30-01-2023, 10:39 PM
La belle et la bête,
Août 2022
Ce dimanche d’août, mon bac en poche, je me préparais à un été tranquille, espérant l’invitation de Léo dans la villa avec piscine de ses parents.
Léo, que j’avais consciencieusement léché et limé pendant la terminale, dans les endroits les plus improbables du lycée, les évidentes salles de douche après le cours d’EPS, le local des archives lorsque nous séchions les cours où nous pouvions nous dispenser du minimum d’assiduité, anglais, que nous appliquions bien mieux, quoiqu’en termes tout aussi crus, que les minets tchèques des vidéos de BelamiOnline ‘’Fuck me, harder, deeper’’, ou de maths, où nous excellions… ‘’Mets-moi ta tangente’’ répondais-je, en vague rapport avec son sexe courbé vers le plafond, ce qui me fait lui imposer le missionnaire, pour des raisons évidentes.
L’invitation, je l’ai attendue vainement, mais le temps qu’il revienne des vacances que ses parents blindés de fric lui avaient offertes au Cap-Vert, et qu’au lieu de textos minimalistes, il m’appelle enfin, j’avais un autre sexe en moi, les yeux dans un autre regard, le poing serré en gestes courts et erratiques juste sous mon gland, couvert de ma semence qui s’écoule lentement sur mes doigts. Avec la meilleure volonté du monde – si j’en avais encore eu à ce moment - je tremblais trop que pour presser d’un doigt incertain l’icône verte.
Retour en arrière, pour expliquer… Il y a une semaine… Manu.
— Roger, merde ! Tu me dois quatre mille euros, ce chantier, tu t’y étais engagé, et voilà que tu te pètes le bras comme le pochetron que tu es ! Je vais te cramer ta baraque…
— Fais pas ça, Manu, je sais que je te dois, mais là…
Papa, je sais qu’il boit, j’essaie de le freiner, mais il picole en cachette. Enfin, il le pense, mais je le vois. Il n’y a que moi, depuis que Maman est partie, trop dégoûtée, et peut-être, trop amoureuse de son patron pour encore s’inquiéter de nous.
— Il y a toujours le petit’’ a dit celui que j’appelais encore père, il y a un instant. ‘’Joachim, mon fils, fais-le’’.
Alors, même si Manu n’aurait jamais incendié la maison, pour laisser à Papa le peu d’honneur qu’il lui restait, je l’ai fait.
Comme, d’abord, le plus gros sac de fringues que j’aie jamais préparé. ‘’Quinze jours, sérieux ?’’ ‘’C’est vraiment très isolé, on logera sur place pendant les travaux, pas possible de revenir tous les soirs, tu vois ? Puis, en attendant la livraison de la machine, pas de lessive possible avant dix jours, au mieux’’ m’avait expliqué Manu, que j’avais enfin observer avec précision, un bec-de-lièvre mal soigné, une tache de vin sur la joue gauche et un boitillement de la jambe, qui le vieillissaient au-delà de la trentaine que je le savais avoir.
Le premier jour a été consacré à la plomberie, heureusement assez basique, de la maison, et à l’installation de la douche, bien nécessaire, au vu des travaux.
— Le proprio est célib’, radin sur le matériel, le ballon du boiler permet une douche toutes les heures, donc on la prend à deux ou tu attends une heure, à toi de voir…
J’ai découvert sous le jet d’eau partagé que le monstre de la nature avait paradoxalement un corps vraiment très décent, et un sexe épais que j’ai essayé de ne pas trop regarder, pour m’épargner un moment d’embarras, et surtout pour ne pas risquer d’initier plus de rapprochement que le minimum nécessaire que j’imposais.
J’ai découvert Manu finalement aussi secret que moi, et surtout, foncièrement gentil et humble. Pourtant, même s’il respectait ma distance et mon mutisme, il a quelques fois essayé, très timidement, d’entamer la conversation.
— Tu textotais à ta copine ?’’ m’a-t-il demandé, le visage encore une fois tourné, ‘’elle va se languir de toi, tu es encore ici pour deux semaines.’’
— Non, à mon mec’’ ai-je répondu par défi. ‘’Note que vu le manque de réponse, c’est moi qui me languis un peu… Tiens, le voilà’’ ai-je ajouté en affichant sur l’écran de mon portable la photo de Léo.
— C’est un beau garçon… Normal, toi aussi, tu… Enfin bon, vous… tu l’aimes ?
— Hein ? Euh, non, c’est du cul. Enfin, il est cool à la verticale, et plutôt avide à l’horizontale, mais ouais, c’est juste du cul, assez insatisfaisant au final. Hmmm… Désolé, Manu, t’es hétéro, je ne veux pas te choquer.
— Non ! Je… Ça va, on peut en parler… si tu veux.
