15-08-2020, 03:15 AM
CHAPITRE 13
****
RETOUR avec Nicolas …
Une fois prêt je me prépare à sortir de la maison mais mes parents m’en empêchent.
-Père : Tu vas où comme ça ?
J’ignore sa question et je continue mon chemin sans lui adresser la parole… La seule chose que je veux c’est partir le plus vite possible pour rejoindre mon Antoine.
-Père : Merde … Nicolas tu vas arrêter de nous ignorer comme tu le fais quand on te parle !
Je continue en gardant le silence mais je sens qu’il est de plus en plus fâché. Mais je ne veux pas parler parce que je redoute de dire une « connerie » comme leur avouer que j’aime un gars qui est à l’hôpital à cause de moi ce qui aurait rendu cette journée encore plus merdique qu’elle ne l’est…
Mon père me regarde avec mépris, se rapproche de moi en colère ; je me demande vraiment ce qu’il va faire en tout cas pas me frapper, il ne l’a jamais fait. Mais alors que je m’y attends pas il me donne une de ces claques qui me fait tomber à genoux tellement elle est violente.
Je me relève et lui crie « cri…p’pa pourquoi tu as fais ça ? Jamais je pensais que tu serais capable de faire ça à ton fils… Et toi, maman t’es comme lui tu le regarde me frapper sans bouger, comme si c’était normal.
Et je quitte la maison en claquant la porte violemment. Décidément aujourd’hui tout se passe mal. De plus en plus mal. D’abord mon Antoine se fait agresser, ensuite ma meilleure amie Noémie veut prendre du temps pour digérer ma confidence…et pour conclure, mon père me frappe alors qu’il ne l’avait jamais fait… je suis sûr que la marque de sa main sur ma joue va rester visible un long moment…
Je me rends à l’arrêt le plus proche et rapidement le bus qui va me conduire à l’hôpital arrive, et après un trajet sans problème j’arrive dans le hall et demande à l’accueil les renseignements concernant Antoine. On m’indique la chambre 137, au premier étage.
J’arrive devant la chambre, je suis un peu intimidé mais aussi stressé de me trouver ici, je ne sais pas dans quel état je vais retrouver mon Antoine. Une fois la porte franchie je me rends compte qu’il y a deux adultes qui l’entoure. C’est la première fois que je vois ces personnes et je pense immédiatement à ses parents…
Antoine me sourit en me voyant entrer il parait assez bien même si je remarque aussitôt son bras dans le plâtre et quelques bleus et des points de suture sur le visage.
-Antoine : entre Nicolas, approche…
-Mère : alors comme ça c’est toi Nicolas, bonsoir, moi je suis la mère de ce beau jeune homme
-Moi : Bonsoir, comme vous semblez déjà le savoir, je suis Nicolas effectivement
Et je dirige mon regard vers Antoine et dans son regard je comprends tout de suite qu’il leur a tout dit concernant notre amitié…
-Mère : et j’en sais également beaucoup plus…
-Moi : Vous savez …tout… à propos de … nous ?
-Mère : Oui, mais sois rassuré, son père et moi nous sommes très ouvert sur ces sujets. Voilà bien 1 an que nous savons que notre Antoine est attiré par les garçons et nous nous sommes faits à l’idée que notre grand chéri n’aimerait que les garçons.
-Moi : Et bien je suis content d’entendre ce que vous dites, ça enlève un gros poids de mes épaules… et vous n’êtes pas comme mes parents qui, eux, sont totalement homophobes et qui savent que ça va être difficile pour moi de vivre de cette façon.
Après quelques heures en compagnie de leur fils, ils décident de partir et nous voilà enfin seuls pour partager un moment de pur plaisir, enfin ! Antoine occupe une chambre à un lit, donc nous ne serons pas dérangés par la présence d’un autre malade et de ses visiteurs. Et du fait que son état n’est pas trop grâve il n’y a pas d’heures de visites imposées. Je peux donc rester toute la nuit avec lui.
Et, n’y tenant plus, dès le départ de ses parents je je me rapproche de lui pour lui donner un bisou sur le front tout en lui disant combien j’ai eu peur quand je l’ai vu dans son état après l’agression.
-Antoine : oui je suis désolé, j’espère que tu t’es pas mis toute la responsabilité sur toi ? Si tu avais été blessé je m’en serai tellement voulu ! Sinon est-ce que ça va bien toi ? Et les autres ils ont vécu comment ces moments ?
