Le lendemain, après que la mère de Cylian lui eut servi son petit déjeuner, il partit pour l'école par la voie des airs, la météo étant clémente, embrassant le monde de l'éther, nageant dans les nuages.
Arrivé devant l'école, il atterrit en trombe dans la cour. Le petit matin de septembre était radieux, déjà les arbres s'habillaient de leurs tenues chamarrées de l'automne. Cylian cherchait des yeux Toni mais ne le trouva pas.
Un « salut ! » se fit entendre dans son dos, il se retourna, c'était son copain de classe Vincent.
— Bel atterrissage mais tu t'es pressé pour rien.
— Comment le sais tu ? répondit Cylian interloqué.
— La voiture du prof est en rade, il va avoir du retard. Il commence seulement à quitter sa maison !
— Ainsi tu as le don de vision !
— Et oui ! il suffit que je pense à une personne et je la visualise à 20 km à la ronde !
— Je suis impressionné, répondit Cylian.
Une grande silhouette habillée de noir approcha, cheveux hirsute c'était Julien.
— À tout à l'heure Vincent, dit Cylian.
— Salut Cyl'! Bon tu me présentes ton ami ?
— Lu Ju', attends je vais le chercher. Cylian rattrapa Vincent, et lui demanda ou était Toni.
— Toni ? Attends. Après un court instant de réflexion, il répondit enfin : Il est au fond de la cour avec Selenn.
— Ok, merci !
Cylian suivit de Julien trouvèrent en effet Toni avec Selenn. La mine de Cylian s'assombrit quand il vit son amour secret en train de rigoler en face de Selenn, que disait il à Selenn ? s'enquit il ? Il espérait que cette fille n'était pas amoureuse de lui sans quoi ses plans pouvaient tomber à l'eau.
Il s'approcha de ses deux camarades.
— Salut Toni !
— Tiens salut Cylian ! répondit Toni avec un sourire jusqu'aux oreilles. Tu as réussi à dormir avec toutes ses émotions ?
— Euh... oui répondit Cylian un peu troublé par le regard interrogatif de Selenn.
Toni lui raconta sa rencontre fortuite avec Cylian, Selenn, surprise, ne put que féliciter Cylian et salua la troupe pour aller en cours.
— Toni, au fait, je te présente mon meilleur ami, Julien.
— Enchanté déclara Toni dont son visage se renferma en observant le badge de l'insigne des « psy » sur la veste de Julien.
— Je vois. Tu es un psy, je pensais que vous restiez toujours entre vous ?
— Non ! souris Julien, il nous arrive d'avoir des autres amis que des « psy ».
— Ok dit Toni, alors à bientôt.
Julien prit congé de ses amis laissant Toni et Cylian ensemble.
— Tu as confiance en lui ? finit par dire Toni inquiet. Tu sais les « psy » nous considèrent comme des moins que rien, ils sont orgueilleux et méprisants envers ceux qui n'ont pas leur « dons ».
— Ne t'inquiète pas, répondit du tac au tac Cylian, c'est mon ami depuis un bail, il est très différent de ta description.
— Puisses tu avoir raison. Je n'aime pas trop les « psy »? Ils se croient supérieurs à nous.
— Fais moi confiance, répliqua Cylian.
Ils se dirigèrent vers la salle de classe, marcher avec Toni apportait à Cylian du réconfort. Il aimait regarder sa silhouette et devinait ses muscles sous son débardeur. Toni faisait enfin attention à lui, il se sentait exister, marchant au même pas ensemble. Ils parlèrent de choses et d'autres, sur ce qu'ils avaient fait pendant les vacances d'été. Toni était parti en Corse comme en témoignait ses bras bronzés de même que ses jambes parsemées de poils blonds.
Enfin arrivés, un brouhaha sortait de la salle.
— Que se passe t'il ? dit Cylian, arrivé devant la porte. Il jeta un œil dans la salle.
Il fut stupéfait ! Le professeur faisait le pitre devant l'assemblée d'élèves.
« Vincent s'est trompé » se dit il en lui-même, le prof est là...
Mais à peine avait il fini sa phrase que la silhouette du prof se mit à changer de forme. Elle s'amincit pour devenir une jeune fille, c'était Selenn ! Toni et Cylian en furent tout ébahis !
— Une polymorphe ! m'écriais-je ! Toni ne dit rien, visiblement, tout le monde était au courant sauf moi le nouvel arrivant !