Si je veux, c’est celaaa, oui. Bah, après tout, pourquoi pas ? Je me fous de son jugement, il en fera bien ce qu’il voudra, je me serai excité tout seul, et pendant qu’il prendra sa douche – sans moi, ce soir – je me toucherai en matant une autre photo de Léo, cadrée plus bas sur son corps malingre. Et peut-être même deux fois, tiens !
— Après, tout, il y a surement des meufs comme ça aussi, c’est différent mais pas tellement, du coup. Le truc, c’est que j’aime bien un peu de… d’alternance, si tu vois… Léo est une métaphore vivante du monde marin, taillé comme une crevette, aussi réactif qu’une méduse, et au pieu, il fait l’étoile de mer… Exclusivement.
— N’empêche, ton mec te manque.
— Je vais te dire, même pas lui spécialement, les mecs me manquent’’ ai-je claqué, avant de tenter ce dont je crève d’envie depuis une semaine. ‘’Dis, on est samedi soir, là, ça ne te dit pas d’aller à M*** ?’’
— Je n’aime pas la ville, ni la foule, ça m’angoisse. Puis le regard des gens…’’ a-t-il faiblement gémi, en détournant le visage, avant de me proposer de prendre son vieux 4x4. ‘’La direction est un peu dure, mais si tu veux…’’
— Bah non, c’est juste que j’ai googlé, il y a… même… deux endroits où les garçons comme moi rencontrent d’autres garçons comme moi, mais laisse tomber, je ne t’imagine tellement pas à poil dans un sauna gay. Ou même dans un sauna tout court, et c’est un peu con, vu comment tu es, pas mal de meufs kifferaient, puis quelques mecs, si tu penchais aussi par-là, bien sûr.
— Arrête, je sais comment je suis, déjà ma cicatrice trop laide…
— Il n’y a pas que ça, t’es pas mal foutu du tout, comme mec, et vraiment de partout, je t’assure’’ ai-je soufflé, ne pouvant m’empêcher de jeter un regard rapide sur son entrejambe.
— Joachim, dis pas n’importe quoi, je plafonne à douze centimètres, en BTS, des mecs en avaient une molle plus longue que moi bandé.
— Manu, toi, arrête, tu… regarde-moi, s’il te plait’’ ai-je murmuré en lui prenant doucement le menton, t’es pas moche, puis la tache, c’est plutôt intriguant, en fait. Et pour le reste… Bon, l’anatomie féminine restera toujours un mystère pour moi, mais je doute qu’un vagin fasse trente centimètres de profondeur, tu sais ! Puis pour ce qui t’intéresse forcément bien moins, un rectum en fait quinze, mais c’est juste pour information, là.
Il m’a jeté un regard indéchiffrable, sauf pour un peu de méfiance, vite abandonnée, par dépit ou renoncement.
— Tu sais, moi, les filles… Mais bon, tu ne sais rien de ce que je… et c’est logique, toutes ces années à… Bref ! Je… Bah, soit, je te montre un truc’’ a-t-il dit en dégainant son portable. ‘’Eh flûte, réseau de merde… Attends, voilà’’ a-t-il ajouté, en me présentant l’écran, ouvert sur Grindr !
‘’La Bête – 28 – 0 km – 189 cm – 85 kg – musclé – actif - hunk pour twinks 20-25 ans – masqué’’
— Tu… c’est… Enfin, c’est toi, là ?’’ ai-je demandé, incrédule.
— Ouvre la galerie, tu m’as vu à poil, ça te confirmera…
Je l’ai fait, pour découvrir des selfies cadrés des clavicules aux genoux, puis des gros plans de son sexe au repos, que j’ai reconnu, puis dressé, et décalotté, exposant un gland d’où suintait un liquide translucide.
— C’est toi ! Eh ben, j’aurais jamais cru. Mais pourquoi masqué ?
— T’as vu ma gueule ? Si je l’exposais, je me ferais zéro match. Je ne reçois que chez moi, avec un masque lucha de catcheur mexicain, ça surprend mais apparemment, ça a ajouté à l’excitation…
— J’imagine, oui… Sinon, ‘pour twinks 18-25 ans’, donc les petits minets, quoi ?
— Chuis pas pédo, Joachim, mais ouais, je les préfère plus jeunes, pour l’innocence, mais de base, je suis pas un gros baiseur, je suis plutôt pour le plaisir de chacun, partagé, tout ça… Et sentir une petite queue qui frétille dans ma bouche alors que je fais vraiment découvrir sa prostate au garçon, ben… ça m’émeut, voilà.
— Tu me troues le cul, là ! Au figuré, je veux dire, hein ! Après, j’avoue, le masque de lutteur, j’ai vu passer ton profil, mais vu la taille de ton sexe… Après, il y a des mecs courageux, j’imagine…
— Ouais, sauf que non, les mecs, c’est juste un seul garçon.
