27-09-2022, 04:41 AM
Seconde gadoue,
J'ai vingt-sept ans lorsque je commence ce récit, je porte un nom à particule comme mon père, mon grand-père et la plupart de mes ancêtres masculins car évidemment les femmes ne jouent aucun rôle dans cette transmission, même si leur rôle est essentiel et même indispensable.
Je suis assez élancé avec une carrure sportive grâce aux divers sports que je pratique. Ma chevelure, de blonde qu'elle était a foncé de sorte qu'aujourd'hui je suis châtain avec une raie bien marquée sur la gauche et une coupe très conventionnelle. Question études, je travaille sur un doctorat en sciences politiques et économiques ce qui me laisse une grande liberté dans l'organisation de mes journées d'autant que je n'ai aucune pression financière, ma famille subvenant largement à mes besoins en plus du petit appartement qui m'a été offert pour mes vingt ans.
Ce trois pièces me permet de recevoir mes amis, garçons ou filles, selon mon bon plaisir et comme il est situé au dernier étage d'un immeuble de bureaux, nos réunions peuvent se dérouler sans craindre d'importuner les voisins. N'allez pas croire que j'organise ou abrite des fêtes sulfureuses, non ! je tiens absolument à ma réputation et à celle de ma famille. Mais il est évident que je reçois en toute intimité de belles jeunes femmes pour passer une nuit chez moi afin de leur éviter des retours périlleux en pleine nuit. La nature humaine étant ce qu'elle est, il arrive bien sûr qu'elles n'occupent pas la chambre d'amis mais préfèrent la douce chaleur de mon lit ce que je peux sans autre comprendre. Il y a également mes amis qui apprécient mon logis qui les accueille avec autant de plaisir que les jeunes femmes. Parfois, disons assez souvent les deux genres se retrouvent chez moi et alors nous procédons à une savante répartition des lits au gré des attirances. Comme j'ai un très grand lit, il peut arriver que pour loger convenablement tout le monde, je partage ma couche avec deux ou trois partenaires dont parfois je ne découvre le sexe que dans la matinée, au gré des rondeurs d'un corps ou des senteurs typiquement masculines.
Ce soir je suis exceptionnellement seul et je me suis confortablement installé sur ma terrasse, allongé sur un lit de camp dont le matelas est très agréable. Sur la petite table à ma droite, un verre d'un bon whisky que je bois par petites gorgées. Ma main gauche est lascivement posée sur la bosse cachée par mon boxer, je ne porte que ça vu la chaleur, de temps à autre j'exerce une pression un peu plus appuyée. Je me sens bien, je rêve et je me revois alors que j'avais une dizaine d'année.
J'avais presque dix ans…
C'était un dimanche et nous étions invités chez des amis de mes parents. Comme toujours ces repas duraient une éternité et je m'ennuyais à mourir mais il n'était pas question que je montre la moindre lassitude, cela aurait été mal vu par cette société élitaire dont j'étais le plus jeune rejeton, étant né alors qu'on ne m'attendait pas vraiment et même pas du tout !
On était donc un dimanche et je devais porter l'uniforme traditionnelle du dimanche jusqu'à l'âge de dix ans, un costume de marin que j'avais pris en grippe tellement il faisait bébé et dans lequel j'avais vraiment l'air ridicule. J'attendais avec impatience mon anniversaire, date à laquelle j'aurais droit à un vrai costume avec un pantalon long, une chemise et même une cravate : j'aurai enfin l'apparence d'un grand.
Le repas d'éternisait et, audace folle, je demandais si je pouvais sortir de table et aller me promener dans le vaste parc. Crime de lèse-majesté, je vis le regard scandalisé de ma mère qui s'apprêtait déjà à me rabrouer sèchement lorsque mon oncle, un célibataire original dont tout le monde se méfiait, me dit "mais bien sûr mon petit, va t'amuser un peu". Je vis ma mère refermer sa bouche mais j'imaginais déjà les remontrances d'avoir fait honte à la famille, que c'était un privilège d'être assis avec les grands, privilège dont je ne me montrais pas digne.
Un peu plus loin, hors de vue de la grande table familiale, il y avait un étang dont il était interdit, je le savais, de s'approcher car les rives étaient très glissantes et le risque de salir ses chaussures, les miennes étaient comme tous les dimanches, des chaussures vernies.
Pendant le repas, mon oncle assis à côté de moi m'avait discrètement passé son verre de vin rouge pour que j'en prenne une petite gorgée. Je jetais par précaution un coup d'œil vers ma mère qui ne me regardait pas, je pus donc gouter ce nectar sauf que je n'en pris pas une petite gorgée mais deux trois de suite, comme si c'était un sirop de grenadine.
J'ai toujours été un enfant très raisonnable et obéissant mais cette fois je me sentais irrésistiblement attiré par l'étang. Un sentiment de curiosité, me savoir sans surveillance et peut-être l'influence de ma dégustation de ce grand vin, je m'approchais du rivage et j'observais les roseaux et les oiseaux qui virevoltaient tout autour. Le sol devenait spongieux mais je ne me méfiais pas jusqu'au moment où mon pied gauche s'enfonça jusqu'à la hauteur de mon genou dans la gadoue du sol vaseux. Je fis un brusque mouvement pour retirer ma jambe mais l'autre jambe suivit la première et je me retrouvais à plat ventre, la tête sous l'eau pendant quelques secondes.
J'étais trempé, mon costume de marin ruisselant et sale. Je ne sais pas ce qui se passa dans ma tête mais au lieu de me redresser je restais dans l'eau et dans la boue que je triturais avec délectation. Je sentais non seulement l'eau qui pénétrait dans mes habits mais la boue qui s'infiltrait entre ma veste et mon pantalon, qui envahissait ma culotte. Je sentais cette masse tourbeuse qui entourait mon sexe me procurant une sensation inconnue. Inconscient de ce que je faisais, j'ouvrais mon pantalon pour faciliter l'intrusion de ce liquide. Je ressentais une sorte de jouissance de ce contact entre mon corps et ce mélange mi- liquide mi solide.
Je ne sais comment, mais je suis sorti complètement nu, entièrement recouvert d'une épaisse couche de boue dont n'émergeaient que mes deux yeux, et encore, et mon petit zizi. Je le regardais avec un certain étonnement car je constatais qu'il était raide et dur… J'ai récupéré mes habits et, comme une vengeance je replongeais la veste dans la boue. À force de la chercher j'ai trouvé ma culotte dont la nouvelle couleur n'avait plus rien de blanc et je l'enfilais.
Un immense éclat de rire secoua la table des grands, ma mère faillit s'évanouir de honte, mon oncle m'embrassa avec beaucoup de tendresse.
J'ai vingt-sept ans…
Je suis toujours sur ma terrasse, je suis redescendu sur terre, je me suis servi un deuxième (ou troisième ?) whisky. Je suis en train d'éjaculer abondamment sur mon ventre (j'ai dû enlever mon boxer pendant ma rêverie), je ressens la même impression de jouissance que dans l'étang de mon enfance. Je prends plaisir à étaler mon sperme sur ma poitrine comme si c'était de la gadoue.
Merci mon oncle.
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