24-08-2024, 11:50 AM
Cylian restait toujours ébahi devant son camarade flottant dans le vide devant lui.
Il aurait du s'en douter, déjà son surnom qui veut dire « nuage » en anglais.
Un son vibrait autour de William, il modula son champs anti-gravitationnel en un son sourd et grave qui fit trembler la poitrine de Cylian.
— OMMMMMMMMM-
— Alors ? Tu ne me réponds pas ? dit William impatient.
— Te répondre quoi ? Tu ne m'a pas parlé ?
— Je le crois pas ! Un éthéré sauvage, vierge de tout enseignements ! Tu me déçois beaucoup ! Je viens de te dire « bonjour » en langage éthéré, le son que j'ai produit est un langage compris qu'entre nous qui nous permets d'utiliser des sons sans parler, les paroles sont inutiles entre éthérés.
C'est le Om que nous ont repris depuis très longtemps les moines bouddhistes dans leurs prières. Ce son qui sort de la gorge, est considéré comme le son originel, primordial, qui aurait créé l'Univers. Il serait la somme de tous les mots qui puissent émaner de la gorge de l'homme. Tu as décidément beaucoup de chose à apprendre !
— Mais c'est la première fois que je rencontre quelqu'un comme moi ! Personne ne m'a jamais rien enseigné !
— Pfff ! Et toi qui me disais m'inviter dans ton univers. Laisse moi rire, si je n'ai rien dit jusqu'à présent, c'est que j'attendais que tu te dévoiles. Tu n'as pas entendu la première fois lorsque nous nous sommes rencontrés les basses fréquences anti-gravitationnelles que je t'ai adressé ? Je connaissais ton pouvoir avant de te rencontrer, on me l'avait dit mais tu n'as pas relevé mon signal, alors, j'ai cru m'être trompé de personne.
William semblait songeur, il fini par conclure :
— On va voir ce que tu sais faire ! Attrape moi !
William intensifia le son émanant de son corps, de la position statique il fonça vers Cylian à vive allure et le frôla de peu le dépassant, il était déjà loin dans le ciel nocturne.
— Hey attend !
Cylian augmenta l'énergie de son pouvoir et comme un éclair, il essaya de le rattraper. L'air fouettait son visage, il regarda autour de lui dans la nuit éclairée.
Après quelques minutes, il vit William faire quelques vrilles en piqué dans le ciel comme pour le narguer.
Cylian se rendit à l'évidence : William était fort, très à l'aise même se dit il !
Tel une chenille se métamorphosant en papillon, ou le pingouin boiteux sur terre, en plongeant dans l'eau nageait à la perfection, William si chétif et maladroit à terre retrouvait une grâce sans pareil dans les cieux.
Cylian peina à le rattraper, du corps à l'horizontale il se redressa pour toucher le dos du boulet de canon qu'était William. Ils fonçaient tout deux à une vitesse prodigieuse. William fit une pirouette et se retrouva nez à nez avec Cylian. Il l'embrassa sur les lèvres rapidement et lui annonça sur un ton moqueur
— C'est tout ce que tu sais faire Superman ?
Cylian était blasé, non il rageait ! C'était la première fois qu'il était battu sur son terrain ! Il décida de pousser son énergie au maximum pour rattraper cette ombre à la vitesse foudroyante, il tourna sur lui-même et changea de cap en piqué. William était déjà à quelques mètres du sol, slalomant entre les voitures d'une petite route de campagne.
Les conducteurs devaient certainement se demander ce qu'ils étaient en train de voir.
Cylian surgit derrière un camion et plaqua son camarade au niveau des hanches. Les deux garçons formèrent un groupe compact qui alla s'écraser dans la forêt au milieu des sapins et des hêtres, Cylian freina leur chute luttant contre la gravitation.
Ils s'en sortirent indemnes.
— Wahow quel vol ! s'exclama Cylian !
— Et encore ! As-tu effleuré la surface des eaux des Lochs en Écosse ? As-tu rasé les dunes du Sahara ? J'ai déjà été aux confins de l'Europe, mais mon rêve d'exploration s'arrête si je décide de voyager vers le nord...
— Pourquoi ? demanda Cylian ?
