15-08-2020, 03:16 AM
CHAPITRE 13 Suite
***
Ce fut une belle nuit même si rien ne s’est passé entre nous… comment faire autrement d’ailleurs ? Antoine avec son bras dans le plâtre et un lit d’hôpital aussi étroit… Mais pourtant le simple fait d’être resté proche l’un de l’autre, toute la nuit, a rendu cette nuit magique.
Je sens les rayons du soleil qui me chatouillent le visage, je comprends que la journée a commencé et qu’il faut donc que je me lève rapidement si je ne veux pas que quelqu’un nous découvre dans cette position. Marc-Antoine nous a bien averti qu’il faut rester discret et qu’on ne doit pas se mettre dans une situation délicate puisque tous ne sont pas prêts à accepter ce genre de relations.
Et tiens, alors que je pense à Marc-Antoine, le voilà qui entre dans la chambre et qui me demande de me réveiller parce que le docteur est en train de faire sa tournée et qu’il ne va pas tarder à arriver dans cette chambre.
Du coup je me dépêche de sortir du lit et je m’assois sur le siège qui se trouve près du lit comme m’y invite le stagiaire. Antoine, lui, est encore endormi, il a décidément le sommeil bien lourd ! Mais il ne faut pas oublier qu’il est sous l’effet des médicaments qu’on lui donne pour le remettre sur pieds rapidement.
Une fois assis je commence à discuter avec M-A qui ne semble pas vouloir quitter la pièce…
-M-A : Alors comment s’est passée votre soirée et … votre nuit ?
-Moi : tranquille… Antoine avait mal à la tête donc il s’est endormi rapidement.
-M-A : en même temps il n’était pas trop en forme pour … enfin tu comprends ce que je veux dire…
-Moi : C’était très agréable quand même ; dormir à côté de quelqu’un qu’on aime c’est toujours super.
-M-A : je suppose, oui.
J’évite de prolonger la conversation sur ce sujet car je crois comprendre que les choses ne sont pas simples pour lui.
- Moi : Et toi ta soirée s’est bien passée ?
-M-A : j’ai terminé ma run de patients et je suis rentré chez moi puisque ma journée était finie. Hee… si c’est pas trop indiscret est-ce que je peux te demander pourquoi tu ne pouvais pas retourner chez toi hier soir ?
-Moi : Heu… je me suis un peu chicané avec mes parents et je ne voulais pas les revoir…
-M-A : à cause de ton homosexualité ?
-Moi : non, ça ils ne le savent pas. Mais hier a été pour moi une des pires journées de ma vie et je ne voulais pas en parler avec eux… mon père me posait des questions, il insistait et je ne lui répondais pas. Il a alors réagi d’une façon à laquelle je ne m’attendais pas du tout, il s’est approché de moi et il m’a frappé violemment… je ne veux pas le revoir… ou du moins pas tout de suite.
-M-A : Tu comptes pas rester à l’hôpital j’espère , parce que tu dois savoir que ce sera pas possible…
-Moi : ah… en tout cas pour le moment je suis ici, je ne sais pas ce que je vais faire après…
-M-A : Tu as des endroits où aller ?
-Moi : pas vraiment. J’ai chez Antoine mais il habite chez ses parents et sans lui ça le fait pas… J’ai également ma meilleure amie mais c’est même plus possible depuis hier puisque je lui ai tout dit pour
Antoine et moi et elle n’a pas accepté ce que je lui ai révélé, elle m’a quasiment rejeté. Je regrette un peu de lui avoir parlé de tout ça…
-M-A : Mais tu te rends compte qu’Antoine doit rester au moins une semaine ici pour qu’on surveille l’évolution de sa santé et surtout les suites de sa commotion cérébrale.
-Moi : non je savais pas, il me l’a pas dit. Alors oui ça va être difficile pour moi de trouver un hébergement. Je ne veux surtout pas retourner chez mes parents.
-M-A : je ne sais pas si je devrais te le dire, en plus on se connaît pas vraiment… mais je suis…seul chez…moi… j’habite un grand appartement et… j’ai une chambre de libre… elle pourrait être pour toi pendant ces moments difficiles ?
-Moi : T’es sérieux ?
-M-A : d’après toi ? Si je te propose c’est que je sais ce que je fais.
-Moi : Tu sais que tu me sauverais la vie ! Je vais en parler à Antoine tout à l’heure pour voir ce qu’il en pense.
-M-A : tu crois qu’il pourrait dire non ?
-Moi : non ça devrait pas poser problème… Mais déjà je te dis merci pour ta proposition, tu es super sympa !
-M-A : Bah de rien. Ça fait plaisir d’aider quelqu’un en galère. Bon là il faut que je parte continuer ma run… mais je termine ma journée à 12h30, je repasserai tout à l’heure.
-Moi : Ok à tout à l’heure !
Marc-Antoine repart et je me retrouve seul avec Antoine toujours endormi. Je repense à cette proposition tellement inattendue ! Je suis quand même étonné qu’il m’offre un hébergement alors qu’on ne se connaît pas . Pourtant j’ai vraiment l’impression que ça peut bien se passer et que je pourrais tout lui dire, comme j’avais fait avec Sébastien en début d’année.
