26-07-2022, 10:26 AM
Le docteur quitte la chambre après avoir bu une bonne tasse de café. C’est à ce moment-là qu’un militaire vient nous dire que l’eau chaude est rétablie dans la salle de douche au fond du couloir. Nous sommes très heureux d’apprendre cette bonne nouvelle. Nous prenons nous affaires de toilette et nous rendons tous dans ce local.
Nous découvrons qu’il s’agit d’une grande salle avec des pommeaux de douche sur un pan mur et, à l’opposé de celui-ci, il y a des bancs pour y laisser ses effets personnels, tels que vêtements, draps de bain, … etc. C’est en fait une grande douche collective.
Nous nous sommes déjà tous vus à poil, ça ne change rien pour nous de prendre une bonne douche chaude devant nos compagnons dans le plus simple appareil. Ni une ni deux nous nous dévêtons pour nous retrouver sous les jets d’eau chaude bienfaisante. Je prends mon gel douche et je me savonne tout le corps. Raphaël qui est près de moi n’a qu’un brique de savon. Je lui passe mon gel pour sa toilette. Je fais de même avec Ben, car il préfère la senteur de mon gel à celle du sien.
Une demi-heure plus tard nous sommes rhabillés et prêts pour la journée. Nous savons que nous quittons le camp militaire dans le courant de l’après-midi. La neige tombe à nouveau, inutile d’aller une nouvelle fois se refroidir et se mouiller, la marche de nuit a suffi !
Nous commençons à ranger notre matériel et fermons nos sacs. C’est Alex et Greg qui s’occupent de nous préparer le repas de midi. C’est facile, il s’agit de pain-saucisses avec moutarde ou ketchup, même les deux pour ceux qui le souhaitent. Les saucisses sont cuites sur un barbecue militaire qui a été mis à notre disposition. Il sert normalement aux fêtes organisées au mess.
Nous mangeons avec appétit, c’est le dernier repas que nous allons prendre ensemble avant de retourner chez nous. Nous parlons du futur camp de Pâques où nous intégrerons une section. Je sais bien que Ben souhaite aller chez les louveteaux et moi je préfère aller chez les scouts. Cela ne nous pose aucun problème, nous avons confiance l’un dans l’autre !
La vaisselle est expédiée en deux temps trois mouvements. Tout est rangé dans la malle d’intendance. Le reste de la nourriture est remis dans une caisse en carton. Ce qui reste et qui est non périssable sera utilisé lors d’une prochaine activité. Pour les denrées périssables, elles seront confiées au sacristain qui s’occupe d’une distribution de nourriture pour les plus démunis de la paroisse !
Avant de quitter les lieux nous sommes reçus par le commandant du camp. Vu ses galons, nous reconnaissons qu’il s’agit d’un colonel. Il nous propose une tasse de café avec des petits biscuits. C’est une nouvelle fois l’occasion d’avoir des renseignements quant à l’organisation d’un tel camp d’entraînement. Il s’inquiète de savoir si les jeunes qui ont été mouillés ont bien repris des forces.
Nous quittons Elsenborn et son camp de formation en direction de la capitale. Les routes sont dégagées et sablées ; en fait il a cessé de neiger depuis plus de deux heures. Nous sommes répartis dans les mêmes véhicules qu’au départ. La nuit tombe et nous arrivons au local, il est déjà dix-huit heures quarante. Certains parents sont déjà là. L’arrivée a été prévue vers dix-neuf heures. Nous avons donc de l’avance.
Nous remettons le matériel dans notre petit local. Nous faisons un bref débriefing de clôture pour ces trois jours passés dans les Hautes Fagnes ! Nous sommes tous très heureux d’avoir passé ce séjour dans les conditions hivernales telles que celles que nous avons connues. Le souci rencontré par l’équipe de Greg a permis de rapprocher tous les membres de l’équipe et d’avoir eu une très bonne cohésion entre nous.
M-A ainsi que Luc prennent comme exemple le moment où le « corps à corps » comme moyen de réchauffer ceux qui avaient froid a été utilisé. Le fait de passer outre de ses propres préjugés a permis d’une part, la cohésion de l’équipe et de ses membres mais aussi d’aplanir toutes différences. Chacun d’entre nous est bien conscient qu’il est impératif de faire attention à ses compagnons de route pour le cas échéant leurs venir en aide !
