance du vainqueur, prêt à affronter mes sombres ennemis. Je gravis encore un peu plus l’arbre d’Inanna puis alors que je posais la main sur une branche épaisse, je sentis quelque chose de froid glisser sur mon poignet. J’essayai de retirer ma main mais une forte résistance m’en empêcha. Le serpent, me dis-je. Mais avant que je ne puisse me saisir de ma hache, je sentis de nouveau la peau froide du reptile s’enrouler autour de mon autre poignet puis de chacune de mes chevilles et brusquement je me sentis soulevé et mon dos heurta violemment le tronc de l’arbre huluppu. Sans attendre le serpent s’enroula autour de mes hanches et sa tête apparu devant moi, comme suspendue dans le vide. Il me regarda de ses yeux rouges tandis qu’il continuait à s’enrouler autour de moi et bientôt je me retrouvai incapable de bouger, les bras plaqués contre mon corps. Un moment je cru qu’il allait tenter de m’étouffer entre ses anneaux mais lorsqu’il me vit immobilisé, il cessa soudainement de bouger. Comme avec Lilith, je lui ordonnai de partir :
— Tu dois partir, serpent, lui dis-je, ceci est l’arbre d’Inanna !
Je cru voir un sourire se dessiner sur sa face reptilienne, ou peut-être ai-je rêvé, mais il ne bougea pas, ignora mon injonction.
— Tu m’entends serpent, repris-je, vas-y…
Mais avant que je n’eusse terminé ma phrase, je le sentis s’enrouler autour de mon visage. Son corps transversa ma bouche ouverte et fit terminer son anneau derrière l’arbre d’Inanna. Je sentis l’arrière de mon crâne durement plaqué contre le tronc rugueux. J’essayai de crier mais aucun son ne sortis de ma bouche ouverte, obstruée par le corps froid du reptile. J’essayai de mordre mais ma mâchoire, trop ouverte, refusa de m’obéir. Que me voulais-t-il ? Certes, j’avais essayé de le chasser et de le tuer mais lui aurait pu mettre fin à mes jours depuis longtemps. Sa tête s’approcha de mon visage et se langue fourchue caressa ma joue. Je sentis les anneaux qui me maintenaient les chevilles se resserrer et me relever puis m’écarter les jambes.
Alors je compris…
La queue de l’animal se fraya un chemin sous ma jupe puis entre mes fesses. Je me raidis, durcis mes muscles. L’animal poussa plus avant, jusqu’à mon sphincter que je tentai vaillamment de maintenir fermé, luttant pour conserver mon intimité. Un combat s’engagea entre lui et moi. Son regard reptilien rivé dans le mien il poussa plus fort, se retira, poussa encore. Je fermai les yeux, me concentrant sur la seule tâche qui méritait tout mon attention. Je ne savais pas combien de temps je pourrais tenir ainsi, résister aux assauts puissants du reptile mais chaque seconde comptait. Je devais trouver une parade, le faire lâcher prise car je ne pouvais tenir indéfiniment, mais alors que j’allais céder, il se retira. Je respirais un instant, maintenant mon sphincter toujours fermé lorsqu’un anneau se forma autour de mes bourses et les serra violemment. Mon corps se raidit sous la douleur, mon dos s’arqua bien qu’il soit solidement maintenu et une plainte assourdie monta dans ma gorge. Mais le serpent avait gagné. Durant ce bref instant de douleur, j’avais perdu tout contrôle sur mon corps et avant que je ne puisse réagir, je le sentis franchir tous les barrages qui auraient pu l’empêcher de posséder mon intimité. Jamais quelque chose d’aussi gros ne m’avait pénétré, qu’il s’agisse de la verge d’Agga ou de celle plus grosse encore d’Enkihegal ou bien même du sceptre d’Inanna. Tous m’avaient possédé, avaient modelés mon corps, mais aucun d’eux ne m’avait préparé à une telle chose. Plus il progressait en moi, plus le diamètre de son corps semblait augmenter. Rien ne semblait plus pouvoir l’arrêter. Je me sentais possédé, mon anus totalement dilaté par la chair reptilienne qui poursuivait son entrée. La douleur frisait l’insoutenable et des larmes coulaient sans arrêt de mes yeux exorbités. Je geignais malgré mon bâillon. Alors je vis sa tête s’abaisser et je le senti y engloutir mon sexe. Je ne sais pas ce qui m’humilia le plus, le fait de me faire posséder ainsi par un démon que je devais chasser ou le fait que mon corps y pris un plaisir pervers, car, contre toute attente, je m’aperçus que ma virilité palpitait, aussi dure que le bois. Il avait maintenant fini de s’introduire en moi et son corps se trouvait animé de mouvements péristaltiques qui participaient à me maintenir dans un état d’excitation proche de la jouissance. Dans la gueule ma virilité palpitait, prêt à lui confier ma semence divine. Je tins bon un instant encore, ne voulant pas le laisser gagner, refusant de lui confier cette partie de moi. Mais à cet instant mon corps ne m’appartenait plus. Je sentis mon ventre se contracter douloureusement puis ma sève jaillir dans la gueule du serpent qui l’avala d’une traite. Je me vidais comme rarement auparavant, la tête me tournait, je me sentais comme en équilibre au sommet d’une montagne dont deux des versants seraient jouissance et douleur ; et comme si mon cerveau de simple humain refusait l’intensité de tout cela, je perdis connaissance.
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