20-08-2020, 02:17 PM
(Modification du message : 20-08-2020, 02:19 PM par laurentdu51100.)
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (16 / 150) (Un problème à résoudre)
Le lendemain matin comme convenu, André dépose Florian en allant prendre son travail au CHU.
À la sortie d’autoroute Florian lui demande de le déposer à Ste Anne car il veut passer à la banque avant de le rejoindre là-bas.
Les quelques centaines de mètres de marche lui font du bien et c’est comme à son habitude tout souriant qu’il entre dans l’agence de la caisse d’épargne.
La jeune femme de l’accueil sourit déjà rien qu’en le voyant arriver et lui fait signe de patienter quelques instants le temps qu’elle en termine avec son client.
Florian va donc s’asseoir sur une des chaises misent à disposition dans le petit couloir attenant aux bureaux des conseillers financiers et observe avec sa curiosité habituelle toutes les personnes qui sont autour de lui.
Un nouveau personnage est installé dans la pièce où habituellement se trouve le responsable d’agence et quand la jeune femme l’appelle, il ne manque pas de lui poser la question intrigué.
- Patrick est malade ?
La jeune femme est visiblement désolée.
- Non Florian, il a été transféré dans une autre succursale.
- (Je souris) Une promotion ?
- Hélas non ! Disons plutôt un blâme !
- Comment ça ???
- Paraitrait qu’il était trop conciliant avec certains clients, des jeunes auxquels il aurait accepté des prêts sans prendre toutes les garanties. Apparemment ça n’est pas passé au niveau de la direction générale et du coup ils l’ont muté ailleurs, à un poste moins important d’après ce qu’il a bien voulu m’en dire.
- (Surpris) Ha !!!
La jeune femme avec de l’émotion dans la voix.
- Il n’y a pas que toi qui demandes de ses nouvelles tu sais ? Il était très apprécié dans le quartier.
Je sors l’enveloppe que j’étais venu y apporter.
- Tiens ! Tu mets ça sur le compte de Thomas Louvain comme d’habitude.
Elle s’essaie à un triste sourire.
- Bien sûr mais tu devrais ouvrir un compte maintenant que tu es majeur.
- J’en ai déjà un je crois ?
La jeune femme tique à ces paroles.
- Tu veux parler de ta carte bancaire pour mineur ? Elle ne sera bientôt plus valable.
- Ah oui c’est vrai ! Et pour mon prêt ça donne quoi ? Ça fait un moment que je ne suis pas passé le prendre.
- Il est mis sur ton compte, Patrick avait obtenu une dérogation parce qu’il dépassait la somme maximum qui pouvait être mise dessus alors il n’y a pas de soucis.
- Est-ce que je pourrais parler au nouveau responsable ?
- Je peux te prendre un rendez-vous bien sûr.
- Non ! Tout de suite !
La jeune femme est à la fois surprise de la demande mais surtout du ton qu’a employé le jeune garçon pour la faire.
- Heu !! Je vais voir s’il est disponible !! Tu lui veux quoi si ce n’est pas indiscret ?
Je lui souris pour la rassurer
- Juste que Patrick reprenne sa place.
Ses yeux s’arrondissent de stupeur.
- De quoi !!! Mais allons voyons !! Tu sais bien qu’un client n’a pas ce pouvoir de décision.
- Un client peut être pas mais moi oui, sûrement.
Elle regarde le jeune rouquin dans les yeux et comprend enfin qu’il est au courant de tout et son visage s’illumine d’un magnifique sourire.
- Ce serait bien tu sais, le nouveau n’est de toute évidence ici que pour sa carrière et aucunement à l’écoute de ses clients.
- Alors tout va bien, non ? Dis-lui qu’un client de sa banque demande à ce qu’on l’écoute et nous verrons bien.
Elle se lève radieuse.
- Tu m’attends là ? Je n’en ai pas pour longtemps.
Elle fait les quelques pas qui séparent l’accueil du bureau et frappe à la porte, un « entrez » assez sec l’autorise à ouvrir la porte.
- Oui ! C’est pourquoi ?
- Un client qui voudrait vous parler monsieur !
Il regarde à travers la vitre.
- Ce gamin !! Comme si j’avais du temps à perdre !! Prenez-lui un rendez-vous avec un conseiller voulez-vous ?
- C’est qu’il a insisté monsieur !
- Qu’il aille au diable !! J’ai autre chose à faire qu’à m’occuper d’un gamin qui se prend pour le nombril du monde !!
- Mais monsieur !!
- Quoi encore ? Apprenez mademoiselle qu’ici c’est moi qui commande !! Et tâchez de ne plus l’oublier !! Retournez à votre poste de travail et virez-moi cet énergumène !!
- Bien monsieur.
Elle sort du bureau encore toute tremblante de la façon dont son supérieur lui a parlé et regarde le jeune rouquin d’un air navré.
- Il ne veut pas te recevoir Florian, je suis vraiment désolée.
