17-02-2024, 11:22 AM
Cinquième Saint Valentin :
Et du reste, il s'en moquait royalement : il se trouvait plutôt joli, ce garçon-là : grand, fin et blond foncé, il affichait de jolis muscles couverts d'une fine toison sombre... et arborait une quéquette des plus intéressantes, par sa longueur et sa fine beauté. C'était donc un fort joli garçon que ce Federi-là.
Toutefois... tout n'allait pas si parfaitement, en sa jeune vie de vingt ans... Car il se languissait, Federi. Non qu'il fût amoureux d'un cœur rebelle, mais... justement, parce qu'il n'était pas amoureux.
Il l'aimait, son pays ! Et il pouvait se dire que son pays l'aimait, aussi. Car ce n'étaient pas les sollicitations qui lui manquaient, au village ! Mais il était incapable de se décider.
Il avait un petit groupe d'amis au village, où l'on l'appréciait, oui... mais un seul confident : Cristòu, gentil mec qui était né le même jour que lui, dans la même maternité.
Or ce bel et brun enfant était de la même farine que lui : indécis en tout...
Le gentillesse et le dévouement même, cependant.
Mais il ne pensait à rien, à ce moment, Federi ; il humait l'air du temps, qui était agréable, et les innombrables senteurs des champs.
Or il ouït, alors qu'il s'approchait d'un bosquet, des bruits... étranges, pour ne pas dire louches. Il alla donc y ouïr de plus près, et tomba sur un joyeux spectacle : une fine, très fine jeune fille était en train de se faire prendre... et elle ne semblait pas en souffrir. Au reste, ce qu'on voyait de son fouteur était un beau p'tit cul musclé et velu qui s'agitait là avec une ardeur peu commune...
Federi marcha alors sur une branche sèche, et le bruit fit sursauter les baiseurs. La fille cria et d'un geste lança une sorte de fluide qui saisit Federi pour le glacer entièrement... et il vit les amants disparaître sous ses yeux hébétés.
Revenu à lui, il décida de fuir, et il courut, vite, vite! Il parvint enfin, essoufflé, à le fermette qu'occupait seul Cristòu — un héritage de ses grands parents.
— Tu me croiras pas ! J'y crois pas non plus ! J'ai vu des...
— Du calme : qu'est-ce que t'as vu, et où ?
— Des êtres... des êtres... qui... qui...
— Des êtres qui... y en a plein le village... et le monde entier ! fit alors Cristòu en souriant.
— Mais tu comprends pas ! cria Federi, surexcité, des êtres... surnaturels ! Oh ! Mon grand-père avait raison !
— Mais en quoi ?
— Il disait que les dieux romains n'avaient pas disparu, et que... Oh ! Je les ai vus, j'te jure !
— Des dieux ? Mais qui ?
— Je sais pas ! Je... Oh...
Et Federi de fondre en larmes sur le maigre sein de son ami... qui lui arracha toutes les données de l'événement.
— Je ne pense pas que tu aies vu des dieux... car les dieux n'ont pas peur des humains. Peut-être un sylvain, et une nymphe, oui.
— Mais... tu me parles de ça comme si c'était normal !
— Ben... oui. En fait, les chrétiens ont raconté des tas de bobards... mais ils n'ont pas fait fuir tous les dieux !
— Cristòu ! Tu rigoles, là ?
— Non, Monsieur. On ira y regarder de plus près, tiens !
Beaux exemples de trouillards, ces deux-là ! Mais devant la faiblesse apparente de son ami, Cristòu se sentit investir d'une sorte de mission.
D'abord, aller voir où s'étaient passés les supposés faits... où Federi ne voulait plus retourner, évidemment !
Il n'y vit rien, bien sûr, mais... il fut frôlé par de drôles de choses qui n'étaient pas des mouches, ni des guêpes... et il sentit qu'on lui disait de partir. Il résista un moment... et finit par fuir... mais pas plus effrayé que ça : il n'avait pas peur des dieux, lui.
