18-08-2024, 08:27 PM
Un dernier pianiste,
Août 2018
L’été avant d’entamer ma terminale, j’avais trouvé malin d’ajouter un coming-out théâtral aux différends qui déchiraient mes parents en plein divorce. Papa avait décrété une ‘trêve de réflexion sur mes choix de vie’, que maman avait consacrée à me gagner à son camp, notamment avec la perspective de nos premières vacances hors de France.
— Tu dois en avoir autant marre que moi de ce foutu de camping en Ardèche que ton père nous imposait. Ça fait des années que Marie me parle de ses vacances à Nice ! Adieu à jamais, le kayak dans les gorges du Poufflon, bonjour Barcelone !
J’avais accepté avec enthousiasme, et avec une idée derrière la tête, instillée par la situation de l’hôtel, à quinze kilomètres au sud de la ville de Gaudi, et à autant d’une autre, plus… arc-en-ciel, Sitges.
En plus de Marie, elle s’est fait des potes bien plus vite que moi, qui restais souvent à l’hôtel, réunissant le courage pour aller perdre mon innocence dans l’antre du vice.
Le dernier soir, enfin décidé, j’ai attendu que la bande de quarantenaires divorcées, excitées comme des ados, se décident à sortir écumer les bars de Casteldefells, pour traverser le hall et distinguer le son d’un piano dans la nuit, do-mi-mi-ré do-ré-ré-do… et un dos, nu, assis au clavier. J’ai vérifié l’heure, dix minutes avant le passage du car vers le centre-ville, le bar rainbow, les beaux garçons…
Les notes m’ont tout de même détourné vers l’instrument, où un garçon torse nu, en jeans mi-cuisse déchiré, faisait courir ses doigts sur le clavier.
— I walked across an empty land, I knew the pathway like the back of my hand, I felt the earth beneath my feet, sat by the river and it made me complete, ai-je murmuré dans son dos.
— Oh ! Tu connais la chanson, Simple Thing ? a-t-il demandé, dans un anglais aussi douteux que le mien. ‘’Moi, c’est Peter… inhabituel, je sais, mon père est Hongrois, mais ma mère est Catalane, on séjourne chez ma tante, qui travaille à l’hôtel, j’y passe certains soirs et ils me laissent massacrer leur clavier.’’
— Moi, c’est Barthélémy, il n’y a pas plus Français.
— Bartós, en hongrois…
— Et tu ne massacres rien, tu as les doigts trop… délicats.
— Un joli mot, merci, c’est gentil. Sinon, tu sors ce soir ? a-t-il murmuré, en détaillant ma chemise de lin, et mon slim blanc, et mes fines sandales de cuir.
— Oh flûte, le car ! ai-je glapi en sortant mon smartphone, pour consulter l’heure, et constater que je l’avais raté. ‘’Et on retourne à Lyon demain matin, tant pis. Mais toi ?’’
— Non, rien… peut-être… Qu’avais-tu prévu ? a-t-il demandé, alors que je le suivais sur la terrasse, et la piscine maintenant désertée, pour abandonner mes sandales, m’asseoir sur la margelle, distraitement passer le doigt sur le petit tatouage de ma cheville, et y plonger les pieds. Il m’a suivi.
J’ai hésité, avant de me dire que, quitte à entièrement flinguer ces vacances, ou l’idée que je m’en étais fait, du moins… Que me coûterait un aveu embarrassant, mais étrangement libérateur, à un garçon plutôt sympa, que je ne reverrais jamais…
— Toi, comme tu sembles… normal, tu ne vas pas comprendre, ai-je soufflé. ‘’Je voulais passer la dernière soirée, et peut-être la nuit, à Sitges… Découvrir ce que j’aimerais. Enfin… si tu vois.’’
— Tu sais, pour ce que ça vaut, je pense partager tes préférences, et tu sembles bien assez normal, mais les bars gays… J’ai testé, moi aussi, pour découvrir… ce que je n’aimais pas, des mecs trop sûrs d’eux, trop cuir, trop extrêmes…
— Oh ! Pas mon truc du tout, non… ai-je soupiré, avant de sentir un petit orteil timide glisser sur les miens, un bras sur mes épaules, une main sous ma chemise, à la limite de ma ceinture… et d’ajouter ‘’Je veux autre chose pour ma première fois, de la… délicatesse’’, en espérant un peu qu’il relève le choix du terme.