- Pas autant que moi !! J’ai tout entendu et crois-moi c’est lui qui bientôt va être désolé.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (17 / 150) (Un problème à résoudre) (suite)
Elle voit alors le jeune homme sortir son portable de sa poche et chercher dans son répertoire avant de lancer l’appel et de plaquer l’appareil à son oreille avec une colère visiblement difficilement contenue.
- Allô, Rémi ? C’est Florian !
- ………
- Ça pourrait aller mieux, est ce que ton père est là ?
- …………
- J’aimerais lui parler oui !! Tu peux me le passer s’il te plaît ?
- ……….
- D’accord ! Bisous mon grand !
Florian retourne s’asseoir en jetant un regard noir à l’homme derrière son bureau qui ne fait pas attention à lui, quelques secondes plus tard.
- ……
- Salut « Mimile » ça boume ?
- …….
- Hi ! Hi ! Oui !! En fait j’ai besoin d’un petit service, tu ne connaîtrais pas un ponte de la caisse d’épargne par hasard ?
- …….
- Ok j’attends !!
Il pianote alors tranquillement de sa main libre sur le dossier du fauteuil.
- ……..
- Pas la peine, vas-y !! J’ai une bonne mémoire.
- ……..
- Merci ! Comment ?
- ……..
- Non rien de grave, t’inquiète ! Juste un petit problème à régler.
- ……..
- Encore merci et à plus !! Embrasse Alice et Sarah de ma part.
Je raccroche et compose aussitôt le numéro qu’il vient de me donner sous l’œil toujours autant étonné de la jeune femme de l’accueil.
- ………….
- Monsieur Martins ?
- ……….
- Excusez-moi de vous déranger, c’est mon ami Émile Durieux qui m’a donné votre numéro.
- ………
- Le député oui !
- ……..
- Je m’appelle Florian De Bierne, numéro de compte : xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx et j’aurai une réclamation à faire.
- ……
- Bien entendu, je vous le redonne ; Compte numéro° xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx. C’est bien ça ! Florian De Bierne.
- …….
- Je suis en ce moment dans une de vos succursales, celle de Reims Ste Anne et j’ai souhaité parler avec votre responsable, celui-ci m’a éconduit d’une façon que je n’admets pas et je tiens à vous dire que s’il ne prend pas ma demande d’entretien en compte dans les cinq prochaines minutes, je solde tous mes comptes ainsi que ceux de ma société chez vous et ma décision sera sans appel.
- ……
- Je suis très énervé en effet et il y a de quoi à la façon dont ce monsieur agit.
- ……..
- Entendu ! À tout de suite !!
Je raccroche et me dirige vers la jeune femme avec le sourire aux lèvres.
- Tu sais qui c’est ce monsieur Martins ?
Elle ouvre grand les yeux d’étonnement.
- Louis Martins ?
- Lui-même !!
- C’est le grand patron de Paris !! C’est à lui que tu viens de parler ?
- Il me semble oui.
- Waaahhh !
A ce moment-là son téléphone sonne, elle décroche aussitôt la voix pleine d’émotion.
- Caisse d’épargne de Reims Ste Anne je vous écoute ?
- …………
- Je vous transfère l’appel de suite monsieur, juste une seconde !
Elle appuie sur une touche, l’homme dans son bureau décroche.
- Monsieur Martins pour vous monsieur.
- ………
Elle fait le transfert et nous nous tournons dans un ensemble parfait vers le bureau où l’homme vient de se lever d’un bond et répond visiblement troublé à voir l’expression de son visage.
La conversation ne dure pas longtemps et je le vois me dévisager avec stupeur, il pose enfin le combiné du téléphone sans raccrocher et se précipite en dehors de son bureau tout mielleux.
- Monsieur De Bierne ?
- Lui-même !
- Mais entrez donc je vous en prie ?
- Ah !! Tiens donc !! J’ai le droit maintenant ? Ce n’est pas ce qu’il m’avait semblé tout à l’heure !!
- C’est une regrettable erreur.
- Pour vous sûrement !!
Il déglutit avec peine mais ne répond pas, un geste de sa main m’invite une nouvelle fois à entrer dans son bureau.
Je vais alors directement m’asseoir sur le fauteuil en face du sien et j’attends quelques secondes qu’il ait pris place à son tour.
- Monsieur Martins est toujours en ligne ?
- Bien sûr !!
- Pourriez-vous mettre le main libre ?
- Certainement
Il reprend le combiné pour prévenir de sa manipulation et le repose près de lui aussitôt.
- Voilà !!
- Vous m’entendez monsieur Martins ?
- Très bien monsieur De Bierne.
- Alors je vais être très clair dans ma demande, je vais sortir d’ici et j’y reviendrai demain matin à l’ouverture. J’espère y retrouver comme à l’accoutumée monsieur Meunier à son poste faute de quoi je ferais exactement ce que je vous ai dit il n’y a pas cinq minutes. Ai-je été assez clair ?
- (Monsieur Martins) Peut-être pourrions-nous discuter et résoudre ce fâcheux malentendu ?
- Je n’ai pas l’intention de discourir ne serait-ce une minute avec ce monsieur, bonne journée monsieur Martins.
