14-08-2024, 09:34 PM
Gilgamesh
Par Tom Frack
L’épopée de Gilgamesh est probablement le plus ancien texte épique de l’histoire de l’humanité. Daté d’entre le XVIIIème et le XVIIème siècle av J.-C., il prend appui sur des écrits sumériens datant de la fin du IIIème millénaire avant J.-C. et ayant pour origine des récits mythiques racontant l’histoire du roi Gilgamesh, cinquième roi de la première dynastie d’Ourouk (environ 2650 av J.-C.).
Gilgamesh, roi de la ville d’Ourouk, épuise son peuple et ses sujets. Pour le remettre dans le droit chemin, les dieux créent son double, Enkidou, un homme sauvage dont le destin est d’être son opposé mais également son compagnon, son complémentaire. Ensemble ils accomplissent de multiples exploits. Puis Enkidou meurt et Gilgamesh quitte Ourouk, à la recherche du secret de l’immortalité.
L’histoire présentée ici, n’a bien sûr plus rien à voir avec l’épopée d’origine de Gilgamesh. Elle s’en inspire – et surtout de sa version romancée par R. Silverberg – parcourant la vie de ce roi légendaire, de son enfance dans la cité d’Ourouk, jusqu’à sa quête de l’immortalité, à la manière d’un Gilgamesh racontant ses mémoires.
Gilgamesh (01) : Ceci est mon histoire
Je suis né dans l’antique Ourouk, cité de la déesse Inanna, sur laquelle mon père, le divin Lugalbanda régnait depuis le décès du sien, le héros Emmerkar.
Je suis celui que vous connaissez sous le nom de Gilgamesh, même si j’en portais un autre à cette époque. J’ai tué nombre de démons, recherché le secret de la vie éternelle et parlé aux dieux eux-mêmes ; je suis moi-même dieu aux deux tiers et un tiers humain seulement. Je suis Gilgamesh, roi d’Ourouk, et ceci est mon histoire.
L’année de mes douze ans, mon père retourna dans le giron des dieux et fut enterré en compagnie de nombre de gens de sa maison. C’est en ce jour funeste que je passai dans l’âge adulte et que je dû quitter le palais de mon père où le nouveau roi s’installa. Je reçus l’éducation des enfants de haute naissance ; mais être le fils d’un roi ne m’attira guère la bienveillance de mes semblables. Deux me vouaient une rancœur tenace pour une raison que j’ignorais et je dû subir les brimades.
Au cours des années qui suivirent je gagnai en force et en adresse. Je connus les plaisirs de la chair dans les bras de filles de la ville et de putains que je consommais sans jamais en être rassasié.
A seize ans, je possédais une stature et une force hors du commun, et l’on me respectait et me craignait. Nul n’osait plus me défier, même parmi les hommes faits. Le roi d’Ourouk, successeur de mon père et de mon grand-père, en pris ombrage et tenta de me faire disparaître. Je dus prendre la fuite et me réfugier dans la cité de Kish, loin au nord d’Ourouk, auprès d’Agga, souverain dont mon père m’avait parlé avec respect. L’homme m’accueillit comme un prince en sa maison et me considéra comme son fils. Kish, à cette époque, était considérée comme la plus grande et la plus puissante cité Sumer, la première à avoir vu le jour après le Déluge. Aucune autre ville n’égalait sa magnificence et sa grandeur.
C’est à Kish, cité d’Enlil, le Seigneur du Souffle, que je poursuivis mon apprentissage des arts de la guerre. Agga me fournit une suite en son palais et des concubines à foison. Il s’assura également ma loyauté en me liant par deux fois à lui.
Je vivais depuis quatre mois dans le palais d’Agga, lorsqu’il me fit mander. Je me rendis auprès de lui sans délais, il n’était pas imaginable de faire attendre le monarque de la plus puissante cité de Mésopotamie. Lorsque je pénétrai dans la salle du trône, le roi se tenait sur son trône, seul, uniquement vêtu d’une jupe de toile claire. L’homme était robuste, de forte musculature et clair de peau. Il avait le crâne absolument chauve et aucun poil n’ornait son torse sculpté. Il se faisait entièrement raser chaque matin et être autorisé à en faire de même était considéré comme la plus grande des récompenses. A cette époque, j’approchais de mes dix-sept ans et je portais une toison dense aussi brune que mes cheveux que je taillais courts.