-Moi : à vrai dire tout s’est mal passé aujourd’hui. Il y a eu ton agression et puis Noémie qui m’a laissé tomber quand je lui ai parlé de mon homosexualité. J’avais besoin de parler de nous deux à quelqu’un et ça me paraissait normal de le faire avec ma meilleure ami… Mais elle n’a pas bien pris mes révélations et elle m’a dit qu’elle avait besoin de temps … Et pour conclure mon père qui m’a frappé parce que j’avais pas la tête à parler quand je suis rentré à la maison. Sale journée pour moi aussi tu vois ?
-Antoine : Pour Noé n’aie pas peur, je suis sûr qu’après réflexion elle va te reparler très bientôt… Mais pour ton père j’arrive pas à y croire !
-Moi : j’espère que tu dis vrai pour Noé. Mais pour mon père je ne pouvais pas lui parler, la seule chose que je voulais c’est de venir te voir le plus vite possible, et il a pas compris que j’étais trop impatient …
-Antoine : moi non plus j’ai pas arrêté de penser à toi depuis que j’ai repris conscience. Mes parents ont tout de suite deviné qu’il y avait quelque chose d’autre qui n’allait pas… et c’est pour ça que j’ai raconté ce qui se passe entre nous deux. J’espère que ça te dérange pas ?
-Moi : Bien sûr que non, ils ont l’air sympa tes parents ; j’ai hâte de les rencontrer dans d’autres circonstances.
-Antoine : Nicolas, tu es tellement parfait, j’ai attendu ce moment depuis que j’ai repris conscience et maintenant , tout seul avec toi dans cette chambre… j’ai juste très envie de te dire …deux mots…
-Moi : quels mots ? (avec un petit sourire)
-Antoine : JE T’AIME Nicolas, tu sais pas combien je t’aime… Viens rapproche toi
-Moi : moi aussi je t’aime mon chéri…
Je me rapproche de lui et, moment magique, nous échangeons notre premier vrai baiser sans personne pour nous déranger… du moins le pensait-on jusqu’au moment où quelqu’un rentre dans la chambre sans frapper…
Et la personne qui rentre sans frapper est un jeune infirmier stagiaire d’environ 19 ans qui semble un peu étonné de voir ce malade en si bonne compagnie et dans une situation inhabituelle.
-stagiaire : Heu…je ne vous dérange pas trop ?
Antoine et moi devenons rouges de honte et sommes un peu mal à l’aise d’avoir été surpris ; une fois encore on nous interrompt en plein rapprochement.
-Antoine : un peu, mais bon c’est pas grâve.
-stagiaire : je viens me renseigner sur votre état de santé, c’est la dernière fois que je viens avant demain.
-Antoine : je vais mieux, je n’ai pas eu d’autres problèmes… j’ai été bien soigné depuis que je suis arrivé ici. Mais j’ai eu la visite de plusieurs infirmières et vous êtes le premier homme infirmier que je vois .
-Stagiaire : c’est vrai qu’on est peu nombreux dans ce service mais on en voit de plus en plus des infirmiers dans les hôpitaux en général vous savez. Mais ça vous choque que ce ne soit pas que des femmes ? Vous avez des réticences ?
-Antoine : ah non, pas du tout. Les hommes ça me convient parfaitement rassurez-vous, je leur fait totalement confiance aussi.
-M-A : tant mieux, me voilà rassuré ! Mais moi je ne suis que stagiaire pour le moment, je continue ma formation et c’est pour ça que pour les soins dans la journée vous avez eu d’autres personnes.
-Moi : et demain vous allez revenir ou c’est la seule fois que vous vous occupez de… Antoine ?
-M-A : je ne connais pas mon emploi du temps de demain. Je reçois mon programme le matin pour toute la journée qui suit. Mais pourquoi cette question ?
Me voilà bien embarrassé de faire une réponse…
-Moi : Non désolé ça n’a pas d’importance.
-Antoine : est-ce qu’on peut savoir votre nom si c’est pas indiscret ?
-stagiaire : oui bien sûr, je m’appelle Marc-Antoine.
-Antoine : Haha… enlevez le Marc et vous avez le même prénom que moi !
-M-A : et comment se nomme ton compagnon ? Tu permets que je te tutoie ?
-Antoine : oui on peut se tutoyer, ok.