Selenn avait en effet le don de prendre n'importe quelle forme humaine, au risque de piéger son monde. Cylian eu même un doute sur la forme d'origine qu'il croyait être Selenn. Ces individus ont-ils d'ailleurs gardé en mémoire leur aspect d'origine ? Surtout si ils ne se plaisent pas dans leur forme de naissance,. Eh bien il y a de quoi faire de grave crise identitaire se dit Cylian : être tout le monde et... personne.
Le chahut retomba très vite, le professeur d'histoire venait d'entrer dans la salle. Tous regagnèrent leur place et le cours commença.
A la fin de la journée, Cylian se dit qu'il était temps de cuisiner Vincent sur Toni. « Après tout, ils étaient ensemble dans la même classe jusqu'à maintenant » se dit-il. Il mourrait d'envie de savoir des détails sur la personne de tous ses désirs.
Cylian rejoignit Vincent dans la cour après le son de la cloche marquant la fin des cours de la journée, il lui raconta son aventure et comment il en fut amené à connaître Toni.
— Et ben ! Sacrée aventure. Tu peux en être fier.
— Oui Toni à l'air quelqu'un de très cool. Tu le connais bien toi ?
— Non, nous n'avons jamais eu d'atome crochus mais c'est quelqu'un d'assez solitaire, peut être à cause du décès de sa mère. Mais il est très réglo si tu as besoin de lui, il est toujours au service des autres et tout le monde le respecte, en partie à cause de son pouvoir. Il a pas mal d'heure de sport. Il consacre pas mal de temps à ses compétitions d'athlétisme.
— En tout cas, beau gosse comme il est, il doit avoir une nuée de filles autour de lui dit Cylian innocemment les yeux levé vers le ciel.
— Ben heu... je ne l'ai jamais trop vu avec une fille mais tu sais, je ne suis pas toujours derrière son dos. Je te trouves bien curieux toi !
— Oh non je me demandais c'est tout (houlà ! La barrière du secret risquait d'être franchie se dit Cylian, autant en rester là) mais voir Toni avec Selenn ce matin lui avait mis de sacrés doutes pour son rêve. Il est vrai que Selenn est une superbe fille mais cela ne voulait rien dire : elle pouvait être n'importe qui et ce qu'elle voulait être.
Il se rappela pour se consoler le moment où lui et son amour marchaient ensemble ce matin dans le couloir menant à leur salle de classe.
Il était temps de rentrer, et de dire au revoir à Vincent.
Le lendemain il n'y avait pas cours, occasion pour Cylian de pouvoir flâner en ville.
Arrivé devant l'école, il atterrit en trombe dans la cour. Le petit matin de septembre était radieux, déjà les arbres s'habillaient de leurs tenues chamarrées de l'automne. Cylian cherchait des yeux Toni mais ne le trouva pas.
Un « salut ! » se fit entendre dans son dos, il se retourna, c'était son copain de classe Vincent.
— Bel atterrissage mais tu t'es pressé pour rien.
— Comment le sais tu ? répondit Cylian interloqué.
— La voiture du prof est en rade, il va avoir du retard. Il commence seulement à quitter sa maison !
— Ainsi tu as le don de vision !
— Et oui ! il suffit que je pense à une personne et je la visualise à 20 km à la ronde !
— Je suis impressionné, répondit Cylian.
Une grande silhouette habillée de noir approcha, cheveux hirsute c'était Julien.
— À tout à l'heure Vincent, dit Cylian.
— Salut Cyl'! Bon tu me présentes ton ami ?
— Lu Ju', attends je vais le chercher. Cylian rattrapa Vincent, et lui demanda ou était Toni.
— Toni ? Attends. Après un court instant de réflexion, il répondit enfin : Il est au fond de la cour avec Selenn.
— Ok, merci !
Cylian suivit de Julien trouvèrent en effet Toni avec Selenn. La mine de Cylian s'assombrit quand il vit son amour secret en train de rigoler en face de Selenn, que disait il à Selenn ? s'enquit il ? Il espérait que cette fille n'était pas amoureuse de lui sans quoi ses plans pouvaient tomber à l'eau.
Il s'approcha de ses deux camarades.
— Salut Toni !
— Tiens salut Cylian ! répondit Toni avec un sourire jusqu'aux oreilles. Tu as réussi à dormir avec toutes ses émotions ?
— Euh... oui répondit Cylian un peu troublé par le regard interrogatif de Selenn.
Toni lui raconta sa rencontre fortuite avec Cylian, Selenn, surprise, ne put que féliciter Cylian et salua la troupe pour aller en cours.
— Toni, au fait, je te présente mon meilleur ami, Julien.
— Enchanté déclara Toni dont son visage se renferma en observant le badge de l'insigne des « psy » sur la veste de Julien.