— Approche, me dit Agga.
Je m’exécutai et posai un genou à terre devant le trône de mon roi.
— Mon garçon, voici maintenant plusieurs semaines que tu es sous ma protection et je souhaiterais t’honorer en te mariant à l’une de mes filles.
Il n’est pas permis de discuter les honneurs dispensés par son souverain et je m’inclinai donc devant sa divine volonté.
— C’est un honneur que vous me faîtes.
— C’est toi, fils de Lugalbanda qui m’honore en devenant mien, me répondit Agga.
Le mariage fut célébré deux jours plus tard au cours d’une fête qui restera probablement dans les mémoires. Le vin et la bière coulèrent à flot et une nourriture riche et abondante joncha les innombrables tables. Puis vint le moment où je me retirai avec ma nouvelle épouse dont je mourrais d’envie de prendre la virginité. Elle n’était pas d’une grande beauté, mais sa douceur et la rondeur de sa poitrine la rendaient en tout point désirable. Me prenant par la main, elle me guida au travers du dédale de couloir qui parcouraient le palais, vers des lieux que je n’avais encore pas eu le temps d’explorer. Au bout de plusieurs minutes de marche, nous nous retrouvâmes devant une porte de bois épaisse, sculptée d’innombrables motifs représentant des hommes au combat, puis un homme à genou devant un autre couronné qui devait être son roi. Au bas de l’ouvrage, deux hommes se tenaient dans les bras l’un de l’autre, puis sur le motif suivant, leurs corps s’emmêlaient et se contorsionnaient comme lors de l’accouplement d’un homme et d’une femme. Je connaissais l’existence de telles pratiques. Elles étaient courantes lorsque les hommes partaient en campagne pour combattre les tribus sauvages ou des vassaux rebelles pris de rêves de grandeur ; l’absence de femmes rendait de tels actes nécessaires et bien que je ne puisse les encourager, je les comprenais. Ma jeune épouse poussa la porte et m’entraîna à l’intérieur de la pièce. Elle était vaste, dépourvue de lumière extérieure mais éclairée par quatre brasiers qui brulaient à chacun de ses coins. Son sol était couvert d’une épaisse couche d’un sable si blanc et si fin qu’il donnait l’impression de marcher sur une mousse douce et soyeuse. La salle était totalement vide, à l’exception d’un gigantesque bac qui en occupait le centre. Haut de plus d’un mètre, l’ouvrage était formé de murs de briques et rempli du même sable, aussi doux et soyeux que celui qui tapissait le sol. La porte se ferma derrière nous tandis qu’une autre s’ouvrait sur le mur opposé, laissant pénétrer le prêtre d’Enlil, le Seigneur du Souffle, qui avait procédé à notre mariage plus tôt dans la soirée accompagné d’Agga et de son premier fils de deux ans mon ainé et également chef de ses armées depuis peu. Le prêtre portait toujours sa robe de cérémonie alors que les deux hommes étaient totalement nus. Le corps d’Agga, imberbe et puissant dominait celui de son fils dont les poils courts tondus laissaient deviner une toison dense et brune. Le jeune noble présentait une musculature impressionnante bien qu’elle soit en deçà de celle de son père et de la mienne. Ses cheveux courts témoignaient de la confiance que lui vouait son père bien qu’il attendit encore qu’il fasse ses preuves au combat avant de lui permettre se raser totalement. Le prêtre se plaça à l’extrémité opposé du bac de sable à celle où je me trouvais et les deux hommes vinrent se placer à ses côtés, le père à sa droite et le fils à sa gauche.
— Approche, fils de Lugalbanda, me dit le prêtre d’un air solennel.
Je marquai un temps d’hésitation. Que signifiait cette mise en scène ? Je me retournai vers ma femme en quête d’une explication, mais elle se contenta de me sourire et de me conduire au serviteur d’Enlil.
— Aujourd’hui, par ton mariage fils de Lugalbanda, tu es devenu serviteur de Kish et d’Enlil. En ta descendance doit résider la semence du Seigneur du Souffle.
Le prêtre se tourna vers Agga.
— En toi Agga, fils d’Enmebaragesi, réside par la naissance la semence d’Enlil. Es-tu prêt à la transmettre ?
