Chapitre 17
Aqwamil.
La déesse et son compagnon, après s'être accordé une longue pause afin de se remettre de la quasi-noyade, poursuivent leur chemin.
Une porte s'est ouverte suite à la résolution de l'énigme et elle débouche sur un long couloir légèrement éclairé par une mousse végétale faiblement lumineuse.
Les aventuriers commencent à s'y engager mais un groupe de formes vaguement humanoïdes apparaissent comme par magie à quelques pas. Xinizyam se raidit en constatant qu'il s'agit de valvors.
- C'est impossible ! Ils sont morts ! glapit Shyna.
Elle vient de reconnaître Grohen, accompagné des prophètes de Morgal ayant péri de sa main divine lors de la guerre du Chaos.
Xinizyam serre les dents. Il sait très bien que vaincre tant de valvors si puissants en une seule fois, relève de l'impossible. Même pour une déesse et un guerrier tel que lui.
Les prophètes s'avancent, confiants mais silencieux.
Alors qu'ils bloquent les premiers coups, Shyna constate avec effroi que des dinosaures carnivores de diverses espèces se lancent dans la bataille aux côtés des prophètes noirs, ce qui est à la fois contre-nature et impossible.
- Il y a un problème... commence Mévik.
- J'avais remarqué ! hurle Shyna, débordée et agacée de son calme.
- Arrêtez de les combattre !
- Pas fou, non ? proteste Xini, en décapitant un dinosaure imprudent.
- Je ne détecte aucune conscience et le cristal de l'autre pièce est en pleine activité ! Je crois c'est une illusion destinée à vous fatiguer... Tant d'ennemis dans un si petit espace est impossible !
Shyna se laisse convaincre la première, abaisse ses dagues... avant d'être transpercée au cœur par la lame pourpre de Grohen, qui semble jubiler.
- NOOOOOOOON !
Ce cri de désespoir, répercuté par l'écho, retentit dans chaque étage. Xinizyam a perdu la seule personne qu'il n'aurait jamais voulu perdre et ses yeux s'embuent de larmes lorsqu'il voit un flot de sang couler de la blessure de sa dulcinée. Le monde s'écroule autour de lui et il est incapable de réagir pendant un instant. Un murmure s'échappe de ses lèvres entrouvertes.
- Je dois la venger... Je dois la venger !
Sans réfléchir, il saute sur Grohen, le transperçant de ses sabres avec une force inouïe, tout en le rouant de coups de pieds. Peu importe son propre sort, tout ce qui compte maintenant, c'est que le grand valvor se retrouve aussi mort que la déesse de son cœur.
Il est en train de s'acharner sur le cadavre quand il sent une main se poser sur son épaule.
Sans même regarder de qui il s'agit, le guerrier pivote sur lui-même, sabres en avant, afin de s'occuper ce nouvel assaillant.
C'est grâce à ses réflexes et à sa connaissance poussée du comportement de Xini, que Shyna échappe de très peu à la lame qui manque de lui trancher la gorge.
- Shyna !
A la vue de son aimée bien en vie, une immense vague de soulagement et de joie vient balayer la tristesse et la colère qui, encore un instant auparavant, le submergeait.
- Mévik a raison, c'est une illusion.
- Je... Désolé...
- Pas grave, je te comprends. Allons-y maintenant et ne leur prête aucune attention.
Ils commencent leur périple et constatent qu'à chaque coup porté par leurs ennemis, les sensations de douleur, ainsi que le sang qui s'écoule ne sont pas réels. En constatant l'indifférence du couple, le gardien des lieux change de stratégie et tente de les dissuader d'avancer en les prenant par les sentiments.
Shyna tache de rester insensible mais ne peut retenir une larme devant une hallucination de sa défunte mère la suppliant de rebrousser chemin.
Une fois l'horrible corridor franchi, la déesse pousse un soupir de soulagement, en se laissant glisser contre le mur.
- Abominable, cette épreuve...
- M'en parle pas... Ce Deloray est un vrai cinglé ! répond Xini, très remonté.
