01-12-2023, 03:10 PM
Deuxième : Mecs à la neige,
Le lendemain de notre arrivée, même pour moi, c’est un record, comme Thibaut n’avait pas manqué de le faire remarquer. ‘’En même temps, c’est pas bizarre, t’es le seul mec que j’aie jamais vu trébucher contre son propre talon, juste en marchant…’’
— Schulterluxation… Luxation de l’épaule, vous n’êtes jamais que le troisième ce matin. Tournez la tête, je ne supporte pas de voir les patients souffrir, a dit le médecin, pas plus expressif que ça.
— Hein ?
— Non, je rigole, mais faites-le tout de même, ça facilite la manipulation.
J’aurais préféré laisser mon regard se perdre sur son visage fin, ses yeux bleus et la mèche blonde qui lui barre le front, mais bon, les ordres du docteur…
— Bis zu drei… À trois… Un… Deux… Clac !
Aïeuuuh ! Mais il était où, le trois ? Finalement, ce sont des petits comiques, les Suisses. Je pourrai encore exploser un des préjugés à la con qui font la base de raisonnement de Thibaut.
Et qui causent pas mal d’embrouilles dans lesquelles il se fourre par maladresse quand il a un peu trop bu. Il n’y a que son physique qui le sauve de se prendre un pain dans la figure chaque week-end. À moins d’être aussi bourré que lui, personne n’est trop tenté de se fritter avec ses deux mètres et ses près de cent kilos de muscle.
Ce n’est arrivé qu’une fois à ma connaissance, en fin de soirée d’intégration, en première année de fac, lorsqu’il s’était étonné de ce que Viktor en reste à l’Ice Tea Green… ‘’Le petit, je comprends, mais tous les Polonais sont des pochtrons’’… Pas trop rusé de dire ça au garçon qui s’appelle Korzeniowski, et si Viktor n’est en apparence pas beaucoup plus épais que moi, sans sourciller, il lui avait pourtant mis une baffe qui l’avait envoyé assis au sol, dos au bar, avant de lui tendre la main et de le remettre sur ses pieds, le laissant aussi étonné que moi.
C’est parfois étonnant, ce qui peut lier les gens, ça l’avait fait pour nous, et on est devenus inséparables.
***
J’avais reposé le flyer sur la table du resto U en murmurant ‘’Je n’ai jamais skié’’.
— Tout s’apprend, avait sobrement soufflé Viktor.
— Sauf que c’est Jonas, là… Arosa Gay Ski Week… C’est où, Arosa ? Et on recevra le tee-shirt gratos ?
— Dans les Alpes suisses. Et t’as déjà vu un truc gratuit à un festival gay, Thib ?
— Ben oui, le sexe ! Oooh, c’est marrant, Girolamo était du Haut-Adige, Theodor, Tyrol autrichien, Bernd, bavarois, je tourne autour mais je ne me suis jamais fait un gay Suisse.
— Parce que ça n’existe pas, ils sont Calvinistes, très austères, ça ne rigole pas avec la damnation.
— Sérieux, Vik ? Bah, il y aura d’autres Français, de régions que je n’ai pas encore… visitées.
— Vraiment trop facile… m’avait soufflé Viktor, avant d’ajouter à voix haute ‘’C’est presque élégant, ça, visité, pour ce que tu as en tête, Thibaut’’.
***
— Vous pouvez louer une attelle à la réception pour la fin de votre séjour, je vous prescris du Dafalgan Codéine, maximum trois par jour, avec votre corpulence… Voici… Je vous rends à vos amis, a dit le médecin en me raccompagnant à la porte.
— Mignon, lui ! a ensuite soufflé Thibaut. ‘’Vous pensez qu’il est gay ? Enfin, je dis peut-être juste ça parce qu’il ressemble à quelqu’un que je connais…’’
Viktor a levé son regard bleu pâle au plafond en repoussant sa frange blonde.
— Tu trouves pas, Jonas ? Hey… Tu fais ton sourire idiot, il te plait ? m’a demandé notre grand pote.
— Oui… et oui aussi, Thib’, et il m’a d’ailleurs filé son 06, ai-je dit, en agitant l’ordonnance pliée en deux.
