02-11-2022, 02:07 PM
(Modification du message : 03-11-2022, 09:03 AM par fablelionsilencieux.)
Halloween 3,
Florent était hétéro, ça, y avait pas de doute ! Non qu’il fût un Dom Juan, m’enfin, il alignait sagement ses conquêtes sur un tableau de chasse certes pas digne des meilleurs fusils de Sologne, mais dont il n’avait pas à rougir.
Seul son ami Kévin se risquait, régulièrement, à lui poser une de ces questions :
— Quand est-ce que tu te cases ? C’est-y enfin la bonne ? La future mère de tes enfants ? Etc…
À quoi Florent répondait par son gentil sourire, et un léger haussement d’épaules. C’est qu’il était gracieux et gentil, ce Florent-là. Et mignon itou, comme son ami de cœur Kévin.
— Et toi ? répliquait-il souvent.
— Tu sais bien que la devise de la gaytitude est « Liberté, Sexualité, Fraternité » !
Ce vendredi soir d’octobre, pourtant, la rigolade n’était point au rendez-vous, car Florent pria son ami au Cormoran rigouillard, vaste brasserie fréquentée surtout par les étudiants de la ville.
Si la chose était commune, le motif l’était moins : Florent voulait parler à Kévin. Attablés devant la Leffe réglementaire, les garçons, vingt ans chacun, commentèrent d’abord leur entourage immédiat : on connaissait évidemment du monde en ce grouillant endroit. Et ce fut Kévin qui attaqua :
— Tiens ! V’là l’incomparable Bruno, suivi de sa cour !
Ledit Bruno était une réelle beauté, rejeton d’une des familles riches du pays, et doué d’une insolence peu commune… que tout le monde lui pardonnait, ou presque, tant il était beau, et charmant aussi : un séducteur universel, quoi. Et pas le plus mauvais élève de la fac ! Où il entamait sa deuxième année, comme les autres.
— Tu te rends compte que ce mec-là est hétéro ? soupira Kévin.
— Justement, souffla, Florent, c’est de lui que je voudrais te parler…
— Hein ? Parce qu’il te pique tes copines ?
— Oh, généralement, je passe après, alors… Non, c’est autre chose. Depuis… depuis trois semaine, ça fait au moins cinq fois que je rêve de lui.
— Ha ! Et y t’fait quoi ?
— Peur.
— Hein ? Mais y va pas t'violer, tu sais ? Il est hétéro jusqu'au trognon, c'con-là !
— Sauf que quand je rêve de lui... il est en vampire, avec des dents et une cape noire... mais les jambes nues.
— Ah ! Ah ! Ah ! Éclata gaiement Kévin, je vois ! Il a pas des bas résille, en plus ? Ah ! Ah !
— Te fous pas de moi ! À chaque fois, je me réveille en sursaut.
— Bon, fit Kévin, calmé, voilà mon diagnostic : c'est la proximité d'Halloween qui te tracasse inconsciemment, et rien de plus. Dans une semaine, c'est passé. Tu me dois 60 € !
Florent dut sourire à la bonne humeur de son ami, et lui promit de le croire... à défaut de lui verser des honoraires.
— T'façon, tu sais bien que j'ai horreur des sorcières, des citrouilles et de tous ces enfantillages !
— Moi aussi, mais bon ! Si ça fait vendre des courges !
Or arriva soudain un qu'on n'avait pas vu venir : Bruno.
— Ciao les mecs ! Demain soir, c'est Halloween ; ça vous dirait de venir à une petite bringue entre potes ?
— Tu crois à ces conneries, toi ? fit Florent, presque rogue.
— Bien sûr que non ! C'est juste pour dire un maximum de conneries en picolant... un maximum... et vous... surtout toi, Kévin, vous êtes bien placés pour ça, non ?
— Si tu me promets une ovation debout en fin de soirée, je viens ! Tu viens, Florent ? Ça te fera passer ton mal de tête nocturne, tiens !
— Ça va pas ? demanda Bruno à Florent, gentiment. Viens, on va rigoler ! Et puis te déguise pas comme les mioches, j't'aime mieux comme tu es !
Florent se laissa convaincre... car c'était vraiment un charmeur, ce mecton !