Un seul, à vingt-huit ans ? À dix de moins, mes statistiques sont… Hmmm, oui, embarrassantes, c’est vrai.
Ça faisait vraiment beaucoup d’infos d’un coup, j’en étais resté sans voix…
Il m’a achevé en murmurant que les deux semaines du chantier allaient être longues. ‘À qui le dis-tu…’
Le lendemain a été consacré à la chappe du rez-de-chaussée, et j’ai pu revoir le torse et le dos de Manu, mais cette fois agités du mouvement des muscles, alors qu’il mélangeait les sacs de ciment au sable du Rhin dans la bétonnière, plus que je ne le faisais moi-même. Une fois le travail terminé, j’ai examiné mes paumes rougies en gémissant sans trop de dignité.
— Je t’avais dit de ne pas toucher le ciment à mains nues, ça brûle la peau, tu dois avoir un mal de chien ! Viens te les laver, à défaut de biafine, je vais y passer de l’iodine !
Qui aurait dit que cette grande brute était capable de tant de douceur ? Il m’a appliqué le désinfectant avant de me serrer les doigts dans des bandes trouvées dans le kit de secours de son pick-up.
Faisant l’impasse sur la douche, j’ai ensuite essayé de me défaire de mes vêtements, mais le nœud de col de mon hoodie m’a tiré des grimaces de douleur, avant que la tirette de mon pantalon me fasse renoncer…
— Le premier hôpital est à trente bornes.
— Tu veux vraiment me garder ici, sinistre geôlier.
— Ne vois pas ça ainsi, je t’ai dit, moi, le monde… Mais sinon, je peux… t’aider ?’’ a timidement proposé Manu.
Je n’y serais jamais arrivé, et à l’idée de dormir dans une paire de jeans… Je me suis abandonné à ses mains. ‘’Soulève ton bassin, voilà, ça glisse tout seul’’ a-t-il murmuré, avant de proprement plier le vêtement, puis de retirer mes chaussettes, et de se figer… avant d’amener mon pied droit à sa bouche et d’y appliquer des lèvres et de la langue une caresse d’une douceur inattendue.
— Mais, que… ?
Excuse-moi, je suis désolé ! Je ne… Oh non’’ a-t-il gémi, avant de sortir de la maison en courant.
Sans trop réfléchir au fait que la nuit était douce, je l’ai suivi, en boxer, pour le retrouver, prostré, au pied d’un arbre.
— Manu, tu… Tu m’expliques, s’il te plait ?
— Pourquoi tu es si poli et gentil, alors que je ne t’ai pas respecté ?
— Euuuh… ?
— Je ne suis pas comme ça, je te jure, Joachim ! Je suggère les gestes, on les accepte ou pas, toujours dans le respect. Mais quand je t’ai vu, en confiance, alors que je suis… comme je suis… Tu es le plus beau garçon que j’aie jamais touché, jusqu’à cette partie délicate de ton corps, et j’ai craqué, je regrette tellement.
— Mes orteils ? Étrange, mais soit… Ce que je regrette, c’est de me les être explosés sur ces foutus graviers à te suivre, ça fait putain de mal’’.
— Oh ! Oui, bien sûr’’ a-t-il dit en se redressant, avant de me soulever de ses bras forts, et de me porter vers le bâtiment, un bras dans le creux de mes jambes et l’autre sous les miens, mon bassin collé contre son érection. Lui faisais-je donc tant d’effet ?
— Je t’ai déjà fait trop de mal’’ a-t-il murmuré, étonnamment tendre, ‘’Je vais aller dormir dans mon pick-up.’’
NON ! Non… vraiment, s’il te plait, reste.
— Pourquoi ?
— Pour… ce que je pense que tu es… pour ce que j’en ai vu… pour ce que tu as dit… Puis bon, j’ai 19 ans, j’ai redoublé ma troisième, je suis nul, je sais.
— Tu n’es pas nul du tout, tu es intéressant, et amusant, si on arrive à dépasser ton sarcasme…
— C’est juste un système de défense, tu sais, histoire de déstabiliser.
— Ça le fait pas mal, je t’assure ! J’ose à peine te dire…
— Que ?
— Dans un monde idéal, où je ne serais pas un mec comme moi, un garçon comme toi…
Vainement cachée par le pantalon de jogging qu’il avait enfilé pour la nuit, sa raideur affichait son relief détaillé.
— Pour l’âge, je rentre dans tes critères, pour la corpulence aussi’’ ai-je murmuré en passant les mains sur son torse, ‘’pour le reste, à toi de voir si tu pourrais me…’’
— Te… ?
— Me désirer, même un petit peu’’ ai-je simplement dit, avant de pousser mon boxer le long de mes jambes trop minces, et de le virer en agitant les pieds sous son regard gourmand.
