25-04-2024, 08:01 AM
(Modification du message : 25-04-2024, 08:07 AM par fablelionsilencieux.)
Premier renard,
En sortant de ma voiture devant la maison, la Land-Rover vert sapin du garde forestier a ralenti, et il m’a fait signe de la main, avec un sourire, toujours aussi doux, qui m’a laissé quelques instants un peu rêveur, avant que je me tourne vers la maison, et la porte ouverte sur...
— Bonjour, Maman.
— Entre, mon chéri. Comment ça va, à la fac ? Et ton stage ? Tiens, Thomas ne t’a pas accompagné ?
— Bien, bien… pas bien, c’est fini, et c’est de ma faute, bien sûr, l’éloignement, les deux mois à Prague...
— Nous ne parlerons donc plus de lui, tant mieux, je ne l’ai jamais aimé ! Sinon, tu n’as pas grossi, tu es un sac d’os, je pensais que la nourriture était plutôt riche en Europe de l’Est…
Hmmm… Il n’est pas forcément très utile de lui expliquer que certaines activités liées à mes préférences sentimentales imposent un régime qui privilégie les fibres sur les graisses… Passons.
— Je devrais t’envoyer quelques jours chez Baptiste, insiste-t-elle pourtant, me sortant de mes pensées. ‘’Il a sauvé un nombre incalculable de jeunes animaux sous-alimentés, et d’ailleurs…’’
— Il est passé alors que j’arrivais. D’ailleurs quoi ?
— Je ne dis rien, tu devrais aimer la surprise, c’est en rapport avec une expédition, il y a bien dix ans, tu en étais revenu avec des étoiles dans les yeux.
— Il y a… ?
Pour l’anniversaire de mes seize ans, je m’étais retrouvé allongé à côté du garde forestier, dans le gîte de guet, à nous échanger la paire de jumelles pour observer une renarde et ses quatre jeunes se repaître de la nourriture qu’il avait disposée.
— Janvier, c’est trop tôt, pas assez à manger, et les jeunes ne savent pas encore chasser, il faut les assister, tu vois ?
J’avais collé ma cuisse contre la sienne et dit ‘’Et moi, tu m’assisterais ?’’, avant de lui poser un baiser sur la joue.
— Jonas, tu ne sais pas ce que tu fais, ni ce que tu veux… avait-il murmuré en se détachant.
— Mais pourquoi ? Je ne te plais pas ? Toi oui, et je ne dirai rien.
— Même si… tu es… Non ! J’ai treize ans de plus que toi, ce n’est pas une bonne idée, je vais te ramener chez toi, et on ne parlera plus jamais de ça, avait-il dit, un peu embarrassé.
Comment avais-je pu sembler enthousiaste, c’était juste frustrant…
— J’arrive difficilement à mettre Baptiste et surprise dans le même enchainement de pensée, tu vois...
— Et pourtant… Oh, je ne résiste pas, je lui demande si… a-t-elle glissé, avant d’envoyer un texto, puis d’ajouter ‘’Prépare-nous un pot de thé, veux-tu ?’’ sans lever les yeux de son smartphone.
‘Lapsang Souchong… macha… Non, Earl Grey’ ai-je pensé, en voyant la pluie commencer à tomber par la fenêtre de la cuisine. ‘À temps anglais, thé anglais.’
— Pauvre Baptiste, encore un échec. Il rentre, et il est d’accord, tu peux l’attendre chez lui.
— D’accord pour… ?
— Je ne dis rien de plus.
J’ai couru jusqu’à ma voiture pour franchir le kilomètre de route, puis de chemin empierré, jusqu’à sa maison isolée, où j’ai vu dans mon rétroviseur approcher les phares de la Land-Rover, qui s’est garée devant moi. J’ai tendu la main vers la banquette arrière pour pester en ramenant le stupide parapluie arc-en-ciel que cet abruti de Thomas m’avait persuadé d’acheter… ‘Bah, le ridicule ne tue pas’ ai-je pensé en sortant de l’habitacle pour l’ouvrir. Malgré ce qui est désormais de notoriété publique dans le village, il a pourtant simulé un air étonné.
