04-02-2024, 12:11 PM
(Modification du message : 04-02-2024, 12:13 PM par fablelionsilencieux.)
Septième défi phrasette.
« Pour sauver sa mère, un garçon au grand cœur a accepté de se prostituer » lut Armel dans le journal, à son coloc Florent.
Suivaient de sordides détails digne des pires mélos du XIXème... Il faut dire que la gazette que tenait Armel était connue pour son manque de nuance, et son goût prononcé pour les histoires louches.— T'achètes ce genre de torchon, toi ? s'étonna Florent.
— J'ai un grand cœur, tu sais ?
— Ben justement !
— Alors quand j'ai vu le titre, ça m'a attendri... et en lisant l'article j'ai eu l'envie de le rencontrer.
— Mais y pas sa photo, j'imagine !
— Non, mais des phrases de lui qui sont si touchantes !
— T'as pas l'impression que tu délires complètement, là ? Si ça se trouve, il n'existe même pas !
— Si ! Son ton est juste, et pas d'un scribouillard.
— Complètement ravagé, oui ! soupira Florent.
Ce garçon avait les pieds sur terre, au contraire d'un Armel assez porté sur la rêverie. ces deux garçons passaient ensemble leur deuxième année de fac, et depuis un an qu'ils se connaissaient, ils n'avaient cessé de renforcer leurs liens, qui évoluaient maintenant vers l'amitié.
Si Armel était gay, Florent se maintenait dans une prudente neutralité : aussi Armel était bien incapable de savoir le vrai du faux, quand bien le garçon s'épanchait volontiers sur des conquêtes féminines qui, à vrai dire, ne lui coûtaient guère, car il était fin, gracieux et timide... et une proie rêvée pour toutes les drôlesses de la fac !
Armel était tout aussi délicat, mais il n'avait pas encore rencontré le Prince charmant ; il se contentait donc de p'tits coups par-ci, par-là. Le lendemain, vendredi, Florent avait accepté de suivre des potes après les cours dans un bar gayfreundlich, et il en revint vers huit heures assez excité.
— J'ai un scoop ! Figure-toi que ta Cosette gay, j'ai entendu un mec qui la connaissait !
— Hein ? sursauta Armel.
— Ouais, un mec de la fac que tu connais sûrement de vue, et dont j'ai entendu qu'il s'appelait Nicolas. Ton loupiot s'appelerait Denis, en vrai.
— Oh putain ! Faut que tu m'aides, Florent ! Tu crois qu'il est encore au troquet ?
— Oui, possible...
— Viens, j't'invite ! s'écria Armel soudain surexcité.
Florent n'osant pas se défiler... et regrettant d'avoir parlé, on se transporta donc au Tonneau sans fond... Le type y était encore et, divine surprise, la table que Florent venait de quitter était libre... juste à côté. Armel prit la banquette, en sorte qu'il voyait le mec de trois quarts. C'était une superbe bestiole sportive, grande, brune et mince mais apparemment baraquée, dans son débardeur moulant. Et poilue ! Porteur aussi d'un sourire et d'un regards carnassier... ce mec était pourvu de deux nanas, une sous chaque bras... quand il n'avait pas les mains sous la table. Bref, une exception.
Trois autres mecs complétaient sa table, et l'on semblait avoir déjà bien éclusé, au vu des pintes vides... qui furent d'ailleurs remplacées quand le serveur vint prendre la commande des garçons.
Ça rigolait bien, à côté. Armel fut vite sous le charme du bel hétéro, vers qui il lançait des regards en coin, qu'il espérait discrets. Ce petit jeu dura de longues minutes, sous les sourires entendus de Florent... Enfin, le mec lâcha les épaules de ses copines et se leva en disant :
— J'tiens plus, là ! Je r'viens !
Mais il envoya un regard perçant à Armel, accompagné d'un demi-sourire.
— Euh... J'vais pisser, là, souffla Armel en se levant.
— Prends ton temps ! ironisa Florent.
Dans les toilettes, au sous-sol, il retrouva le mec qu'il suivait à un mètre cinquante, et celui-ci lui indiqua une cabine, où il entra — il est vrai qu'il y avait du monde céans.
Le type se dégrafa et sortit un bel engin pour pisser tout de suite.
— Tu pisses pas ? fit-il.
— Euh, si, si ! fit Armel en se défaisant fébrilement.
— Prometteur, ça ! fit le mec à voix basse. J'ai deux meufs, là, idiotes, mais chaudes : tu viens partager avec moi ?
— Oh... fit Armel en souriant, t'es vraiment sympa, mais...
les meufs, c'est pas pour moi !
— Oh p'tain, mais... tu me mates depuis t't à l'heure... c'est juste pour ma gueule ?
— Ben... elles t'ont pas dit que t'étais super beau, tes poulettes ? Et avec ce que montres là, elles vont pas être déçues ! répliqua un Armel soudain enhardi.
— Oh putain... souffla le mec, et se pressant la bite. Ma queue... elle te plaît ?
— Elle est aussi belle que tout le reste, oui.
Le mec se rajusta et sembla gamberger vivement. Il regarda sa montre...