Une lourde porte de cuivre entrave de nouveau leur progression et Xinizyam éprouve quelques difficultés à l'ouvrir.
Un instant plus tard, la déesse constate que cette pièce est aussi vaste que celle contenant les araignées mais elle est aussi mieux éclairée. De grands champignons recouvrent les murs et le sol.
- Il y a six consciences animales dans la pièce. Sûrement plus intelligentes que les araignées...
- Pas de problème. Répond Xini, en rajustant ses sabres.
- Ils ne sont pas carnivores, juste territoriaux. Il suffit de les rassurer quant à nos intentions et ils nous laisseront traverser sans mal.
- Je m'en occupe.
Shyna étend sa conscience pour toucher celles des créatures, qui s'avèrent être des lézards géants d'une race qui est totalement inconnue à la déesse. Ces derniers sont surpris, car ils n'ont jamais eu de visite auparavant mais accèdent volontiers à la requête de Shyna.
Dans l'environnement sombre et humide de la grotte, ces bêtes se plaisent et n'envisagent pas de quitter l'endroit. D'autant plus que les nombreux champignons géants leur sont une éternelle source de nourriture.
- Heureusement qu'on n'a pas eu à affronter ça... murmure Shyna, pas rassurée, en passant près d'un reptile de six mètres de long.
Un instant plus tard, ils entrent dans une pièce aussi mal éclairée que le couloir à illusions. Cinq armures de cuivre verdâtre décorent sobrement la pièce, qui ne semble cette fois receler aucune mauvaise surprise... Le périple toucherait-il à sa fin ?
Cette supposition en tête, la déesse plisse les yeux pour observer la prochaine pièce, qui est au contraire pleine de lumière. Dans l'encadrement de la porte, à quelques enjambées, les aventuriers peuvent observer, le fameux journal de Deloray. Ce dernier est posé sur un socle luisant faiblement, il semble protégé des outrages du temps par un épais dôme de verre.
- On a réussi !
Soudain, Xinizyam entend un bruit métallique à l'arrière et s'écarte juste à temps. Une lame vient lui érafler la joue, y laissant une large entaille.
Aqwamil.
La déesse et son compagnon, après s'être accordé une longue pause afin de se remettre de la quasi-noyade, poursuivent leur chemin.
Une porte s'est ouverte suite à la résolution de l'énigme et elle débouche sur un long couloir légèrement éclairé par une mousse végétale faiblement lumineuse.
Les aventuriers commencent à s'y engager mais un groupe de formes vaguement humanoïdes apparaissent comme par magie à quelques pas. Xinizyam se raidit en constatant qu'il s'agit de valvors.
- C'est impossible ! Ils sont morts ! glapit Shyna.
Elle vient de reconnaître Grohen, accompagné des prophètes de Morgal ayant péri de sa main divine lors de la guerre du Chaos.
Xinizyam serre les dents. Il sait très bien que vaincre tant de valvors si puissants en une seule fois, relève de l'impossible. Même pour une déesse et un guerrier tel que lui.
Les prophètes s'avancent, confiants mais silencieux.
Alors qu'ils bloquent les premiers coups, Shyna constate avec effroi que des dinosaures carnivores de diverses espèces se lancent dans la bataille aux côtés des prophètes noirs, ce qui est à la fois contre-nature et impossible.
- Il y a un problème... commence Mévik.
- J'avais remarqué ! hurle Shyna, débordée et agacée de son calme.
- Arrêtez de les combattre !
- Pas fou, non ? proteste Xini, en décapitant un dinosaure imprudent.
- Je ne détecte aucune conscience et le cristal de l'autre pièce est en pleine activité ! Je crois c'est une illusion destinée à vous fatiguer... Tant d'ennemis dans un si petit espace est impossible !
Shyna se laisse convaincre la première, abaisse ses dagues... avant d'être transpercée au cœur par la lame pourpre de Grohen, qui semble jubiler.
- NOOOOOOOON !