-Moi : mon prénom c’est Nicolas.
-M-A : Alors je vais vous dire quelque chose, ne le prenez pas mal mais vous devez savoir qu’ici tous ne sont pas aussi ouverts que moi, alors je vous conseille de faire plus attention dans vos rapprochements.
-Moi : Je comprends, on a été trop démonstratifs ?
-M-A : ben… faudra faire attention parce que dans une chambre d’hôpital il y a beaucoup d’allées et venues et ce n’est pas le meilleur endroit pour se faire des calins… si vous voyez ce que je veux dire…
-Antoine : message bien reçu, on va faire très attention maintenant. S’il te plait, je voudrais te poser une question, est-ce que Nicolas peut dormir ici cette nuit ?
-M-A : Normalement ça ne devrait pas poser de problème mais si quelqu’un vous demande qui vous a autorisé à rester ensemble ne dites pas que c’est moi… Et au fait, inutile d’être gênés parce que je vous ai surpris « la main dans le sac »… moi aussi je suis gay. Par contre dans l’hôpital personne ne le sait, c’est mon secret, alors je vous demande de la discrétion. Bon j’aimerai bien rester plus longtemps en votre compagnie mais j’ai mon travail à faire alors je vais continuer.
-Moi : salut et bonne continuation.
-M-A : et vous deux passez un beau restant de soirée.
-Antoine : toi aussi.
Une fois Marc-Antoine sorti, nous reprenons notre baiser et cette fois personne ne viendra l’interrompre. Pour la première fois c’est un long baiser langoureux, entre deux amoureux qui n’ont pas d’expérience mais qui ressentent cette envie irrésistible de partager un contact aussi intime.
Mais je sens rapidement qu’Antoine est fatigué alors je lui propose de m’installer à ses côtés pour la nuit… dans ce petit lit où je vais devoir faire attention à ne pas le gêner. Nous échangeons quelques mots affectueux, nous sommes si bien dans ce contact rapproché ! Puis le silence s’établit, Antoine s’endort le premier en me tenant la main, moi je reste éveillé encore quelques minutes, je vis un moment de pur bonheur de le sentir collé à moi et de sentir son souffle régulier sur mon visage. La journée s’achève sur une note enfin positive !
****
RETOUR avec Nicolas …
Une fois prêt je me prépare à sortir de la maison mais mes parents m’en empêchent.
-Père : Tu vas où comme ça ?
J’ignore sa question et je continue mon chemin sans lui adresser la parole… La seule chose que je veux c’est partir le plus vite possible pour rejoindre mon Antoine.
-Père : Merde … Nicolas tu vas arrêter de nous ignorer comme tu le fais quand on te parle !
Je continue en gardant le silence mais je sens qu’il est de plus en plus fâché. Mais je ne veux pas parler parce que je redoute de dire une « connerie » comme leur avouer que j’aime un gars qui est à l’hôpital à cause de moi ce qui aurait rendu cette journée encore plus merdique qu’elle ne l’est…
Mon père me regarde avec mépris, se rapproche de moi en colère ; je me demande vraiment ce qu’il va faire en tout cas pas me frapper, il ne l’a jamais fait. Mais alors que je m’y attends pas il me donne une de ces claques qui me fait tomber à genoux tellement elle est violente.
Je me relève et lui crie « cri…p’pa pourquoi tu as fais ça ? Jamais je pensais que tu serais capable de faire ça à ton fils… Et toi, maman t’es comme lui tu le regarde me frapper sans bouger, comme si c’était normal.
Et je quitte la maison en claquant la porte violemment. Décidément aujourd’hui tout se passe mal. De plus en plus mal. D’abord mon Antoine se fait agresser, ensuite ma meilleure amie Noémie veut prendre du temps pour digérer ma confidence…et pour conclure, mon père me frappe alors qu’il ne l’avait jamais fait… je suis sûr que la marque de sa main sur ma joue va rester visible un long moment…
Je me rends à l’arrêt le plus proche et rapidement le bus qui va me conduire à l’hôpital arrive, et après un trajet sans problème j’arrive dans le hall et demande à l’accueil les renseignements concernant Antoine. On m’indique la chambre 137, au premier étage.