Il m’a retourné sur le ventre avec une facilité indécente, vu mon poids, a écarté mes fesses, et y a appliqué la caresse de sa langue.
Quand ça a fini par me lasser, je me suis remis sur le dos et l’ai invité en moi.
— Préservatif ! Mais je ne les avait pas prévus pour toi, hein ! Un garçon comme toi, je n’aurais jamais rêvé que… C’est juste que j’en ai toujours dans mon sac, voilà. Mais retourne-toi, s’il te plait.
— Si je peux proposer un truc… Non, deux, en fait… Le premier, c’est que je reste sur le dos, je veux te voir ! Et le second, c’est que… Tu étais sérieux ? Un seul mec sur Grindr ? Mais ailleurs ?
— Un seul mec en tout, même s’il a eu l’air satisfait, il n’est jamais revenu, voilà, tu sais tout. Et toi ?
Ah ! Moi… Thibault au week-end d’initiation au rugby, aussi décevant que le stage…. Mon prof d’EPS de première, dans les douches du lycée… Maxence, en terminale, passif avide, actif mou… Puis Thomas, Jeremy, Louis… Le livreur de pizza à Noël dernier, sur le canapé du salon, à un mètre de papa qui dormait déjà, bourré… Enfin, Léo…
— Moi ? Un peu plus, mais toujours couvert ! Enfin, si tu me fais confiance, Manu.
— Pour ce que je pense… ce que je sais de toi, maintenant, ma confiance, tu l’as. C’est juste que je n’ai jamais baisé sans capote, et les sensations…
— Plutôt que me… baiser, je préférerais que tu me fasses l’amour, si tu veux bien. Quant aux sensations, un truc me dit que ce sera assez nouveau pour nous deux’’ ai-je murmuré en poussant les doigts sous son vêtement, pour faire coulisser son prépuce.
Manu a joui bien avant moi, et s’est retiré, ramolli, un peu piteux… ‘’Je t’avais dit, je n’ai jamais… sans latex. Mais tu es tellement serré… Je suis désolé, si je pouvais…’’
— Tu peux toujours’’ ai-je soufflé ‘’Ce que tu as dit des petites queues que tu fais… frétiller… le truc sur la prostate, tout ça…’’
— Elle n’est pas petite, mais oui, je peux faire ça, je pense’’ a-t-il dit, encore hypnotisé par la quantité de sa semence qui fuit mon intimité.
Je ne saurai jamais celle de la mienne, lorsqu’il m’a porté au plaisir ultime de la pulpe de ses doigts, il m’a pris en bouche pour avaler, mais je pense que je n’en ai jamais autant émis.
Janvier
J’ai ralenti les mouvements de mon corps dans celui du jeune assistant de cours de ‘Biodiversités et société’, qui m’a proposé de transformer la minable note de mon partiel en un 18/20 sous réserve de le repasser à son domicile, pour jeter un regard à l’écran de mon portable et au message rituel de Manu.
[Rapport du ‘rapport’ de la mi-semaine : Gaëtan (déjà, le prénom…), put**n de soumis, trop efféminé, trop bruyant, hygiène douteuse… Tellement pas toi. Vivement ce week-end]
Je souriais bêtement, lorsque j’ai senti le sphincter de l’assistant geignant pulser sur ma hampe. ‘Ah ouais, c’est vrai, mon oral… Ou plutôt mon rectal, là’ ai-je pensé en me retirant jusqu’à ne laisser que mon gland dans son intimité, pour m’enfoncer d’un coup, peut-être légèrement brusque, mais qui lui a fait pousser un long gémissement.
‘C’est dans la poche. Enfin, quand je pense poche…’ ai-je ensuite conclu en jouissant, à sa demande, sur son visage ravi.
Pour réponse, j’ai d’abord envoyé à Manu la photo que j’ai prise il y a cinq minutes, des fesses du petit mec dont émergeait aux trois quarts mon sexe emballé dans une capote légèrement brunie, puis un court message
[Pas mieux ici, pour tout]
— Tu l’as, ton 18/20’’ a minaudé dans mon dos l’auxiliaire d’enseignement, en déposant des baisers sur ma nuque. ‘’Tu fais quoi ? Tu bloques la date de l’examen de juin, même endroit… ?’’
— Oui, bien sûr, avec impatience, mais c’est loin’’ ai-je répondu, avec une ironie qu’il n’a pas décelée.
— Je note également les TP de l’année…
Oh ! Pourquoi pas, je m’en fous un peu, Biodiversité n’est pas un cours principal, il m’apporte juste des crédits faciles pour mon cursus.
Manu admet, et comprend d’autant plus que, depuis que j’ai boosté sa confiance en soi, je l’incite à sauter autant de petits culs que possible, histoire d’améliorer son endurance dont l’amélioration est toujours plus évidente. Il a raison, vivement ce week-end…
Août 2022
Ce dimanche d’août, mon bac en poche, je me préparais à un été tranquille, espérant l’invitation de Léo dans la villa avec piscine de ses parents.