M-A propose que nous chantions le Cantique des Patrouilles devant l’entrée des locaux, soit devant les parents venus nous rechercher. Nous approuvons cette excellente idée. Nous descendons et nous nous plaçons en quart de cercle et en chœur nous entamons ce très beau cantique en guise clôture de ce séjour.
Nous nous saluons tous et regagnons nos familles. C’est Yves et Arlette qui nous attendent. Nous les embrassons et Yves m’annonce que je dors chez eux ce soir. Nos deux sacs sont placés dans le coffre de la voiture et nous quittons le local en saluant nos amis au travers de la fenêtre.
Lors du trajet de retour je sens bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Arlette et Yves me paressent tendus. Ben me regarde et lui se rend compte aussi qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Ce qui est curieux c’est qu’ils ne posent pas de questions sur les trois jours passés dans les Ardennes. Peu de paroles sont échangées. J’ai comme un pressentiment, je crois qu’ils nous cachent quelque chose d’important. Je tiens la main de Ben et nous savons que nous devons nous attendre à une mauvaise nouvelle.
Chapitre 4
Mauvaise nouvelle.
Nous arrivons enfin à la maison de la famille de Ben. Nous entrons dans le hall et Arlette nous demande d’aller dans le salon. Ben et moi prenons place dans le divan. Christine et Denis arrivent et ils prennent place dans le second divan. Ils semblent affectés et ne disent rien de particulier. Ils sont seulement venus nous faire la bise. C’est quand je vois Jean rentrer dans la pièce que je me pose des questions. Il a le visage tuméfié, un pansement au niveau de l’arcade sourcilière droite, ses yeux sont rouges, je sais qu’il a pleuré. Je me lève d’un bon pour aller vers lui, des larmes me coulent sur le joues. Ben reste pétrifié, assis sur le divan. Je prends mon frère dans les bras, sans trop le serrer. Ses yeux s’humidifient à nouveau, il pleure à chaudes larmes. Je le laisse se calmer, Arlette vient nous soutenir ! Je ne sais toujours pas ce qui se passe, ou plutôt ce qui s’est passé !
Jean prend place entre Ben et moi sur le divan. Il tente de parler mais on sent qu’il est très ému. C’est Yves qui prend la parole :
Yve : « Phil, comment dire, en fait tes parents ont eu un accident de voiture hier soir. Ton papa va bien, ton frère était assis sur le siège arrière droit et il a été blessé.
Moi : Et maman !
Yve : Ta maman est à l’hôpital, elle est blessée au niveau des jambes et du bassin.
J’éclate en sanglots en criant « maman, maman » Ben me prend dans ses bras et Jean pleure encore plus. Je ne vois plus rien que mon frère qui est pansé au niveau du visage et que maman est blessée. Arlette vient me soutenir et me fait asseoir près de Ben. Mon chéri me prend dans ses bras et me fait un câlin. Je commence à me calmer au bout de plusieurs minutes.
Yve : Nous attendons des nouvelles, ton papa est auprès d’elle.
Moi : Comment cela s’est-il passé ?
Yve : Il semble qu’un conducteur ait brûlé un feu rouge et qu’il soit venu heurter le véhicule de tes parents au niveau de l’avant droit.
Jea : Phil, j’ai eu très peur ! Maman criait de douleur. Je ne m’étais même pas rendu compte que je saignais au niveau de la tête.
Moi : Tu as quoi au juste ?
Jea : Une plaie au-dessus de l’arcade sourcilière et des hématomes.
Moi : Et pour Maman, tu sais quoi ?
Jea : Elle a une jambe cassée mais il semble que le bassin soit touché, les médecins devaient encore vérifier au moyen de radiographies. Maman n’a jamais perdu conscience !
Yve : Phil, demain j’irai avec toi et ton frère rendre visite à ta maman.