Dans ma chambre, Peter a été doux et patient, tendre, attentif à ma douleur, avant d’entamer de lents mouvements de son corps dans le mien, puis que je l’invite plus loin, plus fort, en l’embrassant et en serrant mes membres sur sa taille et son torse… Il a joui très vite, trop vite, mais je me suis satisfait du plaisir plus… cérébral, disons, d’avoir provoqué celui du plus beau garçon du monde.
Le lendemain matin, j’ai retrouvé maman pour le petit déjeuner, j’ai posé mon bagage sur le trottoir, et suis revenu écouter une dernière fois Peter jouer le même morceau que la veille. Il a posé les dernières notes, s’est tourné vers moi, nous avons échangé un regard et un sourire discret, il a mimé de ses lèvres, sans le prononcer, mon prénom dans sa langue… ‘Bart-O-s’
— Il est doué, ce garçon, il a un toucher très délicat sur le clavier.
— Sur le clavier aussi, Maman, oui… ai-je murmuré, un peu rêveur.
Elle a juste soufflé ‘’Oh’’, avant de poser une main légère sur mon épaule.
20 décembre 2023
Un son familier m’a fait me tourner vers Jess, ma meilleure amie depuis qu’elle a vomi dans ma salle de bain à la cité universitaire, après la soirée d’intégration. ‘’C’est quoi ?’’ ai-je demandé.
— Un jeune mec sur Instagram, slave d’après son nom, trop mignon. Attends, il joue aussi ‘White Christmas’, c’est plus de saison.
— Nooon, laisse la chanson de Keane, j’aime bien… Puis file-moi son identifiant, steuplé.
— Voilà, choupinou, c’est fait… Tu vas kiffer, on dirait le doctorant assistant de cours de Biodiversité, en plus jeune. Enfin, pour autant que je puisse juger, je ne l’ai jamais vu torse et pieds nus, moi… C’est un bon coup, Thibaut ? Qui fait la fille ? Je parie que c’est toi… Oooh, Thiiiiib’, ouiiiii, encooore !
— No comment ! Sinon que ça ne se passe pas ainsi entre mecs, ai-je grogné, avant de presser le lien https://www.instagram.com/peterbuka/ et de retrouver le garçon de Casteldefells… J’ai cliqué sur ‘Suivre ce profil’, il m’a retourné la faveur trois jours plus tard, avec le commentaire ‘Cool tattoo’ sur une photo où ma cheville apparaissait nettement.
Juillet 2024
Mon master en poche, ç’aurait été le moment de reprendre ma vie en main, pour un nouveau départ, déjà professionnel, puis surtout dans ma vie privée, que je partage avec Thibaut depuis ma dernière année de licence. Sans qu’on partage encore grand-chose, l’amour dure trois ans, dit-on, alors pourquoi ai-je insisté sur cette escapade de la dernière chance, et particulièrement là ?
— Alors, c’était ici, tes meilleures vacances ? a soupiré Thibaut, avant de retrouver le sourire en lorgnant sans vergogne le réceptionniste, un joli jeune mec très brun nommé Pau, d’après son badge, tandis que je finalisais notre inscription.
Trois nuits à ne pas se toucher, trois jours à ne pratiquement pas se parler… Jusqu’en fin d’après-midi du quatrième, où mon smartphone a émis une notification que, par ennui, j’ai immédiatement consultée, un ‘like’ sur la photo taguée du mot ’pèlerinage’ et géolocalisée, chargée une heure plus tôt sur mon compte Instagram, d’un cocktail multicolore, de mes jambes croisées aux chevilles et, à dix mètres, la margelle de la piscine où, il y a six ans…
Un message sur l’appli, en anglais, a très vite suivi : [Salut, Bartós, pèlerinage ou exorcisme d’un mauvais souvenir ? Tu as messenger ?]