Léo, que j’avais consciencieusement léché et limé pendant la terminale, dans les endroits les plus improbables du lycée, les évidentes salles de douche après le cours d’EPS, le local des archives lorsque nous séchions les cours où nous pouvions nous dispenser du minimum d’assiduité, anglais, que nous appliquions bien mieux, quoiqu’en termes tout aussi crus, que les minets tchèques des vidéos de BelamiOnline ‘’Fuck me, harder, deeper’’, ou de maths, où nous excellions… ‘’Mets-moi ta tangente’’ répondais-je, en vague rapport avec son sexe courbé vers le plafond, ce qui me fait lui imposer le missionnaire, pour des raisons évidentes.
L’invitation, je l’ai attendue vainement, mais le temps qu’il revienne des vacances que ses parents blindés de fric lui avaient offertes au Cap-Vert, et qu’au lieu de textos minimalistes, il m’appelle enfin, j’avais un autre sexe en moi, les yeux dans un autre regard, le poing serré en gestes courts et erratiques juste sous mon gland, couvert de ma semence qui s’écoule lentement sur mes doigts. Avec la meilleure volonté du monde – si j’en avais encore eu à ce moment - je tremblais trop que pour presser d’un doigt incertain l’icône verte.
Retour en arrière, pour expliquer… Il y a une semaine… Manu.
— Roger, merde ! Tu me dois quatre mille euros, ce chantier, tu t’y étais engagé, et voilà que tu te pètes le bras comme le pochetron que tu es ! Je vais te cramer ta baraque…
— Fais pas ça, Manu, je sais que je te dois, mais là…
Papa, je sais qu’il boit, j’essaie de le freiner, mais il picole en cachette. Enfin, il le pense, mais je le vois. Il n’y a que moi, depuis que Maman est partie, trop dégoûtée, et peut-être, trop amoureuse de son patron pour encore s’inquiéter de nous.
— Il y a toujours le petit’’ a dit celui que j’appelais encore père, il y a un instant. ‘’Joachim, mon fils, fais-le’’.
Alors, même si Manu n’aurait jamais incendié la maison, pour laisser à Papa le peu d’honneur qu’il lui restait, je l’ai fait.
Comme, d’abord, le plus gros sac de fringues que j’aie jamais préparé. ‘’Quinze jours, sérieux ?’’ ‘’C’est vraiment très isolé, on logera sur place pendant les travaux, pas possible de revenir tous les soirs, tu vois ? Puis, en attendant la livraison de la machine, pas de lessive possible avant dix jours, au mieux’’ m’avait expliqué Manu, que j’avais enfin observer avec précision, un bec-de-lièvre mal soigné, une tache de vin sur la joue gauche et un boitillement de la jambe, qui le vieillissaient au-delà de la trentaine que je le savais avoir.
Le premier jour a été consacré à la plomberie, heureusement assez basique, de la maison, et à l’installation de la douche, bien nécessaire, au vu des travaux.
— Le proprio est célib’, radin sur le matériel, le ballon du boiler permet une douche toutes les heures, donc on la prend à deux ou tu attends une heure, à toi de voir…
J’ai découvert sous le jet d’eau partagé que le monstre de la nature avait paradoxalement un corps vraiment très décent, et un sexe épais que j’ai essayé de ne pas trop regarder, pour m’épargner un moment d’embarras, et surtout pour ne pas risquer d’initier plus de rapprochement que le minimum nécessaire que j’imposais.
J’ai découvert Manu finalement aussi secret que moi, et surtout, foncièrement gentil et humble. Pourtant, même s’il respectait ma distance et mon mutisme, il a quelques fois essayé, très timidement, d’entamer la conversation.
— Tu textotais à ta copine ?’’ m’a-t-il demandé, le visage encore une fois tourné, ‘’elle va se languir de toi, tu es encore ici pour deux semaines.’’
— Non, à mon mec’’ ai-je répondu par défi. ‘’Note que vu le manque de réponse, c’est moi qui me languis un peu… Tiens, le voilà’’ ai-je ajouté en affichant sur l’écran de mon portable la photo de Léo.
— C’est un beau garçon… Normal, toi aussi, tu… Enfin bon, vous… tu l’aimes ?
— Hein ? Euh, non, c’est du cul. Enfin, il est cool à la verticale, et plutôt avide à l’horizontale, mais ouais, c’est juste du cul, assez insatisfaisant au final. Hmmm… Désolé, Manu, t’es hétéro, je ne veux pas te choquer.
— Non ! Je… Ça va, on peut en parler… si tu veux.