— I am what I am… ai-je chantonné, en faisant tourner l’accessoire, avant de traduire ‘’Je suis ce que je suis.’’
Il a souri, et ouvert la portière arrière, libérant un jeune renard qui s’est précipité vers la porte d’entrée, où il l’a suivi. ‘’Je l’ai recueilli et nourri, j’essaie de le persuader de retourner à la vie sauvage en le déposant à l’endroit où je t’avais emmené observer la portée, tu te souviens ? Mais Rox ne sort même plus de la voiture.’’
— Rox ? Comme dans le dessin animé ? Même toi, t’étais pas né.
— Peu après, c’est tout de même de ma génération… Viens, entre’’.
— Je ne suis jamais venu chez toi, ai-je murmuré, avant de me diriger vers la toison rousse écrasée sur une peau de mouton, en mode plus soumis que je ne l’ai jamais été, devant l’âtre, et de lui gratouiller le ventre. ‘’Il y a dix ans, j’en avais rêvé, après être revenus du bois…’’
— Tu étais encore un enfant, Jonas, moi, déjà un adulte… Et maintenant…
— Oui ?
— Maintenant, je suis trempé comme une soupe, et je pue le gibier, je vais prendre une douche, tu devrais rentrer chez toi, a-t-il soufflé, en déboutonnant sa chemise verte de fonction.
— Ah non, pas cette fois, ai-je dit en me redressant pour avancer vers lui et poser la main sur son torse. ‘’Tu avais dit ‘même si tu es…’, je te plaisais, mais à l’époque, tu n’avais pas osé.’’
— Pas voulu, pour des raisons évidentes ! Et la différence d’âge est toujours la même.
— Mais elle n’importe plus, Baptiste… En plus, ça va t’amuser, tu sais comment les Gen Z appellent les millenials comme toi ?
— Djenziii, millen… ? Pourquoi de l’anglais ?
— Les codes d’âge du milieu… Les Gen Z comme moi kiffent les millenials, nés après 1980, notamment pour ça’’ ai-je soufflé en glissant les doigts sur ses poils grisonnants, ‘’ et qu’on les appelle silver fox, renard argenté, on n’en sort pas, il est notre animal-totem.’’
Il a soupiré, et secoué la tête, que j’ai bloquée de mes paumes, avant de l’embrasser.
Nos corps nus, fusionnels, ses lèvres douces sur les miennes, sa barbe de deux jours qui me râpe la peau du menton…
Ma main qui le guide en moi…
Son regard inquiet de mes réactions, tandis que sa virilité me possède, d’abord douloureusement…
Le mien, témérairement rassurant, alors que je noue les jambes sur sa taille et les bras sur ses épaules…
Mon plaisir qui monte lentement, le sien qui vient trop vite…
Son air désolé, ma prise décidée qui le garde en moi, mon regard qui dit ‘reste en moi, aime-moi, fort !’
Je me suis réveillé, les doigts légèrement collés sur les traces de ma jouissance sur mon ventre, et j’ai redressé la tête. Le renard a glapi et filé dans le séjour.
— Il a pris l’habitude de dormir à mes pieds, a murmuré Baptiste, déjà tourné vers moi, le coude écrasé sur l’oreiller, sa joue sur sa paume. ‘’Il ne t’avait pas trop remarqué, je pense, ou il n’était pas inquiet, tu es paisible dans le sommeil… et désirable, mais…’’
— Mais ?
— Trop pour un vieux balourd maladroit comme moi.
— Même si tu étais ce que tu dis, je me serais trompé de type de mec trop longtemps, Baptiste. Comment peux-tu douter de toi ? Je n’ai décidément pas que ton renard à apprivoiser…
— Il y a du travail, tu devras être à la hauteur du défi, Petit Prince.