Et même, il affirma à Federi qu'il reviendrait tous les jours à cet endroit, pour en percer le mystère. Sa théorie était qu'il fallait amadouer ces divinités secondaires — ce n'étaient pas des dieux, évidemment — pour entrer en contact avec elles.
— Mais t'es fou, toi ! Les dieux, ça existe pas, enfin !
— Jusqu'à ce que t'en rencontres un. Si tu crois que les chrétiens on tout balayé, avec leurs balivernes !
— Tu crois que... fit Federi, déstabilisé.
— Je croirai ce que je verrai... et si ce sont les dieux de nos ancêtres... alors oui, j'y croirai !
Et Cristòu alla tous les jours au bosquet « divin », comme il l'avait surnommé. Sans grand résultat, pendant une semaine. Enfin, Federi accepta de l'accompagner... et ce jour-là, on croisa un mignon mec vêtu bizarrement... à l'antique, pensèrent les garçons.
— T'es pas du pays, toi ? fit Cristòu.
— Je suis de tous les pays, pourquoi ?
— Jamais vu, en tous cas.
— Pas besoin de me voir pour me savoir.
— Qu'est-ce que tu veux dire, là ? demanda Federi.
— Que les mortels curieux devraient l'être moins.
— Euh... Mais encore ?
— Que vous êtes peut-être autres que des mortels curieux.
— Nous ?
— Oui et non, fit le garçon en un adorable sourire.
— Je comprends rien, dit Federi.
— Et toi, Cristòu ? demanda le garçon.
— Comment tu sais mon nom ?
— Demande à Federi... Il sait ce qu'il a vu, lui, et... Oh ! À demain, les garçons !
Le mec s'évanouit alors, et les garçons, effrayés, s'enlacèrent vivement. Enfin, Federi souffla :
— Alors, tu me crois, maintenant ?
— Et toi, tu crois aux dieux ?
— Ooooh...
On rentra au village, sans un mot de plus. Mais on avait rendez-vous le lendemain, et l'on alla, silencieux toujours, vers le divin bosquet...
Où l'on ne vit pas le joli garçon de la veille... mais bien un couple faisant joliment l'amour.
— Ils vous plaisent, mes amis ? demanda une voix, derrière eux, qui les fit sursauter.
— Oh ! Nous... Oui, ils sont beaux, articula Cristòu. Mais... nous ne voulons pas les déranger, et...
— Tu l'a fait, cependant, Federi, et... les dieux n'aiment pas qu'on les dérange.
— Doit-il être puni ? demanda doucement Cristòu.
— Oui... et non ! Cupidon n'est pas cruel, s'il est aveugle. Il sait que Federi n'est pas responsable de ce qu'il a vu. C'est Aminta qui s'est plainte de lui... mais non le sylvain qui lui faisait l'amour.
— Et...? fit Cristòu.
— Notre dieu tutélaire a tranché : Federi devra se faire prendre par le sylvain... à la demande d'Aminta.
— Mais... Mais... gémit un Federi totalement défait. Non, non !
— Peu de moyens de refuser ce que le dieu décide...
— Mais... Cupidon... Cupidon est le dieu de l'amour, n'est-ce pas ? s'écria alors Cristòu.
— Bien trouvé. Et ce dieu n'est pas le plus idiot des dieux, aux dernières nouvelles !... Ni le plus méchant. Pensez-y, garçons !... Et pensez aussi que... vous êtes deux, en cette affaire.
Et le garçon de disparaître, laissant là deux minets complètement sidérés... et effondrés, surtout. Les autres avaient disparu aussi, et l'on rentra au village totalement abattu.
— Et si on allait en parler au curé ? souffla enfin Federi.
— Ah ! Ah ! Ah ! C'est lui qui te la mettrait, pour te désensorceler, idiot ! Non, je vois rien d'autre... Faut juste que tu t'entraînes. Les dieux savent ce qu'ils veulent, tu sais ?
— Mais... jamais je... Oh...
— Tu peux essayer, demain, avec une carotte, par exemple...
— Mais... s'il est plus gros ?
— Plusieurs carottes, alors.
— Oh, te moque pas !