Il avait même obtenu de ses parents qu'il débarrassassent le plancher pour sa soirée « sorcières » ! On a vu qu'iceux étaient fort aisés, aussi disposaient-ils d'une jolie campagne. Et d'un petit hôtel en ville.
Où l'on retrouva une quinzaine de loupiots de la fac. Emmy lesquels étaient tout de même trois sorcières de la plus belle eau... et toutes sous couvert d'anonymat. Comme annoncé, on but d'importance, et l'on débita des torrents de sottises toutes plus acclamées les unes que les autres.
M'enfin, on dut se séparer, et il ne resta plus céans que quatre garçons... et deux sorcières. Qui refusaient énergiquement de se dévoiler : elles avaient d'ailleurs pris toute la soirée une voix de rogomme [éraillée à cause de l'alcool] qui ne les trahit point.
La troisième n'avait pas résisté longtemps sous cet encombrant déguisement... qui cachait des charmes dont elle ne fit plus mystère ensuite.
Et comme elles refusaient toujours d'ôter leur masque, Bruno décida d'un jeu idiot, dont les étudiants ont le secret, pour les forcer à ce faire. Mais tout le monde devait jouer aussi : le but étant de se déloquer petit à petit, comme bien vous pensez.
Et l'on vit apparaître, surpris — quoique —, deux jolies quéquettes, l'une fine et longue, cernée de poils blonds, et un beau rondin issant d'une sombre forêt... Mais avant de voir les visages y associés, les quatre autres étaient déjà à poil... et par hasard, il ne resta plus que les deux masques des sorcières — avec le chapeau pointu, turlututu.
Kévin riait comme un perdu et sa grande forme nourrissait la conversation... car évidemment, tout le monde ne s'attendait pas à se retrouver en l'état de nature à l'issue de cette belle soirée...
En le blond, on découvrit enfin Adolphe, gentil minet qu'on savait gay, et le brun n'était autre que Godefroy, une des gloires de l'équipe de hand-ball de la fac, superbe bestiole poilue et souriante. Et hautement hétérote, surtout !
Nonchalamment vautrés çà et là, les minets sirotaient les alcools raffinés des parents de Bruno quand celui-ci proposa qu'on allât se coucher : il logeait tout le monde... par deux. Et il proposa à Florent de dormir avec lui.
Sa belle chambre était doté d'une salle d'eau et l'on se doucha ensemble... sagement. Encore que... Florent ne manqua pas de remarquer la demi-dure de Bruno, qui ne s'en cacha point.
— J'ai rompu avec Josépha, attaqua-t-il. Mais c'est un peu grâce à elle que tu es là, parce que...
— Hein ? Mais je la connais pas ! De près, en tout cas...
— Elle m'a rapporté des choses très élogieuses sur toi, venant de telle ou telle de nos copines... et j'ai voulu en savoir plus sur toi, voilà.
— Oh ! C'est étrange, ça, parce que... moi, j'ai rêvé de toi... en pas très agréable. En vampire !
— Ah ! Ah ! explosa Bruno. Et j'te faisais quoi ? J'te pompais le sang, ou bien la...
— Oh ! Oh ! Rien mais... tu me faisais peur.
— Tu crois plus que je suis un vampire, hein ? Et... si j'te pompe, ça sera pas le sang, tu vois ?
— Oh ! fit Florent, qui voyait, effectivement, effaré. Mais... tu... rigoles, là ?
— Ben... non, enfin... je sais pas, répondit Bruno avec un air de petit garçon absolument craquant. En fait... j'ai ce fantasme depuis un temps... et je vois que toi pour le réaliser. On est hétéros tous les deux, alors pas d'embrouille, tu vois ?
Oui, oui, il voyait de mieux en mieux, Florent ! Mais à ce moment de sa vie... de la soirée, surtout, il ne voyait pas, en revanche, comment refuser cette curieuse proposition...
— Tu reveux un p'tit coup de champ' ? proposa Bruno.
— Oh... Oui, merci ! souffla Florent, désemparé.
Quelques gorgées plus tard, il s'abandonnait à la bouche de Bruno. Pas si maladroit que ça, pour un débutant, d'ailleurs...