— Neuf heures... Elles sont juste à côté... Je les fais gueuler et je suis là à onze heures : toi aussi ?
— Oui, mais... pourquoi ?
— Envie de parler avec toi, cherche pas. Moi, c'est Nicolas. Toi ?
Remonté, et retourné, Armel lâcha, tout bas à Florent :
— J'ai rencard avec ce mec.
— Oh p'tain ! T'es un rapide, toi ! Pour parler de ta Cosette des gazettes ?
— Oh... non, je sais pas...
— Fais pas cette gueule : t'as touché le gros lot, là, non ?
On ne tarda pas à quitter les lieux, et Armel s'en fut muni d'un appuyé regard de Nicolas, avec un large sourire.
— Oh p'tain, j'y crois pas ! feula Armel, sorti de l'établissement.
— C'était le coup de chance du siècle ! Alors maintenant, tu vas te laver le derrière et la zigounette, et t'occuper de la merveille du jour ! fit gaiement Florent.
À vrai dire, Armel balisait largement, sur ce coup-là : jamais il n'avait attiré le regard, et encore moins l'attention d'une telle splendeur !
Il fut devant le Tonneau sans fond à l'heure dite, et y arriva au même instant que Nicolas.
— Super ! Viens, on va picoler chez moi. Tu dois te demander... — Armel sourit — ...je voudrais te parler d'un cas... particulier... et je connais personne... sauf toi, peut-être.
Le studio du mec était un mignon désordre, et il ouvrit immédiatement deux grandes Leffe.
— Donc t'es gay, attaqua-t-il, alors qu'on était l'un contre l'autre sur le petit sofa, puisque tu me mates et que tu me trouve beau. J'ai besoin de parler à un gay sérieux.
— À moi ? Mais de quoi ?
— Voilà : je suis tombé sur un mec dans le besoin, qui me propose son corps contre un peu de fric...
— ...un prostitué, quoi. Où est le problème ? Si t'as envie, tu t'offres un p'tit plaisir, et voilà tout.
— Pas si simple... Il est pas gay, je crois, et moi non plus. Mais... il ne veut pas de fric sans donner rien en échange.
— Eh ben... tu lui files le pognon, et tu me baises, moi ! fit Armel, déjà un peu parti.
— Ha ! sursauta le beau Nicolas, t'hésites pas, toi ! Ils sont tous comme ça, les gays ?
— Non, non... Excuse-moi, c'est la Leffe, sans doute... Pas trop l'habitude... mais bon : ce qui est dit est dit.
— Jamais il n'acceptera !
— C'est quoi, sa bonne œuvre ? Ses vacances, ou son nouveau portable ?
— Sa mère est malade et sans le sou. Il est désarmant de gentillesse, et m'a raconté ses premières rencontres... avec des vieux... J'ai envie de l'aider.
— Oh... fit Armel, soudain refroidi.
Il s'agissait sans nul doute du mec dont parlait la gazette. Peut-être n'avait-il pas été interviewé, et le journaliste avait-il brodé sur quelques brèves révélations... mais il y avait donc un fond de vrai là-dedans.
— Bizarre que sa mère ne soit pas aidée... Il est étranger ?
On causa donc de ce drôle de cas. La Leffe passait doucement, et Armel se sentit des velléités lubriques... d'autant que Nicolas ne semblait pas si irrémédiablement hétéro que ça, à en croire mainte remarque.
— M'enfin, pourquoi tu te le fais pas... si ça te tente ?
— J'dois être trop con... J'ose pas... surtout s'il est dans le besoin. J'aurais l'impression d'abuser. Et puis... je sais rien.
Armel se mit à gamberger vivement : il y avait là une occasion à saisir, et vite !
— T'as pas d'expérience, donc. Moi... je veux bien te l'offrir... sans payer bien sûr... sauf un coup de Leffe, si t'as...
— Ben... Euh... oui... pour tout.
C'est le cœur battant qu'Armel se lança donc à l'assaut du superbe Nicolas... sans risque, puisque cette magnifique forteresse venait de se rendre. Si eût jamais rêvé ça ! Il se demanda brièvement si Nicolas ne souhaitait pas se mettre à niveau avant de s'offrir le « garçon au grand cœur »... mais qu'importait, à ce moment ! Lui, il avait gratuitement la merveille de la fac !
Qui fut d'une remarquable docilité. Nicolas voulait savoir, avait-il dit, et ce mec étant d'une incomparable sensualité, les choses ne traînèrent pas. Armel fut surpris de la réactivité du garçon : c'était donc ça, un mec qui aime le sexe !
Certes, on n'alla pas jusques au fond des choses (comprend qui peut), mais Nicolas parut satisfait, et il jouit au fond d'Armel avec un barrissement de rhinocéros érotomane... après de longs, longs moments de pilonnage.
Après la douche, on causa. Nicolas était ravi de cette expérience et proposa :
— Si je paye pour deux, est-ce que tu m'accompagnerais chez ce mec ?
— Mais... Oh, oui, bien sûr ! Tu y tiens ?
— Il m'a touché, ce mec.