Les deux amis s'assirent sur une souche d'arbre monumentale.
— Ma limitation ! répondit William en frappant du poing contre l'humus humide du sol. Ma limitation... répéta t'il et il poursuivit :
— Le froid ! Je suis enchaîné au sol les mois d'hiver vois tu, je le sais depuis le jour ou j'ai failli y laisser ma peau... pris dans cette maudite tempête de neige à l'age de 10 ans, et depuis ce jour...
Il effleura sa jambe, les larmes aux bord des yeux.
— Ma famille a beaucoup souffert à me rendre visite pendant des mois à l'hôpital, traumatisme cérébral, les os des deux jambes en miettes, côtes cassées, la chute m'a désarticulé comme un vulgaire pantin !
J'étais dans le coma et de savoir ce que mes proches ont endurés à mon réveil me fis mal. je m'en suis sorti de peu... J'ai toujours peur depuis, c'est pourquoi je n'utilise que très peu mon don, mais tu m'as redonné confiance en moi, si je tombe. Tu me rattraperas.
— Ta jambe... je comprends maintenant.
Cylian enleva le tee-shirt qu'il portait, montrant du doigt sa cicatrice.
— Nous sommes pareil, nous avons enduré la même chose, je suis tombé d'un pommier étant gosse, quand il s'est mis à pleuvoir.
— Que veux tu ? C'est l'épreuve d'Icare comme les anciens se plaisent à l'appeler. Toi tu as eu de la chance encore !
— L'épreuve d'Icare ? balbutia Cylian.
— Cherche dans le livre des pouvoirs et tu comprendras ce que je veux dire, rétorqua William.
Cylian et William se regardèrent sans rien se dire un long moment dans les yeux. À ce moment là, un lien les unissait, comme s'ils étaient frères d'âmes.
Cylian rompit le silence que seul venait briser le hululement des chouettes et autres créatures sylvestres.
— Il est tard, rentrons.
William opina d'un signe de tête.
Ils décolèrent lentement et repartirent côte à côte sur le chemin du retour.
Ils dormirent ensemble, dans la chambre d'amis, la tête de William sur l'épaule de Cylian, comme deux orphelins que leurs parents auraient abandonnés.
Il aurait du s'en douter, déjà son surnom qui veut dire « nuage » en anglais.
Un son vibrait autour de William, il modula son champs anti-gravitationnel en un son sourd et grave qui fit trembler la poitrine de Cylian.
— OMMMMMMMMM-
— Alors ? Tu ne me réponds pas ? dit William impatient.
— Te répondre quoi ? Tu ne m'a pas parlé ?
— Je le crois pas ! Un éthéré sauvage, vierge de tout enseignements ! Tu me déçois beaucoup ! Je viens de te dire « bonjour » en langage éthéré, le son que j'ai produit est un langage compris qu'entre nous qui nous permets d'utiliser des sons sans parler, les paroles sont inutiles entre éthérés.
C'est le Om que nous ont repris depuis très longtemps les moines bouddhistes dans leurs prières. Ce son qui sort de la gorge, est considéré comme le son originel, primordial, qui aurait créé l'Univers. Il serait la somme de tous les mots qui puissent émaner de la gorge de l'homme. Tu as décidément beaucoup de chose à apprendre !
— Mais c'est la première fois que je rencontre quelqu'un comme moi ! Personne ne m'a jamais rien enseigné !
— Pfff ! Et toi qui me disais m'inviter dans ton univers. Laisse moi rire, si je n'ai rien dit jusqu'à présent, c'est que j'attendais que tu te dévoiles. Tu n'as pas entendu la première fois lorsque nous nous sommes rencontrés les basses fréquences anti-gravitationnelles que je t'ai adressé ? Je connaissais ton pouvoir avant de te rencontrer, on me l'avait dit mais tu n'as pas relevé mon signal, alors, j'ai cru m'être trompé de personne.
William semblait songeur, il fini par conclure :
— On va voir ce que tu sais faire ! Attrape moi !
William intensifia le son émanant de son corps, de la position statique il fonça vers Cylian à vive allure et le frôla de peu le dépassant, il était déjà loin dans le ciel nocturne.
— Hey attend !