Bruno avait baissé les lumières, et Florent fermé les yeux. Il lui revint en tête ses rêves de vampire... et dut sourire en constatant que les faits étaient bien autres. Bruno releva la tête :
— Ho ! Je fais pas ça bien, pour que tu rigoles ?
— Si, t'es parfait. Je pensais à toi en vampire, c'est tout !
— J'te l'ai dit : je me nourrirai pas de ton sang.
C'est qu'il avait l'air sérieux, le Bruno ! songea Florent. Et les minutes passant, il faisait des progrès, inventant de petites façons bien plaisantes, tiens ! Et Florent ne se retint pas de soupirer, puis de geindre doucettement.
Enfin, Bruno vint se mettre à quatre pattes sur lui, en sorte qu'il eut sur le nez le beau vit bien droit de son praticien... Au point où il en était, il ne crut pas devoir reculer devant l'obstacle, et il ouvrit la bouche. Ô l'étrange sensation !
Il assura, Florent. Et même assez pour recevoir des encouragements. Encore un temps plus tard, il se sentit relever les jambes, et brouter les parties sacrées. Puis Bruno poussa jusqu'à son intime vallée et lui bouffa tout simplement la rondelle... avec une ardeur qui le fit gémir.
Avant de revenir à l'essentiel, et de pomper comme un démon ! Florent dut prévenir, peu après, de l'imminence de la crue... mais Bruno n'en eut cure et avala tout le petit jus de Florent, hop ! Lequel n'eut pas le culot d'en faire autant et se contenta de branler énergiquement : résultat, il prit tout sur le museau. Faisant volte-face, Bruno vint le lécher vivement... et termina en lui roulant un de ces patins !
Avant de s'effondrer sur lui.
— Oh, putain, j'y crois pas, Florent ! souffla-t-il.
— Tu voulais savoir, je crois ?
— Ouais, trop bon !
Vu l'heure, on n'épilogua guère. Mais au matin, vers dix heures, Florent fut réveillé par le ci-devant vampire, qui ne s'en prenait toujours pas à sa gorge... Mignon soixante-neuf qu'iceluy, qui se termina par deux superbes giclées à l'air libre.
On descendit donc s'occuper du petit déjeuner, pour voir arriver Godefroy et Adolphe, en boxer.
— Vous pouvez virer tout, les mecs ! fit Bruno. Mais...vous vous êtes pas couchés ensemble, y m'semble ?
— Ouais, mais... au milieu de la nuit, on s'est tous retrouvés à la salle de bains... et on a décidé de changer d'équipier, répondit suavement le fin Adolphe, tout sourire.
Peu après paraissaient Kévin et le quatrième, un Sylvain du plus bel effet, et connu lui aussi pour ses conquêtes féminines... On n'eut pas besoin de leur suggérer la nudité : ils étaient à poil.
— Alors, cette nuit de... post-ivresse ? demanda Kévin, qui semblait prêt à recommencer les conneries.
— On s'en est bien tirés, nous ! affirma Bruno. Et vous ?
— Aucune plainte reçue à SOS-Hétéro fragile ! affirma Kévin, faisant rire.
— Les vacances ! reprit Bruno. Moi, je suis orphelin pour les fêtes... et je garde cette baraque. Aurai-je des visiteurs ?
On se regarda de traviole avant d'éclater de rire.
Florent et Kévin rentrèrent ensemble, et Kévin attaqua :
— Je veux tout savoir de ta nuit avec un vampire !
— Oh, c'est... hésita Florent.
M'enfin, il mourait d'envie de tout dire ! Et il le fit, timidement d'abord, puis en s'enhardissant sous le flot des questions de Kévin.
— Eh ben ! J'espère que tu vas te mettre à rêver de moi, avant l'prochain Halloween ! soupira enfin ce garçon.
— Tu t'es ennuyé ?
— Ah non ! Et j'ai même le numéro d'Adolphe !
— Alors ?
— C'est rageant de voir un hétéro, même beau, profiter d'un trésor tel que toi, c'est tout.
— Kévin ?
— Comme je te le dis.
On s'en tint là pour les aveux, et ce fut un Florent bien songeur qui regagna ses pénates. Bruno et Kévin s'intéresseraient à lui ?