— Je vois. Tu es un psy, je pensais que vous restiez toujours entre vous ?
— Non ! souris Julien, il nous arrive d'avoir des autres amis que des « psy ».
— Ok dit Toni, alors à bientôt.
Julien prit congé de ses amis laissant Toni et Cylian ensemble.
— Tu as confiance en lui ? finit par dire Toni inquiet. Tu sais les « psy » nous considèrent comme des moins que rien, ils sont orgueilleux et méprisants envers ceux qui n'ont pas leur « dons ».
— Ne t'inquiète pas, répondit du tac au tac Cylian, c'est mon ami depuis un bail, il est très différent de ta description.
— Puisses tu avoir raison. Je n'aime pas trop les « psy »? Ils se croient supérieurs à nous.
— Fais moi confiance, répliqua Cylian.
Ils se dirigèrent vers la salle de classe, marcher avec Toni apportait à Cylian du réconfort. Il aimait regarder sa silhouette et devinait ses muscles sous son débardeur. Toni faisait enfin attention à lui, il se sentait exister, marchant au même pas ensemble. Ils parlèrent de choses et d'autres, sur ce qu'ils avaient fait pendant les vacances d'été. Toni était parti en Corse comme en témoignait ses bras bronzés de même que ses jambes parsemées de poils blonds.
Enfin arrivés, un brouhaha sortait de la salle.
— Que se passe t'il ? dit Cylian, arrivé devant la porte. Il jeta un œil dans la salle.
Il fut stupéfait ! Le professeur faisait le pitre devant l'assemblée d'élèves.
« Vincent s'est trompé » se dit il en lui-même, le prof est là...
Mais à peine avait il fini sa phrase que la silhouette du prof se mit à changer de forme. Elle s'amincit pour devenir une jeune fille, c'était Selenn ! Toni et Cylian en furent tout ébahis !
— Une polymorphe ! m'écriais-je ! Toni ne dit rien, visiblement, tout le monde était au courant sauf moi le nouvel arrivant !
Selenn avait en effet le don de prendre n'importe quelle forme humaine, au risque de piéger son monde. Cylian eu même un doute sur la forme d'origine qu'il croyait être Selenn. Ces individus ont-ils d'ailleurs gardé en mémoire leur aspect d'origine ? Surtout si ils ne se plaisent pas dans leur forme de naissance,. Eh bien il y a de quoi faire de grave crise identitaire se dit Cylian : être tout le monde et... personne.
Le chahut retomba très vite, le professeur d'histoire venait d'entrer dans la salle. Tous regagnèrent leur place et le cours commença.
A la fin de la journée, Cylian se dit qu'il était temps de cuisiner Vincent sur Toni. « Après tout, ils étaient ensemble dans la même classe jusqu'à maintenant » se dit-il. Il mourrait d'envie de savoir des détails sur la personne de tous ses désirs.
Cylian rejoignit Vincent dans la cour après le son de la cloche marquant la fin des cours de la journée, il lui raconta son aventure et comment il en fut amené à connaître Toni.
— Et ben ! Sacrée aventure. Tu peux en être fier.
— Oui Toni à l'air quelqu'un de très cool. Tu le connais bien toi ?
— Non, nous n'avons jamais eu d'atome crochus mais c'est quelqu'un d'assez solitaire, peut être à cause du décès de sa mère. Mais il est très réglo si tu as besoin de lui, il est toujours au service des autres et tout le monde le respecte, en partie à cause de son pouvoir. Il a pas mal d'heure de sport. Il consacre pas mal de temps à ses compétitions d'athlétisme.
— En tout cas, beau gosse comme il est, il doit avoir une nuée de filles autour de lui dit Cylian innocemment les yeux levé vers le ciel.
— Ben heu... je ne l'ai jamais trop vu avec une fille mais tu sais, je ne suis pas toujours derrière son dos. Je te trouves bien curieux toi !
— Oh non je me demandais c'est tout (houlà ! La barrière du secret risquait d'être franchie se dit Cylian, autant en rester là) mais voir Toni avec Selenn ce matin lui avait mis de sacrés doutes pour son rêve. Il est vrai que Selenn est une superbe fille mais cela ne voulait rien dire : elle pouvait être n'importe qui et ce qu'elle voulait être.
Il se rappela pour se consoler le moment où lui et son amour marchaient ensemble ce matin dans le couloir menant à leur salle de classe.
Il était temps de rentrer, et de dire au revoir à Vincent.
Le lendemain il n'y avait pas cours, occasion pour Cylian de pouvoir flâner en ville.