— Je me moque pas : il y a des tas de gentils garçons qui aiment être enculés, et...
— ...mais pas par un dieu !
— Commence par un humain, alors.
— Toi ! Toi, tu voudrais pas ? Oh, Cristòu, toi !
— Mais... Mais... gémit Cristòu, pris à son propre piège. Oh, Federi, qu'est-ce que tu me demandes, là ? Mais... Mais...
Où Federi eut soudain sous les yeux un Cristòu complètement défait, et en larmes.
— Mais... qu'est-ce que j'ai dit ? demanda Federi, C'est si tragique que ça, ce que je viens de te demander?
— Non... Non... Je sais pas... Ooooh... Federi !
— Bon : oublie ça, et on cause d'autre chose, vite !
On eut un peu de mal à causer d'autre chose, certes ! Mais on parla un peu, de façon... hachée plutôt.
— Je veux pas qu'un dieu me le fasse, souffla enfin Federi.
— Mais qui ?
— Toi, je t'ai dit. Penses-y vite... avant qu'on aille voir les dieux.
Où Cristòu dut réfléchir à toute vitesse : baiser son meilleur ami, lui qui n'avait sauté minette de sa vie ?
— Oh... Tu voudrais, vraiment ?
— Il le faut ! Avant que...
— Mais... je sais pas comment faire, moi !
— On invente, et pis on verra bien !
— Federi !
— Tu sais que j'oublierai jamais ce service-là, mon Cristòu !
On débattit encore un bon moment de la chose, extravagante, il est vrai. Et Cristòu finit par affirmer :
— Les dieux savent ce qu'ils font, je crois.
— Mais les hommes ne sont pas idiots non plus.
— Federi... Oh, Federi... Tu veux vraiment ?
Oui, Federi voulait vraiment. On se déshabilla en silence, et le cœur battant. Cristòu ne bandait point, évidemment, et Federi lui suggéra d'une mimique de s'entreprendre.
— Oh, souffla-t-il enfin, je te pensais pas aussi... Oh !
On fut un peu défait sur ce coup-là, car la quéquette à Cristòu aurait fait un triomphe à la foire de Beaucaire !
Soudain la porte de la maisonnette — on était chez Cristòu — s'ouvrit, au grand sursaut des minets, et entra, tout sourire, et tout nu, le sylvain qu'on avait croisé plus tôt.
— Ave ! J'ai parlé à Cupidon, et il m'a donné une manière pour que tout se passe bien... On s'y met ?
Aussi beau, fin et musclé qu'une statue antique, évidemment, le sylvain, se mit à bander immédiatement, pour montrer un fort bel objet. Et il ajouta :
— Cupidon est le contraire d'un méchant ; voici l'idée, donc : les pouvoirs divins permettront à Federi de prendre tout ce qui passera à portée de main, ou de regard ! Moi, Cristòu, et l'autre sylvain, demain... et même ses copains... Puis... vous garderez des pouvoirs... supérieurs à ceux des mortels.
Incrédules, les garçons se regardèrent... non sans entréchanger des regards dubitatifs, quant au format des bites en présence... Ce que l'on n'avait pas prévu fut que le sylvain donna son cours en commençant par le début... et de bouffer la fine rondelle d'un Federi qui poussa un immense gémissement... avant qu'un peu plus tard, il se retrouvât avec la pine du sylvain en bouche... tandis qu'on lui bouffait toujours le cul !
Mais l'analyse n'avait plus sa place céans, et quand la bite de Cristòu lui arriva sous le nez, il avait déjà les doigts de l'autre en lui... Après lesquels il sentit un gland fin et assez effilé, qui entra tout seul... Que tout cela était agréable !
Bientôt, il entendit le sylvain prier Cristòu de le remplacer... mais... la bite à Cristòu était d'un autre calibre ! Il frissonna... et eut la surprise de le sentir venir en lui sans aucun problème... Et s'y démener de la belle façon !
Enfin, le sylvain déclara :
— Puisqu'on en est là, tout le monde s'occupe de tout le monde ! Et zou !