Il passa la fin de ce dimanche à gamberger... mais sans trop savoir dans quel sens. Il n'était pas huit heures qu'on l'appela : Bruno.
— Mes vieux restent à la campagne ce soir ; tu viendrais pas dormir ici ?
— Oh, je sais pas trop...
— Est-ce que — tu m'arrêtes si je dis une connerie, hein ? —... Est-ce que tu voudrais que j'invite Kévin, aussi ?
— Pourquoi tu dis ça ?
— Je l'aime bien et puis... t'en as beaucoup parlé, alors...
À neuf heures, on se retrouvait chez Bruno, où le ton fut tout de suite donné : il ouvrit nu. Au grand sourire de Kévin, pensez.
— Alors, vos impressions ? demanda Bruno au moment d'attaquer le champagne parental.
On bredouilla quelques banalités avant que Kévin se lançât dans l'entier descriptif de la nuit, avec détails sur les trois absents...
Bruno avait pris Florent par le cou, mais ne repoussa pas la main de Kévin qui vint se poser sur sa cuisse, de l'autre côté. Le cœur de Florent battait grandement...
La suite s'annonça doucement mais... fermement ! Qui premier s'empara de la bite de l'autre, je ne saurais vous le dire. Toujours est-il que les triangles s'enchaînèrent, à droite, à gauche, debout, assis, les pieds au mur, et tout le reste !
Mais on fit un pas de plus dans la connaissance de la nature humaine : le gay officiel désira se faire prendre par les deux autres loupiots, qui n'osèrent point le lui refuser.
D'où s'ensuivit une joyeuse séance, croyez-m'en !
Puis... les jours passant, Florent finit par s'avouer ses sentiments pour Bruno, qui n'était plus le vampire de ses cauchemars, bien au contraire. Ces deux-ci firent connaissance, et ma foi... Il s'instaura d'abord une gentille histoire à trois, avant que le frêle Adolphe se rappelât au bon souvenir de Kévin.
Il y eut alors deux histoires à deux... mais vous vous souvenez que deux et deux font quatre, et ma foi, ces jeunes gens ne l'oublièrent pas non plus. Bref, ce fut l'Halloween le plus fumant de la décennie !
Florent était hétéro, ça, y avait pas de doute ! Non qu’il fût un Dom Juan, m’enfin, il alignait sagement ses conquêtes sur un tableau de chasse certes pas digne des meilleurs fusils de Sologne, mais dont il n’avait pas à rougir.
Seul son ami Kévin se risquait, régulièrement, à lui poser une de ces questions :
— Quand est-ce que tu te cases ? C’est-y enfin la bonne ? La future mère de tes enfants ? Etc…
À quoi Florent répondait par son gentil sourire, et un léger haussement d’épaules. C’est qu’il était gracieux et gentil, ce Florent-là. Et mignon itou, comme son ami de cœur Kévin.
— Et toi ? répliquait-il souvent.
— Tu sais bien que la devise de la gaytitude est « Liberté, Sexualité, Fraternité » !
Ce vendredi soir d’octobre, pourtant, la rigolade n’était point au rendez-vous, car Florent pria son ami au Cormoran rigouillard, vaste brasserie fréquentée surtout par les étudiants de la ville.
Si la chose était commune, le motif l’était moins : Florent voulait parler à Kévin. Attablés devant la Leffe réglementaire, les garçons, vingt ans chacun, commentèrent d’abord leur entourage immédiat : on connaissait évidemment du monde en ce grouillant endroit. Et ce fut Kévin qui attaqua :
— Tiens ! V’là l’incomparable Bruno, suivi de sa cour !
Ledit Bruno était une réelle beauté, rejeton d’une des familles riches du pays, et doué d’une insolence peu commune… que tout le monde lui pardonnait, ou presque, tant il était beau, et charmant aussi : un séducteur universel, quoi. Et pas le plus mauvais élève de la fac ! Où il entamait sa deuxième année, comme les autres.
— Tu te rends compte que ce mec-là est hétéro ? soupira Kévin.
— Justement, souffla, Florent, c’est de lui que je voudrais te parler…
— Hein ? Parce qu’il te pique tes copines ?