— Oooh ! Jonas va enfin tirer sa crampe, je commençais à penser que l’un de nous devrait se sacrifier. Passe par une pharmacie, tes capotes sont surement périmées. Bon, Vik’, tu ramènes le petit à l’hôtel ? Le roux maigrichon qui vient d’entrer dans le bureau du doc m’a fixé pendant dix minutes en passant la pointe de la langue entre ses lèvres, je vais me gratter une allumette, les mecs…
La réceptionniste a placé mon coude dans le dispositif, qu’elle a fixé sur ma nuque, et nous avons quitté la clinique.
— Je plaisantais, hein, Vik, c’est juste une ordonnance.
— J’avais compris, les portables, c’est 075 en Suisse, puis qui file encore son numéro sur un bout de papier ?
— Thibaut s’en est déjà fait filer discrètement…
— Parce qu’il est impressionnant, et qu’il peut faire peur, quand on ne sait pas qu’il est un gros nounours tendre dans l’intimité, et un bon coup. Je veux dire, apparemment, je n’ai jamais…
— Je le pense aussi, et moi non plus, il n’est pas vraiment mon genre.
— Plutôt le médecin, peut-être ? Thib n’a pas tort, il a bien une légère ressemblance…
Oh nooon ! Il a compris…
— … déjà avec l’Erasmus+ suédois, l’année dernière, Olaf ?
Ouf ! Sauf que c’est à peine mieux.
— Olof… Tu… tu avais su ? Oh, regarde, il y a une pharmacie, là, en face.
Si je pensais avoir évacué le sujet du type de garçon qui me laisse un peu rêveur, je me trompais.
— Combien peux-tu en prendre par jour ? a demandé Viktor dans notre chambre, en jetant un comprimé effervescent dans un verre d’eau.
— Trois maximum… pour ma corpulence, il a dit. Je ne sais pas ce que je dois comprendre.
— Elle est très correcte, donc c’est un compliment.
— Et qu’en saurais-tu ? ai-je grogné, me demandant soudain si mes éternels vêtements amples maintenaient vraiment un doute rassurant, au final.
— Comme pour le Suédois… je t’observe, Jonas. Toi, tu as toujours le regard dans le vague…
— Ben non, je le fais aussi, juste… pas avec insistance, voilà.
— C’est dommage, tu remarquerais… que pas mal de garçons te remarquent, et voudraient te connaitre, puis que parmi ceux qui te connaissent déjà…
— Ils devraient être plus clairs dans leurs intentions, ai-je murmuré, ‘’et me faire comprendre que…’’
— Dois-je vraiment te dire que, depuis l’année dernière… Oh, ce n’est pas facile, je… Tu es à peine plus expansif que moi, mais les petits détails que tu lâches, tes réactions si spontanées, puis ta… Ce n’est pas comme Thibaut qui a juste zéro second degré, toi, c’est plus de la… de la candeur, voilà !
— …
— Après, il y a ce dont tu ne parles jamais, qu’on doit se contenter d’imaginer, genre l’affaire suédoise… J’aurais pu être heureux que tu le sois, et tu n’aurais jamais su que je voulais partager ça avec toi, vu que pour ça aussi, tu me plais, Jonas.
J’ai posé ma main libre sur sa joue et j’ai déposé un baiser léger sur ses lèvres, qu’il a ensuite transformé en cet échange étrangement fusionnel, avant que nous réalisions ma raideur pressée sur sa cuisse.
— Hmmm… Comme Thibaut l’a dit, depuis… enfin, la dernière fois, mes préservatifs sont surement...
— Tu as connu beaucoup de… d’Olofs, et aussi, en mode non-protégé ?
— Non ! Très peu, et jamais sans latex !
— Ni moi, on pourrait s’en passer mais je dois d’abord mériter ta confiance. Puis les miens ne sont pas périmés.
Comment ai-je pu me persuader pendant quatorze longs mois que ça ne me manquait pas ? Peut-être parce qu’Olof était aussi inexpérimenté, et tout aussi passif, il l’avait admis, puis parce que je n’avais pas pu suffisamment exciter son envie de moi, malgré qu’il m’eût assuré de l’inverse…
Quatorze mois sans toucher une autre peau nue, sans ressentir la légère douleur de la possession de mon corps par un mec, mes doigts crispées sur des draps à m’en blanchir les jointures… sans que lentement le plaisir monte jusqu’à ce que, dépendant des profondes pénétrations, j’y adapte celui du passage de mon poing serré sur mon sexe… sans que je me répande, les yeux calés dans les siens, probablement aussi luisants de désir et de plaisir mêlés… sans voir ensuite sur son visage l’air étonné de sa propre jouissance…
Couché sur le flanc - celui de mon épaule valide, bien sûr - les jambes mêlées à celles de Viktor, la joue posée sur son torse, je me suis abandonné aux battements de son cœur et à sa respiration apaisée.