Ainsi fut fait, et dans la foulée, les minets apprirent même la technique du patin bavouilleux...
On avait rendez-vous à dix heures le lendemain... mais le sylvain avait recommandé qu'on passât la soirée à s'entraîner... ce qui n'eut pas d'effet technique, mais hautement psychique : on ne se parla guère, entre les coups de reins, mais on s'embrassa tout le temps !
Au rendez-vous, on trouva donc les deux sylvains, et la délicate Aminta... toute chaude. On ne fit pas de manière, et comme prévu, le sylvain outragé en eut pour son argent... Mais sous les encouragements d'Aminta, Cristòu en prit lui aussi pour son grade... avec le même degré de satisfaction que Federi !
Une vive lueur se fit soudain, à l'effroi des mortels... qui durent bien reconnaître Cupidon lui-même, avec son arc et ses flèches... mais sans le bandeau sur les yeux ! Le dieu était nu, et en belle forme ! Il s'appropria les petites fesses de l'un et de l'autre... après avoir ordonné qu'on le suçât.
Sucer l'Amour ! Pensez le souvenir que ça leur ferait, à ces deux-là ! Enfin, Cupidon déborda mi dans la bouche de l'un, et mi en celle de l'autre, expliquant :
— Grâce à cet élixir divin, la vie vous sera douce.
Puis il disparut, comme Aminta. Les deux sylvains firent surgir des bouteilles et des gobelets, et l'on trinqua joyeusement... avant qu'ils ne s'offrissent aux virilités des garçons... Joyeux moment encore !
Quand on fut seuls, Cristòu demanda :
— Alors, tu y crois, aux dieux, maintenant ?
— Le moyen de faire autrement ? Mais ce que je crois surtout, c'est que... je t'aime, Cristòu.
— Ho ! T'es sûr ?
— C'est la faute de Cupidon, na !
C'est la faute de Cupidon, na !
Ce matin, emmy les vastes étendues de lavande de la Province romaine (aujourd'hui, on dit : Provence), Federi se promenait, la bite à l'air.
Cette fois, ce n'était pas le Réchauffement qui y était allé de son coup de chaud, non ! Federi aimait sa nudité, et il ne craignait pas de choquer alentour : pas un chat à des lieux d'ici !Et du reste, il s'en moquait royalement : il se trouvait plutôt joli, ce garçon-là : grand, fin et blond foncé, il affichait de jolis muscles couverts d'une fine toison sombre... et arborait une quéquette des plus intéressantes, par sa longueur et sa fine beauté. C'était donc un fort joli garçon que ce Federi-là.
Toutefois... tout n'allait pas si parfaitement, en sa jeune vie de vingt ans... Car il se languissait, Federi. Non qu'il fût amoureux d'un cœur rebelle, mais... justement, parce qu'il n'était pas amoureux.
Il l'aimait, son pays ! Et il pouvait se dire que son pays l'aimait, aussi. Car ce n'étaient pas les sollicitations qui lui manquaient, au village ! Mais il était incapable de se décider.
Il avait un petit groupe d'amis au village, où l'on l'appréciait, oui... mais un seul confident : Cristòu, gentil mec qui était né le même jour que lui, dans la même maternité.
Or ce bel et brun enfant était de la même farine que lui : indécis en tout...
Le gentillesse et le dévouement même, cependant.
Mais il ne pensait à rien, à ce moment, Federi ; il humait l'air du temps, qui était agréable, et les innombrables senteurs des champs.
Or il ouït, alors qu'il s'approchait d'un bosquet, des bruits... étranges, pour ne pas dire louches. Il alla donc y ouïr de plus près, et tomba sur un joyeux spectacle : une fine, très fine jeune fille était en train de se faire prendre... et elle ne semblait pas en souffrir. Au reste, ce qu'on voyait de son fouteur était un beau p'tit cul musclé et velu qui s'agitait là avec une ardeur peu commune...
Federi marcha alors sur une branche sèche, et le bruit fit sursauter les baiseurs. La fille cria et d'un geste lança une sorte de fluide qui saisit Federi pour le glacer entièrement... et il vit les amants disparaître sous ses yeux hébétés.