— Moi Aga, fils d’Enmebaragesi, j’accepte la volonté d’Enlil.
Il se tourna vers le fils d’Agga que je connaissais sous le nom d’Aqqi.
— En toi, Aqqi, fils d’Agga, réside par la naissance la semence d’Enlil. Es-tu prêt à la transmettre ?
— Moi, Aqqi, fils d’Agga, j’accepte la volonté d’Enlil.
Le prêtre se tourna vers ma jeune épouse qui s’approcha de moi et défit le nœud maintenant ma tunique de mariage qui tomba à mes pieds, révélant ma nudité et l’excitation qui me dominait en vue de ma nuit de noce. Elle me guida vers le bac de sable et m’y fit monter puis mettre à genou. Docile, je me laissai guider malgré l’inquiétude qui s’était emparée de moi devant cette étrange cérémonie dont j’ignorai les tenants et les aboutissants. Mais lorsqu’Enlil, le Seigneur du Souffle, exprimait ici sa volonté, nul ne pouvait s’en absoudre.
Agga monta à son tour dans le bac de sable et vint se placer à genou derrière moi. Il posa une main sur mon bas-ventre et une autre dans le haut de mon dos et me fit mettre à quatre pattes. Son fils grimpa à son tour et se mit à genou face à moi, sa virilité juste sous mes yeux. Elle était longue et épaisse, mais moins que celle de son père que j’avais pu voir quelques minutes auparavant.
Le prêtre commença alors à psalmodier. Il était question d’Enlil et de fertilité, de descendance et de semence. Je sentis Agga s’agiter derrière moi et poser ses mains sur mes hanches ; puis quelque chose de chaud chercha à s’introduire entre mes fesses relevées. C’est alors que je compris ce qu’Agga essayait de faire et je tentai de me relever. Mais le souverain de Kish ne comptait pas me laisser m’échapper. Il se laissa tomber en arrière, m’entraînant dans sa chute. Je me sentis partir alors qu’il me tenait fermement par les hanches, emporté par son poids. Je battis des mains, essayant de m’agripper à quelque chose, mais elles ne rencontrèrent que le vide. Mon regard croisa celui du fils d’Agga dans lequel je lus obéissance et perversion, lubricité et plaisir de me voir ainsi dominé. Je continuai de tomber et à mesure que je partais en arrière je sentais le sexe dur, épais et long d’Agga se frayer un passage en moi. Jamais rien ne s’était aventuré en ce lieu étroit et la chair d’Agga me transperça comme mes javelots pourfendaient mes ennemis.
Après ce qui me sembla une éternité, mes fesses heurtèrent le corps d’Agga alors que mes mains se posaient sur le sable du baquet. Des larmes jaillirent de mes yeux et ma bouche s’ouvrit et laissa s’échapper tout l’air de mes poumons. J’inspirai violemment et essayai de me relever lorsque Aqqi me saisit la tête entre ses mains calleuses et enfonça son sexe dans ma bouche jusqu’au fond de ma gorge, m’empêchant du même coup de crier. Je sentis, sans pouvoir le voir, que l’on me saisissait les mains et qu’on me les liait solidement dans le dos, puis ce fut le tour de mes pieds qui furent attachés l’un avec l’autre. Alors Agga me souleva par les hanches et me fit coulisser sur son membre tendu. Je crus un moment qu’il allait se retirer de moi, mais lorsqu’il se fut presque extrait de mon fondement, il se contenta de me relâcher et je m’empalai de nouveau. Il renouvela l’expérience encore et encore et de plus en plus vite tandis que son fils allait et venait dans ma bouche, butant au fond de ma gorge qui se contractait à chaque nouveau coup. Je ne pouvais lutter dans la position où je me trouvais. Jamais je ne m’étais senti aussi démuni, à la merci de quelqu’un. Les vagues de douleurs allaient et venaient en moi, je m’étais fait dominer, humilier. Les larmes inondaient mon visage et ma salive coulait abondamment sur mon menton puis mon torse.
