11-01-2023, 07:16 PM
Premier jacuzzi
Si Matthieu le sentait bien, que ce week-end avec Marie et Sophie puait le traquenard, il en eut la certitude lorsqu’il sortit du chalet, juste vêtu d’un short de bain, pour découvrir, installées dans le jacuzzi, ses deux pestes de camarades de promo entièrement nues.
— Aaah, mais non, avait clamé Soph’, ‘’c’est à poil ou tu restes à te geler les cojones sur la terrasse’’.
Soit, pestes était peut-être un grand mot, prises séparément, elles étaient cool, peut-être un peu collantes, mais mises ensemble, l’ambiance changeait, et s’il avait pu parfois imaginer être l’objet d’une concurrence entre les filles, il n’en avait rien trop pensé...
De plus, les circonstances de l’invitation semblaient innocentes, Marie avait gagné ce séjour du 23 au 25 décembre dans un Center Parc, elles étaient en coloc, dans un statut amies/ennemies, près de la fac.
Matthieu avait probablement trop parlé lui-même, de son père, tué par un chauffard ivre en allant rendre visite à sa mère hospitalisée en soins palliatifs, dans un accident auquel il n’avait lui-même survécu que par miracle, pour être recueilli par ses bigots de grands-parents, desquels il avait fini par obtenir – quoique par intervention du juge des enfants, et aux frais évidents de son héritage – de pouvoir s’installer dans une chambre à la cité U.
Un Noël bien solitaire s’annonçait, ce qui ne l’ennuyait pas tellement, dans la mesure où il échapperait à la messe de minuit, précédée d’une confession qui aurait tout de même pu légèrement l’embarrasser…
— Tu te décides ? trancha Marie.
Rituel pour rituel, Paris a bien valu une messe… se dit Matthieu, sentant le froid lui gagner les os, avant de se débarrasser de son vêtement, en sautillant d’un pied sur l’autre, pour rejoindre les filles aux seins bien exposés, et aux pubis très soupçonnables sous l’eau.
— Très bien, conclut Sophie. « Ce sera la seule règle ce week-end, pour le reste, totale liberté ! Ensuite, le choix… ou les choix, si tu veux, t’appartiennent ».
Matthieu se coula dans l’eau tiède sous le regard gourmand des deux filles, qui lui fit réaliser que ses options seraient pourtant limitées, mais il s’abandonna cependant à la sérénité induite par son immersion.
Probablement aidé par un souvenir…
À son seizième anniversaire, Jonah l’avait invité pour lui éviter la fête triste que ses grands-parents lui auraient offerte, dans la maison désertée par les parents de son ami.
Ils s’étaient retrouvés dans un bac semblable, où, après qu’ils s’étaient mutuellement jetés de l’eau au visage, Jonah s’était approché et l’avait embrassé. C’était tendre, tellement que Matthieu n’avait pas réagi directement lorsque son ami avait abaissé son petit maillot de bain et avait remonté son bassin à la surface, pour lui offrir son second cadeau, la caresse la plus douce du monde !
Après un été à s’explorer, les décès presque coordonnés de ses parents les avaient séparés…
Il fut brusquement sorti de sa rêverie en sentant deux pieds nus courir sur son sexe maintenant dressé, et la voix de Marie qui susurrait « Mais il faudra choisir avant la fin du séjour, mon petit Matt’ ».
S’il n’avait jusque-là objectivement eu aucune préférence, et peut-être même une vague curiosité distraite, cet étalage de seins et de vulves offertes acheva de le mettre mal à l’aise.
— Je vais préparer à manger, murmura-t-il. « Enfin, les plats préparés qu’on a amenés, on a des lasagnes, du cassoulet, du poulet tandoori… Vous voulez quoi ? »
— On te laisse choisir, Matt’, ronronna Marie. Ou était-ce Sophie, il ne savait plus, le pauvre. ‘’Tu choisis quoi… et surtout qui’’.
Ce n’est qu’après s’être séché et rhabillé qu’il réalisa, d’un regard sur son portable, qu’il n’était que dix-sept heures, soit bien trop tôt pour le repas, et il s’enferma dans la chambre qui lui avait été attribuée.
L’appareil toujours en main, il fit glisser le doigt sur l’écran, jusqu’à le tenir en suspens au-dessus d’une icône qu’il n’avait plus pressée depuis une semaine, l’esprit trop occupé par la perspective de ce séjour.
Dix-sept notifications de garçons auxquels ses photos sur l’appli ont plu ! Mais localisés à trois kilomètres autour de la Cité U, soit à une heure de route !
Pour ce que ça coûte, se dit-il, en faisant la mise à jour de localisation.
Plop.. plop-plop… plop ! Quatre nouvelles, bien plus proches.
[Marcel – 55 – actif – 300m] Oh ! Le mec de la réception… Il triche sur son âge, lui ! Swipe left !