— Oh, généralement, je passe après, alors… Non, c’est autre chose. Depuis… depuis trois semaine, ça fait au moins cinq fois que je rêve de lui.
— Ha ! Et y t’fait quoi ?
— Peur.
— Hein ? Mais y va pas t'violer, tu sais ? Il est hétéro jusqu'au trognon, c'con-là !
— Sauf que quand je rêve de lui... il est en vampire, avec des dents et une cape noire... mais les jambes nues.
— Ah ! Ah ! Ah ! Éclata gaiement Kévin, je vois ! Il a pas des bas résille, en plus ? Ah ! Ah !
— Te fous pas de moi ! À chaque fois, je me réveille en sursaut.
— Bon, fit Kévin, calmé, voilà mon diagnostic : c'est la proximité d'Halloween qui te tracasse inconsciemment, et rien de plus. Dans une semaine, c'est passé. Tu me dois 60 € !
Florent dut sourire à la bonne humeur de son ami, et lui promit de le croire... à défaut de lui verser des honoraires.
— T'façon, tu sais bien que j'ai horreur des sorcières, des citrouilles et de tous ces enfantillages !
— Moi aussi, mais bon ! Si ça fait vendre des courges !
Or arriva soudain un qu'on n'avait pas vu venir : Bruno.
— Ciao les mecs ! Demain soir, c'est Halloween ; ça vous dirait de venir à une petite bringue entre potes ?
— Tu crois à ces conneries, toi ? fit Florent, presque rogue.
— Bien sûr que non ! C'est juste pour dire un maximum de conneries en picolant... un maximum... et vous... surtout toi, Kévin, vous êtes bien placés pour ça, non ?
— Si tu me promets une ovation debout en fin de soirée, je viens ! Tu viens, Florent ? Ça te fera passer ton mal de tête nocturne, tiens !
— Ça va pas ? demanda Bruno à Florent, gentiment. Viens, on va rigoler ! Et puis te déguise pas comme les mioches, j't'aime mieux comme tu es !
Florent se laissa convaincre... car c'était vraiment un charmeur, ce mecton !
Il avait même obtenu de ses parents qu'il débarrassassent le plancher pour sa soirée « sorcières » ! On a vu qu'iceux étaient fort aisés, aussi disposaient-ils d'une jolie campagne. Et d'un petit hôtel en ville.
Où l'on retrouva une quinzaine de loupiots de la fac. Emmy lesquels étaient tout de même trois sorcières de la plus belle eau... et toutes sous couvert d'anonymat. Comme annoncé, on but d'importance, et l'on débita des torrents de sottises toutes plus acclamées les unes que les autres.
M'enfin, on dut se séparer, et il ne resta plus céans que quatre garçons... et deux sorcières. Qui refusaient énergiquement de se dévoiler : elles avaient d'ailleurs pris toute la soirée une voix de rogomme [éraillée à cause de l'alcool] qui ne les trahit point.
La troisième n'avait pas résisté longtemps sous cet encombrant déguisement... qui cachait des charmes dont elle ne fit plus mystère ensuite.
Et comme elles refusaient toujours d'ôter leur masque, Bruno décida d'un jeu idiot, dont les étudiants ont le secret, pour les forcer à ce faire. Mais tout le monde devait jouer aussi : le but étant de se déloquer petit à petit, comme bien vous pensez.
Et l'on vit apparaître, surpris — quoique —, deux jolies quéquettes, l'une fine et longue, cernée de poils blonds, et un beau rondin issant d'une sombre forêt... Mais avant de voir les visages y associés, les quatre autres étaient déjà à poil... et par hasard, il ne resta plus que les deux masques des sorcières — avec le chapeau pointu, turlututu.
Kévin riait comme un perdu et sa grande forme nourrissait la conversation... car évidemment, tout le monde ne s'attendait pas à se retrouver en l'état de nature à l'issue de cette belle soirée...
En le blond, on découvrit enfin Adolphe, gentil minet qu'on savait gay, et le brun n'était autre que Godefroy, une des gloires de l'équipe de hand-ball de la fac, superbe bestiole poilue et souriante. Et hautement hétérote, surtout !