J’ai réalisé qu’il n’avait effectivement jamais connu mon nom de famille, je lui ai donné mon identifiant, mon mobile a vibré trente secondes plus tard.
— Hey, Bartós… a-t-il murmuré dans un anglais désormais bien meilleur, ‘’C’est Peter… le mec maladroit qui… que tu as dû oublier depuis longtemps, et qui n’a pas changé vu qu’il ne sait pas trop quoi te dire, là.’’
— Je me souviens de tout, Peter… Et maladroit, non, enfin, pas plus que moi, nous avions dix-sept ans, ce serait différent maintenant, on ne le saura jamais.
— Non… Non, bien sûr, c’est peut-être dommage…
J’ai rompu le silence qui s’était installé en lui confiant que je suivais sa carrière, ses prix au conservatoire de Budapest, ses concerts, il s’est enquis de mon parcours universitaire… En esquivant discrètement, l’un comme l’autre, les sujets plus personnels.
L’heure du dîner approchant, j’ai renoncé à localiser Théo et suis monté seul à la chambre pour, ma carte magnétique en suspens, capter des chocs assourdis et des mots gémis en espagnol derrière la porte. J’ai renoncé à l’ouvrir, et trouver les corps de mon mec et d’un autre, mélangés dans un échange que je n’aurai plus jamais avec lui, c’était décidé.
De retour dans le hall, où le beau réceptionniste de jour était évidemment déjà remplacé par son collègue de nuit, je me suis persuadé, d’un regard sur mon reflet dans un miroir, que le polo, le short de piscine et les claquettes m’autoriseraient pourtant l’accès à un petit restaurant pas trop regardant sur l’étiquette.
La serveuse entre deux âges venait de m’apporter le pichet de blanc de Penedès, quand mon smartphone a vibré, je l’ai ouvert sur un message écrit de Peter [Je n’ai pas osé le proposer tout à l’heure, je participe au concert pour notre fête nationale, le 20 août, à la cathédrale St Etienne, j’ai des places pour des invités, si tu es libre, dis-moi…]
J’ai souri, avant de pianoter sur l’écran [J’en serais heureux, et fier, merci Peter. Une seule place suffira]
Août 2018
L’été avant d’entamer ma terminale, j’avais trouvé malin d’ajouter un coming-out théâtral aux différends qui déchiraient mes parents en plein divorce. Papa avait décrété une ‘trêve de réflexion sur mes choix de vie’, que maman avait consacrée à me gagner à son camp, notamment avec la perspective de nos premières vacances hors de France.
— Tu dois en avoir autant marre que moi de ce foutu de camping en Ardèche que ton père nous imposait. Ça fait des années que Marie me parle de ses vacances à Nice ! Adieu à jamais, le kayak dans les gorges du Poufflon, bonjour Barcelone !
J’avais accepté avec enthousiasme, et avec une idée derrière la tête, instillée par la situation de l’hôtel, à quinze kilomètres au sud de la ville de Gaudi, et à autant d’une autre, plus… arc-en-ciel, Sitges.
En plus de Marie, elle s’est fait des potes bien plus vite que moi, qui restais souvent à l’hôtel, réunissant le courage pour aller perdre mon innocence dans l’antre du vice.
Le dernier soir, enfin décidé, j’ai attendu que la bande de quarantenaires divorcées, excitées comme des ados, se décident à sortir écumer les bars de Casteldefells, pour traverser le hall et distinguer le son d’un piano dans la nuit, do-mi-mi-ré do-ré-ré-do… et un dos, nu, assis au clavier. J’ai vérifié l’heure, dix minutes avant le passage du car vers le centre-ville, le bar rainbow, les beaux garçons…
Les notes m’ont tout de même détourné vers l’instrument, où un garçon torse nu, en jeans mi-cuisse déchiré, faisait courir ses doigts sur le clavier.
— I walked across an empty land, I knew the pathway like the back of my hand, I felt the earth beneath my feet, sat by the river and it made me complete, ai-je murmuré dans son dos.