- Mais !!
Je me lève alors et sans plus de cérémonies, je quitte alors le bureau et la banque après un jovial « au revoir et à demain » à la jeune femme scotchée sur sa chaise.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (18 / 150) (Un problème à résoudre) (fin)
C’est tôt le lendemain que Florian marche d’un bon pas en direction de la banque, il sait très bien que quelle que soit sa décision, au final ses grands-parents sauront qu’il est au courant de tout car il serait très étonnant que le fameux monsieur Martins ne cherche pas à les contacter suite à ses exigences manifestées la veille.
De toute façon pense-t-il, il fallait bien que tout ça se décante un jour et pourquoi pas celui-là plus qu’un autre.
Il sourit quand même à l’idée de la tête que va ou doit déjà faire son grand-père qui devait croire mordicus qu’il ne savait rien de rien.
Il arrive devant la banque et un grand sourire de joie le prend soudainement quand il voit les deux hommes se tenir sur le trottoir et que l’un d’eux le reconnaissant se dirige vers lui et le prend dans ses bras.
Patrick desserre son étreinte les yeux humides d’émotions.
- Me voilà revenu grâce à toi Florian.
- Je vois ça Hi ! Hi ! Et surtout que l’accueil est redevenu comme avant,
- Tu savais donc pour toi ?
- Et oui !!
- Il y a longtemps ?
- Houlà oui !! Presque une quinzaine d’années déjà !!
- (Patrick surpris) Ah quand même !! Mais alors !! Pourquoi toute cette histoire de prêt étudiant ?
- (Je lui souris) Parce que tout simplement j’étais sensé tout ignorer, voilà pourquoi ! Juste une question ? Le pseudo-prêt c’était ton idée ? Pourquoi ?
- (Patrick sourit) Pour aider un jeune garçon qui avait les poches vides sûrement ! Quand tu m’as dit que tu voulais faire des cadeaux à tes amis, j’ai voulu t’aider.
- Et cet argent venait d’où ?
- De mon compte, tu ne croyais tout de même pas que j’allais taper dans la caisse ?
Voyant venir les questions suivantes car il l’a bien compris, le garçon près de lui est d’une insatiable curiosité.
Patrick préfère lui faire un résumé, lui expliquant ainsi la venue de ses grands-parents et le geste généreux de son grand-père vis-à-vis d’autres jeunes qui pourraient comme lui avoir des besoins d’argent en attendant de terminer leurs études.
Florian qui s’en doutait déjà, comprend qu’il a devant lui un brave homme et apprécie d’autant plus sa réaction d’hier pour lui faire retrouver son poste.
Ils arrivent devant l’autre homme qui a suivi une bonne partie de la conversation mais surtout des petits gestes d’affections qu’il y a entre son plus gros client et cet homme qu’ils avaient si injustement écarté de son poste alors qu’il méritait au contraire toute l’attention de la banque pour son empathie et son charisme certain envers ses clients.
- (Patrick) Florian je te présente mon patron, monsieur Louis Martins.
Je lui serre la main.
- Enchanté monsieur.
- Le plaisir est pour moi, beaucoup à la direction vont être jaloux de moi maintenant car je peux maintenant mettre un visage sur le Florian De Bierne qui défraie notre curiosité depuis si longtemps.
- Monsieur Meunier a donc retrouvé son poste ?
- (Louis) Bien entendu !!
- Et l’autre hargneux ??
- (Louis) Vous n’en entendrez plus parler !
- Très bien ! Alors peut-être pouvons-nous entrer ?
Ils rentrent alors dans la succursale sous le grand sourire de la jeune femme de l’accueil qui se lève d’un bond et contre toute attente vient embrasser Florian qui en reste comme un gosse, un sourire béat aux lèvres ne s’attendant manifestement pas à ce petit geste d’affection de sa part.
Elle lui glisse un « merci » à l’oreille avant de le relâcher et de retourner à sa place.
Ils s’installent dans le bureau de Patrick et celui-ci demande qu’elle était la raison de sa visite d’hier.
- Juste déposer de l’argent sur le compte de mon copain comme je l’ai toujours fait.
- (Louis curieux) Pourquoi faites-vous ça ?
- Parce que ça nous va bien à tous les deux et que je préfère ne pas mélanger ce que je gagne d’avec le reste.
Louis regarde sur l’ordinateur et voit de quelle transaction il s’agit.
- Ah oui quand même !! Je vois que vous êtes plutôt à l’aise tous les deux.
Je souris en montrant mes poches toujours vides.
- Je dois être à moitié écureuil parce que je n’arrive pas à avoir de l’argent sur moi, c’est marrant.
Louis termine sa recherche et se rassoit.
- Votre ami aussi apparemment, il n’a pas fait un seul retrait depuis septembre et depuis je ne vois que des rentrées d’argent.
- (Pas plus étonné que ça) Il travaille aussi vous savez, je profite que vous soyez là pour vous parler d’un projet que j’ai et qui nécessitera un financement très lourd.