J’arrive devant la chambre, je suis un peu intimidé mais aussi stressé de me trouver ici, je ne sais pas dans quel état je vais retrouver mon Antoine. Une fois la porte franchie je me rends compte qu’il y a deux adultes qui l’entoure. C’est la première fois que je vois ces personnes et je pense immédiatement à ses parents…
Antoine me sourit en me voyant entrer il parait assez bien même si je remarque aussitôt son bras dans le plâtre et quelques bleus et des points de suture sur le visage.
-Antoine : entre Nicolas, approche…
-Mère : alors comme ça c’est toi Nicolas, bonsoir, moi je suis la mère de ce beau jeune homme
-Moi : Bonsoir, comme vous semblez déjà le savoir, je suis Nicolas effectivement
Et je dirige mon regard vers Antoine et dans son regard je comprends tout de suite qu’il leur a tout dit concernant notre amitié…
-Mère : et j’en sais également beaucoup plus…
-Moi : Vous savez …tout… à propos de … nous ?
-Mère : Oui, mais sois rassuré, son père et moi nous sommes très ouvert sur ces sujets. Voilà bien 1 an que nous savons que notre Antoine est attiré par les garçons et nous nous sommes faits à l’idée que notre grand chéri n’aimerait que les garçons.
-Moi : Et bien je suis content d’entendre ce que vous dites, ça enlève un gros poids de mes épaules… et vous n’êtes pas comme mes parents qui, eux, sont totalement homophobes et qui savent que ça va être difficile pour moi de vivre de cette façon.
Après quelques heures en compagnie de leur fils, ils décident de partir et nous voilà enfin seuls pour partager un moment de pur plaisir, enfin ! Antoine occupe une chambre à un lit, donc nous ne serons pas dérangés par la présence d’un autre malade et de ses visiteurs. Et du fait que son état n’est pas trop grâve il n’y a pas d’heures de visites imposées. Je peux donc rester toute la nuit avec lui.
Et, n’y tenant plus, dès le départ de ses parents je je me rapproche de lui pour lui donner un bisou sur le front tout en lui disant combien j’ai eu peur quand je l’ai vu dans son état après l’agression.
-Antoine : oui je suis désolé, j’espère que tu t’es pas mis toute la responsabilité sur toi ? Si tu avais été blessé je m’en serai tellement voulu ! Sinon est-ce que ça va bien toi ? Et les autres ils ont vécu comment ces moments ?
-Moi : à vrai dire tout s’est mal passé aujourd’hui. Il y a eu ton agression et puis Noémie qui m’a laissé tomber quand je lui ai parlé de mon homosexualité. J’avais besoin de parler de nous deux à quelqu’un et ça me paraissait normal de le faire avec ma meilleure ami… Mais elle n’a pas bien pris mes révélations et elle m’a dit qu’elle avait besoin de temps … Et pour conclure mon père qui m’a frappé parce que j’avais pas la tête à parler quand je suis rentré à la maison. Sale journée pour moi aussi tu vois ?
-Antoine : Pour Noé n’aie pas peur, je suis sûr qu’après réflexion elle va te reparler très bientôt… Mais pour ton père j’arrive pas à y croire !
-Moi : j’espère que tu dis vrai pour Noé. Mais pour mon père je ne pouvais pas lui parler, la seule chose que je voulais c’est de venir te voir le plus vite possible, et il a pas compris que j’étais trop impatient …
-Antoine : moi non plus j’ai pas arrêté de penser à toi depuis que j’ai repris conscience. Mes parents ont tout de suite deviné qu’il y avait quelque chose d’autre qui n’allait pas… et c’est pour ça que j’ai raconté ce qui se passe entre nous deux. J’espère que ça te dérange pas ?
-Moi : Bien sûr que non, ils ont l’air sympa tes parents ; j’ai hâte de les rencontrer dans d’autres circonstances.
-Antoine : Nicolas, tu es tellement parfait, j’ai attendu ce moment depuis que j’ai repris conscience et maintenant , tout seul avec toi dans cette chambre… j’ai juste très envie de te dire …deux mots…
-Moi : quels mots ? (avec un petit sourire)
-Antoine : JE T’AIME Nicolas, tu sais pas combien je t’aime… Viens rapproche toi
-Moi : moi aussi je t’aime mon chéri…
Je me rapproche de lui et, moment magique, nous échangeons notre premier vrai baiser sans personne pour nous déranger… du moins le pensait-on jusqu’au moment où quelqu’un rentre dans la chambre sans frapper…
Et la personne qui rentre sans frapper est un jeune infirmier stagiaire d’environ 19 ans qui semble un peu étonné de voir ce malade en si bonne compagnie et dans une situation inhabituelle.