Je n’ai pas réagi plus vite que lui au grésillement de la serrure électronique, avant que la porte s’ouvre sur un Thibaut victorieux.
— Le Suisse, check, première baise en alti… tude… double check… Euuuh, vous venez aussi de… ? J’espère que tu n’as re-niqué l’épaule du petit, Vik ! Que tu l’as juste niqué, lui.
— Pas tout à fait, on…
— Viktor m’a… fait l’amour, ai-je complété.
— Je ne vous avais même jamais vus torse nu, mais vous êtes plutôt bien foutus, tous les deux, aucune excuse pour esquiver la plage naturiste à Sitges cet été !
— On verra, a dit Viktor, en tirant le duvet sur nous. ‘’Sinon, toi, bonne… euh… baise ?’’
— Ouaip ! Paaas du tout austère, je l’ai même découvert assez avide, à couiner dans une langue bizarre… mais bon, entièrement rasé, alors que je voulais brouter une touffe rousse ! Sans que ça change trop la perception de sa taille, mais ça, vu que, dans la configuration, elle frétillait à l’air libre…
— Dis, Thib, il ne logerait pas dans l’hôtel, par hasard ? ai-je osé. ‘’Genre qu’il t’hébergerait cette nuit ?’’
— Oooh ! Il y en a un autre que je découvre étonnamment gourmand. Mais ça devrait pouvoir se faire, pet… Non, je ne vais plus t’appeler ainsi, Jonas, tu es un homme, maintenant.
Viktor a doucement soupiré, et sans avoir tourné la tête, je parierais qu’il a levé les yeux au plafond.
Le lendemain de notre arrivée, même pour moi, c’est un record, comme Thibaut n’avait pas manqué de le faire remarquer. ‘’En même temps, c’est pas bizarre, t’es le seul mec que j’aie jamais vu trébucher contre son propre talon, juste en marchant…’’
— Schulterluxation… Luxation de l’épaule, vous n’êtes jamais que le troisième ce matin. Tournez la tête, je ne supporte pas de voir les patients souffrir, a dit le médecin, pas plus expressif que ça.
— Hein ?
— Non, je rigole, mais faites-le tout de même, ça facilite la manipulation.
J’aurais préféré laisser mon regard se perdre sur son visage fin, ses yeux bleus et la mèche blonde qui lui barre le front, mais bon, les ordres du docteur…
— Bis zu drei… À trois… Un… Deux… Clac !
Aïeuuuh ! Mais il était où, le trois ? Finalement, ce sont des petits comiques, les Suisses. Je pourrai encore exploser un des préjugés à la con qui font la base de raisonnement de Thibaut.
Et qui causent pas mal d’embrouilles dans lesquelles il se fourre par maladresse quand il a un peu trop bu. Il n’y a que son physique qui le sauve de se prendre un pain dans la figure chaque week-end. À moins d’être aussi bourré que lui, personne n’est trop tenté de se fritter avec ses deux mètres et ses près de cent kilos de muscle.
Ce n’est arrivé qu’une fois à ma connaissance, en fin de soirée d’intégration, en première année de fac, lorsqu’il s’était étonné de ce que Viktor en reste à l’Ice Tea Green… ‘’Le petit, je comprends, mais tous les Polonais sont des pochtrons’’… Pas trop rusé de dire ça au garçon qui s’appelle Korzeniowski, et si Viktor n’est en apparence pas beaucoup plus épais que moi, sans sourciller, il lui avait pourtant mis une baffe qui l’avait envoyé assis au sol, dos au bar, avant de lui tendre la main et de le remettre sur ses pieds, le laissant aussi étonné que moi.
C’est parfois étonnant, ce qui peut lier les gens, ça l’avait fait pour nous, et on est devenus inséparables.
***
J’avais reposé le flyer sur la table du resto U en murmurant ‘’Je n’ai jamais skié’’.
— Tout s’apprend, avait sobrement soufflé Viktor.
— Sauf que c’est Jonas, là… Arosa Gay Ski Week… C’est où, Arosa ? Et on recevra le tee-shirt gratos ?
— Dans les Alpes suisses. Et t’as déjà vu un truc gratuit à un festival gay, Thib ?