- L’hôpital dans la jungle ? Votre grand-père nous a déjà demandé une étude personnalisée sur ce sujet.
Je tombe sur le cul.
- Comment !!! Où vous dites ?? La jungle !!!! Ah ça non alors !!!!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (19 / 150) (Paris) (Yuan)
Yuan attrape son sac à dos et va pour retrouver Patricia à la gare de l’Est d’où la jeune fille devrait arriver d’ici une petite heure pour ensuite partir ensemble rejoindre la gare de Lyon et prendre leur train pour Aix en Provence, quand il entend une clé se glisser dans la serrure de son appartement.
Un petit homme en casquette de rappeur, veste doudoune, jeans et converse entre et sursaute en levant les yeux vers son grand garçon.
- Salut fiston !!
- P’pa !!!
Ils se sautent dans les bras et s’étreignent un long moment, heureux de se retrouver depuis ces longs mois si loin l’un de l’autre.
- (Yuan) Mince ! Tu restes longtemps à Paris ?
Ming apercevant le sac à dos plein à craquer.
- J’étais venu passer les fêtes avec mon grand garçon mais je vois que tu t’apprêtais à partir ?
- (Yuan en souriant) Donc tu n’es pas venu pour le boulot ? C’est cool !!! Tu n’as qu’à venir avec nous alors ?
Ming en souriant, heureux de pouvoir quand même être avec son fils.
- Vous allez ou ?
- A Aix pour deux semaines
- Chez Michel ?
- Non ! Dans un cirque, tu viens ? Allez p’pa !! S’t’eu plaît !! Tu pourras coucher chez Michel et Maryse, ils seront contents de te voir et moi je t’aurai près de moi comme ça.
- (Ming surpris) Qu’est-ce que tu vas faire dans un cirque ?
- (Yuan amusé) C’est une longue histoire, je te raconterai ça en route mais il faut faire vite. J’ai quelqu’un à prendre à la gare dans pas longtemps.
Ming avec un large sourire :
- Allons-y alors !! Je dirai à Trang qu’il nous rejoigne à Aix avec la voiture.
Aussitôt dit, aussitôt fait et Yuan raconte tout à son père pendant la brève marche à pieds jusqu’à la gare.
Celui-ci ressent un immense plaisir d’être avec son grand garçon et se balade avec un sourire banane sur le visage pendant tout le trajet.
Sur le quai de la gare, Ming regarde descendre les voyageurs du train en provenance de Reims.
Il cherche des yeux Florian car c’est une évidence pour lui que c’est le jeune rouquin que Yuan attend, celui-ci sourit en pensant à la tête que va tirer son père quand il va voir qui est le « quelqu’un » qui doit partir avec eux.
Patricia descend sur le quai avec sa petite valise et voit immédiatement son beau brun au regard si charmeur qui est depuis peu son petit ami officiel, elle accélère le pas et lui tombe dans les bras sous le regard incrédule d’un petit homme qui n’en revient pas de ce que ses yeux lui montrent.
Yuan qui garde Patricia serrée dans ses bras.
- Ça va ma chérie ? Tu as fait un bon voyage ?
- J’avais trop hâte d’être là, tu m’as trop manqué.
Yuan se tourne vers Ming en souriant.
- P’pa ! Je te présente Patricia ma copine, « Pat » ! Voici Ming mon père.
- Enchanté de faire votre connaissance monsieur.
Ming est troublé par le charme évident de la jeune fille.
- Le plaisir est pour moi mademoiselle.
Ming se tourne vers son fils.
- Mais dis donc cachottier !! Tu comptais m’en parler quand ?
- (Yuan) C’est très récent tu sais ? Mais je voulais te le dire à l’occasion de mon prochain coup de fil.
Il regarde sa montre.
- Nous avons juste le temps d’attraper notre prochaine correspondance gare de Lyon.
Il prend la valise des mains de sa copine.
- On va discuter de tout ça en route et puis je préfère que tu fasses la connaissance de Patricia comme ça plutôt qu’en t’en parlant au téléphone.
Ming sourit au jeune couple et les laisse passer devant, il les regarde se tenant amoureusement par la main et reconnaît volontiers qu’ils vont très bien ensemble.
Pendant les quelques heures que dure le trajet, Yuan raconte à son père comment ils se sont connus et apprend ainsi la tragédie qui aurait pu arriver aux deux amis de Florian si celui-ci n’était pas intervenu à temps pour les sauver.
La voix que prend son fils pour parler de son ami est empreinte de beaucoup plus que de l’amitié qu’il leur connaissait jusqu’alors et les regards que la jeune fille porte sur Yuan à ces moments-là, lui laisse à penser qu’elle en est consciente et même qu’elle en est heureuse pour lui.
Bien sûr cet état de fait le laisse songeur, il n’ose imaginer les implications où le mène sa pensée et décide qu’il devra en avoir le cœur net et en aborder le sujet très rapidement avec son fils.
C’est sans compter sur la confiance qu’a Yuan en son père quand celui-ci de lui-même décide d’en parler.
