15-08-2020, 03:13 AM
CHAPITRE 12
***
Point de vue d’Antoine
L’ambulance a fait le trajet jusqu’à l’hôpital en peu de temps, le son de la sirène me parait très étouffé, je suis dans une semi -inconscience. Lorsqu’on arrive je suis pris en charge immédiatement pour des examens approfondis car j’ai quand même été amoché par mes agresseurs et les traces visibles sur mon corps peuvent cacher des problèmes plus sérieux. Un bras cassé, des blessures superficielles mais qui nécessitent quelques points de suture quand même et une légère commotion cérébrale voilà ce qu’il ressort de ces examens. Mais finalement ce n’est pas aussi méchant que ce qu’on pouvait redouter…
Une fois les examens et les soins achevés on m’installe dans une chambre individuelle car mes parents ont payé pour que je sois seul. Ils sont déjà là à m’attendre mais je n’ai pas la tête à leur parler. Je ne fais que penser à Nicolas, il doit tellement s’en vouloir de ce qui s’est passé et de n’avoir pas pu s’interposer efficacement. Mais ce n’est pas de sa faute, dès que je le verrai il faudra que je lui dise que je ne lui en veux absolument pas. Lui aussi a été brutalisé et il a tout de suite été bloqué par un gars pendant que les autres me démolissaient. Simplement de penser à ça j’en ai les larmes aux yeux. Je voudrai tellement qu’il soit ici, avec moi, en ce moment. J’espère qu’il n’est pas seul en ce moment et que ses amis vont le réconforter.
Bien sûr mes parents se rendent assez vite compte que quelque chose ne va pas, et que ce n’est pas seulement mes blessures qui peuvent expliquer mon comportement.
-Mère : Qu’est-ce qui se passe mon chéri, je vois que tu as de la peine pourquoi ?
-Antoine : Tu sais il faut que je vous dise à papa et à toi qu’il y avait une personne qui compte beaucoup pour moi quand j’ai été agressé.
-Mère : Et il a été aussi blessé ? Il est dans cet hôpital ?
-Antoine : Non, non… il a été un peu blessé mais il n’a pas été emmené à l’hôpital car c’était très superficiel.
-Mère : mais alors pourquoi ça t’attriste ?
-Antoine : Il doit tellement s’en vouloir d’avoir rien pu faire pour me défendre, il a assisté à cette scène de violence mais on l’a empêché de m’aider. J’aimerai l’avoir ici, maintenant, pour le rassurer.
-Mère : mais dis-moi, qui est cette personne pour toi ?
-Antoine : un …vrai ami…
-Mère : hum… seulement un ami ? Dis-moi, pour que ça te mette dans cet état j’ai l’impression qu’il est plus qu’un ami ?
-Antoine : tu me connais bien, tu sens les choses … Oui, c’est quelqu’un pour qui je ressens autre chose que de la simple amitié. A la rentrée il a eu besoin de moi dès le premier jour et depuis on se quitte plus… Je sens que mes sentiments pour lui évoluent de plus en plus.
-Mère : il s’appelle comment ton ami… ou plutôt ton …chéri ?
-Antoine : Il s’appelle Nicolas .
-Mère : Et il sait ce que tu ressens pour lui, vous en avez parlé ensemble.
-Antoine : oui, il a été le premier à me dire ses sentiments pour moi… et ce week-end j’ai réussis à lui dire que je l’aimais moi aussi.
-Mère : Il a été le premier à te le dire ?
-Antoine : moi je sentais pas encore de vrais sentiments, même s’il me laissait pas indifférent. J’étais pas prêt. Mais maintenant je sais que je l’aime, oui je l’aime, lui il m’aime aussi… et puis voilà qu’on est déjà loin l’un de l’autre à cause de cette bande de connards qui nous ont séparés alors qu’on avait besoin d’être ensemble.
-Mère : si vous êtes heureux tous les deux c’est le plus important. Tu vas te rétablir très vite et tu vas le retrouver pour partager ces moments que vous voulez vivre.