Nonchalamment vautrés çà et là, les minets sirotaient les alcools raffinés des parents de Bruno quand celui-ci proposa qu'on allât se coucher : il logeait tout le monde... par deux. Et il proposa à Florent de dormir avec lui.
Sa belle chambre était doté d'une salle d'eau et l'on se doucha ensemble... sagement. Encore que... Florent ne manqua pas de remarquer la demi-dure de Bruno, qui ne s'en cacha point.
— J'ai rompu avec Josépha, attaqua-t-il. Mais c'est un peu grâce à elle que tu es là, parce que...
— Hein ? Mais je la connais pas ! De près, en tout cas...
— Elle m'a rapporté des choses très élogieuses sur toi, venant de telle ou telle de nos copines... et j'ai voulu en savoir plus sur toi, voilà.
— Oh ! C'est étrange, ça, parce que... moi, j'ai rêvé de toi... en pas très agréable. En vampire !
— Ah ! Ah ! explosa Bruno. Et j'te faisais quoi ? J'te pompais le sang, ou bien la...
— Oh ! Oh ! Rien mais... tu me faisais peur.
— Tu crois plus que je suis un vampire, hein ? Et... si j'te pompe, ça sera pas le sang, tu vois ?
— Oh ! fit Florent, qui voyait, effectivement, effaré. Mais... tu... rigoles, là ?
— Ben... non, enfin... je sais pas, répondit Bruno avec un air de petit garçon absolument craquant. En fait... j'ai ce fantasme depuis un temps... et je vois que toi pour le réaliser. On est hétéros tous les deux, alors pas d'embrouille, tu vois ?
Oui, oui, il voyait de mieux en mieux, Florent ! Mais à ce moment de sa vie... de la soirée, surtout, il ne voyait pas, en revanche, comment refuser cette curieuse proposition...
— Tu reveux un p'tit coup de champ' ? proposa Bruno.
— Oh... Oui, merci ! souffla Florent, désemparé.
Quelques gorgées plus tard, il s'abandonnait à la bouche de Bruno. Pas si maladroit que ça, pour un débutant, d'ailleurs...
Bruno avait baissé les lumières, et Florent fermé les yeux. Il lui revint en tête ses rêves de vampire... et dut sourire en constatant que les faits étaient bien autres. Bruno releva la tête :
— Ho ! Je fais pas ça bien, pour que tu rigoles ?
— Si, t'es parfait. Je pensais à toi en vampire, c'est tout !
— J'te l'ai dit : je me nourrirai pas de ton sang.
C'est qu'il avait l'air sérieux, le Bruno ! songea Florent. Et les minutes passant, il faisait des progrès, inventant de petites façons bien plaisantes, tiens ! Et Florent ne se retint pas de soupirer, puis de geindre doucettement.
Enfin, Bruno vint se mettre à quatre pattes sur lui, en sorte qu'il eut sur le nez le beau vit bien droit de son praticien... Au point où il en était, il ne crut pas devoir reculer devant l'obstacle, et il ouvrit la bouche. Ô l'étrange sensation !
Il assura, Florent. Et même assez pour recevoir des encouragements. Encore un temps plus tard, il se sentit relever les jambes, et brouter les parties sacrées. Puis Bruno poussa jusqu'à son intime vallée et lui bouffa tout simplement la rondelle... avec une ardeur qui le fit gémir.
Avant de revenir à l'essentiel, et de pomper comme un démon ! Florent dut prévenir, peu après, de l'imminence de la crue... mais Bruno n'en eut cure et avala tout le petit jus de Florent, hop ! Lequel n'eut pas le culot d'en faire autant et se contenta de branler énergiquement : résultat, il prit tout sur le museau. Faisant volte-face, Bruno vint le lécher vivement... et termina en lui roulant un de ces patins !
Avant de s'effondrer sur lui.
— Oh, putain, j'y crois pas, Florent ! souffla-t-il.
— Tu voulais savoir, je crois ?
— Ouais, trop bon !
Vu l'heure, on n'épilogua guère. Mais au matin, vers dix heures, Florent fut réveillé par le ci-devant vampire, qui ne s'en prenait toujours pas à sa gorge... Mignon soixante-neuf qu'iceluy, qui se termina par deux superbes giclées à l'air libre.