Cylian augmenta l'énergie de son pouvoir et comme un éclair, il essaya de le rattraper. L'air fouettait son visage, il regarda autour de lui dans la nuit éclairée.
Après quelques minutes, il vit William faire quelques vrilles en piqué dans le ciel comme pour le narguer.
Cylian se rendit à l'évidence : William était fort, très à l'aise même se dit il !
Tel une chenille se métamorphosant en papillon, ou le pingouin boiteux sur terre, en plongeant dans l'eau nageait à la perfection, William si chétif et maladroit à terre retrouvait une grâce sans pareil dans les cieux.
Cylian peina à le rattraper, du corps à l'horizontale il se redressa pour toucher le dos du boulet de canon qu'était William. Ils fonçaient tout deux à une vitesse prodigieuse. William fit une pirouette et se retrouva nez à nez avec Cylian. Il l'embrassa sur les lèvres rapidement et lui annonça sur un ton moqueur
— C'est tout ce que tu sais faire Superman ?
Cylian était blasé, non il rageait ! C'était la première fois qu'il était battu sur son terrain ! Il décida de pousser son énergie au maximum pour rattraper cette ombre à la vitesse foudroyante, il tourna sur lui-même et changea de cap en piqué. William était déjà à quelques mètres du sol, slalomant entre les voitures d'une petite route de campagne.
Les conducteurs devaient certainement se demander ce qu'ils étaient en train de voir.
Cylian surgit derrière un camion et plaqua son camarade au niveau des hanches. Les deux garçons formèrent un groupe compact qui alla s'écraser dans la forêt au milieu des sapins et des hêtres, Cylian freina leur chute luttant contre la gravitation.
Ils s'en sortirent indemnes.
— Wahow quel vol ! s'exclama Cylian !
— Et encore ! As-tu effleuré la surface des eaux des Lochs en Écosse ? As-tu rasé les dunes du Sahara ? J'ai déjà été aux confins de l'Europe, mais mon rêve d'exploration s'arrête si je décide de voyager vers le nord...
— Pourquoi ? demanda Cylian ?
Les deux amis s'assirent sur une souche d'arbre monumentale.
— Ma limitation ! répondit William en frappant du poing contre l'humus humide du sol. Ma limitation... répéta t'il et il poursuivit :
— Le froid ! Je suis enchaîné au sol les mois d'hiver vois tu, je le sais depuis le jour ou j'ai failli y laisser ma peau... pris dans cette maudite tempête de neige à l'age de 10 ans, et depuis ce jour...
Il effleura sa jambe, les larmes aux bord des yeux.
— Ma famille a beaucoup souffert à me rendre visite pendant des mois à l'hôpital, traumatisme cérébral, les os des deux jambes en miettes, côtes cassées, la chute m'a désarticulé comme un vulgaire pantin !
J'étais dans le coma et de savoir ce que mes proches ont endurés à mon réveil me fis mal. je m'en suis sorti de peu... J'ai toujours peur depuis, c'est pourquoi je n'utilise que très peu mon don, mais tu m'as redonné confiance en moi, si je tombe. Tu me rattraperas.
— Ta jambe... je comprends maintenant.
Cylian enleva le tee-shirt qu'il portait, montrant du doigt sa cicatrice.
— Nous sommes pareil, nous avons enduré la même chose, je suis tombé d'un pommier étant gosse, quand il s'est mis à pleuvoir.
— Que veux tu ? C'est l'épreuve d'Icare comme les anciens se plaisent à l'appeler. Toi tu as eu de la chance encore !
— L'épreuve d'Icare ? balbutia Cylian.
— Cherche dans le livre des pouvoirs et tu comprendras ce que je veux dire, rétorqua William.
Cylian et William se regardèrent sans rien se dire un long moment dans les yeux. À ce moment là, un lien les unissait, comme s'ils étaient frères d'âmes.
Cylian rompit le silence que seul venait briser le hululement des chouettes et autres créatures sylvestres.
— Il est tard, rentrons.
William opina d'un signe de tête.
Ils décolèrent lentement et repartirent côte à côte sur le chemin du retour.
Ils dormirent ensemble, dans la chambre d'amis, la tête de William sur l'épaule de Cylian, comme deux orphelins que leurs parents auraient abandonnés.