14-04-2023, 07:10 PM
Entre deux morceaux de chocolats,
Voici un peu de lecture: La liste des mots
La Bande à Kévin
Voici un peu de lecture: La liste des mots
La Bande à Kévin
Il y avait, dans cette bande d'arsouilles, un grand escogriffe pas ennemi de la galéjade : c'était Savate, sobriquet hérité du métier de son père... savetier, donc. De nos jours on dit cordonnier... de même qu'on ne dit plus arsouille : et Kévin avait d'ailleurs dû demander à son grand -père le sens de ce mot, qu'il avait lu quelque part, et qui lui plaisait...
Savate s'appelait Ange-Marie, dans le civil. Quoique de loin le plus grand de cette bande de cinq, il en était aussi le plus réservé, pour ne pas dire le plus timide.
Kévin était un p'tit brun à grande (mais très jolie) gueule, qui faisait figure de meneur. Mais son autorité était souvent raillée : il voyait souvent ses potes s'ébaubir devant ses idées... il faut le dire parfois Croquignolesque. Mais il n'en avait cure.
Cette bande était tout sauf une bande, en vérité, juste un groupe de bons copains, qui se connaissaient depuis la sixième, et avaient réussi à se hisser jusqu'en terminale.
Oh, ce n'étaient pas des foudres de guerre que ces p'tits jeunes gens-là ! En particulier sur le plan du sexe... On en causait, certes, mais il y avait au moins trois puceaux sur cinq... et pour les autres, on n'était pas vraiment sûr !
Mignonne marmaille donc, qui n'aurait pas fait de mal à une mouche... ni à une nana.
Car il faut bien le dire, ça commençait à les travailler, ces p'tits gars... les choses de la vie.
Et là, au début de la terminale, se produisit l'inimaginable : une fille vint s'immiscer dans le groupe. Susanna était nouvelle dans la commune, et n'eut aucun scrupule à aller faire son marché chez ces gentils garçons...
Du moins, c'est ce qu'elle croyait, la naïve, qui s'était mis en tête de consommer tout le monde, sans plus de manières que ça !
Notez que ça eut l'air de marcher, au début... Thierry et Bruno avouèrent, presque à regret, qu'ils étaient passés dans le lit de la donzelle... et qu'ils ne s'en étaient pas mal portés.
Mais ça bloqua, ensuite : car Anatole, le suivant sur la liste, ne se laissa pas faire, et les deux autres non plus. Dans un sens, ça arrangeait Thierry et Bruno, qui ne furent pas contre d'en reprendre une petite resucée... façon de parler.
Notez qu'elle était gentille, et piquante, la Susanna... et qu'elle faisait tout de même bien rire les trois rétifs.
Et un vendredi soir, après le lycée, alors qu'elle s'était invitée à leur troquet préféré, elle demanda, coincée qu'elle était entre ses deux amants :
— Mais vous, les mecs... vous avez d'jà eu des copines ?
On se regarda, gêné. On n'avait jamais parlé de ça qu'à demi-mot... et voilà que la drôlesse utilisait les mots entiers ! Qui enfonça le clou :
— En fait, c'est p't'êt' des copains, qu'y vous faudrait ?
Tête des minets ! Vite Bruno affirma :
— En tout cas, ça ne nous regarde pas !
— Et puis... chacun son goût, ajouta Thierry dans la foulée et... tu n'es peut-être pas dans les leurs, ma jolie ?
— Mais t'es jolie, ça oui ! affirma Kévin, approuvé du chef par les deux derniers.
— Belle solidarité entre mecs ! constata Susanna, j'me tais !
Peu après, elle déclara quitter les garçons, non sans déclarer, avec un sourire en coin :
— Qui m'aime me suive !
Comme un seul homme, Thierry et Bruno se levèrent. On n'eut pas d'autre commentaire.
Silence consterné, céans ! Enfin Anatole souffla :
— Je vais commander, et il se leva pour revenir peu après avec trois pintes de Leffe, déclarant :
— Il nous faut au moins ça pour assumer... notre nouvelle réputation, non ?
On trinqua avant de répondre... À la surprise des deux autres, Anatole attaqua :
— En ce qui me concerne, elle a visé juste. Alors maintenant... vogue la galère !
Les autres se regardèrent, bien incapables de poursuivre.
— Gardez ça pour vous, les mecs, merci !
— Parce que tu crois qu'elle ne dira rien, elle ?
— Si on tient à la griller, on pourra toujours répandre qu'elle est pas bandante ! répliqua Anatole.
— D'un autre côté... poursuivit Savate, en ce qui me concerne, y en a pas une qui pourrait se vanter de l'avoir été...
Kévin, lui, parut plus coincé, qui ne dit mot.
— Bon ! Y nous reste à faire avec... et d'ailleurs rien ne dit qu'elle va nous faire une réputation !