Revenu à lui, il décida de fuir, et il courut, vite, vite! Il parvint enfin, essoufflé, à le fermette qu'occupait seul Cristòu — un héritage de ses grands parents.
— Tu me croiras pas ! J'y crois pas non plus ! J'ai vu des...
— Du calme : qu'est-ce que t'as vu, et où ?
— Des êtres... des êtres... qui... qui...
— Des êtres qui... y en a plein le village... et le monde entier ! fit alors Cristòu en souriant.
— Mais tu comprends pas ! cria Federi, surexcité, des êtres... surnaturels ! Oh ! Mon grand-père avait raison !
— Mais en quoi ?
— Il disait que les dieux romains n'avaient pas disparu, et que... Oh ! Je les ai vus, j'te jure !
— Des dieux ? Mais qui ?
— Je sais pas ! Je... Oh...
Et Federi de fondre en larmes sur le maigre sein de son ami... qui lui arracha toutes les données de l'événement.
— Je ne pense pas que tu aies vu des dieux... car les dieux n'ont pas peur des humains. Peut-être un sylvain, et une nymphe, oui.
— Mais... tu me parles de ça comme si c'était normal !
— Ben... oui. En fait, les chrétiens ont raconté des tas de bobards... mais ils n'ont pas fait fuir tous les dieux !
— Cristòu ! Tu rigoles, là ?
— Non, Monsieur. On ira y regarder de plus près, tiens !
Beaux exemples de trouillards, ces deux-là ! Mais devant la faiblesse apparente de son ami, Cristòu se sentit investir d'une sorte de mission.
D'abord, aller voir où s'étaient passés les supposés faits... où Federi ne voulait plus retourner, évidemment !
Il n'y vit rien, bien sûr, mais... il fut frôlé par de drôles de choses qui n'étaient pas des mouches, ni des guêpes... et il sentit qu'on lui disait de partir. Il résista un moment... et finit par fuir... mais pas plus effrayé que ça : il n'avait pas peur des dieux, lui.
Et même, il affirma à Federi qu'il reviendrait tous les jours à cet endroit, pour en percer le mystère. Sa théorie était qu'il fallait amadouer ces divinités secondaires — ce n'étaient pas des dieux, évidemment — pour entrer en contact avec elles.
— Mais t'es fou, toi ! Les dieux, ça existe pas, enfin !
— Jusqu'à ce que t'en rencontres un. Si tu crois que les chrétiens on tout balayé, avec leurs balivernes !
— Tu crois que... fit Federi, déstabilisé.
— Je croirai ce que je verrai... et si ce sont les dieux de nos ancêtres... alors oui, j'y croirai !
Et Cristòu alla tous les jours au bosquet « divin », comme il l'avait surnommé. Sans grand résultat, pendant une semaine. Enfin, Federi accepta de l'accompagner... et ce jour-là, on croisa un mignon mec vêtu bizarrement... à l'antique, pensèrent les garçons.
— T'es pas du pays, toi ? fit Cristòu.
— Je suis de tous les pays, pourquoi ?
— Jamais vu, en tous cas.
— Pas besoin de me voir pour me savoir.
— Qu'est-ce que tu veux dire, là ? demanda Federi.
— Que les mortels curieux devraient l'être moins.
— Euh... Mais encore ?
— Que vous êtes peut-être autres que des mortels curieux.
— Nous ?
— Oui et non, fit le garçon en un adorable sourire.
— Je comprends rien, dit Federi.
— Et toi, Cristòu ? demanda le garçon.
— Comment tu sais mon nom ?
— Demande à Federi... Il sait ce qu'il a vu, lui, et... Oh ! À demain, les garçons !
Le mec s'évanouit alors, et les garçons, effrayés, s'enlacèrent vivement. Enfin, Federi souffla :
— Alors, tu me crois, maintenant ?
— Et toi, tu crois aux dieux ?
— Ooooh...