Moi : Merci Yves, j’ai la boule au ventre, je ne … je …
Mes larmes coulent à nouveau sur mes joues. Jean me fait un câlin. Nous ne disons plus un mot. Ben me tient par la main. Nous restons immobiles un long moment. Puis il est temps de se bouger. Yves nous demande si nous voulons boire quelque chose. Je ne sais pas trop. Il me demande si je veux une trappiste. J’accepte et Ben fait de même.
Nous prenons ce verre pour nous remettre. Nous discutons de la suite des événements. C’est le réveillon de Nouvel An dans deux jours. Je ne sais pas si c’est une bonne idée que de parler de ça maintenant. Arlette nous dit qu’elle veut s’en occuper et que nous ne devons nous soucier de rien, uniquement de voir et de soutenir mes parents.
Arlette nous demande de passer à table. Je prends place mais je ne sais avaler que trois bouchées. Je suis incapable de manger plus, j’ai estomac noué. Je pense à maman que je voudrais tant voir et prendre dans mes bras. Ben mange un peu, lui aussi n’est pas bien car il sait que je suis ébranlé par la triste nouvelle que je viens d’apprendre. Nous passons au dessert, c’est la même chose que pour le repas, je prends un quart d’une pomme et je donne le reste à Ben. Je ne sais rien avaler.
Après le repas je reste dans le salon avec Ben et sa famille. Nous écoutons de la musique en sourdine, je pense à mes parents. Nous parlons un peu de notre séjour. Puis le téléphone sonne. Arlette décroche et quelques secondes plus tard m’appelle. Elle me signale que c’est mon papa.
Je prends le cornet et je discute avec lui durant plus de dix minutes. Il m’explique ce qui s’est passé. Il me met au courant des blessures encourues par maman et les soins qui lui sont prodigués. Il me dit enfin que les médecins en sauront plus demain en matinée concernant les dommages au niveau du bassin. Je raccroche en demandant à papa d’embrasser très fort maman de ma part et de celle de Jean.
Je reviens au salon un peu hagard. Arlette me propose de prendre un petit calmant et d’aller me coucher. J’accepte volontiers et après avoir salué la famille de Ben, je monte avec lui pour rejoindre sa chambre. Nous passons d’abord par la salle de bain pour une rapide douche et le lavage habituel des dents. Nous nous mettons alors au lit. Ben me prend dans ses bras. Doucement il me caresse le visage sans rien dire. Je m’endors doucement, bercé par les douces caresses de mon chéri.
Nous découvrons qu’il s’agit d’une grande salle avec des pommeaux de douche sur un pan mur et, à l’opposé de celui-ci, il y a des bancs pour y laisser ses effets personnels, tels que vêtements, draps de bain, … etc. C’est en fait une grande douche collective.
Nous nous sommes déjà tous vus à poil, ça ne change rien pour nous de prendre une bonne douche chaude devant nos compagnons dans le plus simple appareil. Ni une ni deux nous nous dévêtons pour nous retrouver sous les jets d’eau chaude bienfaisante. Je prends mon gel douche et je me savonne tout le corps. Raphaël qui est près de moi n’a qu’un brique de savon. Je lui passe mon gel pour sa toilette. Je fais de même avec Ben, car il préfère la senteur de mon gel à celle du sien.
Une demi-heure plus tard nous sommes rhabillés et prêts pour la journée. Nous savons que nous quittons le camp militaire dans le courant de l’après-midi. La neige tombe à nouveau, inutile d’aller une nouvelle fois se refroidir et se mouiller, la marche de nuit a suffi !
Nous commençons à ranger notre matériel et fermons nos sacs. C’est Alex et Greg qui s’occupent de nous préparer le repas de midi. C’est facile, il s’agit de pain-saucisses avec moutarde ou ketchup, même les deux pour ceux qui le souhaitent. Les saucisses sont cuites sur un barbecue militaire qui a été mis à notre disposition. Il sert normalement aux fêtes organisées au mess.
Nous mangeons avec appétit, c’est le dernier repas que nous allons prendre ensemble avant de retourner chez nous. Nous parlons du futur camp de Pâques où nous intégrerons une section. Je sais bien que Ben souhaite aller chez les louveteaux et moi je préfère aller chez les scouts. Cela ne nous pose aucun problème, nous avons confiance l’un dans l’autre !