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Ce fut une belle nuit même si rien ne s’est passé entre nous… comment faire autrement d’ailleurs ? Antoine avec son bras dans le plâtre et un lit d’hôpital aussi étroit… Mais pourtant le simple fait d’être resté proche l’un de l’autre, toute la nuit, a rendu cette nuit magique.
Je sens les rayons du soleil qui me chatouillent le visage, je comprends que la journée a commencé et qu’il faut donc que je me lève rapidement si je ne veux pas que quelqu’un nous découvre dans cette position. Marc-Antoine nous a bien averti qu’il faut rester discret et qu’on ne doit pas se mettre dans une situation délicate puisque tous ne sont pas prêts à accepter ce genre de relations.
Et tiens, alors que je pense à Marc-Antoine, le voilà qui entre dans la chambre et qui me demande de me réveiller parce que le docteur est en train de faire sa tournée et qu’il ne va pas tarder à arriver dans cette chambre.
Du coup je me dépêche de sortir du lit et je m’assois sur le siège qui se trouve près du lit comme m’y invite le stagiaire. Antoine, lui, est encore endormi, il a décidément le sommeil bien lourd ! Mais il ne faut pas oublier qu’il est sous l’effet des médicaments qu’on lui donne pour le remettre sur pieds rapidement.
Une fois assis je commence à discuter avec M-A qui ne semble pas vouloir quitter la pièce…
-M-A : Alors comment s’est passée votre soirée et … votre nuit ?
-Moi : tranquille… Antoine avait mal à la tête donc il s’est endormi rapidement.
-M-A : en même temps il n’était pas trop en forme pour … enfin tu comprends ce que je veux dire…
-Moi : C’était très agréable quand même ; dormir à côté de quelqu’un qu’on aime c’est toujours super.
-M-A : je suppose, oui.
J’évite de prolonger la conversation sur ce sujet car je crois comprendre que les choses ne sont pas simples pour lui.
- Moi : Et toi ta soirée s’est bien passée ?
-M-A : j’ai terminé ma run de patients et je suis rentré chez moi puisque ma journée était finie. Hee… si c’est pas trop indiscret est-ce que je peux te demander pourquoi tu ne pouvais pas retourner chez toi hier soir ?
-Moi : Heu… je me suis un peu chicané avec mes parents et je ne voulais pas les revoir…
-M-A : à cause de ton homosexualité ?
-Moi : non, ça ils ne le savent pas. Mais hier a été pour moi une des pires journées de ma vie et je ne voulais pas en parler avec eux… mon père me posait des questions, il insistait et je ne lui répondais pas. Il a alors réagi d’une façon à laquelle je ne m’attendais pas du tout, il s’est approché de moi et il m’a frappé violemment… je ne veux pas le revoir… ou du moins pas tout de suite.
-M-A : Tu comptes pas rester à l’hôpital j’espère , parce que tu dois savoir que ce sera pas possible…
-Moi : ah… en tout cas pour le moment je suis ici, je ne sais pas ce que je vais faire après…
-M-A : Tu as des endroits où aller ?
-Moi : pas vraiment. J’ai chez Antoine mais il habite chez ses parents et sans lui ça le fait pas… J’ai également ma meilleure amie mais c’est même plus possible depuis hier puisque je lui ai tout dit pour
Antoine et moi et elle n’a pas accepté ce que je lui ai révélé, elle m’a quasiment rejeté. Je regrette un peu de lui avoir parlé de tout ça…
-M-A : Mais tu te rends compte qu’Antoine doit rester au moins une semaine ici pour qu’on surveille l’évolution de sa santé et surtout les suites de sa commotion cérébrale.
-Moi : non je savais pas, il me l’a pas dit. Alors oui ça va être difficile pour moi de trouver un hébergement. Je ne veux surtout pas retourner chez mes parents.
-M-A : je ne sais pas si je devrais te le dire, en plus on se connaît pas vraiment… mais je suis…seul chez…moi… j’habite un grand appartement et… j’ai une chambre de libre… elle pourrait être pour toi pendant ces moments difficiles ?
-Moi : T’es sérieux ?
-M-A : d’après toi ? Si je te propose c’est que je sais ce que je fais.
-Moi : Tu sais que tu me sauverais la vie ! Je vais en parler à Antoine tout à l’heure pour voir ce qu’il en pense.
-M-A : tu crois qu’il pourrait dire non ?
-Moi : non ça devrait pas poser problème… Mais déjà je te dis merci pour ta proposition, tu es super sympa !
-M-A : Bah de rien. Ça fait plaisir d’aider quelqu’un en galère. Bon là il faut que je parte continuer ma run… mais je termine ma journée à 12h30, je repasserai tout à l’heure.
-Moi : Ok à tout à l’heure !
Marc-Antoine repart et je me retrouve seul avec Antoine toujours endormi. Je repense à cette proposition tellement inattendue ! Je suis quand même étonné qu’il m’offre un hébergement alors qu’on ne se connaît pas . Pourtant j’ai vraiment l’impression que ça peut bien se passer et que je pourrais tout lui dire, comme j’avais fait avec Sébastien en début d’année.