On rentra au village, sans un mot de plus. Mais on avait rendez-vous le lendemain, et l'on alla, silencieux toujours, vers le divin bosquet...
Où l'on ne vit pas le joli garçon de la veille... mais bien un couple faisant joliment l'amour.
— Ils vous plaisent, mes amis ? demanda une voix, derrière eux, qui les fit sursauter.
— Oh ! Nous... Oui, ils sont beaux, articula Cristòu. Mais... nous ne voulons pas les déranger, et...
— Tu l'a fait, cependant, Federi, et... les dieux n'aiment pas qu'on les dérange.
— Doit-il être puni ? demanda doucement Cristòu.
— Oui... et non ! Cupidon n'est pas cruel, s'il est aveugle. Il sait que Federi n'est pas responsable de ce qu'il a vu. C'est Aminta qui s'est plainte de lui... mais non le sylvain qui lui faisait l'amour.
— Et...? fit Cristòu.
— Notre dieu tutélaire a tranché : Federi devra se faire prendre par le sylvain... à la demande d'Aminta.
— Mais... Mais... gémit un Federi totalement défait. Non, non !
— Peu de moyens de refuser ce que le dieu décide...
— Mais... Cupidon... Cupidon est le dieu de l'amour, n'est-ce pas ? s'écria alors Cristòu.
— Bien trouvé. Et ce dieu n'est pas le plus idiot des dieux, aux dernières nouvelles !... Ni le plus méchant. Pensez-y, garçons !... Et pensez aussi que... vous êtes deux, en cette affaire.
Et le garçon de disparaître, laissant là deux minets complètement sidérés... et effondrés, surtout. Les autres avaient disparu aussi, et l'on rentra au village totalement abattu.
— Et si on allait en parler au curé ? souffla enfin Federi.
— Ah ! Ah ! Ah ! C'est lui qui te la mettrait, pour te désensorceler, idiot ! Non, je vois rien d'autre... Faut juste que tu t'entraînes. Les dieux savent ce qu'ils veulent, tu sais ?
— Mais... jamais je... Oh...
— Tu peux essayer, demain, avec une carotte, par exemple...
— Mais... s'il est plus gros ?
— Plusieurs carottes, alors.
— Oh, te moque pas !
— Je me moque pas : il y a des tas de gentils garçons qui aiment être enculés, et...
— ...mais pas par un dieu !
— Commence par un humain, alors.
— Toi ! Toi, tu voudrais pas ? Oh, Cristòu, toi !
— Mais... Mais... gémit Cristòu, pris à son propre piège. Oh, Federi, qu'est-ce que tu me demandes, là ? Mais... Mais...
Où Federi eut soudain sous les yeux un Cristòu complètement défait, et en larmes.
— Mais... qu'est-ce que j'ai dit ? demanda Federi, C'est si tragique que ça, ce que je viens de te demander?
— Non... Non... Je sais pas... Ooooh... Federi !
— Bon : oublie ça, et on cause d'autre chose, vite !
On eut un peu de mal à causer d'autre chose, certes ! Mais on parla un peu, de façon... hachée plutôt.
— Je veux pas qu'un dieu me le fasse, souffla enfin Federi.
— Mais qui ?
— Toi, je t'ai dit. Penses-y vite... avant qu'on aille voir les dieux.
Où Cristòu dut réfléchir à toute vitesse : baiser son meilleur ami, lui qui n'avait sauté minette de sa vie ?
— Oh... Tu voudrais, vraiment ?
— Il le faut ! Avant que...
— Mais... je sais pas comment faire, moi !
— On invente, et pis on verra bien !
— Federi !
— Tu sais que j'oublierai jamais ce service-là, mon Cristòu !
On débattit encore un bon moment de la chose, extravagante, il est vrai. Et Cristòu finit par affirmer :
— Les dieux savent ce qu'ils font, je crois.
— Mais les hommes ne sont pas idiots non plus.
— Federi... Oh, Federi... Tu veux vraiment ?
Oui, Federi voulait vraiment. On se déshabilla en silence, et le cœur battant. Cristòu ne bandait point, évidemment, et Federi lui suggéra d'une mimique de s'entreprendre.
