Immunité (SF, gay, derniers épisodes)

[Lange128]

Je suis déçu, moi... D'où ma critique ci-dessous, plutôt sévère.

"J’avais peur que cela ne soit pas assez érotique et un peu trop clinique. "

Je trouve en effet que ça manque furieusement de sensualité et de tendresse. On ne sent même pas de complicité entre les garçons.
Et l'on ne sait pas non plus combien de temps durent les opérations !
Pas ou peu de mots échangés (tendres ni excitants), de sourires ou de rires, de larmes, ni d'enthousiasme...
Je n'y vois pas une scène d'amour...
Juste une expérience clinique entre mecs fâcheusement dépourvus d'émotion.
On a presque l'impression que c'est un passage obligé... voire une punition !

Quand je lis qu'Adelin jouit sans même prévenir son amoureux ! C'est sinistre, ça, pour une première fois ! Aucun partage du plaisir, alors qu'ils sont censés s'aimer !
D'ailleurs, de façon générale, ces minets ne sont pas expansifs sur leurs sentiments, au point qu'un œil extérieur pourrait bien douter de leurs liens.

"Je n’avais pas envie de décrire une première fois trop jouissive"

Et pourquoi donc ? Ne le méritaient-ils pas ? Qu'il a-t-il de plus beau qu'une première fois, quand on s'aime ?

Et voilà...
La parole est à la défense !

Je ne sais pas si je dois plaider coupable ou non coupable. Si je plaide coupable et que j’admets que toutes tes critiques sont justifiées, il n’a aura pas de procès. Je plaide donc non coupable et j’essaie de donner quelques arguments pour ma défense. Je savais bien que c’était impossible de décrire cette scène en contentant tout le monde.

Adelin et Patrice ont vécu ce passage obligé comme je l’ai décrit et pas comme tu l’aurais imaginé. Ils étaient trop obnubilés par l’aspect technique de la « chose » et ils n’ont pas laissé libre cours à leurs émotions. Pourquoi tout devrait-il être parfait dès le début ? N’y a-t-il pas une phase d’apprentissage pour toute activité ? J’aurais dû décrire leur vingtième rapport, j’ai préféré le premier.

C’était également la première fois qu’ils étaient seuls ensemble, ils avaient passé quatre semaines dans un environnement peu propice à la tendresse et à la sensualité. Ils n’avaient pas encore développé de complicité.

Enfin mes héros ne sont que le reflet de ma personnalité. Je ne chercher pas à les formater pour qu’ils entrent dans un moule standard. Je ne suis pas responsable du codage de mon cerveau et je ne saurais pas t’expliquer par quel processus je sélectionne certains mots plutôt que d’autres, certaines idées plutôt que d’autres lorsque j’écris.

La critique est aisée et l’art est difficile. Si tu le désires, tu peux réécrire cette scène comme tu aurais aimé la lire.