L’épreuve dura ce que je cru être une éternité, puis je sentis Agga se raidir et m’attirer fermement à lui alors que son fils m’attrapait par les cheveux et s’enfonçait loin dans ma gorge, plus loin qu’il ne l’avait jamais fait et me maintenait puissamment. Alors des liquides chauds jaillirent simultanément au cœur de mon ventre et dans ma gorge. Ils coulaient en moi comme un fleuve nourricier, entraient dans mes intestins, emplissaient mon estomac. Leurs flux semblaient ne jamais vouloir se tarir. En même temps, je me sentais fendu en deux par le barreau d’Agga qui envahissait toujours mon intimité et étouffé par celui de son fils qui m’empêchait de respirer. Je sentis mes yeux s’exorbiter, mes muscles se contracter et je me mis à me débattre comme jamais je ne l’avais fait. Mais rien ne semblait pouvoir me libérer de la volonté d’Enlil et, c’est lorsque mené au bord de l’inconscience je cessais de me battre, que je sentis les deux hommes se retirer et l’air entrer dans mes poumons. J’eus alors la sensation de tomber sur le côté puis de m’effondrer sur le flanc dans le sable doux et chaud.
— Maintenant en toi, fils de Lugalbanda, et en ta descendance, réside et résidera la semence d’Enlil, le Seigneur du Souffle, a déclaré le prêtre.
Je pivotai sur le dos et ouvris les yeux. Autour de moi je vis le visage sérieux du prêtre, celui satisfait d’Agga, l’air lubrique de son fils et le sourire radieux de ma nouvelle épouse. Je la vis grimper à son tour sur le bac de sable et se dévêtir complètement. Puis elle prit mon sexe et le fit se dresser avant de s’enfoncer dessus. Je perçus une brève résistance alors que je lui prenais sa virginité et son visage se crispa légèrement. Puis son sourire revint et elle commença à s’agiter au-dessus de moi. Trop épuisé, je la laissai faire, incapable du moindre geste. Elle me chevaucha comme on chevauche un étalon, vigoureusement, puissamment et je me sentis venir plus rapidement que je ne l’aurai souhaité. Mon ventre se contracta, ma semence se concentra et je me libérai en elle dans un râle de plaisir avant de perdre conscience, épuisé par les assauts répétés que je venais de subir.
C’est ainsi qu’Agga s’acheta pour la première fois ma loyauté. En me donnant sa fille pour épouse. Mais je calculais qu’un mariage contracté dans la ville de Kish ne m’engagerais pas dans ma ville natale d’Ourouk. Ce fut, je pense, également l’avis d’Agga qui, quelque temps plus tard me convoqua à nouveau auprès de lui.
Par Tom Frack
L’épopée de Gilgamesh est probablement le plus ancien texte épique de l’histoire de l’humanité. Daté d’entre le XVIIIème et le XVIIème siècle av J.-C., il prend appui sur des écrits sumériens datant de la fin du IIIème millénaire avant J.-C. et ayant pour origine des récits mythiques racontant l’histoire du roi Gilgamesh, cinquième roi de la première dynastie d’Ourouk (environ 2650 av J.-C.).
Gilgamesh, roi de la ville d’Ourouk, épuise son peuple et ses sujets. Pour le remettre dans le droit chemin, les dieux créent son double, Enkidou, un homme sauvage dont le destin est d’être son opposé mais également son compagnon, son complémentaire. Ensemble ils accomplissent de multiples exploits. Puis Enkidou meurt et Gilgamesh quitte Ourouk, à la recherche du secret de l’immortalité.
L’histoire présentée ici, n’a bien sûr plus rien à voir avec l’épopée d’origine de Gilgamesh. Elle s’en inspire – et surtout de sa version romancée par R. Silverberg – parcourant la vie de ce roi légendaire, de son enfance dans la cité d’Ourouk, jusqu’à sa quête de l’immortalité, à la manière d’un Gilgamesh racontant ses mémoires.
Gilgamesh (01) : Ceci est mon histoire
Je suis né dans l’antique Ourouk, cité de la déesse Inanna, sur laquelle mon père, le divin Lugalbanda régnait depuis le décès du sien, le héros Emmerkar.
Je suis celui que vous connaissez sous le nom de Gilgamesh, même si j’en portais un autre à cette époque. J’ai tué nombre de démons, recherché le secret de la vie éternelle et parlé aux dieux eux-mêmes ; je suis moi-même dieu aux deux tiers et un tiers humain seulement. Je suis Gilgamesh, roi d’Ourouk, et ceci est mon histoire.