En sortant de ma voiture devant la maison, la Land-Rover vert sapin du garde forestier a ralenti, et il m’a fait signe de la main, avec un sourire, toujours aussi doux, qui m’a laissé quelques instants un peu rêveur, avant que je me tourne vers la maison, et la porte ouverte sur...
— Bonjour, Maman.
— Entre, mon chéri. Comment ça va, à la fac ? Et ton stage ? Tiens, Thomas ne t’a pas accompagné ?
— Bien, bien… pas bien, c’est fini, et c’est de ma faute, bien sûr, l’éloignement, les deux mois à Prague...
— Nous ne parlerons donc plus de lui, tant mieux, je ne l’ai jamais aimé ! Sinon, tu n’as pas grossi, tu es un sac d’os, je pensais que la nourriture était plutôt riche en Europe de l’Est…
Hmmm… Il n’est pas forcément très utile de lui expliquer que certaines activités liées à mes préférences sentimentales imposent un régime qui privilégie les fibres sur les graisses… Passons.
— Je devrais t’envoyer quelques jours chez Baptiste, insiste-t-elle pourtant, me sortant de mes pensées. ‘’Il a sauvé un nombre incalculable de jeunes animaux sous-alimentés, et d’ailleurs…’’
— Il est passé alors que j’arrivais. D’ailleurs quoi ?
— Je ne dis rien, tu devrais aimer la surprise, c’est en rapport avec une expédition, il y a bien dix ans, tu en étais revenu avec des étoiles dans les yeux.
— Il y a… ?
Pour l’anniversaire de mes seize ans, je m’étais retrouvé allongé à côté du garde forestier, dans le gîte de guet, à nous échanger la paire de jumelles pour observer une renarde et ses quatre jeunes se repaître de la nourriture qu’il avait disposée.
— Janvier, c’est trop tôt, pas assez à manger, et les jeunes ne savent pas encore chasser, il faut les assister, tu vois ?
J’avais collé ma cuisse contre la sienne et dit ‘’Et moi, tu m’assisterais ?’’, avant de lui poser un baiser sur la joue.
— Jonas, tu ne sais pas ce que tu fais, ni ce que tu veux… avait-il murmuré en se détachant.
— Mais pourquoi ? Je ne te plais pas ? Toi oui, et je ne dirai rien.
— Même si… tu es… Non ! J’ai treize ans de plus que toi, ce n’est pas une bonne idée, je vais te ramener chez toi, et on ne parlera plus jamais de ça, avait-il dit, un peu embarrassé.
Comment avais-je pu sembler enthousiaste, c’était juste frustrant…
— J’arrive difficilement à mettre Baptiste et surprise dans le même enchainement de pensée, tu vois...
— Et pourtant… Oh, je ne résiste pas, je lui demande si… a-t-elle glissé, avant d’envoyer un texto, puis d’ajouter ‘’Prépare-nous un pot de thé, veux-tu ?’’ sans lever les yeux de son smartphone.
‘Lapsang Souchong… macha… Non, Earl Grey’ ai-je pensé, en voyant la pluie commencer à tomber par la fenêtre de la cuisine. ‘À temps anglais, thé anglais.’
— Pauvre Baptiste, encore un échec. Il rentre, et il est d’accord, tu peux l’attendre chez lui.
— D’accord pour… ?
— Je ne dis rien de plus.
J’ai couru jusqu’à ma voiture pour franchir le kilomètre de route, puis de chemin empierré, jusqu’à sa maison isolée, où j’ai vu dans mon rétroviseur approcher les phares de la Land-Rover, qui s’est garée devant moi. J’ai tendu la main vers la banquette arrière pour pester en ramenant le stupide parapluie arc-en-ciel que cet abruti de Thomas m’avait persuadé d’acheter… ‘Bah, le ridicule ne tue pas’ ai-je pensé en sortant de l’habitacle pour l’ouvrir. Malgré ce qui est désormais de notoriété publique dans le village, il a pourtant simulé un air étonné.