La vaisselle est expédiée en deux temps trois mouvements. Tout est rangé dans la malle d’intendance. Le reste de la nourriture est remis dans une caisse en carton. Ce qui reste et qui est non périssable sera utilisé lors d’une prochaine activité. Pour les denrées périssables, elles seront confiées au sacristain qui s’occupe d’une distribution de nourriture pour les plus démunis de la paroisse !
Avant de quitter les lieux nous sommes reçus par le commandant du camp. Vu ses galons, nous reconnaissons qu’il s’agit d’un colonel. Il nous propose une tasse de café avec des petits biscuits. C’est une nouvelle fois l’occasion d’avoir des renseignements quant à l’organisation d’un tel camp d’entraînement. Il s’inquiète de savoir si les jeunes qui ont été mouillés ont bien repris des forces.
Nous quittons Elsenborn et son camp de formation en direction de la capitale. Les routes sont dégagées et sablées ; en fait il a cessé de neiger depuis plus de deux heures. Nous sommes répartis dans les mêmes véhicules qu’au départ. La nuit tombe et nous arrivons au local, il est déjà dix-huit heures quarante. Certains parents sont déjà là. L’arrivée a été prévue vers dix-neuf heures. Nous avons donc de l’avance.
Nous remettons le matériel dans notre petit local. Nous faisons un bref débriefing de clôture pour ces trois jours passés dans les Hautes Fagnes ! Nous sommes tous très heureux d’avoir passé ce séjour dans les conditions hivernales telles que celles que nous avons connues. Le souci rencontré par l’équipe de Greg a permis de rapprocher tous les membres de l’équipe et d’avoir eu une très bonne cohésion entre nous.
M-A ainsi que Luc prennent comme exemple le moment où le « corps à corps » comme moyen de réchauffer ceux qui avaient froid a été utilisé. Le fait de passer outre de ses propres préjugés a permis d’une part, la cohésion de l’équipe et de ses membres mais aussi d’aplanir toutes différences. Chacun d’entre nous est bien conscient qu’il est impératif de faire attention à ses compagnons de route pour le cas échéant leurs venir en aide !
M-A propose que nous chantions le Cantique des Patrouilles devant l’entrée des locaux, soit devant les parents venus nous rechercher. Nous approuvons cette excellente idée. Nous descendons et nous nous plaçons en quart de cercle et en chœur nous entamons ce très beau cantique en guise clôture de ce séjour.
Nous nous saluons tous et regagnons nos familles. C’est Yves et Arlette qui nous attendent. Nous les embrassons et Yves m’annonce que je dors chez eux ce soir. Nos deux sacs sont placés dans le coffre de la voiture et nous quittons le local en saluant nos amis au travers de la fenêtre.
Lors du trajet de retour je sens bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Arlette et Yves me paressent tendus. Ben me regarde et lui se rend compte aussi qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Ce qui est curieux c’est qu’ils ne posent pas de questions sur les trois jours passés dans les Ardennes. Peu de paroles sont échangées. J’ai comme un pressentiment, je crois qu’ils nous cachent quelque chose d’important. Je tiens la main de Ben et nous savons que nous devons nous attendre à une mauvaise nouvelle.
Chapitre 4
Mauvaise nouvelle.
Nous arrivons enfin à la maison de la famille de Ben. Nous entrons dans le hall et Arlette nous demande d’aller dans le salon. Ben et moi prenons place dans le divan. Christine et Denis arrivent et ils prennent place dans le second divan. Ils semblent affectés et ne disent rien de particulier. Ils sont seulement venus nous faire la bise. C’est quand je vois Jean rentrer dans la pièce que je me pose des questions. Il a le visage tuméfié, un pansement au niveau de l’arcade sourcilière droite, ses yeux sont rouges, je sais qu’il a pleuré. Je me lève d’un bon pour aller vers lui, des larmes me coulent sur le joues. Ben reste pétrifié, assis sur le divan. Je prends mon frère dans les bras, sans trop le serrer. Ses yeux s’humidifient à nouveau, il pleure à chaudes larmes. Je le laisse se calmer, Arlette vient nous soutenir ! Je ne sais toujours pas ce qui se passe, ou plutôt ce qui s’est passé !