L’année de mes douze ans, mon père retourna dans le giron des dieux et fut enterré en compagnie de nombre de gens de sa maison. C’est en ce jour funeste que je passai dans l’âge adulte et que je dû quitter le palais de mon père où le nouveau roi s’installa. Je reçus l’éducation des enfants de haute naissance ; mais être le fils d’un roi ne m’attira guère la bienveillance de mes semblables. Deux me vouaient une rancœur tenace pour une raison que j’ignorais et je dû subir les brimades.
Au cours des années qui suivirent je gagnai en force et en adresse. Je connus les plaisirs de la chair dans les bras de filles de la ville et de putains que je consommais sans jamais en être rassasié.
A seize ans, je possédais une stature et une force hors du commun, et l’on me respectait et me craignait. Nul n’osait plus me défier, même parmi les hommes faits. Le roi d’Ourouk, successeur de mon père et de mon grand-père, en pris ombrage et tenta de me faire disparaître. Je dus prendre la fuite et me réfugier dans la cité de Kish, loin au nord d’Ourouk, auprès d’Agga, souverain dont mon père m’avait parlé avec respect. L’homme m’accueillit comme un prince en sa maison et me considéra comme son fils. Kish, à cette époque, était considérée comme la plus grande et la plus puissante cité Sumer, la première à avoir vu le jour après le Déluge. Aucune autre ville n’égalait sa magnificence et sa grandeur.
C’est à Kish, cité d’Enlil, le Seigneur du Souffle, que je poursuivis mon apprentissage des arts de la guerre. Agga me fournit une suite en son palais et des concubines à foison. Il s’assura également ma loyauté en me liant par deux fois à lui.
Je vivais depuis quatre mois dans le palais d’Agga, lorsqu’il me fit mander. Je me rendis auprès de lui sans délais, il n’était pas imaginable de faire attendre le monarque de la plus puissante cité de Mésopotamie. Lorsque je pénétrai dans la salle du trône, le roi se tenait sur son trône, seul, uniquement vêtu d’une jupe de toile claire. L’homme était robuste, de forte musculature et clair de peau. Il avait le crâne absolument chauve et aucun poil n’ornait son torse sculpté. Il se faisait entièrement raser chaque matin et être autorisé à en faire de même était considéré comme la plus grande des récompenses. A cette époque, j’approchais de mes dix-sept ans et je portais une toison dense aussi brune que mes cheveux que je taillais courts.
— Approche, me dit Agga.
Je m’exécutai et posai un genou à terre devant le trône de mon roi.
— Mon garçon, voici maintenant plusieurs semaines que tu es sous ma protection et je souhaiterais t’honorer en te mariant à l’une de mes filles.
Il n’est pas permis de discuter les honneurs dispensés par son souverain et je m’inclinai donc devant sa divine volonté.
— C’est un honneur que vous me faîtes.
— C’est toi, fils de Lugalbanda qui m’honore en devenant mien, me répondit Agga.
Le mariage fut célébré deux jours plus tard au cours d’une fête qui restera probablement dans les mémoires. Le vin et la bière coulèrent à flot et une nourriture riche et abondante joncha les innombrables tables. Puis vint le moment où je me retirai avec ma nouvelle épouse dont je mourrais d’envie de prendre la virginité. Elle n’était pas d’une grande beauté, mais sa douceur et la rondeur de sa poitrine la rendaient en tout point désirable. Me prenant par la main, elle me guida au travers du dédale de couloir qui parcouraient le palais, vers des lieux que je n’avais encore pas eu le temps d’explorer. Au bout de plusieurs minutes de marche, nous nous retrouvâmes devant une porte de bois épaisse, sculptée d’innombrables motifs représentant des hommes au combat, puis un homme à genou devant un autre couronné qui devait être son roi. Au bas de l’ouvrage, deux hommes se tenaient dans les bras l’un de l’autre, puis sur le motif suivant, leurs corps s’emmêlaient et se contorsionnaient comme lors de l’accouplement d’un homme et d’une femme. Je connaissais l’existence de telles pratiques. Elles étaient courantes lorsque les hommes partaient en campagne pour combattre les tribus sauvages ou des vassaux rebelles pris de rêves de grandeur ; l’absence de femmes rendait de tels actes nécessaires et bien que je ne puisse les encourager, je les comprenais. Ma jeune épouse poussa la porte et m’entraîna à l’intérieur de la pièce. Elle était vaste, dépourvue de lumière