— Ben oui, le sexe ! Oooh, c’est marrant, Girolamo était du Haut-Adige, Theodor, Tyrol autrichien, Bernd, bavarois, je tourne autour mais je ne me suis jamais fait un gay Suisse.
— Parce que ça n’existe pas, ils sont Calvinistes, très austères, ça ne rigole pas avec la damnation.
— Sérieux, Vik ? Bah, il y aura d’autres Français, de régions que je n’ai pas encore… visitées.
— Vraiment trop facile… m’avait soufflé Viktor, avant d’ajouter à voix haute ‘’C’est presque élégant, ça, visité, pour ce que tu as en tête, Thibaut’’.
***
— Vous pouvez louer une attelle à la réception pour la fin de votre séjour, je vous prescris du Dafalgan Codéine, maximum trois par jour, avec votre corpulence… Voici… Je vous rends à vos amis, a dit le médecin en me raccompagnant à la porte.
— Mignon, lui ! a ensuite soufflé Thibaut. ‘’Vous pensez qu’il est gay ? Enfin, je dis peut-être juste ça parce qu’il ressemble à quelqu’un que je connais…’’
Viktor a levé son regard bleu pâle au plafond en repoussant sa frange blonde.
— Tu trouves pas, Jonas ? Hey… Tu fais ton sourire idiot, il te plait ? m’a demandé notre grand pote.
— Oui… et oui aussi, Thib’, et il m’a d’ailleurs filé son 06, ai-je dit, en agitant l’ordonnance pliée en deux.
— Oooh ! Jonas va enfin tirer sa crampe, je commençais à penser que l’un de nous devrait se sacrifier. Passe par une pharmacie, tes capotes sont surement périmées. Bon, Vik’, tu ramènes le petit à l’hôtel ? Le roux maigrichon qui vient d’entrer dans le bureau du doc m’a fixé pendant dix minutes en passant la pointe de la langue entre ses lèvres, je vais me gratter une allumette, les mecs…
La réceptionniste a placé mon coude dans le dispositif, qu’elle a fixé sur ma nuque, et nous avons quitté la clinique.
— Je plaisantais, hein, Vik, c’est juste une ordonnance.
— J’avais compris, les portables, c’est 075 en Suisse, puis qui file encore son numéro sur un bout de papier ?
— Thibaut s’en est déjà fait filer discrètement…
— Parce qu’il est impressionnant, et qu’il peut faire peur, quand on ne sait pas qu’il est un gros nounours tendre dans l’intimité, et un bon coup. Je veux dire, apparemment, je n’ai jamais…
— Je le pense aussi, et moi non plus, il n’est pas vraiment mon genre.
— Plutôt le médecin, peut-être ? Thib n’a pas tort, il a bien une légère ressemblance…
Oh nooon ! Il a compris…
— … déjà avec l’Erasmus+ suédois, l’année dernière, Olaf ?
Ouf ! Sauf que c’est à peine mieux.
— Olof… Tu… tu avais su ? Oh, regarde, il y a une pharmacie, là, en face.
Si je pensais avoir évacué le sujet du type de garçon qui me laisse un peu rêveur, je me trompais.
— Combien peux-tu en prendre par jour ? a demandé Viktor dans notre chambre, en jetant un comprimé effervescent dans un verre d’eau.
— Trois maximum… pour ma corpulence, il a dit. Je ne sais pas ce que je dois comprendre.
— Elle est très correcte, donc c’est un compliment.
— Et qu’en saurais-tu ? ai-je grogné, me demandant soudain si mes éternels vêtements amples maintenaient vraiment un doute rassurant, au final.
— Comme pour le Suédois… je t’observe, Jonas. Toi, tu as toujours le regard dans le vague…
— Ben non, je le fais aussi, juste… pas avec insistance, voilà.
— C’est dommage, tu remarquerais… que pas mal de garçons te remarquent, et voudraient te connaitre, puis que parmi ceux qui te connaissent déjà…
— Ils devraient être plus clairs dans leurs intentions, ai-je murmuré, ‘’et me faire comprendre que…’’
— Dois-je vraiment te dire que, depuis l’année dernière… Oh, ce n’est pas facile, je… Tu es à peine plus expansif que moi, mais les petits détails que tu lâches, tes réactions si spontanées, puis ta… Ce n’est pas comme Thibaut qui a juste zéro second degré, toi, c’est plus de la… de la candeur, voilà !