-stagiaire : Heu…je ne vous dérange pas trop ?
Antoine et moi devenons rouges de honte et sommes un peu mal à l’aise d’avoir été surpris ; une fois encore on nous interrompt en plein rapprochement.
-Antoine : un peu, mais bon c’est pas grâve.
-stagiaire : je viens me renseigner sur votre état de santé, c’est la dernière fois que je viens avant demain.
-Antoine : je vais mieux, je n’ai pas eu d’autres problèmes… j’ai été bien soigné depuis que je suis arrivé ici. Mais j’ai eu la visite de plusieurs infirmières et vous êtes le premier homme infirmier que je vois .
-Stagiaire : c’est vrai qu’on est peu nombreux dans ce service mais on en voit de plus en plus des infirmiers dans les hôpitaux en général vous savez. Mais ça vous choque que ce ne soit pas que des femmes ? Vous avez des réticences ?
-Antoine : ah non, pas du tout. Les hommes ça me convient parfaitement rassurez-vous, je leur fait totalement confiance aussi.
-M-A : tant mieux, me voilà rassuré ! Mais moi je ne suis que stagiaire pour le moment, je continue ma formation et c’est pour ça que pour les soins dans la journée vous avez eu d’autres personnes.
-Moi : et demain vous allez revenir ou c’est la seule fois que vous vous occupez de… Antoine ?
-M-A : je ne connais pas mon emploi du temps de demain. Je reçois mon programme le matin pour toute la journée qui suit. Mais pourquoi cette question ?
Me voilà bien embarrassé de faire une réponse…
-Moi : Non désolé ça n’a pas d’importance.
-Antoine : est-ce qu’on peut savoir votre nom si c’est pas indiscret ?
-stagiaire : oui bien sûr, je m’appelle Marc-Antoine.
-Antoine : Haha… enlevez le Marc et vous avez le même prénom que moi !
-M-A : et comment se nomme ton compagnon ? Tu permets que je te tutoie ?
-Antoine : oui on peut se tutoyer, ok.
-Moi : mon prénom c’est Nicolas.
-M-A : Alors je vais vous dire quelque chose, ne le prenez pas mal mais vous devez savoir qu’ici tous ne sont pas aussi ouverts que moi, alors je vous conseille de faire plus attention dans vos rapprochements.
-Moi : Je comprends, on a été trop démonstratifs ?
-M-A : ben… faudra faire attention parce que dans une chambre d’hôpital il y a beaucoup d’allées et venues et ce n’est pas le meilleur endroit pour se faire des calins… si vous voyez ce que je veux dire…
-Antoine : message bien reçu, on va faire très attention maintenant. S’il te plait, je voudrais te poser une question, est-ce que Nicolas peut dormir ici cette nuit ?
-M-A : Normalement ça ne devrait pas poser de problème mais si quelqu’un vous demande qui vous a autorisé à rester ensemble ne dites pas que c’est moi… Et au fait, inutile d’être gênés parce que je vous ai surpris « la main dans le sac »… moi aussi je suis gay. Par contre dans l’hôpital personne ne le sait, c’est mon secret, alors je vous demande de la discrétion. Bon j’aimerai bien rester plus longtemps en votre compagnie mais j’ai mon travail à faire alors je vais continuer.
-Moi : salut et bonne continuation.
-M-A : et vous deux passez un beau restant de soirée.
-Antoine : toi aussi.
Une fois Marc-Antoine sorti, nous reprenons notre baiser et cette fois personne ne viendra l’interrompre. Pour la première fois c’est un long baiser langoureux, entre deux amoureux qui n’ont pas d’expérience mais qui ressentent cette envie irrésistible de partager un contact aussi intime.
Mais je sens rapidement qu’Antoine est fatigué alors je lui propose de m’installer à ses côtés pour la nuit… dans ce petit lit où je vais devoir faire attention à ne pas le gêner. Nous échangeons quelques mots affectueux, nous sommes si bien dans ce contact rapproché ! Puis le silence s’établit, Antoine s’endort le premier en me tenant la main, moi je reste éveillé encore quelques minutes, je vis un moment de pur bonheur de le sentir collé à moi et de sentir son souffle régulier sur mon visage. La journée s’achève sur une note enfin positive !