extérieure mais éclairée par quatre brasiers qui brulaient à chacun de ses coins. Son sol était couvert d’une épaisse couche d’un sable si blanc et si fin qu’il donnait l’impression de marcher sur une mousse douce et soyeuse. La salle était totalement vide, à l’exception d’un gigantesque bac qui en occupait le centre. Haut de plus d’un mètre, l’ouvrage était formé de murs de briques et rempli du même sable, aussi doux et soyeux que celui qui tapissait le sol. La porte se ferma derrière nous tandis qu’une autre s’ouvrait sur le mur opposé, laissant pénétrer le prêtre d’Enlil, le Seigneur du Souffle, qui avait procédé à notre mariage plus tôt dans la soirée accompagné d’Agga et de son premier fils de deux ans mon ainé et également chef de ses armées depuis peu. Le prêtre portait toujours sa robe de cérémonie alors que les deux hommes étaient totalement nus. Le corps d’Agga, imberbe et puissant dominait celui de son fils dont les poils courts tondus laissaient deviner une toison dense et brune. Le jeune noble présentait une musculature impressionnante bien qu’elle soit en deçà de celle de son père et de la mienne. Ses cheveux courts témoignaient de la confiance que lui vouait son père bien qu’il attendit encore qu’il fasse ses preuves au combat avant de lui permettre se raser totalement. Le prêtre se plaça à l’extrémité opposé du bac de sable à celle où je me trouvais et les deux hommes vinrent se placer à ses côtés, le père à sa droite et le fils à sa gauche.
— Approche, fils de Lugalbanda, me dit le prêtre d’un air solennel.
Je marquai un temps d’hésitation. Que signifiait cette mise en scène ? Je me retournai vers ma femme en quête d’une explication, mais elle se contenta de me sourire et de me conduire au serviteur d’Enlil.
— Aujourd’hui, par ton mariage fils de Lugalbanda, tu es devenu serviteur de Kish et d’Enlil. En ta descendance doit résider la semence du Seigneur du Souffle.
Le prêtre se tourna vers Agga.
— En toi Agga, fils d’Enmebaragesi, réside par la naissance la semence d’Enlil. Es-tu prêt à la transmettre ?
— Moi Aga, fils d’Enmebaragesi, j’accepte la volonté d’Enlil.
Il se tourna vers le fils d’Agga que je connaissais sous le nom d’Aqqi.
— En toi, Aqqi, fils d’Agga, réside par la naissance la semence d’Enlil. Es-tu prêt à la transmettre ?
— Moi, Aqqi, fils d’Agga, j’accepte la volonté d’Enlil.
Le prêtre se tourna vers ma jeune épouse qui s’approcha de moi et défit le nœud maintenant ma tunique de mariage qui tomba à mes pieds, révélant ma nudité et l’excitation qui me dominait en vue de ma nuit de noce. Elle me guida vers le bac de sable et m’y fit monter puis mettre à genou. Docile, je me laissai guider malgré l’inquiétude qui s’était emparée de moi devant cette étrange cérémonie dont j’ignorai les tenants et les aboutissants. Mais lorsqu’Enlil, le Seigneur du Souffle, exprimait ici sa volonté, nul ne pouvait s’en absoudre.
Agga monta à son tour dans le bac de sable et vint se placer à genou derrière moi. Il posa une main sur mon bas-ventre et une autre dans le haut de mon dos et me fit mettre à quatre pattes. Son fils grimpa à son tour et se mit à genou face à moi, sa virilité juste sous mes yeux. Elle était longue et épaisse, mais moins que celle de son père que j’avais pu voir quelques minutes auparavant.
Le prêtre commença alors à psalmodier. Il était question d’Enlil et de fertilité, de descendance et de semence. Je sentis Agga s’agiter derrière moi et poser ses mains sur mes hanches ; puis quelque chose de chaud chercha à s’introduire entre mes fesses relevées. C’est alors que je compris ce qu’Agga essayait de faire et je tentai de me relever. Mais le souverain de Kish ne comptait pas me laisser m’échapper. Il se laissa tomber en arrière, m’entraînant dans sa chute. Je me sentis partir alors qu’il me tenait fermement par les hanches, emporté par son poids. Je battis des mains, essayant de m’agripper à quelque chose, mais elles ne rencontrèrent que le vide. Mon regard croisa celui du fils d’Agga dans lequel je lus obéissance et perversion, lubricité et plaisir de me voir ainsi dominé. Je continuai de tomber et à mesure que je partais en arrière je sentais le sexe dur, épais et long d’Agga se frayer un passage en moi. Jamais rien ne s’était aventuré en ce lieu étroit et la chair d’Agga me transperça comme mes javelots pourfendaient mes ennemis.