— I am what I am… ai-je chantonné, en faisant tourner l’accessoire, avant de traduire ‘’Je suis ce que je suis.’’
Il a souri, et ouvert la portière arrière, libérant un jeune renard qui s’est précipité vers la porte d’entrée, où il l’a suivi. ‘’Je l’ai recueilli et nourri, j’essaie de le persuader de retourner à la vie sauvage en le déposant à l’endroit où je t’avais emmené observer la portée, tu te souviens ? Mais Rox ne sort même plus de la voiture.’’
— Rox ? Comme dans le dessin animé ? Même toi, t’étais pas né.
— Peu après, c’est tout de même de ma génération… Viens, entre’’.
— Je ne suis jamais venu chez toi, ai-je murmuré, avant de me diriger vers la toison rousse écrasée sur une peau de mouton, en mode plus soumis que je ne l’ai jamais été, devant l’âtre, et de lui gratouiller le ventre. ‘’Il y a dix ans, j’en avais rêvé, après être revenus du bois…’’
— Tu étais encore un enfant, Jonas, moi, déjà un adulte… Et maintenant…
— Oui ?
— Maintenant, je suis trempé comme une soupe, et je pue le gibier, je vais prendre une douche, tu devrais rentrer chez toi, a-t-il soufflé, en déboutonnant sa chemise verte de fonction.
— Ah non, pas cette fois, ai-je dit en me redressant pour avancer vers lui et poser la main sur son torse. ‘’Tu avais dit ‘même si tu es…’, je te plaisais, mais à l’époque, tu n’avais pas osé.’’
— Pas voulu, pour des raisons évidentes ! Et la différence d’âge est toujours la même.
— Mais elle n’importe plus, Baptiste… En plus, ça va t’amuser, tu sais comment les Gen Z appellent les millenials comme toi ?
— Djenziii, millen… ? Pourquoi de l’anglais ?
— Les codes d’âge du milieu… Les Gen Z comme moi kiffent les millenials, nés après 1980, notamment pour ça’’ ai-je soufflé en glissant les doigts sur ses poils grisonnants, ‘’ et qu’on les appelle silver fox, renard argenté, on n’en sort pas, il est notre animal-totem.’’
Il a soupiré, et secoué la tête, que j’ai bloquée de mes paumes, avant de l’embrasser.
Nos corps nus, fusionnels, ses lèvres douces sur les miennes, sa barbe de deux jours qui me râpe la peau du menton…
Ma main qui le guide en moi…
Son regard inquiet de mes réactions, tandis que sa virilité me possède, d’abord douloureusement…
Le mien, témérairement rassurant, alors que je noue les jambes sur sa taille et les bras sur ses épaules…
Mon plaisir qui monte lentement, le sien qui vient trop vite…
Son air désolé, ma prise décidée qui le garde en moi, mon regard qui dit ‘reste en moi, aime-moi, fort !’
Je me suis réveillé, les doigts légèrement collés sur les traces de ma jouissance sur mon ventre, et j’ai redressé la tête. Le renard a glapi et filé dans le séjour.
— Il a pris l’habitude de dormir à mes pieds, a murmuré Baptiste, déjà tourné vers moi, le coude écrasé sur l’oreiller, sa joue sur sa paume. ‘’Il ne t’avait pas trop remarqué, je pense, ou il n’était pas inquiet, tu es paisible dans le sommeil… et désirable, mais…’’
— Mais ?
— Trop pour un vieux balourd maladroit comme moi.
— Même si tu étais ce que tu dis, je me serais trompé de type de mec trop longtemps, Baptiste. Comment peux-tu douter de toi ? Je n’ai décidément pas que ton renard à apprivoiser…
— Il y a du travail, tu devras être à la hauteur du défi, Petit Prince.
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