-Antoine : Tu me comprends alors ?
-Mère : Mais je n’ai rien à dire sur tes relations, tu les vis comme tu les ressens, je ne veux pas te juger. Mais j’ai une autre question, est-ce que tu es sûr que c’est le bon ?
-Antoine : Oui j’en suis sûr… merci maman d’être aussi compréhensive et gentille avec moi…
Mais curieusement pendant cet échange mon père est resté silencieux. Il n’est pas intervenu dans la conversation entre ma mère et moi. Je suis un peu gêné de cette situation et je me demande ce qu’il pense de cette révélation que je viens de faire. Quand soudain il prend la parole pour me rassurer.
-Père : Sache mon fils que ça ne me dérange pas que tu sois amoureux d’un garçon. Tes relations amoureuses ne me regardent pas.
-Antoine : oh merci papa, j’ai des parents géniaux, je vous aime !
Puis les policiers arrivent dans ma chambre pour me poser quelques questions sur mon agression.
-Policier : Jeune homme est-ce que tu peux me dire si tu connaissais les personnes qui t’ont brutalisé ?
-Antoine : Heee… Oui un d’entre eux qui s’appelle Alexandre. Les autres doivent être ses amis mais je ne les connais pas.
-Policier : Tu peux me raconter comment tout a commencé ?
-Antoine : Bah… ils sont venus nous insulter et donc on les a pas laisser faire, mais eux ils voulaient aller plus loin que les insultes et ils sont devenus violents et ça a donné ce résultat.
-Policier : ok… dernière question, est-ce que tu veux porter plainte ?
Je donne mon accord pour porter plainte et le policier m’explique alors ce que ça va avoir comme conséquence. En gros comparution devant le tribunal avec les témoins que j’ai nommés, Nicolas et Noémie…
Après ce long moment à parler, avec mes parents d’abord, avec les policiers ensuite, je me sens très fatigué et j’ai besoin de me reposer. Mes parents quittent la chambre et me promettent de revenir très vite.
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Point de vue d’Antoine
L’ambulance a fait le trajet jusqu’à l’hôpital en peu de temps, le son de la sirène me parait très étouffé, je suis dans une semi -inconscience. Lorsqu’on arrive je suis pris en charge immédiatement pour des examens approfondis car j’ai quand même été amoché par mes agresseurs et les traces visibles sur mon corps peuvent cacher des problèmes plus sérieux. Un bras cassé, des blessures superficielles mais qui nécessitent quelques points de suture quand même et une légère commotion cérébrale voilà ce qu’il ressort de ces examens. Mais finalement ce n’est pas aussi méchant que ce qu’on pouvait redouter…
Une fois les examens et les soins achevés on m’installe dans une chambre individuelle car mes parents ont payé pour que je sois seul. Ils sont déjà là à m’attendre mais je n’ai pas la tête à leur parler. Je ne fais que penser à Nicolas, il doit tellement s’en vouloir de ce qui s’est passé et de n’avoir pas pu s’interposer efficacement. Mais ce n’est pas de sa faute, dès que je le verrai il faudra que je lui dise que je ne lui en veux absolument pas. Lui aussi a été brutalisé et il a tout de suite été bloqué par un gars pendant que les autres me démolissaient. Simplement de penser à ça j’en ai les larmes aux yeux. Je voudrai tellement qu’il soit ici, avec moi, en ce moment. J’espère qu’il n’est pas seul en ce moment et que ses amis vont le réconforter.
Bien sûr mes parents se rendent assez vite compte que quelque chose ne va pas, et que ce n’est pas seulement mes blessures qui peuvent expliquer mon comportement.
-Mère : Qu’est-ce qui se passe mon chéri, je vois que tu as de la peine pourquoi ?
-Antoine : Tu sais il faut que je vous dise à papa et à toi qu’il y avait une personne qui compte beaucoup pour moi quand j’ai été agressé.
-Mère : Et il a été aussi blessé ? Il est dans cet hôpital ?