- Dis-moi p’pa ? C’est possible d’aimer plusieurs personnes aussi fort en même temps tu crois ?
Le lendemain matin comme convenu, André dépose Florian en allant prendre son travail au CHU.
À la sortie d’autoroute Florian lui demande de le déposer à Ste Anne car il veut passer à la banque avant de le rejoindre là-bas.
Les quelques centaines de mètres de marche lui font du bien et c’est comme à son habitude tout souriant qu’il entre dans l’agence de la caisse d’épargne.
La jeune femme de l’accueil sourit déjà rien qu’en le voyant arriver et lui fait signe de patienter quelques instants le temps qu’elle en termine avec son client.
Florian va donc s’asseoir sur une des chaises misent à disposition dans le petit couloir attenant aux bureaux des conseillers financiers et observe avec sa curiosité habituelle toutes les personnes qui sont autour de lui.
Un nouveau personnage est installé dans la pièce où habituellement se trouve le responsable d’agence et quand la jeune femme l’appelle, il ne manque pas de lui poser la question intrigué.
- Patrick est malade ?
La jeune femme est visiblement désolée.
- Non Florian, il a été transféré dans une autre succursale.
- (Je souris) Une promotion ?
- Hélas non ! Disons plutôt un blâme !
- Comment ça ???
- Paraitrait qu’il était trop conciliant avec certains clients, des jeunes auxquels il aurait accepté des prêts sans prendre toutes les garanties. Apparemment ça n’est pas passé au niveau de la direction générale et du coup ils l’ont muté ailleurs, à un poste moins important d’après ce qu’il a bien voulu m’en dire.
- (Surpris) Ha !!!
La jeune femme avec de l’émotion dans la voix.
- Il n’y a pas que toi qui demandes de ses nouvelles tu sais ? Il était très apprécié dans le quartier.
Je sors l’enveloppe que j’étais venu y apporter.
- Tiens ! Tu mets ça sur le compte de Thomas Louvain comme d’habitude.
Elle s’essaie à un triste sourire.
- Bien sûr mais tu devrais ouvrir un compte maintenant que tu es majeur.
- J’en ai déjà un je crois ?
La jeune femme tique à ces paroles.
- Tu veux parler de ta carte bancaire pour mineur ? Elle ne sera bientôt plus valable.
- Ah oui c’est vrai ! Et pour mon prêt ça donne quoi ? Ça fait un moment que je ne suis pas passé le prendre.
- Il est mis sur ton compte, Patrick avait obtenu une dérogation parce qu’il dépassait la somme maximum qui pouvait être mise dessus alors il n’y a pas de soucis.
- Est-ce que je pourrais parler au nouveau responsable ?
- Je peux te prendre un rendez-vous bien sûr.
- Non ! Tout de suite !
La jeune femme est à la fois surprise de la demande mais surtout du ton qu’a employé le jeune garçon pour la faire.
- Heu !! Je vais voir s’il est disponible !! Tu lui veux quoi si ce n’est pas indiscret ?
Je lui souris pour la rassurer
- Juste que Patrick reprenne sa place.
Ses yeux s’arrondissent de stupeur.
- De quoi !!! Mais allons voyons !! Tu sais bien qu’un client n’a pas ce pouvoir de décision.
- Un client peut être pas mais moi oui, sûrement.
Elle regarde le jeune rouquin dans les yeux et comprend enfin qu’il est au courant de tout et son visage s’illumine d’un magnifique sourire.
- Ce serait bien tu sais, le nouveau n’est de toute évidence ici que pour sa carrière et aucunement à l’écoute de ses clients.
- Alors tout va bien, non ? Dis-lui qu’un client de sa banque demande à ce qu’on l’écoute et nous verrons bien.
Elle se lève radieuse.
- Tu m’attends là ? Je n’en ai pas pour longtemps.
Elle fait les quelques pas qui séparent l’accueil du bureau et frappe à la porte, un « entrez » assez sec l’autorise à ouvrir la porte.
- Oui ! C’est pourquoi ?
- Un client qui voudrait vous parler monsieur !
Il regarde à travers la vitre.
- Ce gamin !! Comme si j’avais du temps à perdre !! Prenez-lui un rendez-vous avec un conseiller voulez-vous ?
- C’est qu’il a insisté monsieur !
- Qu’il aille au diable !! J’ai autre chose à faire qu’à m’occuper d’un gamin qui se prend pour le nombril du monde !!
- Mais monsieur !!
- Quoi encore ? Apprenez mademoiselle qu’ici c’est moi qui commande !! Et tâchez de ne plus l’oublier !! Retournez à votre poste de travail et virez-moi cet énergumène !!
- Bien monsieur.
Elle sort du bureau encore toute tremblante de la façon dont son supérieur lui a parlé et regarde le jeune rouquin d’un air navré.
- Il ne veut pas te recevoir Florian, je suis vraiment désolée.
- Pas autant que moi !! J’ai tout entendu et crois-moi c’est lui qui bientôt va être désolé.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (17 / 150) (Un problème à résoudre) (suite)
Elle voit alors le jeune homme sortir son portable de sa poche et chercher dans son répertoire avant de lancer l’appel et de plaquer l’appareil à son oreille avec une colère visiblement difficilement contenue.