Après ce qui me sembla une éternité, mes fesses heurtèrent le corps d’Agga alors que mes mains se posaient sur le sable du baquet. Des larmes jaillirent de mes yeux et ma bouche s’ouvrit et laissa s’échapper tout l’air de mes poumons. J’inspirai violemment et essayai de me relever lorsque Aqqi me saisit la tête entre ses mains calleuses et enfonça son sexe dans ma bouche jusqu’au fond de ma gorge, m’empêchant du même coup de crier. Je sentis, sans pouvoir le voir, que l’on me saisissait les mains et qu’on me les liait solidement dans le dos, puis ce fut le tour de mes pieds qui furent attachés l’un avec l’autre. Alors Agga me souleva par les hanches et me fit coulisser sur son membre tendu. Je crus un moment qu’il allait se retirer de moi, mais lorsqu’il se fut presque extrait de mon fondement, il se contenta de me relâcher et je m’empalai de nouveau. Il renouvela l’expérience encore et encore et de plus en plus vite tandis que son fils allait et venait dans ma bouche, butant au fond de ma gorge qui se contractait à chaque nouveau coup. Je ne pouvais lutter dans la position où je me trouvais. Jamais je ne m’étais senti aussi démuni, à la merci de quelqu’un. Les vagues de douleurs allaient et venaient en moi, je m’étais fait dominer, humilier. Les larmes inondaient mon visage et ma salive coulait abondamment sur mon menton puis mon torse.
L’épreuve dura ce que je cru être une éternité, puis je sentis Agga se raidir et m’attirer fermement à lui alors que son fils m’attrapait par les cheveux et s’enfonçait loin dans ma gorge, plus loin qu’il ne l’avait jamais fait et me maintenait puissamment. Alors des liquides chauds jaillirent simultanément au cœur de mon ventre et dans ma gorge. Ils coulaient en moi comme un fleuve nourricier, entraient dans mes intestins, emplissaient mon estomac. Leurs flux semblaient ne jamais vouloir se tarir. En même temps, je me sentais fendu en deux par le barreau d’Agga qui envahissait toujours mon intimité et étouffé par celui de son fils qui m’empêchait de respirer. Je sentis mes yeux s’exorbiter, mes muscles se contracter et je me mis à me débattre comme jamais je ne l’avais fait. Mais rien ne semblait pouvoir me libérer de la volonté d’Enlil et, c’est lorsque mené au bord de l’inconscience je cessais de me battre, que je sentis les deux hommes se retirer et l’air entrer dans mes poumons. J’eus alors la sensation de tomber sur le côté puis de m’effondrer sur le flanc dans le sable doux et chaud.
— Maintenant en toi, fils de Lugalbanda, et en ta descendance, réside et résidera la semence d’Enlil, le Seigneur du Souffle, a déclaré le prêtre.
Je pivotai sur le dos et ouvris les yeux. Autour de moi je vis le visage sérieux du prêtre, celui satisfait d’Agga, l’air lubrique de son fils et le sourire radieux de ma nouvelle épouse. Je la vis grimper à son tour sur le bac de sable et se dévêtir complètement. Puis elle prit mon sexe et le fit se dresser avant de s’enfoncer dessus. Je perçus une brève résistance alors que je lui prenais sa virginité et son visage se crispa légèrement. Puis son sourire revint et elle commença à s’agiter au-dessus de moi. Trop épuisé, je la laissai faire, incapable du moindre geste. Elle me chevaucha comme on chevauche un étalon, vigoureusement, puissamment et je me sentis venir plus rapidement que je ne l’aurai souhaité. Mon ventre se contracta, ma semence se concentra et je me libérai en elle dans un râle de plaisir avant de perdre conscience, épuisé par les assauts répétés que je venais de subir.
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Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) (slygame.fr)
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