[Léo – 31 – he/she/they – 150m] Cheveux roses, piercings, vegan… Chiant ! Non merci.
[Günther – 47 – Aktiv – 50m] Un ‘renard argenté’, selon les codes du milieu, inutile de préciser qu’il est actif, ils le sont tous…
[Kai – 19 – Alternativ – 50m] Hmmm… Mignon, lui, se dit Matthieu, avant de défiler la galerie du garçon. Blond aux yeux gris, un corps mince, imberbe et finement musclé… Allez, hop ! décida-t-il en glissant le doigt vers la droite.
Ping !
Rapide, ça ! C’est qu’il avait déjà swipé sur mon profil, se dit-il. Allemand ou Suisse, donc ? Peu importe, hopopop ! Le tchat !
[Hallo ! Ich bin im… Haus ? Numéro 31]
[Hallo ! Hütte Nr 30, wir sind Nachbarn]
Trèèès voisins, même, pensa Matthieu.
[Magst du mich? Kann ich kommen ?]
Si je te ‘mag’ ? Plutôt beaucoup, oui !
[Oui ! Ja, ich mag dich sehr viel very much !]
Les filles pataugeant toujours, Matthieu se dirigea tranquille vers la porte d’entrée, pour l’ouvrir sur le plus beau garçon que la germanophonie ait jamais produit !
— Ich bin Kai, dit le garçon. ‘’Du bist Mat…thew ?’’
— Oui, entre. Du bist… encore plus beau que sur… Schöner als die… Ben, tes photos, quoi. Mais toi, euh… magst du mich, un peu ?
— Absolut ! Du bist… Tu es me plait beaucoup fort, ânonna le garçon blond.
Se rappelant que Marie et Sophie barbottaient toujours dans le jacuzzi, Matthieu tira Kai vers la terrasse, pour trouver les filles en train de s’embrasser, une main enfouie entre les cuisses de l’autre.
— Hey, les pétasses, arrêtez un instant de vous tripoter, s’il vous plait, je vous présente Kai. Comme vous me l’avez proposé, le choix est le mien, je choisis quoi et qui ! Alors, ce seront les lasagnes dans une heure, mais pour le moment, oubliez-moi, je le choisis, lui.
— J’ai une question, osa Matthieu, sans lâcher du regard le sexe de Kai, qui nouait le préservatif…
— Frage mal.
— Un Center Parc assez désert en hiver, et deux germanophones à cinquante mètres, ce Günther… ?
— Günther ist mein Daddy… J’ai eu… Probleme avec ma famille, sie sind homophobisch, Günther a aidé moi. Nous avons le Sex, mais aussi, je suis plus… jung, ich bin Rabatteur, tu comprends ?
— C’est le même mot en français, oui. Mais alors…
— Il a vu ton profil Grindr, et il te voulait, mais quand je t’ai vu… in Warheit… en vrai, ich habe ihn ignoriert, je te voulais pour moi ! Er muss frustriert sein… Frustré, en français ? Et je ne veux pas être ça, mon profil dit Alternativ, je voudrais…
— Putain, Matt, la lasagne est cramée ! grogne Sophie.
— Comment n’avez-vous pas entendu la sonnerie de la minuterie du four, les filles ?
— La faute à Marie, elle est vorace, mon clito vibre encore…
— Oooh ! Trèèès raffiné, Soph’ ! Puisqu’on en est aux détails intimes, mon sphincter aussi palpite encore de son invasion par les dix-sept fois quatre de Kai ! Mais ton excuse est pourrave, la porte de la terrasse était ouverte, celle de la chambre était fermée, pour épargner vos oreilles… finalement pas si chastes.
— Si tu nous as entendues, nous aussi, mon petit Matt, la fenêtre de ta chambre est ouverte… Oh oui, Kai, plus loin, plus fooort, se moque-t-elle. Enfin, soit, un partout, on dira. Et comme ton joli Teuton t’a démonté le bassin, je suppose qu’on peut faire une croix sur ton bel outil juste entrevu tout à l’heure. Mais peut-être le sien… ?
— Peu de chance, le profil Grindr de Kai m’a appris un nouveau mot en allemand : Alternativ… Il voudrait que je lui fasse l’amour dans le jacuzzi.
— On pourra mater ? demande Marie, jusque-là étrangement silencieuse.
— Je préfère vous affecter à la surveillance de la cuisson du cassoulet, cette fois, mais comme vous êtes deux, vous pourrez alterner les tours de rôle.
— Ja, jaaa ! Dort, genau dort, ich werde kommen, Matthew, aaaaah ! a gémi Kai, alors que Matthieu s’abandonnait à son tour dans le corps du garçon blond.
— Une nuit, rien qu’une, j’aimerais avoir une prostate, a soufflé Soph’ à Marie, vraiment très proches.
— Qui surveille le plat, là ? Allez, les filles, laissez-nous, merde !
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