-Antoine : Non, non… il a été un peu blessé mais il n’a pas été emmené à l’hôpital car c’était très superficiel.
-Mère : mais alors pourquoi ça t’attriste ?
-Antoine : Il doit tellement s’en vouloir d’avoir rien pu faire pour me défendre, il a assisté à cette scène de violence mais on l’a empêché de m’aider. J’aimerai l’avoir ici, maintenant, pour le rassurer.
-Mère : mais dis-moi, qui est cette personne pour toi ?
-Antoine : un …vrai ami…
-Mère : hum… seulement un ami ? Dis-moi, pour que ça te mette dans cet état j’ai l’impression qu’il est plus qu’un ami ?
-Antoine : tu me connais bien, tu sens les choses … Oui, c’est quelqu’un pour qui je ressens autre chose que de la simple amitié. A la rentrée il a eu besoin de moi dès le premier jour et depuis on se quitte plus… Je sens que mes sentiments pour lui évoluent de plus en plus.
-Mère : il s’appelle comment ton ami… ou plutôt ton …chéri ?
-Antoine : Il s’appelle Nicolas .
-Mère : Et il sait ce que tu ressens pour lui, vous en avez parlé ensemble.
-Antoine : oui, il a été le premier à me dire ses sentiments pour moi… et ce week-end j’ai réussis à lui dire que je l’aimais moi aussi.
-Mère : Il a été le premier à te le dire ?
-Antoine : moi je sentais pas encore de vrais sentiments, même s’il me laissait pas indifférent. J’étais pas prêt. Mais maintenant je sais que je l’aime, oui je l’aime, lui il m’aime aussi… et puis voilà qu’on est déjà loin l’un de l’autre à cause de cette bande de connards qui nous ont séparés alors qu’on avait besoin d’être ensemble.
-Mère : si vous êtes heureux tous les deux c’est le plus important. Tu vas te rétablir très vite et tu vas le retrouver pour partager ces moments que vous voulez vivre.
-Antoine : Tu me comprends alors ?
-Mère : Mais je n’ai rien à dire sur tes relations, tu les vis comme tu les ressens, je ne veux pas te juger. Mais j’ai une autre question, est-ce que tu es sûr que c’est le bon ?
-Antoine : Oui j’en suis sûr… merci maman d’être aussi compréhensive et gentille avec moi…
Mais curieusement pendant cet échange mon père est resté silencieux. Il n’est pas intervenu dans la conversation entre ma mère et moi. Je suis un peu gêné de cette situation et je me demande ce qu’il pense de cette révélation que je viens de faire. Quand soudain il prend la parole pour me rassurer.
-Père : Sache mon fils que ça ne me dérange pas que tu sois amoureux d’un garçon. Tes relations amoureuses ne me regardent pas.
-Antoine : oh merci papa, j’ai des parents géniaux, je vous aime !
Puis les policiers arrivent dans ma chambre pour me poser quelques questions sur mon agression.
-Policier : Jeune homme est-ce que tu peux me dire si tu connaissais les personnes qui t’ont brutalisé ?
-Antoine : Heee… Oui un d’entre eux qui s’appelle Alexandre. Les autres doivent être ses amis mais je ne les connais pas.
-Policier : Tu peux me raconter comment tout a commencé ?
-Antoine : Bah… ils sont venus nous insulter et donc on les a pas laisser faire, mais eux ils voulaient aller plus loin que les insultes et ils sont devenus violents et ça a donné ce résultat.
-Policier : ok… dernière question, est-ce que tu veux porter plainte ?
Je donne mon accord pour porter plainte et le policier m’explique alors ce que ça va avoir comme conséquence. En gros comparution devant le tribunal avec les témoins que j’ai nommés, Nicolas et Noémie…
Après ce long moment à parler, avec mes parents d’abord, avec les policiers ensuite, je me sens très fatigué et j’ai besoin de me reposer. Mes parents quittent la chambre et me promettent de revenir très vite.