— Si elle n'est pas déjà faite ! dit enfin Kévin.
On retrinqua donc, pensif. Et l'on se sépara... songeur.
Kévin surtout était perturbé : si ses deux potes avaient reconnu leur manque d'intérêt pour ces dames, il n'avait pas osé aller jusque là. Oh ! Il ne doutait pas que les autres l'eussent compris depuis longtemps, mais...
En tout cas, malgré cette mauvaise surprise que lui fut l'intervention de Susanna, il se sentait rassuré de n'être pas seul visé, et donc d'être en bonne compagnie.
« Scrogneugneu ! se dit-il plaisamment, décidément, les nanas ! »
En attendant, il pensa aussi aux deux autres qui, selon toute apparence, étaient en train de se partager la donzelle... et il se mit à rêvasser, d'abord aux supposées beautés de Bruno et Thierry, puis aux charmes non moins imaginés de Savate et d'Anatole... Il soupira profondément. La vie était bien dure, allez ! Rentré chez lui, il zona un peu sur Internet avant de se retrouver en conversation avec ses deux copains... gays, donc.
Assez vite, on ressentit l'envie de se voir, et il prévint ses parents qu'il sortait. Cet enfant sage disposait de toutes les autorisations qu'il voulait : il n'avait jamais fait de connerie de sa vie.
Et, différence importante, Savate disposait d'un studio en ville, ses parents ayant dû changer de province pour le boulot de sa mère.
On s'y retrouva donc, comme souvent. Surprise, Savate sorti de vagues petites flûtes et offrit des bulles.
— En quel honneur ? demanda Anatole... qui avait apporté lui même deux grandes bouteilles de bière forte.
— Eh ben... du moins les choses sont-elles claires entre nous, et... je crois que ça valait bien que je fasse sauter un gorgeon offert par ma mère pour mon anniversaire !
On opina, et Savate continua :
— Mais toi ? Pourquoi t'as apporté ça ? Tu bois que de la bibine, d'habitude !
— Ben... pour la même raison que toi.
— Ah ! Ben tu vois ! Kévin, t'es pas contre qu'on fasse la fête... pour cette importante raison ?
Où Kévin rougit... tout en se sentant en aussi belle position que ses amis : il ouvrit son sac à dos et en sortit une bouteille de vodka, acquise à la supérette du coin.
— Ah ! s'écrièrent les autres. Mais... tu voulais fêter quoi, toi ?
— Pareil.
On se regarda finalement un peu gêné. Mais Savate se reprit et fit sauter son bouchon. Il avait prévu assez de petites choses annexes pour qu'on ne fût pas grisé tout de suite... Pensez : ces jeunes gens n'avaient l'habitude de boire qu'une petite bière par-ci, par-là, et là...
Mais l'entrain avec lequel ils descendirent le crémant de Saumur dit assez bien l'émotion qui les avait saisis. Et Savate, pourtant le plus réservé de ces Messieurs, y alla vivement de son couplet. Kévin resta d'abord plus sur son quant à soi, quand Anatole n'hésita pas à faire de petits débuts de confidences...
Et l'on apprit, au début de la troisième flûte, qu'il en pinçait pour un grand type de la classe, gosse de riche considéré par les autres comme un faquin, bon élève, et pas méchant bougre, mais sans intérêt.
Un peu parti, Anatole raconta qu'il s'était rapproché de lui... et que même, au vestiaire de la piscine, il avait pu en apercevoir le superbe équipement... Anatole était un littéraire, et un mec à formules !
On pouffa de bon cœur, évidemment, et malgré le peu d'estime qu'on accordait à l'heureux possesseur du superbe équipement, on souhaita bonne chance à son soupirant...
Et l'on glosa aussi sur les autres beaux mecs du lycée... et tout le monde y passa ! Et puis... Anatole eut un message ; il se retira pour y répondre, et revint, l'œil vif.
— C'était Julien... Il va sortir d'une soirée et me propose...
— Cours-y vite ! fit Savate. Tu veux te doucher ici, d'abord ?
— Non, non, c'est gentil ! Mas je crois pas que...
— Est-ce que... tu nous raconteras ? demanda Kévin.
— Oh, je... Oui, oui, tout, promis !
Le minet s'habilla à toute vitesse et fila, laissant les autres en joie, d'abord.
— Il a de la chance, çui-là, non ? soupira Savate. Toi, tu restes, hein ? Il reste une des bouteilles d'Anatole, et la tienne !
— On va être malade, non ?
— C'est si tu restes pas, que je vais être malade, oui ! fit alors Savate, gravement.
Kévin baissa les yeux. On était assis sur le lit. Savate vint se poser contre lui et le prit par le cou, pour lui susurrer :
— T'embête pas de ce que je dis, Kévin, chuis déjà un peu bourré...
— Moi aussi... alors ça m'embête pas... et même... tu peux continuer !