Si je veux, c’est celaaa, oui. Bah, après tout, pourquoi pas ? Je me fous de son jugement, il en fera bien ce qu’il voudra, je me serai excité tout seul, et pendant qu’il prendra sa douche – sans moi, ce soir – je me toucherai en matant une autre photo de Léo, cadrée plus bas sur son corps malingre. Et peut-être même deux fois, tiens !
— Après, tout, il y a surement des meufs comme ça aussi, c’est différent mais pas tellement, du coup. Le truc, c’est que j’aime bien un peu de… d’alternance, si tu vois… Léo est une métaphore vivante du monde marin, taillé comme une crevette, aussi réactif qu’une méduse, et au pieu, il fait l’étoile de mer… Exclusivement.
— N’empêche, ton mec te manque.
— Je vais te dire, même pas lui spécialement, les mecs me manquent’’ ai-je claqué, avant de tenter ce dont je crève d’envie depuis une semaine. ‘’Dis, on est samedi soir, là, ça ne te dit pas d’aller à M*** ?’’
— Je n’aime pas la ville, ni la foule, ça m’angoisse. Puis le regard des gens…’’ a-t-il faiblement gémi, en détournant le visage, avant de me proposer de prendre son vieux 4x4. ‘’La direction est un peu dure, mais si tu veux…’’
— Bah non, c’est juste que j’ai googlé, il y a… même… deux endroits où les garçons comme moi rencontrent d’autres garçons comme moi, mais laisse tomber, je ne t’imagine tellement pas à poil dans un sauna gay. Ou même dans un sauna tout court, et c’est un peu con, vu comment tu es, pas mal de meufs kifferaient, puis quelques mecs, si tu penchais aussi par-là, bien sûr.
— Arrête, je sais comment je suis, déjà ma cicatrice trop laide…
— Il n’y a pas que ça, t’es pas mal foutu du tout, comme mec, et vraiment de partout, je t’assure’’ ai-je soufflé, ne pouvant m’empêcher de jeter un regard rapide sur son entrejambe.
— Joachim, dis pas n’importe quoi, je plafonne à douze centimètres, en BTS, des mecs en avaient une molle plus longue que moi bandé.
— Manu, toi, arrête, tu… regarde-moi, s’il te plait’’ ai-je murmuré en lui prenant doucement le menton, t’es pas moche, puis la tache, c’est plutôt intriguant, en fait. Et pour le reste… Bon, l’anatomie féminine restera toujours un mystère pour moi, mais je doute qu’un vagin fasse trente centimètres de profondeur, tu sais ! Puis pour ce qui t’intéresse forcément bien moins, un rectum en fait quinze, mais c’est juste pour information, là.
Il m’a jeté un regard indéchiffrable, sauf pour un peu de méfiance, vite abandonnée, par dépit ou renoncement.
— Tu sais, moi, les filles… Mais bon, tu ne sais rien de ce que je… et c’est logique, toutes ces années à… Bref ! Je… Bah, soit, je te montre un truc’’ a-t-il dit en dégainant son portable. ‘’Eh flûte, réseau de merde… Attends, voilà’’ a-t-il ajouté, en me présentant l’écran, ouvert sur Grindr !
‘’La Bête – 28 – 0 km – 189 cm – 85 kg – musclé – actif - hunk pour twinks 20-25 ans – masqué’’
— Tu… c’est… Enfin, c’est toi, là ?’’ ai-je demandé, incrédule.
— Ouvre la galerie, tu m’as vu à poil, ça te confirmera…
Je l’ai fait, pour découvrir des selfies cadrés des clavicules aux genoux, puis des gros plans de son sexe au repos, que j’ai reconnu, puis dressé, et décalotté, exposant un gland d’où suintait un liquide translucide.
— C’est toi ! Eh ben, j’aurais jamais cru. Mais pourquoi masqué ?
— T’as vu ma gueule ? Si je l’exposais, je me ferais zéro match. Je ne reçois que chez moi, avec un masque lucha de catcheur mexicain, ça surprend mais apparemment, ça a ajouté à l’excitation…
— J’imagine, oui… Sinon, ‘pour twinks 18-25 ans’, donc les petits minets, quoi ?
— Chuis pas pédo, Joachim, mais ouais, je les préfère plus jeunes, pour l’innocence, mais de base, je suis pas un gros baiseur, je suis plutôt pour le plaisir de chacun, partagé, tout ça… Et sentir une petite queue qui frétille dans ma bouche alors que je fais vraiment découvrir sa prostate au garçon, ben… ça m’émeut, voilà.
— Tu me troues le cul, là ! Au figuré, je veux dire, hein ! Après, j’avoue, le masque de lutteur, j’ai vu passer ton profil, mais vu la taille de ton sexe… Après, il y a des mecs courageux, j’imagine…
— Ouais, sauf que non, les mecs, c’est juste un seul garçon.