- Allô, Rémi ? C’est Florian !
- ………
- Ça pourrait aller mieux, est ce que ton père est là ?
- …………
- J’aimerais lui parler oui !! Tu peux me le passer s’il te plaît ?
- ……….
- D’accord ! Bisous mon grand !
Florian retourne s’asseoir en jetant un regard noir à l’homme derrière son bureau qui ne fait pas attention à lui, quelques secondes plus tard.
- ……
- Salut « Mimile » ça boume ?
- …….
- Hi ! Hi ! Oui !! En fait j’ai besoin d’un petit service, tu ne connaîtrais pas un ponte de la caisse d’épargne par hasard ?
- …….
- Ok j’attends !!
Il pianote alors tranquillement de sa main libre sur le dossier du fauteuil.
- ……..
- Pas la peine, vas-y !! J’ai une bonne mémoire.
- ……..
- Merci ! Comment ?
- ……..
- Non rien de grave, t’inquiète ! Juste un petit problème à régler.
- ……..
- Encore merci et à plus !! Embrasse Alice et Sarah de ma part.
Je raccroche et compose aussitôt le numéro qu’il vient de me donner sous l’œil toujours autant étonné de la jeune femme de l’accueil.
- ………….
- Monsieur Martins ?
- ……….
- Excusez-moi de vous déranger, c’est mon ami Émile Durieux qui m’a donné votre numéro.
- ………
- Le député oui !
- ……..
- Je m’appelle Florian De Bierne, numéro de compte : xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx et j’aurai une réclamation à faire.
- ……
- Bien entendu, je vous le redonne ; Compte numéro° xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx. C’est bien ça ! Florian De Bierne.
- …….
- Je suis en ce moment dans une de vos succursales, celle de Reims Ste Anne et j’ai souhaité parler avec votre responsable, celui-ci m’a éconduit d’une façon que je n’admets pas et je tiens à vous dire que s’il ne prend pas ma demande d’entretien en compte dans les cinq prochaines minutes, je solde tous mes comptes ainsi que ceux de ma société chez vous et ma décision sera sans appel.
- ……
- Je suis très énervé en effet et il y a de quoi à la façon dont ce monsieur agit.
- ……..
- Entendu ! À tout de suite !!
Je raccroche et me dirige vers la jeune femme avec le sourire aux lèvres.
- Tu sais qui c’est ce monsieur Martins ?
Elle ouvre grand les yeux d’étonnement.
- Louis Martins ?
- Lui-même !!
- C’est le grand patron de Paris !! C’est à lui que tu viens de parler ?
- Il me semble oui.
- Waaahhh !
A ce moment-là son téléphone sonne, elle décroche aussitôt la voix pleine d’émotion.
- Caisse d’épargne de Reims Ste Anne je vous écoute ?
- …………
- Je vous transfère l’appel de suite monsieur, juste une seconde !
Elle appuie sur une touche, l’homme dans son bureau décroche.
- Monsieur Martins pour vous monsieur.
- ………
Elle fait le transfert et nous nous tournons dans un ensemble parfait vers le bureau où l’homme vient de se lever d’un bond et répond visiblement troublé à voir l’expression de son visage.
La conversation ne dure pas longtemps et je le vois me dévisager avec stupeur, il pose enfin le combiné du téléphone sans raccrocher et se précipite en dehors de son bureau tout mielleux.
- Monsieur De Bierne ?
- Lui-même !
- Mais entrez donc je vous en prie ?
- Ah !! Tiens donc !! J’ai le droit maintenant ? Ce n’est pas ce qu’il m’avait semblé tout à l’heure !!
- C’est une regrettable erreur.
- Pour vous sûrement !!
Il déglutit avec peine mais ne répond pas, un geste de sa main m’invite une nouvelle fois à entrer dans son bureau.
Je vais alors directement m’asseoir sur le fauteuil en face du sien et j’attends quelques secondes qu’il ait pris place à son tour.
- Monsieur Martins est toujours en ligne ?
- Bien sûr !!
- Pourriez-vous mettre le main libre ?
- Certainement
Il reprend le combiné pour prévenir de sa manipulation et le repose près de lui aussitôt.
- Voilà !!
- Vous m’entendez monsieur Martins ?
- Très bien monsieur De Bierne.
- Alors je vais être très clair dans ma demande, je vais sortir d’ici et j’y reviendrai demain matin à l’ouverture. J’espère y retrouver comme à l’accoutumée monsieur Meunier à son poste faute de quoi je ferais exactement ce que je vous ai dit il n’y a pas cinq minutes. Ai-je été assez clair ?
- (Monsieur Martins) Peut-être pourrions-nous discuter et résoudre ce fâcheux malentendu ?
- Je n’ai pas l’intention de discourir ne serait-ce une minute avec ce monsieur, bonne journée monsieur Martins.
- Mais !!