— Oh ! Tu connais la chanson, Simple Thing ? a-t-il demandé, dans un anglais aussi douteux que le mien. ‘’Moi, c’est Peter… inhabituel, je sais, mon père est Hongrois, mais ma mère est Catalane, on séjourne chez ma tante, qui travaille à l’hôtel, j’y passe certains soirs et ils me laissent massacrer leur clavier.’’
— Moi, c’est Barthélémy, il n’y a pas plus Français.
— Bartós, en hongrois…
— Et tu ne massacres rien, tu as les doigts trop… délicats.
— Un joli mot, merci, c’est gentil. Sinon, tu sors ce soir ? a-t-il murmuré, en détaillant ma chemise de lin, et mon slim blanc, et mes fines sandales de cuir.
— Oh flûte, le car ! ai-je glapi en sortant mon smartphone, pour consulter l’heure, et constater que je l’avais raté. ‘’Et on retourne à Lyon demain matin, tant pis. Mais toi ?’’
— Non, rien… peut-être… Qu’avais-tu prévu ? a-t-il demandé, alors que je le suivais sur la terrasse, et la piscine maintenant désertée, pour abandonner mes sandales, m’asseoir sur la margelle, distraitement passer le doigt sur le petit tatouage de ma cheville, et y plonger les pieds. Il m’a suivi.
J’ai hésité, avant de me dire que, quitte à entièrement flinguer ces vacances, ou l’idée que je m’en étais fait, du moins… Que me coûterait un aveu embarrassant, mais étrangement libérateur, à un garçon plutôt sympa, que je ne reverrais jamais…
— Toi, comme tu sembles… normal, tu ne vas pas comprendre, ai-je soufflé. ‘’Je voulais passer la dernière soirée, et peut-être la nuit, à Sitges… Découvrir ce que j’aimerais. Enfin… si tu vois.’’
— Tu sais, pour ce que ça vaut, je pense partager tes préférences, et tu sembles bien assez normal, mais les bars gays… J’ai testé, moi aussi, pour découvrir… ce que je n’aimais pas, des mecs trop sûrs d’eux, trop cuir, trop extrêmes…
— Oh ! Pas mon truc du tout, non… ai-je soupiré, avant de sentir un petit orteil timide glisser sur les miens, un bras sur mes épaules, une main sous ma chemise, à la limite de ma ceinture… et d’ajouter ‘’Je veux autre chose pour ma première fois, de la… délicatesse’’, en espérant un peu qu’il relève le choix du terme.
Dans ma chambre, Peter a été doux et patient, tendre, attentif à ma douleur, avant d’entamer de lents mouvements de son corps dans le mien, puis que je l’invite plus loin, plus fort, en l’embrassant et en serrant mes membres sur sa taille et son torse… Il a joui très vite, trop vite, mais je me suis satisfait du plaisir plus… cérébral, disons, d’avoir provoqué celui du plus beau garçon du monde.
Le lendemain matin, j’ai retrouvé maman pour le petit déjeuner, j’ai posé mon bagage sur le trottoir, et suis revenu écouter une dernière fois Peter jouer le même morceau que la veille. Il a posé les dernières notes, s’est tourné vers moi, nous avons échangé un regard et un sourire discret, il a mimé de ses lèvres, sans le prononcer, mon prénom dans sa langue… ‘Bart-O-s’
— Il est doué, ce garçon, il a un toucher très délicat sur le clavier.
— Sur le clavier aussi, Maman, oui… ai-je murmuré, un peu rêveur.
Elle a juste soufflé ‘’Oh’’, avant de poser une main légère sur mon épaule.
20 décembre 2023
Un son familier m’a fait me tourner vers Jess, ma meilleure amie depuis qu’elle a vomi dans ma salle de bain à la cité universitaire, après la soirée d’intégration. ‘’C’est quoi ?’’ ai-je demandé.
— Un jeune mec sur Instagram, slave d’après son nom, trop mignon. Attends, il joue aussi ‘White Christmas’, c’est plus de saison.
— Nooon, laisse la chanson de Keane, j’aime bien… Puis file-moi son identifiant, steuplé.
