09-06-2023, 12:18 AM
Deuxième "feu de camp"
J’ai fait mon coming out dans la société où je travaillais depuis quelques semaines. C’était à la pause-café, mes collègues parlaient sans cesse de leur ami, de leur amie, de leur femme, de leur homme, de leurs bambins ; toutes et tous des hétéros, c’était désespérant. Quelqu’un, je ne me souviens plus qui c’était, m’a demandé si j’étais en couple, j’ai répondu non et j’ai ajouté spontanément que j’étais gay. Personne n’a fait de remarque, je dirais même que mon coming out a passé inaperçu, les mentalités auraient-elles évolué ?
Quelques jours plus tard, un lundi, après une discussion avec Marceau au sujet du passage de pointeurs dans le langage C++, celui-ci m’a demandé :
— Tu connais la légende du rayon rose ?
— Non, ai-je répondu en riant, je ne la connais pas. Un rapport avec le C++ ?
— Tu pourrais donner ce nom à tes variables : rose, magenta, lilas. Je ne pense pas que ça arrangerait les personnes qui reprendront tes programmes. C’est autre chose, c’est une légende des peuples autochtones qui vivaient dans la région : juste avant de se coucher, le dernier rayon du soleil est rose. Si on le voit, un évènement change la vie.
— En bien ou en mal ?
— En bien. C’est comme dans le roman de Jules Verne, mais lui avait imaginé un rayon vert.
— Je ne connais pas ce roman.
— Tant mieux. Il y a un endroit magnifique pour observer le coucher du soleil, au bord d’un lac, un lieu où, dit-on, se déroulaient des cérémonies rituelles. Tu as envie de vérifier la légende ? On pourrait y aller ce soir. J’ai invité quelques amis, on allumera un feu et on fera des grillades.
— Je n’ai rien de prévu. D’accord.
Cette légende m’intriguait et cette invitation de Marceau m’arrangeait, je pourrais ainsi me familiariser avec la région, je n’avais pas encore eu le temps de m’y promener.
Vers 18 heures, Marceau m’attendait à la sortie du bureau, il était allé faire quelques achats. Nous avons roulé une vingtaine de kilomètres puis nous avons marché une demi-heure jusqu’à un promontoire au bord du lac. C’était un lieu qui devait être très fréquenté en fin de semaine, mais, ce jour-là, nous étions seuls. Le temps était frais. Du bois était disponible, on pouvait faire un don avec une application. Marceau a allumé le feu et il a grillé des saucisses et des légumes. Nous avions le temps de manger avant le coucher du soleil.
— Et tes amis ? ai-je demandé. Ils ont du retard ?
— J’ai oublié de te dire, ils ne peuvent plus venir. Nous serons seuls. J’espère que cela ne te dérange pas ?
— Pas du tout.
J’ai eu l’impression que Marceau avait prévu dès le début d’être seul avec moi. Il a ouvert une bouteille de vin rouge, en disant que c’était plus pratique que le champagne ou la bière car il ne fallait pas de glacière. Nous avons mangé en silence, nous n’étions pas très causants.
Un sentiment étrange m’a fait frissonner, ou c’était le vent. Marceau l’a remarqué, il a sorti un thermos de son sac à dos et m’a servi du café avec une rasade d’eau-de-vie.
— Ça va ? m’a-t-il demandé.
— Ça va, cet endroit est magnifique.
— Et tu n’as pas encore vu le rayon rose.
Nous nous sommes levés, Marceau a remis des buches sur le feu, avec des brindilles pour le faire repartir, il a obtenu des belles et hautes flammes. J’étais maintenant rasséréné, j’avais cependant hâte que le soleil se couche.
— Les autochtones avaient une coutume pour ce moment-là, m’a expliqué mon compagnon, ils se déshabillaient afin d’être en communion avec la nature.
— Tu mes fais marcher, ai-je objecté.
— Non, je te montrerai un bouquin qui décrit ceci. Je ne t’oblige pas à faire la même chose.
— Mais tu aimerais bien que je le fasse.
Il n’a pas répondu, il a commencé à enlever ses habits, les posant soigneusement sur le sol ; ses cheveux longs flottaient, son corps était maigre et musclé. Il m’a souri avant d’ôter son boxer. Je me suis demandé en quoi mon physique de nerd avait pu l’attirer, j’ai enlevé mes lunettes et je l’ai imité.
Il a allumé une sorte de gros joint avec le feu, une fumée odorante s’en est dégagée, ce n’était pas du haschisch. Il a passé le joint sous mon sexe en me disant :
— C’est un aphrodisiaque, ça fait bander et ça favorise la vision du rayon.
Il a pris mon pénis dans sa main et l’a caressé doucement, tout en l’enveloppant de fumée, j’ai fait de même avec le sien.
La lumière avait baissé, le soleil était presque couché et nous pouvions le regarder sans être éblouis. Croyez-moi ou pas, j’ai vu le rayon rose au moment où j’ai eu un orgasme.
Le feu n’était plus que braises rougeoyantes, le vent frais m’a rappelé à la réalité.
— Je l’ai vu, ai-je dit.
— Moi aussi.
— Un évènement heureux va donc changer ma vie.
— La mienne aussi.
— On va faire un bout de chemin ensemble ?
— Pour retourner vers la voiture, en tout cas. Pour la suite, on verra si la légende disait vrai.
— Je n’y crois pas, ai-je dit.
— Tu as raison, tout ceci n’était qu’une question de hasard. Je te laisse écrire un programme qui calculera quelles étaient les probabilités de tomber amoureux en se branlant au bord d’un lac tout en regardant un coucher de soleil.
— Trop compliqué, disons qu’elles n’étaient pas nulles.
— Surtout que j’ai entendu la conversation que tu a eue l’autre jour, pendant que je me préparais un café dans ton dos.
Nous nous somme rhabillés et avons fait un bout de chemin ensemble, bien plus long que jusqu’à la voiture. Chaque année, à la même date, nous retournons au bord du lac pour voir le rayon rose, croyez-moi ou pas, je ne l’ai jamais revu.
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