Je me lève alors et sans plus de cérémonies, je quitte alors le bureau et la banque après un jovial « au revoir et à demain » à la jeune femme scotchée sur sa chaise.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (18 / 150) (Un problème à résoudre) (fin)
C’est tôt le lendemain que Florian marche d’un bon pas en direction de la banque, il sait très bien que quelle que soit sa décision, au final ses grands-parents sauront qu’il est au courant de tout car il serait très étonnant que le fameux monsieur Martins ne cherche pas à les contacter suite à ses exigences manifestées la veille.
De toute façon pense-t-il, il fallait bien que tout ça se décante un jour et pourquoi pas celui-là plus qu’un autre.
Il sourit quand même à l’idée de la tête que va ou doit déjà faire son grand-père qui devait croire mordicus qu’il ne savait rien de rien.
Il arrive devant la banque et un grand sourire de joie le prend soudainement quand il voit les deux hommes se tenir sur le trottoir et que l’un d’eux le reconnaissant se dirige vers lui et le prend dans ses bras.
Patrick desserre son étreinte les yeux humides d’émotions.
- Me voilà revenu grâce à toi Florian.
- Je vois ça Hi ! Hi ! Et surtout que l’accueil est redevenu comme avant,
- Tu savais donc pour toi ?
- Et oui !!
- Il y a longtemps ?
- Houlà oui !! Presque une quinzaine d’années déjà !!
- (Patrick surpris) Ah quand même !! Mais alors !! Pourquoi toute cette histoire de prêt étudiant ?
- (Je lui souris) Parce que tout simplement j’étais sensé tout ignorer, voilà pourquoi ! Juste une question ? Le pseudo-prêt c’était ton idée ? Pourquoi ?
- (Patrick sourit) Pour aider un jeune garçon qui avait les poches vides sûrement ! Quand tu m’as dit que tu voulais faire des cadeaux à tes amis, j’ai voulu t’aider.
- Et cet argent venait d’où ?
- De mon compte, tu ne croyais tout de même pas que j’allais taper dans la caisse ?
Voyant venir les questions suivantes car il l’a bien compris, le garçon près de lui est d’une insatiable curiosité.
Patrick préfère lui faire un résumé, lui expliquant ainsi la venue de ses grands-parents et le geste généreux de son grand-père vis-à-vis d’autres jeunes qui pourraient comme lui avoir des besoins d’argent en attendant de terminer leurs études.
Florian qui s’en doutait déjà, comprend qu’il a devant lui un brave homme et apprécie d’autant plus sa réaction d’hier pour lui faire retrouver son poste.
Ils arrivent devant l’autre homme qui a suivi une bonne partie de la conversation mais surtout des petits gestes d’affections qu’il y a entre son plus gros client et cet homme qu’ils avaient si injustement écarté de son poste alors qu’il méritait au contraire toute l’attention de la banque pour son empathie et son charisme certain envers ses clients.
- (Patrick) Florian je te présente mon patron, monsieur Louis Martins.
Je lui serre la main.
- Enchanté monsieur.
- Le plaisir est pour moi, beaucoup à la direction vont être jaloux de moi maintenant car je peux maintenant mettre un visage sur le Florian De Bierne qui défraie notre curiosité depuis si longtemps.
- Monsieur Meunier a donc retrouvé son poste ?
- (Louis) Bien entendu !!
- Et l’autre hargneux ??
- (Louis) Vous n’en entendrez plus parler !
- Très bien ! Alors peut-être pouvons-nous entrer ?
Ils rentrent alors dans la succursale sous le grand sourire de la jeune femme de l’accueil qui se lève d’un bond et contre toute attente vient embrasser Florian qui en reste comme un gosse, un sourire béat aux lèvres ne s’attendant manifestement pas à ce petit geste d’affection de sa part.
Elle lui glisse un « merci » à l’oreille avant de le relâcher et de retourner à sa place.
Ils s’installent dans le bureau de Patrick et celui-ci demande qu’elle était la raison de sa visite d’hier.
- Juste déposer de l’argent sur le compte de mon copain comme je l’ai toujours fait.
- (Louis curieux) Pourquoi faites-vous ça ?
- Parce que ça nous va bien à tous les deux et que je préfère ne pas mélanger ce que je gagne d’avec le reste.
Louis regarde sur l’ordinateur et voit de quelle transaction il s’agit.
- Ah oui quand même !! Je vois que vous êtes plutôt à l’aise tous les deux.
Je souris en montrant mes poches toujours vides.
- Je dois être à moitié écureuil parce que je n’arrive pas à avoir de l’argent sur moi, c’est marrant.
Louis termine sa recherche et se rassoit.
- Votre ami aussi apparemment, il n’a pas fait un seul retrait depuis septembre et depuis je ne vois que des rentrées d’argent.
- (Pas plus étonné que ça) Il travaille aussi vous savez, je profite que vous soyez là pour vous parler d’un projet que j’ai et qui nécessitera un financement très lourd.
- L’hôpital dans la jungle ? Votre grand-père nous a déjà demandé une étude personnalisée sur ce sujet.