— …
— Après, il y a ce dont tu ne parles jamais, qu’on doit se contenter d’imaginer, genre l’affaire suédoise… J’aurais pu être heureux que tu le sois, et tu n’aurais jamais su que je voulais partager ça avec toi, vu que pour ça aussi, tu me plais, Jonas.
J’ai posé ma main libre sur sa joue et j’ai déposé un baiser léger sur ses lèvres, qu’il a ensuite transformé en cet échange étrangement fusionnel, avant que nous réalisions ma raideur pressée sur sa cuisse.
— Hmmm… Comme Thibaut l’a dit, depuis… enfin, la dernière fois, mes préservatifs sont surement...
— Tu as connu beaucoup de… d’Olofs, et aussi, en mode non-protégé ?
— Non ! Très peu, et jamais sans latex !
— Ni moi, on pourrait s’en passer mais je dois d’abord mériter ta confiance. Puis les miens ne sont pas périmés.
Comment ai-je pu me persuader pendant quatorze longs mois que ça ne me manquait pas ? Peut-être parce qu’Olof était aussi inexpérimenté, et tout aussi passif, il l’avait admis, puis parce que je n’avais pas pu suffisamment exciter son envie de moi, malgré qu’il m’eût assuré de l’inverse…
Quatorze mois sans toucher une autre peau nue, sans ressentir la légère douleur de la possession de mon corps par un mec, mes doigts crispées sur des draps à m’en blanchir les jointures… sans que lentement le plaisir monte jusqu’à ce que, dépendant des profondes pénétrations, j’y adapte celui du passage de mon poing serré sur mon sexe… sans que je me répande, les yeux calés dans les siens, probablement aussi luisants de désir et de plaisir mêlés… sans voir ensuite sur son visage l’air étonné de sa propre jouissance…
Couché sur le flanc - celui de mon épaule valide, bien sûr - les jambes mêlées à celles de Viktor, la joue posée sur son torse, je me suis abandonné aux battements de son cœur et à sa respiration apaisée.
Je n’ai pas réagi plus vite que lui au grésillement de la serrure électronique, avant que la porte s’ouvre sur un Thibaut victorieux.
— Le Suisse, check, première baise en alti… tude… double check… Euuuh, vous venez aussi de… ? J’espère que tu n’as re-niqué l’épaule du petit, Vik ! Que tu l’as juste niqué, lui.
— Pas tout à fait, on…
— Viktor m’a… fait l’amour, ai-je complété.
— Je ne vous avais même jamais vus torse nu, mais vous êtes plutôt bien foutus, tous les deux, aucune excuse pour esquiver la plage naturiste à Sitges cet été !
— On verra, a dit Viktor, en tirant le duvet sur nous. ‘’Sinon, toi, bonne… euh… baise ?’’
— Ouaip ! Paaas du tout austère, je l’ai même découvert assez avide, à couiner dans une langue bizarre… mais bon, entièrement rasé, alors que je voulais brouter une touffe rousse ! Sans que ça change trop la perception de sa taille, mais ça, vu que, dans la configuration, elle frétillait à l’air libre…
— Dis, Thib, il ne logerait pas dans l’hôtel, par hasard ? ai-je osé. ‘’Genre qu’il t’hébergerait cette nuit ?’’
— Oooh ! Il y en a un autre que je découvre étonnamment gourmand. Mais ça devrait pouvoir se faire, pet… Non, je ne vais plus t’appeler ainsi, Jonas, tu es un homme, maintenant.
Viktor a doucement soupiré, et sans avoir tourné la tête, je parierais qu’il a levé les yeux au plafond.
Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) (slygame.fr)
à chacun son histoire bis (mais ici ce sont des anciennes (g@y-tous styles) ) (slygame.fr)
La "hot" du père Noël ! (GAY-ADO-OS) (slygame.fr)
Piscine...et plaisir aqueux (OS-minet-gay) (slygame.fr)
-La tête dans les étoiles (aquatique)-(fanfiction - gay - humour) (slygame.fr)
à chacun son histoire bis (mais ici ce sont des anciennes (g@y-tous styles) ) (slygame.fr)
La "hot" du père Noël ! (GAY-ADO-OS) (slygame.fr)
Piscine...et plaisir aqueux (OS-minet-gay) (slygame.fr)
-La tête dans les étoiles (aquatique)-(fanfiction - gay - humour) (slygame.fr)