On s'organisa donc. Armel crut alors qu'il tenait là la chance de sa vie... Revoir Nicolas, tout en s'amusant avec le « garçon au grand cœur »...
Lequel était un joli mecton châtain, fin et souriant. il les reçut dans un petit appartement, sa mère étant à l’hôpital. Nommé Denis, il accepta avec un grand sourire la bouteille que Nicolas avait tenu à apporter. On passa à l'acte sans trop tarder, et le minet proposa de se faire baiser sans guère de fioritures... On le niqua donc gentiment, et l'on ne s'attarda pas.
Sur le chemin du retour, Nicolas invita Armel à dormir chez lui. Avant de demander :
— T'en penses quoi ?
— Ben... d'abord, merci de m'avoir offert ce mignon p'tit cul, mais... je suis pas sûr qu'on se soit pas fait avoir.
— Tu m'expliques ? Tu le crois pas sincère ?
— Je le sens pas, ce mec. Il a presque pas parlé sa sa mère... s'il en a une, et... je me demande s'il se fait pas tout simplement enculer en gagnant du fric.
— T'y crois pas, donc ?
— Ben... non.
— Ooooh... P'tain, faut que je me soûle la gueule, vite !
— Alors bonne nuit !
— Non, non ! Tu me laisses pas comme ça, mec !
— Mais... t'es grand, maintenant !
Armel suivit, évidemment, pour se retrouver vitement nu dans les bras de l'éclatant Nicolas.
— Chuis sûr que tu m'as pas tout dit, ni appris, toi ! Alors on oublie l'autre fausse hétaïre, et on cause entre hommes !
Tête d'un Armel, totalement sidéré ! Certes on se contenta de caresses et de léchouilles, compte tenu des récents états de service de ces Messieurs. Et l'on se soûla d'importance, en rigolant largement, pour commenter la séance précédente. Le tout baigné de genièvre : Nicolas était d'ascendance wallonne, et il ne mégotait pas sur le péket !
Au matin, qui dura un temps, on vasouillait un peu mais Nicolas articula, à l'oreille d'Armel :
— C'est toi qui vas me défoncer le premier, Armel.
— Ah ! Oh ! Mais... tout de suite ?
— Non, non ! On a du temps devant nous... Faut tout m'apprendre. L'autre petit con m'a excité... mais heureusement que j'ai eu des scrupules... sinon je t'aurais jamais rencontré !
Armel soupira et se blottit contre ce beau mec, qui lui faisait de si mignonnes confidences... La matinée fut calme et tendre. Où l'on commença cependant les exercices pratiques.
Mais on r'eut des nouvelles du « garçon au grand cœur »... En effet, Armel tomba par hasard sur un site de rencontre où le doute n'était plus possible : ce minet était un call boy.
Le soir vint où Nicolas réussit à se faire inviter par Armel chez iceluy. Il n'en était pas encore à passer à l'acte, mais il avait bien avancé sur le chemin de son dépucelage... Il apprécia hautement l'aimable foutoir qui régnait céans, et déloqua Armel dans le salon. Celui-ci savait que Florent ne rentrerait pas de sitôt, aussi laissa-t-il faire, non moins excité.
Et l'on en était à un vibrant soixante neuf quand un mouvement attira les regards, certes un peu égarés : Florent. Nicolas bondit aussitôt, queue enl'air :
— Salut ! T'es Florent, n'est-ce pas ? Viens, tu bois un coup avec nous ! s'écria-t-il sous l'œil effaré d'Armel.
— Euh... J'veux pas vous déranger...
— Tu déranges personne, puisqu'on t'invite ! Allez !
Florent se posa près de Nicolas, qui ajouta, goguenard :
— Tu peux virer ça, ou tu sens trop la meuf ?
Florent baba regarda Armel, qui éclata de rire.
— Non, je sens pas...
Nicolas le désapa promptement, et l'on trinqua : c'était évidemment Nicolas qui faisait la conversation, causant du « garçon au grand cœur »... n'hésitant pas à caresser un Florent tétanisé... qui finit bien par bander. Et puis Nicolas, décidément en forme, l'alla sucer comme un grand... enfin, on se mélangea, et comme j'aurais dû vous le dire, cela satisfit hautement les deux colocs... qui n'avaient que ça en tête depuis une tapée de mois. Enfin, quand on eut débordé de toute part, Nicolas s'exclama :
— C'est vous qui allez me percer, les mecs, oh oui !
On trinqua pour fêter ça, et de fait, la cérémonie eut lieu trois jours plus tard, un vendredi soir : autant vous dire qu'on ne se lâcha pas jusqu'au lundi matin !
Ambiance garantie, donc. Nicolas avait vite flairé les accointances entre les minets, et il poussa à la roue... Mais cette bête de sexe — car c'en était une authentique, Florent le confirma — n'entendit pas se priver des services gracieux que ces jeunes gens pouvaient lui assurer... et avec entrain, d'ailleurs !
Or donc se créa là un genre de ménage à trois provisoire — Nicolas restait désireux de femme et d'enfants — qui dura bien deux ans... Mais une fois dégotée la « bonne petite », comme dirent les garçons, on s'assura des charmes du bel hétéro.
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