Je tombe sur le cul.
- Comment !!! Où vous dites ?? La jungle !!!! Ah ça non alors !!!!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (19 / 150) (Paris) (Yuan)
Yuan attrape son sac à dos et va pour retrouver Patricia à la gare de l’Est d’où la jeune fille devrait arriver d’ici une petite heure pour ensuite partir ensemble rejoindre la gare de Lyon et prendre leur train pour Aix en Provence, quand il entend une clé se glisser dans la serrure de son appartement.
Un petit homme en casquette de rappeur, veste doudoune, jeans et converse entre et sursaute en levant les yeux vers son grand garçon.
- Salut fiston !!
- P’pa !!!
Ils se sautent dans les bras et s’étreignent un long moment, heureux de se retrouver depuis ces longs mois si loin l’un de l’autre.
- (Yuan) Mince ! Tu restes longtemps à Paris ?
Ming apercevant le sac à dos plein à craquer.
- J’étais venu passer les fêtes avec mon grand garçon mais je vois que tu t’apprêtais à partir ?
- (Yuan en souriant) Donc tu n’es pas venu pour le boulot ? C’est cool !!! Tu n’as qu’à venir avec nous alors ?
Ming en souriant, heureux de pouvoir quand même être avec son fils.
- Vous allez ou ?
- A Aix pour deux semaines
- Chez Michel ?
- Non ! Dans un cirque, tu viens ? Allez p’pa !! S’t’eu plaît !! Tu pourras coucher chez Michel et Maryse, ils seront contents de te voir et moi je t’aurai près de moi comme ça.
- (Ming surpris) Qu’est-ce que tu vas faire dans un cirque ?
- (Yuan amusé) C’est une longue histoire, je te raconterai ça en route mais il faut faire vite. J’ai quelqu’un à prendre à la gare dans pas longtemps.
Ming avec un large sourire :
- Allons-y alors !! Je dirai à Trang qu’il nous rejoigne à Aix avec la voiture.
Aussitôt dit, aussitôt fait et Yuan raconte tout à son père pendant la brève marche à pieds jusqu’à la gare.
Celui-ci ressent un immense plaisir d’être avec son grand garçon et se balade avec un sourire banane sur le visage pendant tout le trajet.
Sur le quai de la gare, Ming regarde descendre les voyageurs du train en provenance de Reims.
Il cherche des yeux Florian car c’est une évidence pour lui que c’est le jeune rouquin que Yuan attend, celui-ci sourit en pensant à la tête que va tirer son père quand il va voir qui est le « quelqu’un » qui doit partir avec eux.
Patricia descend sur le quai avec sa petite valise et voit immédiatement son beau brun au regard si charmeur qui est depuis peu son petit ami officiel, elle accélère le pas et lui tombe dans les bras sous le regard incrédule d’un petit homme qui n’en revient pas de ce que ses yeux lui montrent.
Yuan qui garde Patricia serrée dans ses bras.
- Ça va ma chérie ? Tu as fait un bon voyage ?
- J’avais trop hâte d’être là, tu m’as trop manqué.
Yuan se tourne vers Ming en souriant.
- P’pa ! Je te présente Patricia ma copine, « Pat » ! Voici Ming mon père.
- Enchanté de faire votre connaissance monsieur.
Ming est troublé par le charme évident de la jeune fille.
- Le plaisir est pour moi mademoiselle.
Ming se tourne vers son fils.
- Mais dis donc cachottier !! Tu comptais m’en parler quand ?
- (Yuan) C’est très récent tu sais ? Mais je voulais te le dire à l’occasion de mon prochain coup de fil.
Il regarde sa montre.
- Nous avons juste le temps d’attraper notre prochaine correspondance gare de Lyon.
Il prend la valise des mains de sa copine.
- On va discuter de tout ça en route et puis je préfère que tu fasses la connaissance de Patricia comme ça plutôt qu’en t’en parlant au téléphone.
Ming sourit au jeune couple et les laisse passer devant, il les regarde se tenant amoureusement par la main et reconnaît volontiers qu’ils vont très bien ensemble.
Pendant les quelques heures que dure le trajet, Yuan raconte à son père comment ils se sont connus et apprend ainsi la tragédie qui aurait pu arriver aux deux amis de Florian si celui-ci n’était pas intervenu à temps pour les sauver.
La voix que prend son fils pour parler de son ami est empreinte de beaucoup plus que de l’amitié qu’il leur connaissait jusqu’alors et les regards que la jeune fille porte sur Yuan à ces moments-là, lui laisse à penser qu’elle en est consciente et même qu’elle en est heureuse pour lui.
Bien sûr cet état de fait le laisse songeur, il n’ose imaginer les implications où le mène sa pensée et décide qu’il devra en avoir le cœur net et en aborder le sujet très rapidement avec son fils.
C’est sans compter sur la confiance qu’a Yuan en son père quand celui-ci de lui-même décide d’en parler.
- Dis-moi p’pa ? C’est possible d’aimer plusieurs personnes aussi fort en même temps tu crois ?
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li