Où Kévin posa la tête dans le cou de Savate. Il souffla :
— Ange-Marie... t'es gentil.
— Oh ! fit le garçon, en resserrant doucement son étreinte, c'est gentil aussi de m'appeler comme ça !
— C'est comme ça que je t'appelle... quand je pense à toi.
— Et... tu penses à moi... souvent ?
— Ben... on se connaît depuis longtemps alors... oui, ça fait longtemps.
— Oh ! souffla Ange-Marie. Mais... tu m'as jamais rien dit...
— Tu sais bien que c'est pas facile.
— Oh ! Alors... Alors... moi aussi, je pense à toi. Et là... c'est à cause... ou grâce à la Susanna que...
— On n'est pas obligés de la détester, donc !
On soupira de concert, et l'on se tut un moment. Enfin, Ange-Marie murmura :
— Tu crois que... tu pourrais dormir ici ?
— Ben... j'écris à ma mère, alors.
On termina la première bouteille d'Anatole — une rude belge, celle-là ! — mais on n'attaqua pas le seconde.
Dans un silence où l'entendait presque battre le cœur de ces jeunes gens, les lèvres de ces garçons finirent par se trouver... sans même s'être cherchées.
La suite fut une longue succession de mouvements timides, et de sourires gênés.
Avant que les choses de la vie prissent enfin en main l'immédiat destin de ces Messieurs. Qui ne s'en trouvèrent pas mal. D'autant qu'ils avaient déjà accumulé, l'un et l'autre, des tas d'idées sur la question !
Bref, pour une première séance, ce fut ce qu'on doit appeler une réussite. Surtout parce que... parce que cette réussite aboutit à ces mots :
— Tu serais choqué si... murmura enfin Ange-Marie, je te disais que...
— Je sais pas. Moi... Oh moi !... Ange-Marie, je t'aime !
Tableau.
La nuit fut ce que vous imaginez... Courte !
Au matin, tendresses et retendresses, comme de bien s'entend. Puis on fut appelé par un Anatole aux anges, qui proposa de passer avec les croissants... ayant appris que Kévin était encore là.
On l'attendit... nu, selon la décision d'Ange-Marie. Or, surprise ! Le minet parut avec les croissants susnommés... et Julien. On pouffa en se découvrant, mais Anatole décida aussitôt de se mettre au diapason et se déloqua, comme son compagnon. Qui, effectivement, était... superbement équipé.
Mignon petit déjeuner que celui-ci, vraiment ! Vite, Anatole raconta le sommet de la soirée :
— En fait, Julien m'a fait retourner avec lui à sa soirée... où il y avait nos potes, et la Susanna. Mais cet abruti d'Olivier a dit en me voyant arriver : « Pourquoi t'as amené ce p'tit pédé, Julien ? On est normaux, ici! ». Alors la Susanna s'est levée et a crié : « Pas toi, sans doute, tête de con ! Si tu redis une seule fois un truc comme ça sur un de mes amis, j'te les coupe avec les dents, tu vois ça ? » Ça a évidemment jeté un froid, et il a fermé sa gueule.
Les garçons étaient sidérés.
— On a papoté un peu avec tout le monde, puis Julien a voulu qu'on aille chez lui. Mais je voulais absolument vous le présenter... en vrai.
— T'as bien fait ! Et on remerciera Susanna... à notre manière, évidemment !
On rigola, et ce samedi s'engagea sous les plus agréables auspices. Où l'on découvrit le ci-devant faquin : Julien était un mec dans le genre des trois autres, tout simplement, mais timide, sans doute. Et infiniment gentil, aussi !
On enchaîna sur l'apéro... vu qu'il restait du kérosène. Et ce furent quatre minets rayonnants qui se séparèrent sur le coup de cinq heures.
Pas pour longtemps. Car à sept heures et demie, Kévin était appelé par Susanna :
— Bon ! Thierry, Bruno et moi, on organise chez moi une soirée gay : tu viens ?
— Hein ? Mais c'est quoi, ça ? gémit Kévin.
— Ben, une soirée où le pourcentage de gays dépasse la moyenne nationale, tiens !
Sidéré, Kévin accepta donc et fut de la fête avec tout le monde... connu. Ce fut Ange-Marie qui solennellement, au moment de trinquer avec le champagne des parents de Susanna, déclara :
— Mes amis et moi, on veut te remercier d'avoir cloué le bec à ce connard d'Olivier, Susanna !
— On touche pas à mes amis, j'y ai dit, c'est tout !
Délicieux moment que ce qu'offrit Susanna à ses invités. On décida de se revoir régulièrement à sept, désormais.
Et de s'entraider... en vue du bac ! Et Julien fit particulièrement merveille en quelques matières épineuses...
On s'en sortit avec mention, et l'on envisagea la fac d'un bon œil... Susanna règne désormais sur ses deux galants, et les autres loupiots roucoulent, roucoulent !
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