Un seul, à vingt-huit ans ? À dix de moins, mes statistiques sont… Hmmm, oui, embarrassantes, c’est vrai.
Ça faisait vraiment beaucoup d’infos d’un coup, j’en étais resté sans voix…
Il m’a achevé en murmurant que les deux semaines du chantier allaient être longues. ‘À qui le dis-tu…’
Le lendemain a été consacré à la chappe du rez-de-chaussée, et j’ai pu revoir le torse et le dos de Manu, mais cette fois agités du mouvement des muscles, alors qu’il mélangeait les sacs de ciment au sable du Rhin dans la bétonnière, plus que je ne le faisais moi-même. Une fois le travail terminé, j’ai examiné mes paumes rougies en gémissant sans trop de dignité.
— Je t’avais dit de ne pas toucher le ciment à mains nues, ça brûle la peau, tu dois avoir un mal de chien ! Viens te les laver, à défaut de biafine, je vais y passer de l’iodine !
Qui aurait dit que cette grande brute était capable de tant de douceur ? Il m’a appliqué le désinfectant avant de me serrer les doigts dans des bandes trouvées dans le kit de secours de son pick-up.
Faisant l’impasse sur la douche, j’ai ensuite essayé de me défaire de mes vêtements, mais le nœud de col de mon hoodie m’a tiré des grimaces de douleur, avant que la tirette de mon pantalon me fasse renoncer…
— Le premier hôpital est à trente bornes.
— Tu veux vraiment me garder ici, sinistre geôlier.
— Ne vois pas ça ainsi, je t’ai dit, moi, le monde… Mais sinon, je peux… t’aider ?’’ a timidement proposé Manu.
Je n’y serais jamais arrivé, et à l’idée de dormir dans une paire de jeans… Je me suis abandonné à ses mains. ‘’Soulève ton bassin, voilà, ça glisse tout seul’’ a-t-il murmuré, avant de proprement plier le vêtement, puis de retirer mes chaussettes, et de se figer… avant d’amener mon pied droit à sa bouche et d’y appliquer des lèvres et de la langue une caresse d’une douceur inattendue.
— Mais, que… ?
Excuse-moi, je suis désolé ! Je ne… Oh non’’ a-t-il gémi, avant de sortir de la maison en courant.
Sans trop réfléchir au fait que la nuit était douce, je l’ai suivi, en boxer, pour le retrouver, prostré, au pied d’un arbre.
— Manu, tu… Tu m’expliques, s’il te plait ?
— Pourquoi tu es si poli et gentil, alors que je ne t’ai pas respecté ?
— Euuuh… ?
— Je ne suis pas comme ça, je te jure, Joachim ! Je suggère les gestes, on les accepte ou pas, toujours dans le respect. Mais quand je t’ai vu, en confiance, alors que je suis… comme je suis… Tu es le plus beau garçon que j’aie jamais touché, jusqu’à cette partie délicate de ton corps, et j’ai craqué, je regrette tellement.
— Mes orteils ? Étrange, mais soit… Ce que je regrette, c’est de me les être explosés sur ces foutus graviers à te suivre, ça fait putain de mal’’.
— Oh ! Oui, bien sûr’’ a-t-il dit en se redressant, avant de me soulever de ses bras forts, et de me porter vers le bâtiment, un bras dans le creux de mes jambes et l’autre sous les miens, mon bassin collé contre son érection. Lui faisais-je donc tant d’effet ?
— Je t’ai déjà fait trop de mal’’ a-t-il murmuré, étonnamment tendre, ‘’Je vais aller dormir dans mon pick-up.’’
NON ! Non… vraiment, s’il te plait, reste.
— Pourquoi ?
— Pour… ce que je pense que tu es… pour ce que j’en ai vu… pour ce que tu as dit… Puis bon, j’ai 19 ans, j’ai redoublé ma troisième, je suis nul, je sais.
— Tu n’es pas nul du tout, tu es intéressant, et amusant, si on arrive à dépasser ton sarcasme…
— C’est juste un système de défense, tu sais, histoire de déstabiliser.
— Ça le fait pas mal, je t’assure ! J’ose à peine te dire…
— Que ?
— Dans un monde idéal, où je ne serais pas un mec comme moi, un garçon comme toi…
Vainement cachée par le pantalon de jogging qu’il avait enfilé pour la nuit, sa raideur affichait son relief détaillé.
— Pour l’âge, je rentre dans tes critères, pour la corpulence aussi’’ ai-je murmuré en passant les mains sur son torse, ‘’pour le reste, à toi de voir si tu pourrais me…’’
— Te… ?
— Me désirer, même un petit peu’’ ai-je simplement dit, avant de pousser mon boxer le long de mes jambes trop minces, et de le virer en agitant les pieds sous son regard gourmand.