On descendit donc s'occuper du petit déjeuner, pour voir arriver Godefroy et Adolphe, en boxer.
— Vous pouvez virer tout, les mecs ! fit Bruno. Mais...vous vous êtes pas couchés ensemble, y m'semble ?
— Ouais, mais... au milieu de la nuit, on s'est tous retrouvés à la salle de bains... et on a décidé de changer d'équipier, répondit suavement le fin Adolphe, tout sourire.
Peu après paraissaient Kévin et le quatrième, un Sylvain du plus bel effet, et connu lui aussi pour ses conquêtes féminines... On n'eut pas besoin de leur suggérer la nudité : ils étaient à poil.
— Alors, cette nuit de... post-ivresse ? demanda Kévin, qui semblait prêt à recommencer les conneries.
— On s'en est bien tirés, nous ! affirma Bruno. Et vous ?
— Aucune plainte reçue à SOS-Hétéro fragile ! affirma Kévin, faisant rire.
— Les vacances ! reprit Bruno. Moi, je suis orphelin pour les fêtes... et je garde cette baraque. Aurai-je des visiteurs ?
On se regarda de traviole avant d'éclater de rire.
Florent et Kévin rentrèrent ensemble, et Kévin attaqua :
— Je veux tout savoir de ta nuit avec un vampire !
— Oh, c'est... hésita Florent.
M'enfin, il mourait d'envie de tout dire ! Et il le fit, timidement d'abord, puis en s'enhardissant sous le flot des questions de Kévin.
— Eh ben ! J'espère que tu vas te mettre à rêver de moi, avant l'prochain Halloween ! soupira enfin ce garçon.
— Tu t'es ennuyé ?
— Ah non ! Et j'ai même le numéro d'Adolphe !
— Alors ?
— C'est rageant de voir un hétéro, même beau, profiter d'un trésor tel que toi, c'est tout.
— Kévin ?
— Comme je te le dis.
On s'en tint là pour les aveux, et ce fut un Florent bien songeur qui regagna ses pénates. Bruno et Kévin s'intéresseraient à lui ?
Il passa la fin de ce dimanche à gamberger... mais sans trop savoir dans quel sens. Il n'était pas huit heures qu'on l'appela : Bruno.
— Mes vieux restent à la campagne ce soir ; tu viendrais pas dormir ici ?
— Oh, je sais pas trop...
— Est-ce que — tu m'arrêtes si je dis une connerie, hein ? —... Est-ce que tu voudrais que j'invite Kévin, aussi ?
— Pourquoi tu dis ça ?
— Je l'aime bien et puis... t'en as beaucoup parlé, alors...
À neuf heures, on se retrouvait chez Bruno, où le ton fut tout de suite donné : il ouvrit nu. Au grand sourire de Kévin, pensez.
— Alors, vos impressions ? demanda Bruno au moment d'attaquer le champagne parental.
On bredouilla quelques banalités avant que Kévin se lançât dans l'entier descriptif de la nuit, avec détails sur les trois absents...
Bruno avait pris Florent par le cou, mais ne repoussa pas la main de Kévin qui vint se poser sur sa cuisse, de l'autre côté. Le cœur de Florent battait grandement...
La suite s'annonça doucement mais... fermement ! Qui premier s'empara de la bite de l'autre, je ne saurais vous le dire. Toujours est-il que les triangles s'enchaînèrent, à droite, à gauche, debout, assis, les pieds au mur, et tout le reste !
Mais on fit un pas de plus dans la connaissance de la nature humaine : le gay officiel désira se faire prendre par les deux autres loupiots, qui n'osèrent point le lui refuser.
D'où s'ensuivit une joyeuse séance, croyez-m'en !
Puis... les jours passant, Florent finit par s'avouer ses sentiments pour Bruno, qui n'était plus le vampire de ses cauchemars, bien au contraire. Ces deux-ci firent connaissance, et ma foi... Il s'instaura d'abord une gentille histoire à trois, avant que le frêle Adolphe se rappelât au bon souvenir de Kévin.
Il y eut alors deux histoires à deux... mais vous vous souvenez que deux et deux font quatre, et ma foi, ces jeunes gens ne l'oublièrent pas non plus. Bref, ce fut l'Halloween le plus fumant de la décennie !
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