(12-08-2022, 08:18 PM)Lange128 link a écrit :J’avais lu un livre qui expliquait de manière scientifique que l’envoi de vaisseaux spatiaux dans l’espace pour des vols proches de la vitesse de la lumière serait impossible avec les techniques actuelles et même avec des techniques qui pourraient être développées dans l’état actuel de nos connaissances. Il y avait des questions d’énergie, de coûts, et finalement de temps qui ne s’écoulerait pas de la même manière sur le vaisseau et sur la Terre.
J’ajouterais aussi l’inutilité de faire de telles explorations et je ne sais pas si je trouverais une justification à ces explorations dans mon récit.
Au niveau des véhicules terrestres, le poids d'un plein de carburant ne représente pas plus de 7 % du total pour une voiture ou une moto avec le conducteur dessus. Que le réservoir soit plein ou presque vide, les performances du véhicule au démarrage ou en côte changeront peu.
Pour un avion, j'avais demandé à un voisin d'Airbus Industries, le poids d'un plein de carburant représente 30 % du total de celui de l'avion. Ce surpoids va bien sûr entraîner une surconsommation au décollage, mais sans que ce soit encore catastrophique.
Pour une fusée, 98 % de la masse au décollage sont constitués par le carburant, les réservoirs et les gros moteurs qui vont pousser les 2 % de charge utile à lettre sur orbite. Au décollage, la poussée sert surtout à accélérer le carburant et ses réservoirs qui permettra d'accélérer l'ensemble encore plus.
Pour décoller depuis la terre avec une propulsion chimique, on est à la limite du possible. C'est déjà une bonne prouesse que SpaceX soit arrivé à faire des lanceurs à 2 étages en gardant du carburant dans le 1[sup]er[/sup] étage pour le récupérer alors que pendant longtemps, il en fallait trois.
On serait sur Mars ou sur Mercure, avec une gravité presque 3 fois moindre qu'ici, pour mettre un engin sur orbite, le rapport masse utile / masse totale serait certainement amélioré dans un facteur supérieur à 10. Lors du débarquement sur la lune, avec une gravité 7 fois moindre qu'ici, il n'a pas fallu des réservoirs énormes au LEM pour le ralentir afin de se poser en douceur, puis pour en faire redécoller une partie et rejoindre la capsule Apollo. À l'opposé, on vivrait sur Jupiter avec 2,5 fois la gravité terrestre, l'aéronautique serait très coûteuse en énergie et l'astronautique irréalisable avec nos moyens actuels.
Pour moi, la propulsion spatiale est le seul domaine où l'emploi de l'énergie nucléaire se justifie. Et en construisant des fusées plus légères pour la même charge utile, on a besoin de moins d'énergie au décollage.
J'ai calculé la relation entre distance et durée pour un vaisseau spatial qui accélérerait de 1g durant la première moitié de son voyage et ralentirait d'autant durant la deuxième moitié.
distance = 18,3 x jours[sup]2[/sup] (la distance étant en million de kilomètres)
ou encore
durée = racine_carrée (distance / 18,3)
toujours avec la distance en millions de kilomètres et la durée en jour.
Tant qu'on reste dans le système solaire, ça permet des voyages aller de quelques jours :
Code :
Lune : 3 heures 1/2
Mercure : 2 jours à 3 jours 1/2
Vénus : 1 jour 1/2 à 3 jours 3/4
Mars : 1 jour 3/4 à 4 jours 2/3
Jupiter : 5 jours 2/3 à 7 jours 1/4
Saturne : 8 jours à 9 jours 1/2
Uranus : de presque 12 jours à un peu plus de 13 jours
Neptune : 15 jours 1/3 à 16 jours.
Je ne sais pas ce que ça représente en quantité de combustible nucléaire à transporter pour aller aux confins du système solaire et en revenir en un peu plus d'un mois. Mais pour approcher la vitesse de la lumière, ralentir, puis refaire le trajet dans l'autre sens de la même manière, il faudra au minimum 4 ans de propulsion. Et comme tu le dis, il y aura aussi le problème de la durée du voyage etc...
Donc, tant qu'on reste dans notre système solaire, on peut s'y déplacer assez rapidement si on dispose d'assez d'énergie.
Pour les voyages interstellaires et intergalactiques, une possibilité est évoquée dans le récit de julmer (L'odyssée cosmique de deux ados). Dans ce récit, la civilisation pléiadienne est beaucoup plus avancée que la civilisation terrienne. Déjà, elle tire son énergie du vide (pratique pour ne pas avoir à la transporter) et maîtrise les déplacements instantanés dans l'espace et les transmissions holographiques instantanées en ayant recours à la 6[sup]e[/sup] dimension. Mais c'est aussi une civilisation très avancée sur le plan moral, éthique et spirituel et c'est cette évolution spirituelle qui leur a permit de maîtriser les possibilités de la 6[sup]e[/sup] dimension.
Je pense que c'est un point de vue intéressant. Notre civilisation terrienne est basée sur les sciences de la matière. Tant qu'on veut se déplacer dans notre système solaire, avec suffisamment d'énergie, on pourra le faire assez vite. Mais pour rejoindre d'autres étoiles et à plus forte raison des galaxie, avec la possibilité d'interagir avec ceux qui sont restés sur terre, voire de revenir, la vitesse de la lumière est beaucoup trop lente. Énormément lente !
Je pense que pour envisager sérieusement les voyages interstellaires et au delà, il faudra avoir atteint un niveau de connaissance du tout, bien supérieur à celui que nous laisse entrevoir les seules sciences de la matière.