— Oh, souffla-t-il enfin, je te pensais pas aussi... Oh !
On fut un peu défait sur ce coup-là, car la quéquette à Cristòu aurait fait un triomphe à la foire de Beaucaire !
Soudain la porte de la maisonnette — on était chez Cristòu — s'ouvrit, au grand sursaut des minets, et entra, tout sourire, et tout nu, le sylvain qu'on avait croisé plus tôt.
— Ave ! J'ai parlé à Cupidon, et il m'a donné une manière pour que tout se passe bien... On s'y met ?
Aussi beau, fin et musclé qu'une statue antique, évidemment, le sylvain, se mit à bander immédiatement, pour montrer un fort bel objet. Et il ajouta :
— Cupidon est le contraire d'un méchant ; voici l'idée, donc : les pouvoirs divins permettront à Federi de prendre tout ce qui passera à portée de main, ou de regard ! Moi, Cristòu, et l'autre sylvain, demain... et même ses copains... Puis... vous garderez des pouvoirs... supérieurs à ceux des mortels.
Incrédules, les garçons se regardèrent... non sans entréchanger des regards dubitatifs, quant au format des bites en présence... Ce que l'on n'avait pas prévu fut que le sylvain donna son cours en commençant par le début... et de bouffer la fine rondelle d'un Federi qui poussa un immense gémissement... avant qu'un peu plus tard, il se retrouvât avec la pine du sylvain en bouche... tandis qu'on lui bouffait toujours le cul !
Mais l'analyse n'avait plus sa place céans, et quand la bite de Cristòu lui arriva sous le nez, il avait déjà les doigts de l'autre en lui... Après lesquels il sentit un gland fin et assez effilé, qui entra tout seul... Que tout cela était agréable !
Bientôt, il entendit le sylvain prier Cristòu de le remplacer... mais... la bite à Cristòu était d'un autre calibre ! Il frissonna... et eut la surprise de le sentir venir en lui sans aucun problème... Et s'y démener de la belle façon !
Enfin, le sylvain déclara :
— Puisqu'on en est là, tout le monde s'occupe de tout le monde ! Et zou !
Ainsi fut fait, et dans la foulée, les minets apprirent même la technique du patin bavouilleux...
On avait rendez-vous à dix heures le lendemain... mais le sylvain avait recommandé qu'on passât la soirée à s'entraîner... ce qui n'eut pas d'effet technique, mais hautement psychique : on ne se parla guère, entre les coups de reins, mais on s'embrassa tout le temps !
Au rendez-vous, on trouva donc les deux sylvains, et la délicate Aminta... toute chaude. On ne fit pas de manière, et comme prévu, le sylvain outragé en eut pour son argent... Mais sous les encouragements d'Aminta, Cristòu en prit lui aussi pour son grade... avec le même degré de satisfaction que Federi !
Une vive lueur se fit soudain, à l'effroi des mortels... qui durent bien reconnaître Cupidon lui-même, avec son arc et ses flèches... mais sans le bandeau sur les yeux ! Le dieu était nu, et en belle forme ! Il s'appropria les petites fesses de l'un et de l'autre... après avoir ordonné qu'on le suçât.
Sucer l'Amour ! Pensez le souvenir que ça leur ferait, à ces deux-là ! Enfin, Cupidon déborda mi dans la bouche de l'un, et mi en celle de l'autre, expliquant :
— Grâce à cet élixir divin, la vie vous sera douce.
Puis il disparut, comme Aminta. Les deux sylvains firent surgir des bouteilles et des gobelets, et l'on trinqua joyeusement... avant qu'ils ne s'offrissent aux virilités des garçons... Joyeux moment encore !
Quand on fut seuls, Cristòu demanda :
— Alors, tu y crois, aux dieux, maintenant ?
— Le moyen de faire autrement ? Mais ce que je crois surtout, c'est que... je t'aime, Cristòu.
— Ho ! T'es sûr ?
— C'est la faute de Cupidon, na !
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