Ce cri de désespoir, répercuté par l'écho, retentit dans chaque étage. Xinizyam a perdu la seule personne qu'il n'aurait jamais voulu perdre et ses yeux s'embuent de larmes lorsqu'il voit un flot de sang couler de la blessure de sa dulcinée. Le monde s'écroule autour de lui et il est incapable de réagir pendant un instant. Un murmure s'échappe de ses lèvres entrouvertes.
- Je dois la venger... Je dois la venger !
Sans réfléchir, il saute sur Grohen, le transperçant de ses sabres avec une force inouïe, tout en le rouant de coups de pieds. Peu importe son propre sort, tout ce qui compte maintenant, c'est que le grand valvor se retrouve aussi mort que la déesse de son cœur.
Il est en train de s'acharner sur le cadavre quand il sent une main se poser sur son épaule.
Sans même regarder de qui il s'agit, le guerrier pivote sur lui-même, sabres en avant, afin de s'occuper ce nouvel assaillant.
C'est grâce à ses réflexes et à sa connaissance poussée du comportement de Xini, que Shyna échappe de très peu à la lame qui manque de lui trancher la gorge.
- Shyna !
A la vue de son aimée bien en vie, une immense vague de soulagement et de joie vient balayer la tristesse et la colère qui, encore un instant auparavant, le submergeait.
- Mévik a raison, c'est une illusion.
- Je... Désolé...
- Pas grave, je te comprends. Allons-y maintenant et ne leur prête aucune attention.
Ils commencent leur périple et constatent qu'à chaque coup porté par leurs ennemis, les sensations de douleur, ainsi que le sang qui s'écoule ne sont pas réels. En constatant l'indifférence du couple, le gardien des lieux change de stratégie et tente de les dissuader d'avancer en les prenant par les sentiments.
Shyna tache de rester insensible mais ne peut retenir une larme devant une hallucination de sa défunte mère la suppliant de rebrousser chemin.
Une fois l'horrible corridor franchi, la déesse pousse un soupir de soulagement, en se laissant glisser contre le mur.
- Abominable, cette épreuve...
- M'en parle pas... Ce Deloray est un vrai cinglé ! répond Xini, très remonté.
Une lourde porte de cuivre entrave de nouveau leur progression et Xinizyam éprouve quelques difficultés à l'ouvrir.
Un instant plus tard, la déesse constate que cette pièce est aussi vaste que celle contenant les araignées mais elle est aussi mieux éclairée. De grands champignons recouvrent les murs et le sol.
- Il y a six consciences animales dans la pièce. Sûrement plus intelligentes que les araignées...
- Pas de problème. Répond Xini, en rajustant ses sabres.
- Ils ne sont pas carnivores, juste territoriaux. Il suffit de les rassurer quant à nos intentions et ils nous laisseront traverser sans mal.
- Je m'en occupe.
Shyna étend sa conscience pour toucher celles des créatures, qui s'avèrent être des lézards géants d'une race qui est totalement inconnue à la déesse. Ces derniers sont surpris, car ils n'ont jamais eu de visite auparavant mais accèdent volontiers à la requête de Shyna.
Dans l'environnement sombre et humide de la grotte, ces bêtes se plaisent et n'envisagent pas de quitter l'endroit. D'autant plus que les nombreux champignons géants leur sont une éternelle source de nourriture.
- Heureusement qu'on n'a pas eu à affronter ça... murmure Shyna, pas rassurée, en passant près d'un reptile de six mètres de long.
Un instant plus tard, ils entrent dans une pièce aussi mal éclairée que le couloir à illusions. Cinq armures de cuivre verdâtre décorent sobrement la pièce, qui ne semble cette fois receler aucune mauvaise surprise... Le périple toucherait-il à sa fin ?
Cette supposition en tête, la déesse plisse les yeux pour observer la prochaine pièce, qui est au contraire pleine de lumière. Dans l'encadrement de la porte, à quelques enjambées, les aventuriers peuvent observer, le fameux journal de Deloray. Ce dernier est posé sur un socle luisant faiblement, il semble protégé des outrages du temps par un épais dôme de verre.
- On a réussi !
Soudain, Xinizyam entend un bruit métallique à l'arrière et s'écarte juste à temps. Une lame vient lui érafler la joue, y laissant une large entaille.