Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays)

[bech]

Toni chercha des yeux Cylian, il devait être revenu des toilettes depuis longtemps, se dit il.

C'est alors qu'une foule de cris et de rires partirent de la piste de danse.
Au milieu de la piste, salué par des salves d'encouragement, Cylian était torse nu, à de quelque mètres du sol, ses jambes loin de la contrainte de la gravité virevoltant dans les airs bougeaient avec une dextérité remarquable. Ses mouvements épousant l'espace, il entama une chorégraphie mélangeant hip-hop et capoeira. Ses cheveux étaient plaqué devant ses yeux, son dos musclé ruisselait, sa peau luisante sous les néons faisait ressortir chaque muscle de son corps. La foule scandait ses déplacement par des cri d'hystérie.

Toni ne pu s'empêcher de rester béat d'admiration devant son dieu. Il le voyait danser au ralenti, les mouvements des cheveux ondulant sous ses saltos acrobatique comme en apesanteur. Avec son jean baissé au ras des fesses, il était à croquer.
Le DJ entonna un « Tout le monde avec l'éthéré ! » invitation vite suivie par la foule en délire.
Cylian s'immobilisa et commença a écarter les mains, il tournoya sur lui-même, lentement, et, de plus en plus vite, derviche tourneur céleste, ce ne fut bientôt plus qu'une toupie vivante sous les acclamations du public demandant d'aller plus vite !

Toni ne put s'empêcher de l'admettre: « Pour quelqu'un de blessé et de torché, il se débrouille pas mal ! »

Le show se termina et Cylian vint rejoindre Toni ovationné par le public.

Toni voulut le congratuler quand son portable sonna, c'était son frère qui l'appelait, il porta l'appareil à son oreille.

— Oui Kevin qui a-t-il ? Je suis encore en boîte je t'entend très mal !
— Toni, j'ai pensé à ce que tu m'as dit tout à l'heure, j'ai décidé de m'occuper de ton problème.
— De quel problème ?
— Tu sais bien ! J'ai décidé d'aller chez elle pour chercher des indices.
— Non ! Tu n'as pas fait ça ! Je te rappelle plus tard !

Cylian un peu hébété par le ton de Toni lui demanda des explications.

— C'était Kevin ? Pourquoi t'a-t-il appelé ?
— C'est ma faute soupira Toni : je n'aurai pas du lui parler de mes problèmes ce matin.
— C'est-à-dire ?
— À savoir neutraliser Selenn en trouvant sa limitation et bien... Kevin à décidé de nous aider et il a cambriolé sa maison en utilisant ses facultés trans-pass !

Cylian encore en proie à l'alcool mit du temps à réagir.
— Il a fait ça pour nous ? Il n'a rien volé quand même ?
— Je ne sais pas répliqua Toni, mais il n'a pas trouvé ce qu'on cherchait.
— Normal me diras tu : en général, on ne désire jamais garder sa limitation à proximité.
— Oui, c'est ce que je lui ai dit, je lui ai demandé s'il n'avait pas l'impression que quelque chose manquait dans sa chambre, mais il a dit que non.

Cylian baissa les bras lourdement le long de ses hanches.
— C'est peine perdu : jamais nous ne trouverons le point faible de Selenn, ton frère est vraiment admirable, il fait vraiment tout pour nous aider !
— Je sais mon amour... tu sais que tu danses bien quand tu es bourré toi ?

Camille, Lætitia et Vincent s'apprêtèrent a rejoindre les amoureux quand Cylian s'approcha doucement de son Apollon et vint poser ses lèvres contre celle de Toni, les deux main contre ses joues.
— Toni n'eut pas le temps de lui dire de réfréner son baiser voyant venir du coin de l'œil les trois amis.
A peine le bel éthéré eut il fini d'embrasser son ami qu'il tourna la tête vers le trio qui revenait de la piste de danse, tous dévisagèrent les deux amoureux.
Dans un ordre de surprise croissante Camille, la seule qui connaissait le secret des deux amants sourit, Lætitia parut un peu gênée, par contre Vincent fut carrément livide.

— Et merde ! soupira Toni.

L'émotion était trop grande pour Vincent, ce qu'il vit lui arrachait le cœur. il bouscula Camille et marcha précipitamment droit devant lui, les yeux baissé par la blessure qu'on venait de lui faire, ce chagrin venait du plus profond de lui-même.
Vincent ne pu retenir un sanglot, la mine ravagé par le désespoir.
— Vincent attends !
La voix était celle de Toni qui criait. Il se retourna vers Cylian et lui dit en lui plaquant sa main sur son épaule, comme s'il devinait qu'il allait lui aussi se lever pour parler à Vincent :
— Toi tu restes là ! tu n'es pas en état de lui parler, je reviens !
L'ado blond se précipita sur Vincent, lequel rejeta vivement la main qui s'était posée sur son épaule.
— Lâche moi !
— Vincent !
— Vous vous êtes bien moqué de moi ! Pourquoi Cylian ne m'a-t-il rien dit ?
— Vincent laisse Cylian maintenant ! Il ne t'a rien dit car il avait peur de te blesser ! C'est compréhensible !
— Et ne rien me dire tu crois que c'est mieux ? Merde Toni ! Depuis le temps qu'on se connaît ! Et d'ailleurs... . Lorenz n'aurait jamais apprécié ton comportement ce soir, s'il était encore là !

A ces mots Toni laissa échapper sa colère, ses traits étaient durs, les sourcils plissés, il éructa :
— Vincent ! Je t'interdis de mentionner ce nom pour ce qui c'est passé ce soir. On avait fait le serment tous les trois d'être francs, Lorenz toi et moi. Je ne t'ai dis aucun mensonge, j'ai jusque manqué de franchise, là je te l'accorde ! Jusqu'à ce que Cylian vienne me parler de votre discussion dans la voiture, étant concerné moi aussi !

Vincent fut noyé sous les émotions, il n'aurait pas du voir ce qu'il avait vu. Il se retourna les yeux plein de larmes puis il partit d'un pas pressé, l'image de Cylian et de Toni s'embrassant langoureusement gravée dans son esprit. Mais le fait d'avoir évoqué Lorenz... il n'aurait pas du, il le regrettait là, à l'instant.

Camille, Lætitia, Toni et Cylian restèrent bouche bée ne sachant que dire ou que faire ...
— Il va se calmer, leur indiqua Toni, je le connais. Il a souvent des coups de colère, mais ça va lui passer. Il est rarement dans cet état là. Il va réfléchir deux minutes et ça va lui faire du bien d'accepter certaines choses...

Camille se tenait à l'écart du groupe, n'écoutant pas Toni, elle semblait chercher quelqu'un autour d'elle.
— Dites les gars... vous n'avez pas vu Abel depuis tout à l'heure ?