Jean prend place entre Ben et moi sur le divan. Il tente de parler mais on sent qu’il est très ému. C’est Yves qui prend la parole :
Yve : « Phil, comment dire, en fait tes parents ont eu un accident de voiture hier soir. Ton papa va bien, ton frère était assis sur le siège arrière droit et il a été blessé.
Moi : Et maman !
Yve : Ta maman est à l’hôpital, elle est blessée au niveau des jambes et du bassin.
J’éclate en sanglots en criant « maman, maman » Ben me prend dans ses bras et Jean pleure encore plus. Je ne vois plus rien que mon frère qui est pansé au niveau du visage et que maman est blessée. Arlette vient me soutenir et me fait asseoir près de Ben. Mon chéri me prend dans ses bras et me fait un câlin. Je commence à me calmer au bout de plusieurs minutes.
Yve : Nous attendons des nouvelles, ton papa est auprès d’elle.
Moi : Comment cela s’est-il passé ?
Yve : Il semble qu’un conducteur ait brûlé un feu rouge et qu’il soit venu heurter le véhicule de tes parents au niveau de l’avant droit.
Jea : Phil, j’ai eu très peur ! Maman criait de douleur. Je ne m’étais même pas rendu compte que je saignais au niveau de la tête.
Moi : Tu as quoi au juste ?
Jea : Une plaie au-dessus de l’arcade sourcilière et des hématomes.
Moi : Et pour Maman, tu sais quoi ?
Jea : Elle a une jambe cassée mais il semble que le bassin soit touché, les médecins devaient encore vérifier au moyen de radiographies. Maman n’a jamais perdu conscience !
Yve : Phil, demain j’irai avec toi et ton frère rendre visite à ta maman.
Moi : Merci Yves, j’ai la boule au ventre, je ne … je …
Mes larmes coulent à nouveau sur mes joues. Jean me fait un câlin. Nous ne disons plus un mot. Ben me tient par la main. Nous restons immobiles un long moment. Puis il est temps de se bouger. Yves nous demande si nous voulons boire quelque chose. Je ne sais pas trop. Il me demande si je veux une trappiste. J’accepte et Ben fait de même.
Nous prenons ce verre pour nous remettre. Nous discutons de la suite des événements. C’est le réveillon de Nouvel An dans deux jours. Je ne sais pas si c’est une bonne idée que de parler de ça maintenant. Arlette nous dit qu’elle veut s’en occuper et que nous ne devons nous soucier de rien, uniquement de voir et de soutenir mes parents.
Arlette nous demande de passer à table. Je prends place mais je ne sais avaler que trois bouchées. Je suis incapable de manger plus, j’ai estomac noué. Je pense à maman que je voudrais tant voir et prendre dans mes bras. Ben mange un peu, lui aussi n’est pas bien car il sait que je suis ébranlé par la triste nouvelle que je viens d’apprendre. Nous passons au dessert, c’est la même chose que pour le repas, je prends un quart d’une pomme et je donne le reste à Ben. Je ne sais rien avaler.
Après le repas je reste dans le salon avec Ben et sa famille. Nous écoutons de la musique en sourdine, je pense à mes parents. Nous parlons un peu de notre séjour. Puis le téléphone sonne. Arlette décroche et quelques secondes plus tard m’appelle. Elle me signale que c’est mon papa.
Je prends le cornet et je discute avec lui durant plus de dix minutes. Il m’explique ce qui s’est passé. Il me met au courant des blessures encourues par maman et les soins qui lui sont prodigués. Il me dit enfin que les médecins en sauront plus demain en matinée concernant les dommages au niveau du bassin. Je raccroche en demandant à papa d’embrasser très fort maman de ma part et de celle de Jean.
Je reviens au salon un peu hagard. Arlette me propose de prendre un petit calmant et d’aller me coucher. J’accepte volontiers et après avoir salué la famille de Ben, je monte avec lui pour rejoindre sa chambre. Nous passons d’abord par la salle de bain pour une rapide douche et le lavage habituel des dents. Nous nous mettons alors au lit. Ben me prend dans ses bras. Doucement il me caresse le visage sans rien dire. Je m’endors doucement, bercé par les douces caresses de mon chéri.