Il m’a retourné sur le ventre avec une facilité indécente, vu mon poids, a écarté mes fesses, et y a appliqué la caresse de sa langue.
Quand ça a fini par me lasser, je me suis remis sur le dos et l’ai invité en moi.
— Préservatif ! Mais je ne les avait pas prévus pour toi, hein ! Un garçon comme toi, je n’aurais jamais rêvé que… C’est juste que j’en ai toujours dans mon sac, voilà. Mais retourne-toi, s’il te plait.
— Si je peux proposer un truc… Non, deux, en fait… Le premier, c’est que je reste sur le dos, je veux te voir ! Et le second, c’est que… Tu étais sérieux ? Un seul mec sur Grindr ? Mais ailleurs ?
— Un seul mec en tout, même s’il a eu l’air satisfait, il n’est jamais revenu, voilà, tu sais tout. Et toi ?
Ah ! Moi… Thibault au week-end d’initiation au rugby, aussi décevant que le stage…. Mon prof d’EPS de première, dans les douches du lycée… Maxence, en terminale, passif avide, actif mou… Puis Thomas, Jeremy, Louis… Le livreur de pizza à Noël dernier, sur le canapé du salon, à un mètre de papa qui dormait déjà, bourré… Enfin, Léo…
— Moi ? Un peu plus, mais toujours couvert ! Enfin, si tu me fais confiance, Manu.
— Pour ce que je pense… ce que je sais de toi, maintenant, ma confiance, tu l’as. C’est juste que je n’ai jamais baisé sans capote, et les sensations…
— Plutôt que me… baiser, je préférerais que tu me fasses l’amour, si tu veux bien. Quant aux sensations, un truc me dit que ce sera assez nouveau pour nous deux’’ ai-je murmuré en poussant les doigts sous son vêtement, pour faire coulisser son prépuce.
Manu a joui bien avant moi, et s’est retiré, ramolli, un peu piteux… ‘’Je t’avais dit, je n’ai jamais… sans latex. Mais tu es tellement serré… Je suis désolé, si je pouvais…’’
— Tu peux toujours’’ ai-je soufflé ‘’Ce que tu as dit des petites queues que tu fais… frétiller… le truc sur la prostate, tout ça…’’
— Elle n’est pas petite, mais oui, je peux faire ça, je pense’’ a-t-il dit, encore hypnotisé par la quantité de sa semence qui fuit mon intimité.
Je ne saurai jamais celle de la mienne, lorsqu’il m’a porté au plaisir ultime de la pulpe de ses doigts, il m’a pris en bouche pour avaler, mais je pense que je n’en ai jamais autant émis.
Janvier
J’ai ralenti les mouvements de mon corps dans celui du jeune assistant de cours de ‘Biodiversités et société’, qui m’a proposé de transformer la minable note de mon partiel en un 18/20 sous réserve de le repasser à son domicile, pour jeter un regard à l’écran de mon portable et au message rituel de Manu.
[Rapport du ‘rapport’ de la mi-semaine : Gaëtan (déjà, le prénom…), put**n de soumis, trop efféminé, trop bruyant, hygiène douteuse… Tellement pas toi. Vivement ce week-end]
Je souriais bêtement, lorsque j’ai senti le sphincter de l’assistant geignant pulser sur ma hampe. ‘Ah ouais, c’est vrai, mon oral… Ou plutôt mon rectal, là’ ai-je pensé en me retirant jusqu’à ne laisser que mon gland dans son intimité, pour m’enfoncer d’un coup, peut-être légèrement brusque, mais qui lui a fait pousser un long gémissement.
‘C’est dans la poche. Enfin, quand je pense poche…’ ai-je ensuite conclu en jouissant, à sa demande, sur son visage ravi.
Pour réponse, j’ai d’abord envoyé à Manu la photo que j’ai prise il y a cinq minutes, des fesses du petit mec dont émergeait aux trois quarts mon sexe emballé dans une capote légèrement brunie, puis un court message
[Pas mieux ici, pour tout]
— Tu l’as, ton 18/20’’ a minaudé dans mon dos l’auxiliaire d’enseignement, en déposant des baisers sur ma nuque. ‘’Tu fais quoi ? Tu bloques la date de l’examen de juin, même endroit… ?’’
— Oui, bien sûr, avec impatience, mais c’est loin’’ ai-je répondu, avec une ironie qu’il n’a pas décelée.
— Je note également les TP de l’année…
Oh ! Pourquoi pas, je m’en fous un peu, Biodiversité n’est pas un cours principal, il m’apporte juste des crédits faciles pour mon cursus.
Manu admet, et comprend d’autant plus que, depuis que j’ai boosté sa confiance en soi, je l’incite à sauter autant de petits culs que possible, histoire d’améliorer son endurance dont l’amélioration est toujours plus évidente. Il a raison, vivement ce week-end…
Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) (slygame.fr)
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