— Voilà, choupinou, c’est fait… Tu vas kiffer, on dirait le doctorant assistant de cours de Biodiversité, en plus jeune. Enfin, pour autant que je puisse juger, je ne l’ai jamais vu torse et pieds nus, moi… C’est un bon coup, Thibaut ? Qui fait la fille ? Je parie que c’est toi… Oooh, Thiiiiib’, ouiiiii, encooore !
— No comment ! Sinon que ça ne se passe pas ainsi entre mecs, ai-je grogné, avant de presser le lien https://www.instagram.com/peterbuka/ et de retrouver le garçon de Casteldefells… J’ai cliqué sur ‘Suivre ce profil’, il m’a retourné la faveur trois jours plus tard, avec le commentaire ‘Cool tattoo’ sur une photo où ma cheville apparaissait nettement.
Juillet 2024
Mon master en poche, ç’aurait été le moment de reprendre ma vie en main, pour un nouveau départ, déjà professionnel, puis surtout dans ma vie privée, que je partage avec Thibaut depuis ma dernière année de licence. Sans qu’on partage encore grand-chose, l’amour dure trois ans, dit-on, alors pourquoi ai-je insisté sur cette escapade de la dernière chance, et particulièrement là ?
— Alors, c’était ici, tes meilleures vacances ? a soupiré Thibaut, avant de retrouver le sourire en lorgnant sans vergogne le réceptionniste, un joli jeune mec très brun nommé Pau, d’après son badge, tandis que je finalisais notre inscription.
Trois nuits à ne pas se toucher, trois jours à ne pratiquement pas se parler… Jusqu’en fin d’après-midi du quatrième, où mon smartphone a émis une notification que, par ennui, j’ai immédiatement consultée, un ‘like’ sur la photo taguée du mot ’pèlerinage’ et géolocalisée, chargée une heure plus tôt sur mon compte Instagram, d’un cocktail multicolore, de mes jambes croisées aux chevilles et, à dix mètres, la margelle de la piscine où, il y a six ans…
Un message sur l’appli, en anglais, a très vite suivi : [Salut, Bartós, pèlerinage ou exorcisme d’un mauvais souvenir ? Tu as messenger ?]
J’ai réalisé qu’il n’avait effectivement jamais connu mon nom de famille, je lui ai donné mon identifiant, mon mobile a vibré trente secondes plus tard.
— Hey, Bartós… a-t-il murmuré dans un anglais désormais bien meilleur, ‘’C’est Peter… le mec maladroit qui… que tu as dû oublier depuis longtemps, et qui n’a pas changé vu qu’il ne sait pas trop quoi te dire, là.’’
— Je me souviens de tout, Peter… Et maladroit, non, enfin, pas plus que moi, nous avions dix-sept ans, ce serait différent maintenant, on ne le saura jamais.
— Non… Non, bien sûr, c’est peut-être dommage…
J’ai rompu le silence qui s’était installé en lui confiant que je suivais sa carrière, ses prix au conservatoire de Budapest, ses concerts, il s’est enquis de mon parcours universitaire… En esquivant discrètement, l’un comme l’autre, les sujets plus personnels.
L’heure du dîner approchant, j’ai renoncé à localiser Théo et suis monté seul à la chambre pour, ma carte magnétique en suspens, capter des chocs assourdis et des mots gémis en espagnol derrière la porte. J’ai renoncé à l’ouvrir, et trouver les corps de mon mec et d’un autre, mélangés dans un échange que je n’aurai plus jamais avec lui, c’était décidé.
De retour dans le hall, où le beau réceptionniste de jour était évidemment déjà remplacé par son collègue de nuit, je me suis persuadé, d’un regard sur mon reflet dans un miroir, que le polo, le short de piscine et les claquettes m’autoriseraient pourtant l’accès à un petit restaurant pas trop regardant sur l’étiquette.
La serveuse entre deux âges venait de m’apporter le pichet de blanc de Penedès, quand mon smartphone a vibré, je l’ai ouvert sur un message écrit de Peter [Je n’ai pas osé le proposer tout à l’heure, je participe au concert pour notre fête nationale, le 20 août, à la cathédrale St Etienne, j’ai des places pour des invités, si tu es libre, dis-moi…]
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